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PCF, LCR, PT : UN, DEUX, TROIS "BEZIERS"

Publie le jeudi 20 décembre 2007 par Open-Publishing
17 commentaires

de Christian DELARUE

La section de Béziers du Parti Communiste Français, la section locale de la Ligue Communiste Révolutionnaire et la section de Béziers du Parti des Travailleurs, se sont rencontrées dans le cadre de la préparation des élections municipales.

http://www.bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=58176

Combien de chômeurs, de salariés, de retraités ont rêvé de l’unité des « 3 B » : Buffet, Besancenot, Bové ! Cela a capoté. Il y a eu beaucoup de déceptions et de rancoeurs. Nous – la gauche « sociale » (associative : ATTAC, FONDATION COPERNIC, etc..) et la gauche « politique » (partis : PCF, LCR, LO, PT , autres ) – avons une lourde tâche à convaincre du rassemblement nécessaire à gauche. L’espoir viendra du rassemblement des partis et des sans-partis pour le changement.

Tous ne voient pas pareillement le changement. Mais le débat se mène mieux en luttant et se mène mieux dans l’unité.

CLARIFICATION OUI MAIS "AU COUDE A COUDE" !

Les hasards de la circulation des textes militants m’a fait lire les nécessités d’une nouvelle révision du programme stratégique de la gauche du fait des cycles qui s’achèvent : celui de la capitulation du PS, celui du schisme entre réformisme et révolution, celui de la tradition colbertiste en France.

Entre crispation dogmatique sur les grandes références historiques et volonté de tout « brader » pour une autogestion aléatoire il y a place pour une élaboration alternative et plurielle.

I - REVISION OU REFONDATION : LES CYCLES QUI S’ACHEVENT…

Voici pour ne citer que les principales questions en vue d’une révision. Bien sûr, il y a des résistances (dogmatique ?) à ces révisions : Par exemple :

1) LA CAPITULATION DU PS n’est pas nouvelle, c’est un approfondissement, Son passé ne semble plus porteur d’avenir pour un changement radical de société. Toutes les alliances durables avec le PS (qu’elles proviennent du PCF ou des organisation trotskystes) entérinent donc une renonciation au changement social.

2) LE CYCLE DU SCHISME ENTRE REFORMISME ET REVOLUTION distinguait les projets participatifs sur des valeurs (mais bien souvent hors vision d’un but altermondialiste) d’un projet authentiquement socialiste qui fait encore la place à l’appropriation sociale des moyens de production via l’étatisation mais avec une réelle volonté de démocratisation qui l’éloigne des aberrations étatiste du système stalinien. L’ampleur des débats appropriation sociale / démarchandisation / démocratisation montre que l’on ne se situe plus dans le bureaucratisme pour sortir du capitalisme. Ces débats ne sont pas terminés. Pas avant longtemps !

3) LE CYCLE DE LA TRADITION COLBERTISTE garantissait via les services publics l’égalité sur tout le territoire. Ce n’est pas rien ! On peut changer d’échelle territoriale : préférer la région à au territoire national pour enclencher la dynamique d’intervention des citoyens sur des grands choix de productions de biens et services participant au développement durable celui non soumis à la logique de profit, celui qui distribue des valeurs d’usage et non des valeurs d’échange.

II – NI REVISIONNISME, NI DOGMATISME

Surtout ce qui surgit avec ce débat c’est : encore ! Car la question n’est évidemment pas nouvelle. Elle se pose juste différemment. Déjà en 1994 Eric MELCHIOR posait la question « Révision ou refondation pour la gauche française ? (1)

Peu de temps après la fin du système stalinien et en pleine crise de la social-démocratie française la gauche française entreprenait de « s’interroger sur la validité de son référentiel idéologique et stratégique ». L’auteur reprend le parcours depuis « la première grande crise révisionniste » de 1896 date de publication des thèses d’Eduard Bernstein jusqu’au discours de Michel Rocard de février 1993 à Montlouis-sur-Loir.

Il cherche ensuite à repérer d’une part quelles sont les raisons de cette continuité révisionniste qui aboutit à changer d’objectif historique et à vider le projet socialiste de tout contenu, d’autre part quel est le point commun caché par la dispute entre révisionnisme et dogmatisme. Le « caché » portait sur l’accord de fond à propos du le développement des forces productives qui pour partie s’avéraient être destructrices de la planète. Par ailleurs il démontrait que le révisionnisme n’est pas qu’un opportunisme politique même si sa fonction est d’entériner une adaptation au réel. Et que le dogmatisme ne sert pas toujours à maintenir des positions gauchistes.

