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Pour la survie de l’Institut indépendant de radioprotection "Belrad"

Publie le dimanche 10 septembre 2006 par Open-Publishing

de Wladimir Tchertkoff*

Chers Amis,
L’Institut "Belrad" de Vassili Nesterenko est la seule source indépendante d’informations de terrain sur les pathologies dans les régions contaminées par le césium radioactif et la seule structure à essayer d’améliorer la santé des habitants de ces régions. Son existence solitaire et vulnérable dans un contexte hostile est un miracle qui dure encore. A deux reprises, en février et en juin, sa situation financière précaire nous a fait craindre le pire.

Chaque fois vous avez répondu avec générosité à nos appels et le travail a pu continuer. Le professeur Nesterenko, que je visiterai pendant quelques jours la semaine prochaine, me prie de transmettre sa gratitude à tous les amis qui le soutiennent. Je lui répète toujours que c’est nous qui le remercions.

Depuis quelque temps, suite à des obstacles créés par le lobby nucléaire et à des contraintes objectives rencontrée par des associations amies, les soutiens à "Belrad" traversent une période de ralentissement : réorganisation de la fondation France Libertés de Danielle Mitterrand, investissement de la CRIIRAD dans la création d’un laboratoire pour Bandajevsky. Certaines associations allemandes, influencées par la désinformation du Pr. Lengfelder hostile au travail du Pr. Nesterenko, ont interrompu leur soutien. L’association Belgo-Biélorusse « Enfants de Tchernobyl » de Charles Deleuse a dû se retirer, provisoirement espérons-nous, à cause d’une interruption de subventions humanitaires et cherche d’autres sources de financement...

Certaines de ces interruptions sont temporaires, mais nous étions conscients dès le début de notre action que dans la perspective d’une réponse proportionnée au désastre de Tchernobyl les aides des ONG ne peuvent pas suffire. Seules de grandes fondations comme celle de Bill Gates ou de Teresa Heinz Kerry pourraient être à la hauteur du défi représenté par la catastrophe sanitaire de Tchernobyl, que seuls les professeurs Nesterenko et Bandajevsky ont relevé contre la trahison des Etats et des agences de l’ONU. La publication chez Actes Sud du dossier-réquisitoire sur le crime de Tchernobyl des institutions internationales nous permet maintenant de chercher les approches appropriées pour demander le soutien de ces grandes fortunes de la société civile... et de plus petites aussi, dont les objectifs sont la défense de la santé des enfants et la priorité d’une action comme celle de l’Institut "Belrad".

Entre-temps nous devons faire en sorte que l’Institut "Belrad" ne cesse pas son activité.

Je vous adresse en pièce jointe les informations et le compte rendu de la situation des financements des projets de "Belrad" en cours de réalisation, en vous priant de diffuser ce message le plus largement possible. Je contonuerai de vous enformer sur la suite des évènements.

*Wladimir Tchertkoff d’origine russe et de nationalité italienne, longtemps journaliste pour la Rai puis la Télévision de la Suisse italienne de Lugano, a réalisé plus de soixante-dix documentaires dont cinq consacrés aux territoires contaminés par Tchernobyl. Il est également secrétaire de l’association Les Enfants de Tchernobyl Belarus.

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