Le gouvernement répondra la semaine prochaine aux revendications des chercheurs

PARIS (AP) - Vers la fin de la crise de la recherche ? Le ministre de l’Education
nationale François Fillon s’est engagé vendredi, lors de son premier contact
avec les responsables des organismes de recherche, à répondre la semaine
prochaine aux revendications des chercheurs en matière de création de postes.

"Il y aura dès la semaine prochaine des mesures concrètes qui vont être
annoncées sur l’emploi", a déclaré Michel Laurent, premier vice-président de la
conférence des présidents d’université, à l’issue d’un entretien avec François
Fillon et son ministre délégué à la Recherche, François d’Aubert.

Après avoir consulté les chercheurs, M. Fillon -qui a téléphoné vendredi au
porte-parole du collectif Sauvons la recherche Alain Trautmann- va proposer à
Jean-Pierre Raffarin "des solutions" sur la principale revendication des
chercheurs, la transformation de 550 emplois contractuels en postes statutaires,
a précisé l’entourage du nouveau ministre de l’Education nationale.

Un nouveau rendez-vous avec les représentants des chercheurs est prévu la
semaine prochaine pour annoncer les mesures. "Cela devrait aller assez vite",
dit-on rue de Grenelle.

"Sur cette question, je crois qu’il va y avoir des évolutions", a confirmé
Michel Laurent.

Le vice-président de la conférence des présidents d’université a également
demandé un "engagement pluriannuel" du gouvernement sur la création de 1.000
postes de maîtres de conférence et de professeurs des universités.

Selon son entourage, François Fillon engagera ensuite la préparation de la loi
d’orientation et de programmation, toujours promise pour l’automne.

Sur tous ces sujets, "il y a aujourd’hui une réelle prise de conscience que la
crise que nous vivons aujourd’hui ne vient pas d’un épiphénomène, mais que nous
sommes sur un contexte extrêmement dégradé depuis plusieurs années", s’est
félicité Michel Laurent.

Avant les présidents d’université, François Fillon et François d’Aubert avaient
reçu les dirigeants des cinq organismes publics de recherche (CNRS, INRA,
INSERM, INRIA et l’Institut Pasteur).

Le directeur général du CNRS, Bernard Larrouturou, qui n’attendait pas de
décision lors de cette prise de contact avec les nouveaux ministres, s’est
déclaré "très satisfait de la qualité du dialogue" avec le gouvernement. Il a
espéré que ces consultations puissent mettre fin prochainement à la crise de la
recherche publique.

MM. Fillon et D’Aubert se sont ensuite entretenus avec les Prs Etienne-Emile
Baulieu et Edouard Brézin, responsables du comité d’initiative et de proposition
pour l’avenir de la recherche.

Jacques Chirac avait demandé jeudi soir au gouvernement de "réexaminer" le
problème des 550 postes, principale revendication des chercheurs. Interrogé
vendredi à l’issue du conseil des ministres, François d’Aubert a promis des
"moyens supplémentaires" pour les chercheurs. AP