III – L’ALTERMONDIALISME COMME PROCESSUS CONFLICTUEL D’ELABORATION D’UN CORPUS DE « RUPTURES FRANCHES » AVEC L’ORDRE DOMINANT.

Rien à voir avec l’économie mixte des socio-démocrates mittérandiens !

L’altermondialisme ne fournie pas une théorie et une stratégie achevée. Il lui manque d’ailleurs les élaboration qui concerne la conquête du pouvoir. Mais il a l’avantage de présenter :
 1) un cadre d’accueil large de type organisation souple et de masse
 2) une caractérisation du monde présent – la phase néolibérale du capitalisme - avec une déclinaison de champs différents de réflexion et de mobilisation qui permet l’investissement différencié des acteurs en fonction de leur temps disponible
 3) des ruptures à enclencher pour s’engager vers la construction d’un autre monde.
 4) un profil de les résistances qui rassemble l’altermondialisation de simple mouvement sans but que l’on verrait comme « réformiste » (exemple : promotion de la démocratie participative mais comme complément à la démocratie représentative sans volonté de bousculer radicalement la dynamique du capital) et altermondialisme de conception plus « révolutionnaire » soucieux des convergences des luttes offensives contre le capital même si les acteurs agissent sur des bases idéologiques ou programmatiques différentes.

L’ensemble se veut congruent et non sectaire mais cependant de nature très conflictuelle car la base du changement social est large..

En fait, il s’agit de penser à la fois mobilisation de la société civile non patronale pour approfondir les pratiques autogestionnaires et le passage par la conquête du pouvoir d’Etat. Il s’agit de concevoir la nécessité des nationalisations mais sans les fétichiser. Il s’agit de faire place au coopérativisme mais sans lui vouer des vertus extraordinaires en matière de transformation sociale.

Il s’agit d’accepter le mélange des genres (internationalisme et cosmopolitisme, croissance durable et décroissance généralisé, etc.), de conserver des éléments du programme transitoire pour une autre société que l’on appellera éco-socialiste mais en l’assouplissant pour y introduire les manques issus des « retards » dans l’analyse de la situation. Il s’agit de prendre acte que l’invocation péremptoire des grands principes du programme de transition au socialisme n’inverse pas le processus de droitisation de la gauche : il faut plus que des slogans. Les slogans ne deviennent pas inutiles mais les besoins d’approfondissement des questions vont au-delà des revendications .L’éducation populaire d’ATTAC a de ce point de vue de l’avenir !

Christian DELARUE

1) L’article a été publié dans le numéro 8 de Politis La Revue de nov-dec 94 – janv 95. Eric MELCHIOR docteur en science politique était à l’époque responsable du Mouvement des citoyens en Ille-et-Vilaine

Messages

  • pourquoi ce qui est possible a Beziers ne l’est pas a MILLAU Aveyron ou le PC et la LCR sont trop sectaires . Godfrain ancien ministre UMP ancien fondateur du SAC a un boulevard devant lui.
    Ou est le temps unitaire du Larzac ? Merci Qui ?

    • Béziers s’écrit avec un s final

      L’article cité ci-dessus d’Eric MELCHIOR indique « que pour entreprendre un réel procès de refondation d’une gauche émancipatrice il est sans doute nécessaire de s’interroger sur la pertinence de la notion de progrès que révisionnistes et dogmatiques assignent en commun à l’humanité comme sens de son devenir. »

      Le même numéro de Politis La Revue contient un dossier sur « Les limites de la planète » avec des contributions de Jean-Luc BENNAHMIAS, Pierre ROUSSET et Jérôme SULIM ;
      Jean-Luc BENNAHMIAS oublie le social, Jérôme SULIM (Chevènementiste) défend la croissance avec un autre contenu, seul Pierre ROUSSET montre que le social et l’écologie sont interdépendant. Il précise d’ailleurs que « la définition des « forces productives »reste, chez Marx, si imprécise, évolutive, qu’il est difficile d’en faire la clef de sa pensée ».

  • Les liaisons dangereuses

    Attention à ne pas trop rever,il existe un outil pour la RESISTANCE,cet outil c’est le PCF,ces militants doivent etres fier de son passé et de son histoire malgré les erreurs du grand frère soviétique.Aujourd’hui notre pays sombre,notre président,ex ministre à l’éducation du peuple et à la propagande,annéanti chaque jour,plus de quarantes années de luttes de conquetes sociales,sous nos yeux ébahis.

