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Le maïs GM comporte des risques et des effets secondaires, selon une étude

Publie le vendredi 24 juin 2005 par Open-Publishing

Greenpeace a obtenu de la Haute Cour de Münster que les documents confidentiels de Monsanto sur les recherches liés aux risques des plantes GM soient rendus publics : une jurisprudence à utiliser. Les expériences montrent des effets négatifs sur la santé des rats.
Sylvette

Communiqué 22 JUIN 2005

Greenpeace de Berlin publie aujourd’hui des documents confidentiels de la firme Monsanto sur des essais conduits sur des rats nourris au maïs génétiquement modifié (GM). Des effets négatifs sur la santé des animaux ont été constatés après qu’ils aient été nourris avec le maïs Mon 863 de Monsanto, lequel produit une toxine insecticide.

La Haute Cour Administrative de Münster a rendu public les documents Lundi, après le succès des pressions de Greenpeace pour obtenir de les compulser, en accord avec la loi européenne sur l’information environnementale. Le jugement établit un précédent pour les cas dans lesquels les firmes gardent secrets leurs documents établissant les risques des plantes GM. Le Conseil Européen de l’Environnement au Luxembourg décidera Vendredi s’il autorise les importations de ce maïs. Greenpeace et des scientifiques appellent ensemble à une interdiction d’importation pour le Mon 863 ; le gouvernement allemand devrait voter contre le fait de l’ autoriser.

« On ne devrait pas permettre que le maïs GM reçoive une licence en tant que nourriture ou composant d’une nourriture ” a déclaré le Professeur Gilles-Eric Séralini de la Commission française d’état du Génie Biomoléculaire (CGB), laquelle a énoncé des risques liés aux plantes GM. « Si un jugement produit des résultats aussi saisissants, il doit être répété.”

La diffusion des documents signifie que les scientifiques comme le Professeur Séralini ne sont plus tenus à la confidentialité. « Les critères de sécurité dans les procédures d’autorisation de l’UE concernant les plantes modifiées génétiquement sont en général inadéquates », affirme le Professeur Séralini, lors d’une conférence de presse de Greenpeace à Berlin.

Le Professeur Arpad Pustzai, qui avait déjà produit une déclaration sur les risques du Mon 863 pour le gouvernement allemand, met également en garde contre l’autorisation de licence du maïs GM.

« On ne peut pas présumer que les dommages causés aux organes internes des rats et au sang des animaux sont dus au hasard. Les documents montrent aussi comment le protocole des expériences menées par la firme était inadéquat et l’évaluation des données incorrecte. Des investigations plus poussées sont absolument nécessaires. »

Mon 863 produit la toxine Bt, pour le protéger contre le vers du maïs (rootworm). Cette toxine n’est pas identique à la substance contenue dans les plantes GM déjà sous licence en Europe et qui les rend résistantes au térébrant du maïs (corn borer). De plus Mon 863 contient un gène controversé conférant une résistance aux antibiotiques, lequel devrait être évité selon la Directive européenne 2001/18/EC.

On ne peut pas écarter l’hypothèse selon laquelle la séquence du gène se transfère à des agents responsables de maladies et encourage ainsi la création d’un nouvel organisme nuisible résistant.

Les ministres vont aussi voter au Luxembourg sur les interdictions nationales existantes, concernant les importations et la culture des plantes GM. Cinq pays européens incluant l’Allemagne demandent une clause de protection dans la loi européenne. La Commission Européenne a appelé les pays à lever les interdictions. A ce jour, seuls la Grande Bretagne et les Pays Bas soutiennent la Commission.

”Peu de pays veulent voir leurs droits restreints, " affirme Christoph Then de Greenpeace. « La levée des interdictions doit être rejetée tout comme l’autorisation du Mon 863. L’UE doit prouver qu’elle croit en l’importance de protéger les consommateurs et l’environnement. »

Ce document est diffusé par ECOTERRA
 http://www.ecoterra.org/

Traduction bénévole, Sylvette Escazaux, le 23 juin 2005