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Soutien à Brahim Filali

Publie le jeudi 18 août 2005 par Open-Publishing

Bonjour,

Nous vous communiquons la nouvelle liste de signataires de cet Appel
international de soutien au journaliste marocain Brahim Filali, directeur du
journal "Ici et Maintenant", qui a récemment été incendié par des inconnus.

Cet appel a été transmis largement à la presse française et marocaine et aux
autorités marocaines le 5 août.

Amicalement,

Pour Alternative libertaire,


D’autres infos :

Un article sur le site Web de l’hebdomadaire marocain « Le Journal »
http://www.lejournal-hebdo.com/artest.php3?id_article=4531

Un autre article, publié sur le site jeunesdumaroc.com :
www.jeunesdumaroc.com/article794.html

L’action de Reporters sans frontières :
http://www.rsf.org/article.php3?id_article=14585


L’APPEL :

Protégeons la liberté de la presse au Maroc
Soutenons Brahim Filali

Nous, organisations politiques, syndicales, associatives, de défense des droits
de l’homme, nous inquiétons fortement de la situation du journal Ici et
Maintenant, et de son directeur Brahim Fillali.
Ici et Maintenant est le seul journal indépendant de la région de Ouarzazate
(Maroc). C’est un journal engagé dans la défense des droits humains. Sa liberté
de ton dérange : outre la dénonciation de la corruption qui gangrène les
autorités locales, dans les pages d’Ici et maintenant Brahim Fillali a
clairement soutenu les mineurs d’Imini, en grève contre leur direction, dont le
caractère mafieux a depuis été démontré. La direction de la mine avait, en
avril, engagé des hommes de main pour briser la grève des mineurs. La manœuvre
ayant échoué, il est probable que la mafia ou les autorités locales mises en
cause cherchent à se venger.
Première intimidation : le 3 juin Brahim Filali s’est vu enjoindre oralement par
la gendarmerie de Msemrir, de se rendre à Ouarzazate à la brigade judiciaire, où
il devait répondre d’une accusation selon laquelle il détiendrait des « dossiers
touchant aux institutions » ainsi qu’à « l’intégrité territoriale du Maroc ».
Cette accusation faisait suite à l’envoi d’une lettre au ministère par un agent
communal, visiblement échaudé par l’existence d’une presse libre et non
inféodée au pouvoir local. Brahim a refusé de répondre à cette convocation
orale et sans motif sérieux.
Deuxième intimidation, beaucoup plus grave, le 23 juin : les locaux de Ici et
Maintenant ont été incendiés, et à ce jour la gendarmerie de Msemrir refuse
toujours d’enregistrer la plainte de son directeur. Le responsable de la
gendarmerie de Msemrir a affirmé à Brahim Filali qu’il lui fallait désigner au
moins une personne suspecte pour qu’elle soit arrêtée, et qu’ainsi débute
l’enquête. Brahim Fillali lui a répondu que cette démarche était absurde et
étrangère à toute procédure classique d’enquête.
Nous nous inquiétons fortement de cette attitude de la gendarmerie locale, qui
semble donner le feu vert aux règlements de compte mafieux.
Nous sommes persuadés que, de même que Ici et Maintenant a soutenu les
travailleurs d’Imini, les travailleurs d’Imini n’abandonneront pas Brahim
Filali à son sort.
Nous interpellons les autorités marocaines pour qu’elles fassent cesser ces très
graves attaques contre la liberté de la presse, qui est un élément fondamental
du respect des droits humains.
Nous entendons rester vigilant quant à l’intégrité physique du directeur d’« Ici
et maintenant », car la liberté de la presse est indissociable de la sécurité
physique des journalistes, et il est de la responsabilité des autorités
marocaine de la garantir.

Premiers signataires :
France
Organisations politiques :
Alternative libertaire, Les Alternatifs, Coordination des groupes anarchistes
(CGA), Fédération anarchiste (FA), Ligue communiste révolutionnaire (LCR),
réseau No Pasaran, Parti communiste français (PCF), les Verts, Emancipation
(tendance intersyndicale), association des Tunisiens en France, générations
Tinghir-France, réseau anarchiste libertaire (RAL)

Organisations syndicales :
SUD-PTT, SUD-Rail, SUD-Etudiant, SUD-Aérien, SUD-Santé-Sociaux, Syndicat
national des journalistes (SNJ), Syndicat national des journalistes-CGT
(SNJ-CGT), CNT.

Espagne
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