    Le parti Socialiste ,malgré des militants honnetes derive aujourd’hui pour des raisons de marketing électoral,vers la social démocratie,pensant qu’il est possible de réguler,le pouvoir de l’argent,que nous devons accepter certaines dérives de la modialisation,qu’il n’est pas possible de faire autrement.Sa posture face au traité simplifié malgré l’expression du vote des françaises et des français lors du référendum en est bien le triste constat.

    Avec cela le PC doit bien sur se mefier du PS quant il s’agit d’accords electoraux,mais il est aussi d’autres liaisons dangereuses,dont devrait surtout se méfier le PCF notamment,de celle entretenue depuis la tentative avortée des 3B je veux parler de la liaison avec la LCR,aujourd’hui comme hier la peopleisation guette,et le camarade Besancenot,à je trouve beaucoup d’audience auprés des médias notamment télévisés que l’on sait pourtant verrouillés et vendus au ministère de la propagande.

    La légitimité auprés du peuple de gauche,ne s’acquiert pas en jouant le facteur solidaire des luttes facteur dans les beaux quartiers,image oblige.

    L’adepte de la révolution guévarienne à la française commence à me gonfler sérieusement avec son parti anti capitaliste et autres mascarades.Le parti Communiste,n’a rien à gagner a rester silencieux et se laisser bouffer par la LCR.

    Car la révolution le camarade Besancenot ne le fera ni dans son pays ni ailleurs il le sait,des mots ,rester à tout prix le chouchou des médias,mais à quel prix ?

    Celui surement de déstabiliser la gauche la vraie,celle des militants au quotidien,qui luttent là pour sauver leurs emplois,là pour éviter les rafles de la police,ailleurs pour la défense du service public,ou la défense des libertés individuelles.

    Et ou parfois la révolution du facteur est là pour destabiliser,faire douter.

    Faute de voir arriver le grand soir,on s’essaie à l’organiser dans son propre camp.Rien de constructif,mais cela fait du spectacle pour la télé de Bouygues et Lagardère,l’image Olivier l’image.

    Alors attentions camarades ne soyez pas dupes,revenons à nos fondamentaux les sorties d’usines,tant qu’il en existe,dans la rue avec l’huma dans les quartiers,dans nos villages,partout ou sont les militants les vrais pour expliquer,argumenter resister.

    La gauche de demain c’est le parti communiste qui doit en porter les valeurs.

    • Tout y est, dans ce message de 83.***.196.***

      Le complot des gauchistes à la solde de la bourgeoisie, le "on est les seuls, les vrais", "ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous", la haine viscérale du postier, la coupure d’avec la réalité (hé, camarade, pour aller faire la sortie des usines il faut des militants !)...

      Bref, un texte qui fleure bon les années 60...

      Heureusement cette posture n’a pas l’air d’être partagée par un certain nombre de militants du PCF qui s’expriment sur ce site.

      Chico

    • Point de haine envers Olivier Besancenot,un simple constat.Le porte parole de la LCR à des facillité à s’exprimer dans les médias,ce qui n’est pas le cas de tout le monde,son élocution claire doit en etre la raison,il ne peut surement s’agir d’autre chose.

      Pour les médias,pour le reste l’entrisme est une pratique bien connue,personne ne démentira,tous les moyens sont bons.
      N’oublions pas non plus que la LCR et LO ont siègées au parlement européen,pendant cinq ans,et oui camarade le salaire d’un euro député ça fait bouillir la marmite,tant pis si sur ces memes bancs l’on cotoit des députés voués corps et ames au pouvoir du fric roi,et aux multinationales,qui écrasent les salariés du monde entier.

      Chirac en 2002 Sarko Le Pen en 2007 remercie tres chaleureusement ce révolutionnaire d’opérette
      La division de la gauche est maintenant suffisante,nous avons ouvert un boulevard,et ce pour des années,aux pouvoirs de l’argent,tant pis si nos libertés individuelles n’existent plus,tant pis si notre code du travail bientot n’existe plus,tant pis si notre service public appartient au passé,tant pis pour les droits de l’homme.Bonne année a nous les salauds de pauvres ils nous ont eus,mais bon on à une compensation,on à Olivier à la télé qui nous vend ses beaux discours bien éculés.

    • Pourquoi faire de la haine, de la manip ? de l’insinuation ?

