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La Grande-Bretagne confrontée à un vaste mouvement de grève dans la fonction publique

Publie le mardi 17 février 2004 par Open-Publishing

Certains employés administratifs ne touchent que 10 250 livres par an, quand
le salaire moyen en Grande-Bretagne atteint 25 000 livres, selon une étude
menée en 2003.
Plusieurs dizaines de milliers de fonctionnaires britanniques ont engagé,
lundi 16 février, une grève de quarante-huit heures pour des revendications
salariales. Il s’agit, selon les syndicats, du plus vaste mouvement social
touchant la fonction publique outre-Manche depuis plus de dix ans.

Le syndicat des services publics (PCS), qui a appelé ses 90 000 adhérents à
cesser le travail après l’effondrement de négociations avec le gouvernement,
a fait état d’une participation "fantastique". La grève affecte le ministère
du travail et des retraites et l’agence des normes de conduite, qui délivre
les permis de conduire. Elle a aussi conduit à la fermeture d’une centaine
de centres de recherche d’emploi et de sécurité sociale, a indiqué le
gouvernement. Le DWP a toutefois minimisé la portée du mouvement, déclarant
que 90 % des centres de recherche d’emploi étaient restés ouverts lundi.

REVENUS ET SUPPRESSION D’EMPLOIS

Les syndicalistes soulignent l’écart entre les traitements de la fonction
publique et le niveau moyen des revenus pour justifier le mécontentement
actuel. Certains employés administratifs ne touchent que 10 250 livres (15
150 euros) par an, quand le salaire moyen en Grande-Bretagne atteint 25 000
livres (36 950 euros), selon une étude menée en 2003. Le PCS dénonce
également la volonté du ministère d’instaurer un nouveau système
d’évaluation des fonctionnaires.

Un article paru lundi dans le Financial Times n’a fait que renforcer la
colère des grévistes : il faisait état des prochaines conclusions d’une
étude demandée par le gouvernement sur la fonction publique qui
recommanderait la supression de 80 000 postes.

Le mouvement devait s’étendre mardi aux moniteurs d’auto-école, et le PCS
estime que 5 000 examens de permis pourraient être annulés. Le secrétaire
général du PCS, Mark Serwotka, a toutefois souligné que son syndicat
souhaitait résoudre ce conflit au plus vite et qu’il était prêt à accepter
une médiation.

LEMONDE.FR

Avec Reuters