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Encore un accident : qu’attend donc la France pour réagir ?

Publie le jeudi 22 juin 2006 par Open-Publishing

Sorgues (Vaucluse) - Le 19 juin 2006 après-midi, un homme de 50 ans, proche de la famille du cirque, a été piétiné par un éléphant d’Asie. Aucun témoin n’a pu attester si le quinquagénaire a été visé délibérément par les pachydermes ou si celui-ci a été piétiné par mégarde.

Cet accident n’est pas le premier. Si des manquements évidents à la sécurité sont à déplorer dans les cirques - normes qui seraient intolérables dans le moindre parc zoologique - ces accidents trouvent également leurs origines dans la dénaturation de l’animal.

 Avril 1964 à Béziers, 3 éléphants du cirque Amar paniquent et causent la mort d’un enfant de 4 ans.
 Avril 1996 à Carpentras, un éléphant tue son dresseur en le projettant contre un mur.
 Novembre 2000 à Lyon, 5 éléphants effrayés par le klaxon d’une voiture causent des accidents.
 Septembre 2001, Le metteur en scène Claude Santelli est tué par l’éléphante du cirque Alexis Grüss.

Le dresseur Maxime Sénéca d’un cirque Zavatta affirme que l’éléphant est la bête la plus dangereuse par son intelligence. Un membre de sa famille a également été tué par sa bête en 1998. Un jour l’animal a chargé et détruit la maison où il s’était réfugié. "L’éléphant s’est vengé. Ce sont des choses qui arrivent car beaucoup de dresseurs battent leurs animaux . Moi j’ai une famille et j’ai peur de ma bête. Je sais qu’elle peut se venger"...
Et Jean-Luc Rivière, ancien Monsieur Loyal du cirque Kid Bauer racontait avoir vu en Espagne, un éléphant en colère et devenir fou et incontrôlable. L’animal a du être abattu, tout comme Tyke cet autre éléphant d’Afrique ayant quitté une piste à Honolulu en plein spectacle, blessant une douzaine de personne et tuant un membre du cirque.

Il ressort de tout ces témoignages et observations des animaux dans les cirques, que les pachydermes présentent d’importants troubles du comportement, que le zoologue et spécialiste des éléphants, Fred Kurt n’hésite pas à comparer à la folie humaine. Plusieurs facteurs seraient à l’origine de ces troubles : un environnement en inadéquation avec le milieu naturel (absence de groupe social, restriction de l’espace, absence d’eau...), dressage contre-nature et coercitif, stress...

Proportionnellement à la quarantaine d’éléphants présents dans les cirques français, le nombre d’accident est particulièrement élevé, et ce sans compter les éléphants morts prématurément ces dernières années pour les mêmes raisons ( Wurza du cirque Arlette Grüss, Tatcha du cirque Maximum, éléphant du cirque Zavatta...).

Faut-il donc attendre d’autres accidents tragiques avant de réagir ? Ou la sagesse et le bon sens inciteront-ils un jour la France à suivre l’exemple de l’Autriche, la Finlande, le Brésil ou le Costa Rica qui ont interdit la présence de ces animaux dans ces établissements itinérants, ceux-ci ne pouvant offrir des conditions de vie décentes à "leurs hôtes" ?

La France continuera t-elle encore longtemps à se cacher derrière de prétendues certifications pour justifier ce que le bon sens récuse ?


Entrez dans la marche pour l’abolition de l’esclavage animal :
 http://www.code-animal.com

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