      Ca t’embête tant que ça qu’une section du PCF s’allie à des sections de deux autres partis de gauche ?
      Alors évidemment, hein, ça vaut pas l’alliance avec ce bon PS que la gauche se prend comme une enclume depuis des dizaines d’années, ça vaut pas la dernière alliance gouvernementale qui a privatisé plus qu’aucun autre gouvernement de droite, dont le bon Jospin a signé des 4 pattes l’allongement du nombre d’années à faire pour les vieux travailleurs...Une politique qui a amené au concret l’extrême droite au 2e tour en 2002 et la droite autoritaire aux affaires en 2007.

      Rappelons une bonne chose : Plusieurs fois la gauche a été majoritaire et a eu un gouvernement depuis 81 . Qu’est-ce qui a été fait de ces tentatives ? Des tentatives dans lesquelles le PCF s’est mouillé et, étant le parti le plus ouvrier de ces gouvernements, en a payé le prix maximum.

      Ca ça a été des alliances fumeuses ! et l’extrême gauche n’y est pour rien, la main ayant tiré le coup de pistolet dans le pied étant d’un même corps.

      Mais plus loin, PCF seul ou avec LO, la LCR ?

      Je suis pour que tout soit fait pour que les communistes travaillent ensemble, du moment que c’est sur une politique de reconstruction de la force des travailleurs, son indépendance... Et ça ça ne se fait pas par des insinuations mais par des propositions concrètes de reconstruction politiques , syndicales, sociales.....

      Bref en parlant politique, en faisant de la politique.

      Cop.

  • Pour les municipales tout est possible... partout en France...pour un autre monde possible... et la pose de sa toute première pierre...

    • Suis d’accord que la fréquentation du PS aujourd’jui ne peut être que conjoncturelle et sur des bases claires. Je dirais la même chose des Verts bien roses ! Tout les autres partis de gauche PCF, LCR, LO ou PT doivent se méfier du PS comme de la peste. Ce qui ne signifie pas que tous les militants y soient "droitiers". Encore que je constate une certaine duplicité.

      le révisionnisme n’est pas qu’un opportunisme politique

      L’introduction du féminisme ou de l’écologie dans le corpus marxiste est-elle du "révisionisme ? Non. C’est à discuter. Entout cas cela ne débouche pas sur de l’opportunisme. Car historiquement révisionnisme et opportunisme ont fait bon ménage.

      AM

  • ouais, et concrètement, vous faites quoi ?

    un parti de "vrai" gauche, sans base populaire, sans militants, c’est quoi ?

    pensez-vous que la défense du service public soit un axe de lutte fédérateur ? croyez vous que tous les pauvres (aye, qu’est-ce que j’ai dis là (ça n’a pas le "niveau", c’est "infra-politique" non ?) , enfin, ceux qui n’ont pas grand chose à perdre) soient persuadés, à les fréquenter, que les services publics sont leurs sauveurs ?

    croyez vous que les fonctionnaires soient la base qui permettra une vrai révolution ?
    croyez vous que des luttes qui débouchent sur des échecs soient, à la longue, mobilisatrices ?
    on n’emmène pas au casse pipe pendant des années sans avoir à le payer au moins d’une petite auto-critique bien sentie, non ?

    Ah moins que la base actuelle des partis de gauche ne se complaise finalement dans l’échec, dans son petit confort de ratiocination (orthographe - oui, je sais monsieur le professeur, je suis nulle !?) - et ne souhaite pas vraiment que les choses changent - genre "est-ce que j’aurai encore mon bureau et ma secrétaire et mes subventions ??" ....

    ce sont justes quelques questions...auxquelles ne n’ai pas de réponse toute préparée...

    Euh, j’ai l’habitude, en posant ce genre de question, je me fais traiter de "sarkozyste", de "populiste", de démago, d’aigrie, d’allier objectif de la droite... - mais non, non, non, j’attends un Chavez, un Fidèle Castro (modèle adapté européen quand même) ...quelqu’un qui parle autant à mon coeur qu’à ma tête, qui me redonne de l’espoir...et un sentiment d’efficacité... (quand la France formera des médecins au service du peuple...des ingénieurs au service du peuple, des fonctionnaires au service du peuple)...faites moi rêver...sur des bases concrètes et suffisemment fiables...sur des comptes de parti et de syndicat transparents, sur des fonctionnements internes totalement démocratiques...sur des interventions à visage découvert dans les AG... sur des mandats clairs donnés démocratiquement aux délégués de certains comités...sur la renonciation à la manipulation...sur une lutte contre les superstitions basées plus sur l’appel à l’intelligence que la contrainte...
    j’arrête, la liste est trop longue

    • Il ne faut pas se faire une idée caricaturale des fonctionnaires , ce sont des infirmières, des aides-soignantes, des agents hospitaliers, des pompiers, etc, aussi....

