Plusieurs milliers de retraités de la SNCF défilent à Paris

Plusieurs milliers de cheminots retraités (4.000 selon la police, 10.000 selon la CGT) ont manifesté mardi après-midi à Paris, pour réclamer une revalorisation de leurs pensions et protester contre la politique du gouvernement en matière de retraites.

Partis du siège de la SNCF aux abords de la gare Montparnasse en début d’après-midi, les protestataires venus de toute la France et qui répondaient à l’appel des fédérations CGT, CFDT, CFTC, UNSA et Sud, ont défilé dans le calme, sous un soleil printanier, jusqu’au ministère des Transports.

"Les cheminots retraités, et veuves, pour leurs revendications", pouvait-on lire sur la banderole en tête du cortège, tandis que la marche était ouverte par deux manifestants portant des torches d’alerte à la flamme rouge vif.

"Gallois, De Robien, touchez pas à nos retraites. Sinon !" pouvait-on également lire à l’attention du PDG de la SNCF et du ministre des Transports, sur la banderole verte des militants du syndicats Sud qui fermaient la marche.

"A l’heure où la loi Fillon aggrave les conditions de retraite des futures générations, nous devons réaffirmer haut et fort qu’il est possible de faire autrement", a lancé l’un des porte-parole de la fédération CGT des retraités cheminots, Denis Brun, juste avant le départ du cortège.

Les cheminots retraités réclament un rattrapage de leur pouvoir d’achat et s’inquiètent d’une éventuelle remise en cause du régime spécial des retraites à la SNCF.

Selon la CGT, un cheminot retraité sur trois perçoit moins de 1.100 euros mensuels. Les syndicats réclament, notamment, une augmentation "immédiate" de 200 euros pour tous les retraités.

Par ailleurs, les régimes spéciaux des retraites, à la SNCF ou encore à la RATP, n’ont pas été concernés par la réforme du régime général de l’été dernier, mais les syndicats pensent que "le gouvernement va chercher à s’y attaquer à un moment ou à un autre".

Pour Patrick Chamaret de la fédération CGT des cheminots, "la loi Fillon a fragilisé et menace notre régime spécial. La lutte sur les retraites est loin d’être terminée". PARIS (AP)