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Théorie théâtrale : Démêler les genres, la tragédie passe aux oubliettes.

Publie le dimanche 18 mars 2007 par Open-Publishing

Par ARGOTHEME.

Les genres de théâtres, sont-ils épuisés ? C’est à dire tous explorés, au point qu’il est impossible d’en fonder de nouveaux.
En réponse, on voit plus un rétrécissement catégoriel.
La comédie, le drame et la tragédie ont fait un triptyque d’écoles qui laisse peu de place à d’autres canevas de forme.

Sur le plan contenu, on arrive à scinder les uns des autres, ou de cohabiter les techniques conceptuelles qui peuvent ne pas avoir de limites : l’absurde, le comique, l’engagé, le réaliste, le romantique, le policier etc…(interminable liste) à l’intérieur des trois exercices principaux. Ces derniers ont finalisé une « tri-configuration » qui sert à identifier les aspects d’apparence globale de chaque texte. Exigence de cohérence pour toute pièce, la conclusion se réduirait généralement à : 1- j’ai ri, 2- je suis ému et 3- j’ai pleuré. Comment s’autoriser de mettre dans une seule pièce de la comédie, du drame et de la tragédie, à moins qu’il faut sauter de la lente tortue au frêle papillon. Donc, pour nous, s’applique, sine qua non, à chaque représentation, quand elle est soumise à la nécessité de la classer : comédie, drame ou tragédie.

En associer les trois, on ferait une résonance peu épargnée d’ambiguïté. Ce n’est pas le cas pour les qualifiants qui révèlent les habillages qu’on peut enjoindre à chacune. Et heureusement, cela permet de plancher sur des horizons qu’on peut défalquer par variations ou ramifications. Favorablement varier les interventions multiplie les stylesau sein de la comédie et du drame.
Chose consommée, disons-le, que reste de la tragédie ?

L’héritage du répertoire antique, lointain de nos valeurs et cultures contemporaines, constitue bien un trésor inépuisable que seule la tragédie véhicule. On peut en faire encore des spectacles et, outre mesure, on les agencerait qu’avec le classique, si besoin de déterminer le genre nous est posé.
Notre époque produit, que cela déplaise, que des œuvres de types : comédie ou drame. Qui se permettrait de créer le tragique s’il ne reprend pas de l’antique ou bifurque vers le théâtre d’horreur ? Dans ce sens, le tragique est abordé, absorption cognitive, par le drame du point de vue : tant qu’il ne soit pas ludique, délassant. Que peut-il être donc ? Tandis que celui qui recommande une perception de la profondeur du sujet : le drame. Il prend distance du comique, rattrape ou sauve l’esprit du tangage, ainsi est sa qualité première, au gré des rires venant du soit positionné vis à vis de ce qui provoque son humour.

De nos jours, les formes de théâtre n’ont que deux principales familles : comédie et drame. Au contenant (forme) est enjoint un contenu (thème) à retrouver dans les diverses typologies, desquelles : absurdes et engagées ont marqué le XXième siècle. Comme on n’en fait plus de tragédie, l’espèce est frappée de vétusté, la comédie et le drame se dispute désormais le public. La guerre existe, quien aura le mot de la fin ? Les Molières n’attribuent plus, depuis 2002, de distinctions au comique malgré une riposte vive de quelques pros. Parce que la comédie est pluslarge que le drame.
Demandons aux metteurs en scène s’ils se sont spécialisés pour l’une ou l’autre, la comédie ou le drame ?

La question se pose à cette corporation tant qu’elle détient le principal pouvoir à l’origine de la tenue du texte devant son auditoire, c’est à dire responsable de la naissance des spectacles. La spécialisation comme le veulent les arts, la doigté en vertu de l’expérience forge et consolide les acquis.
Pour le théâtre on n’aime pas les confinements. Cet art est trop libre dit-on. Ce n’est pas le cas du cinéma ou de la peinture, où on se perfectionne pour parfaire au fur et à mesure des créations venant à naître. Pourtant il est indéniable que nous rencontrons, paradoxalement, de vrais maîtres du tragique.

A des propos des metteurs en scène, métier né avec le début du 20è siècle et écarte l’auteur de l’acteur donc du public : Au théâtre, il y a deux metteurs en scène : ceux qui croient qu’ils sont Dieu et ceux qui en sont sûrs.
Rhetta Hugher.

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