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Un taureau de corrida sur trois est trafiqué

Publie le lundi 15 janvier 2007 par Open-Publishing
3 commentaires

En 2001, 25 % des cornes des taureaux entrés dans les arènes françaises et analysés par les vétérinaires taurins étaient mutilées.

S’agissant des cornes des taureaux présentés à Nîmes, en 2006, le professeur Sautet, scientifique toulousain, affirme quant à lui, dans Terres taurines, (premier site web tauromachique français) : « Sur dix-huit taureaux analysés, ce ne sont pas deux taureaux qui présentaient un raccourcissement artificiel des cornes mais six taureaux qui ne répondaient pas aux critères. »
Nîmes signe donc un nouveau record avec 33 °/o des taureaux mutilés avant leur entrée dans l’arène !

Rappelons que l’afeitado est une manipulation formellement interdite qui consiste à raccourcir les cornes de 5 à 12 cm en les sciant à vif.
L’ablation porte non pas sur la partie morte de la corne, contrairement à ce que l’on voudrait nous faire croire, mais sur la matière innervée, repoussée vers la racine. Pour rendre la mutilation indétectable, les bourreaux terminent leur sale besogne en reconstituant la pointe de la corne avec de la résine, et le tour est joué !
Piégé et terrorisé, le taureau va subir l’amputation indigne pendant près de vingt minutes, le nerf à vif. Attaché pour la première fois, assujetti à des câbles le cou tordu, la tête déviée, le taureau cherche à se dégager en se débattant. S’ensuivent déchirures musculaires, arrachements osseux, foulures, etc. La presse fait état de « cornes explosées ou éclatées et de tristes moignons ». (Ceux qui sont intéressés par le sujet, pourront en apprendre davantage dans mon dernier ouvrage La Face cachée des corridas.)

À ce rythme-là on peut espérer la dissolution prochaine de l’Alliance Anticorrida pour objectif atteint par manque de spectateurs sur les gradins...

CLAIRE STAROZINSKI
Présidente fondatrice
Alliance Anticorrida
http://www.anticorrida.org

Messages

  • Merci Claire de nous rappeler cette horreur. L’abolition de la corrida est vraiment une priorité pour tous ceux qui respectent les animaux. C’était bien l’opinion de beaucoup qui sont venus signer nos pétitions anticorridas au stand de la Flac pendant le forum des associations à Perpignan - http://www.flac-anticorrida.org/
    Tous ensemble, nous y arriverons. Claude Drocourt.

  • Une fois de plus vous mettez en scène vos propres fantasmes en décrivant l’opération d’afeitado qui ne correspond absolument pas à ce que vous affirmez. Quant il a lieu, ce que les aficionados condamnent, il ne s’agit que d’une opération de limage de l’extrémité des cornes qui a pour but d’éviter la présence de tout tranchant. Il n’est jamais question de couper la corne comme vous le prétendez, pratique seulement vérifiée dans les courses "à la portugaise" et que les aficionados réprouvent pareillement.
    En outre, "un toro sur trois" à Nîmes, peut-être, mais ne généralisez pas, cela ne correspond pas à la réalité.

    André Viard, éditeur de terres Taurines

    • Monsieur Viard voit des fantasmes chez les autres, pour éviter de voir les siens. Le nez dedans, vous niez l’évidence. Les "aficionados" ne condamnent rien , ils se contentent de regarder souffrir un taureau. Tout un chacun peu trouver les preuves de ce "trafic", en regardant "alinéa 3". Les cornes sont bien sciées, et non ébarbées. Si à Nîmes, "on" s’arrange" avec les cornes, ailleurs ce doit être pire.
      Si vous réprouvez, organisez une manif contre, et venez nous rejoindre.
      DUNYACH JP