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Un cri d’alarme du Dr Geert Van Moorter

Publie le lundi 31 mars 2003 par Open-Publishing

Le Dr belge Geert Van MOORTER, en direct sous les bombes
anglo-ricaines a BAGDAD :

Journal de Bagdad, 29 mars, 6.30 h
Un cri d’alarme du Dr Geert Van Moorter

"C’est atroce, mais ces salauds bombardent volontairement les civils !"

Bert De Belder, sur base d’une interview en direct de Geert sur Radio
Veritas, aux Philippines, et d’un entretien telephonique de Geert avec
sa
soeur Marijke.

Cette nuit, le Dr Geert Van Moorter s’est rendu dans un petit hopital
de la
peripherie de Bagdad, deux heures apres que le marche local al-Nasser
eut ete
frappe par un missile.

Le marche se trouve dans le quartier de Shula, l’un des plus pauvres de
la
ville.

Au telephone, avec sa soeur Marijke, la premiere chose que Geert dit,
c’est :
"C’ets atroce, vraiment atrioce, tout ce qui se passe.

Les hopitaux sont debordes, on amene les vivants comme les morts, les
docteurs doivent enjamber des cadavres afin de pouvoir eventuellement
degager
ceux qui vivent encore.

Maintenant, ils bombardent jour et nuit, les salauds, et ils s’en
prennent
sciemment a des civils.

Ils visent les marches, meme un marche ou les pauvres se rendent pour
acheter
quelques oignons.

Ils ne se contentent pas de bombarder une fois le meme endroit, mais
plusieurs fois.

C’est honteux, vraiment !.

Il n’y surement pas une seule cible militaire dans tous les environs.
Pas
plus qu’il n’y a de batiments importants, rien que des maisons
d’habitation
et des logements."

Ensuite, Geert decrit la situation a l’hopital :
"A l’hopital, c’est une vision d’enfer, qui nous attendait.

Un chaos indescriptible. Du sang partout.

Des patients en train de hurler, de gemir. Des docteurs qui font tout
leur
possible pour sauver des vies.

L’un des medecins essayait de ranimer un gosse de deux ans qui haletait
encore, mais en vain.

Le personnel soignant est en larmes.

Une infirmiere a vu un des membres de sa famille parmi les victimes.
Dans ce
petit hopital de 200 lits, cette nuit, on a compte 55 morts, dont 15
enfants."

"Imagine-toi", dit Geert a sa soeur, toi qui es maman aussi : une mere
se
trouve a l’hopital, sa maison a ete touchee, un de ses enfants est mort
et
les deux autres sont etendus ici, gravement blesses.

Elle regarde devant elle, completement atterree. J’ai pris des photos,
mais
elles sont trop dures, je ne peux pas les envoyer." (il s’emeut de plus
en
plus).

"C’est atroce. Cette guerre doit s’arreter coute que coute !"

"Ce qui se passe ici montre une fois de plus que tout ce qu’on pretend
a
propos de "guerre chirurgicale" n’est qu’un tissu de mensonges
ehontes",
poursuit Geert.

"Il s’agit d’une sale guerre dans laquelle la population civile trinque
lourdement. .La plupart des victimes sont des femmes et des enfants.

Il s’agit d’un crime contre l’humanite.
J’espere bien que Bush et Blair ne vont pas tarder a devoir s’expliquer
devant un tribunal !"

L’esprit de resistance ne diminue pas pour autant parmi les Irazkiens.
"Les
gens que nous avons vus a l’hopital etaient furieux", dit encore Geert.

"’Bande de laches !’ criaient-ils, ’ils n’affrontent pas nos troupes,
mais en
lieu et place, visent les civils !’

Les gens sont tres tristes, mais cela n’ote rien a leur combativite.
Ils sont
furieux contre les Etat-Unis et la Grande-Bretagne, et ne sont surement
pas
pres de se rendre !"

Geert fait encore allusion au role de la Belgique. "Vous devez tout
faire
pour faire cesser ces transports d’armes", demande-t-il.

"Mettez-vous devant les trains, attachez-vous aux voies. Quand
j’imagine que
les bombes que nous recevons sur nous sont peut-etre bien passees par
l’espace aerien belge !."