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Accord amiable entre Sony BMG et ses clients aux État-Unis

Publie le mardi 3 janvier 2006 par Open-Publishing

de Ingrid Marson

Les consommateurs américains, unis contre Sony BMG pour dénoncer les logiciels de DRM dans ses CD, ont été entendus. La maison de disques s’est engagée, dans un compromis qui doit être validé par la justice, à des réparations et dédommagements.

Sony BMG est parvenu à un compromis avec les consommateurs américains qui ont intenté contre lui une action en nom collectif (class action), en novembre dernier. Ils dénoncent la présence des logiciels de DRM (XCP, en fait un spyware, et MediaMax) dans certains de ses CD audio.

Après avoir rencontré les avocats de la partie plaignante début décembre, la major du disque a consenti à différentes compensations.

Elle s’est d’abord engagée à fournir des utilitaires pour que les consommateurs puissent désinstaller de leur PC, les deux programmes. Ensuite, tous les CD XCP vont être rappelés pour être remplacés par des CD dépourvus de protection contre la copie. Des mesures déjà évoquées fin novembre par la maison de disques.

Les clients qui renverront leurs CD XCP auront le choix : ils pourront télécharger trois albums au choix (parmi 200), ou recevoir 7,50 dollars et télécharger gratuitement un seul album.

Un compromis encore à valider

Les CD MediaMax, en revanche, ne seront pas rappelés. Mais Sony a accepté, en guise de compensation, de permettre à leurs propriétaires de télécharger gratuitement un album sur sa plate-forme Sony Connect, accompagné de versions de ses titres au format MP3.

Les logiciels de DRM de Sony ont provoqué la colère générale lorsqu’un développeur américain a découvert la présence d’un rootkit sur son PC. Il avait été installé lors de l’écoute d’un CD d’artiste produit par Sony BMG, protégé contre la copie grâce au logiciel XCP. Ce rootkit a servi à dissimuler les outils de DRM dans son disque dur.

Des éditeurs d’antivirus ont ensuite tiré la sonnette d’alarme, après avoir détecté la présence de chevaux de Troie qui exploitaient le logiciel XCP. Un logiciel qu’ils qualifient d’ailleurs de spyware. Ils estiment par ailleurs que l’autre application de DRM, MediaMax, présente des risques de sécurité.

Le compromis entre les parties doit encore être approuvé par un tribunal de district de New York.

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