Le lobby Fnsea outré par l’entorse à sa dictature que constitue le gel éventuel du poison OGM

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OGM : la FNSEA se retire du Grenelle de l’Environnement

Après l’annonce d’un gel des cultures OGM, la FNSEA annonce à « Libération » qu’elle se retire du Grenelle de l’Environnement. Les céréaliers réunis en congrès sont furieux. Le ministre de l’Agriculture affirme que la question n’est pas tranchée.
Par Laure Noualhat (avec source AFP)
LIBERATION.FR : jeudi 20 septembre 2007

Les représentants de la FNSEA ne siègeront plus dans l’intergroupe OGM du Grenelle de l’Environnement. Ils ont décidé de ne plus se présenter aux discussions suite aux déclarations de Borloo selon lesquelles la France allait "geler les cultures commerciales des OGM".

« Nous ne siègerons pas à l’inter-groupe aujourd’hui" a annoncé à Libération Pascal Ferey, vice-président de la FNSEA. "Si nous sommes mis devant des faits accomplis, il n’y a plus aucune raison d’assister à des discussions déjà prises. » a-t-il ajouté.

"La démocratie façon Grenelle ne nous intéresse pas. Pourtant, nous nous sommes impliqués à fond dans un processus intéressant qui permettait de mettre différentes personnes autour de la table. Le Ministre prend ses responsabilités. Nous, les nôtres."

Le gel éventuel par le gouvernement de la commercialisation des semences OGM a également suscité de vives réactions ce jeudi au congrès des céréaliers réuni à Tours.

« Démission", ont crié plusieurs congressistes à l’annonce de cette information du Monde.

"La question n’est pas tranchée", a cependant assuré le ministre de l’Agriculture Michel Barnier devant le congrès. Il a ajouté qu’une loi sur les OGM serait présentée au Parlement, sans préciser de date.

La décision sur la commercialisation des semences OGM sera prise par le président Nicolas Sarkozy après le Grenelle de l’Environnement, prévu fin octobre, a précisé Barnier à l’AFP.

Selon Le Monde daté de vendredi, le gouvernement prépare "un gel de la commercialisation des semences OGM" jusqu’à l’adoption d’une nouvelle loi. Le quotidien précise que le ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo "l’a confié à un groupe de parlementaires de la majorité qu’il a reçu lundi 17 septembre".