      Ils ne seront pas à la base d’une révolution, mais ils en seront partie prenante comme les autres. C’est la droite qui essaye de les séparer des autres travailleurs pour mieux mener l’offensive contre eux. Les gens imaginent des fonctionnaires au fond de bureaux en train de faire des cocottes en papier, car c’est ce que les médias dominants passent comme images, c’est la base de la propagande populiste bourgeoise.

      la réalité est aux antipodes.

      C’est un secteur important des travailleurs, le faire reculer porte un coup à tout le monde. Ne contribue qu’à démolir un peu plus les services publics.

      Maintenant remobiliser d’autres secteurs, reconstruire des solidarités ouvrières dans l’automobile, dans la chimie, etc , secteurs très importants dans la société, est essentiel. De même remobiliser les travailleurs des secteurs de haute technologie et des secteurs bancaires qui subissent les mêmes processus à l’œuvre dans la fonction publique nécessite de considerer tous ces secteurs comme prioritaires.

      Enfin les secteurs de la restauration rapide qui sont devenus des entreprises souvent de taille non négligeable (les mac do, pizzas "", hagen dass, etc...) connaissent des secousses régulières malgré des conditions de travail, de débauchage, de jeunesse et de turn over très importants.

      Reconstruire un mouvement ouvrier c’est effectivement être présent dans tous les secteurs de la classe ouvrière (au sens large) , ....

      Du boulot..................... mais ça nécessite déjà d’estimer nécessaire de le faire et d’avoir une méthode, une organisation qui s’y cogne... rassembler ceux qui veulent s’en occuper..... Une chose est sure, le PS s’en tape...

      Cop

  • ah, pardon, je n’aurais pas du dire auto-critique
    mais : "refondation critique de la gauche émancipatrice" (merci pour le populo ! ).

    • Une réponse non définitive, juste car il y a des questions.

      un parti de "vrai" gauche, sans base populaire, sans militants, c’est quoi ?

      En période de lutte j’évoque la convergence des luttes car cela donne de l’espoir, il en va de même quand au plan politique on remarque des alliances fondées sur des perspectives alternatives. Ces alliances « à gauche » peuvent et doivent redonner de l’espoir.

      pensez-vous que la défense du service public soit un axe de lutte fédérateur ? croyez vous que tous les pauvres (aye, qu’est-ce que j’ai dis là (ça n’a pas le "niveau", c’est "infra-politique" non ?) , enfin, ceux qui n’ont pas grand chose à perdre) soient persuadés, à les fréquenter, que les services publics sont leurs sauveurs ?

      Axe fédérateur peut-être pas, mais élément important certainement. La sécu est essentielle aux pauvres comme aux moins pauvres et aux gens aisés qui ne sont pas pour autant des riches.

      croyez vous que les fonctionnaires soient la base qui permettra une vrai révolution ? croyez vous que des luttes qui débouchent sur des échecs soient, à la longue, mobilisatrices ? on n’emmène pas au casse pipe pendant des années sans avoir à le payer au moins d’une petite auto-critique bien sentie, non ?

      Le fonctionnaires ne sont pas pour moi la nouvelle classe messianique qui remplace feu la classe ouvrière. Non. Ils sont juste ceux qui luttent (avec la jeunesse). Globalement (pas partout), le privé courbe l’échine dans les entreprises. Mais nombreux sont les syndicalistes qui pensent à des revendications unifiantes sur les salaires, sur les garanties protégeant de la marchandisation « libre » de la force de travail.

      Christian D

    • il me semble que votre réponse est : contentons-nous d’une base de fonctionnaires, puisque ce sont les seuls qui ont encore les moyens de se défendre - et que, parmi eux, ils y a quand même des gens qui ne sont pas loin des prolétaires...et qui sont presque pauvres...
      Si c’est ça, c’est dommage, bien dommage...
      Vous ne pouvez pas reconnaître que si les prolos ont "baissé les bras" - il y a une responsabilité des gens qui les ont menés à des luttes vouées à l’échec (comme contre les délocalisations) - qui pris dans je ne sais quelle "routine", ne veulent (peuvent) pas envisager d’autres méthodes de lutte que la grève et les manifs.
      On ne peut nier, même si ça peut se faire dans le meilleur esprit possible, et je ne nie pas le courage de certaines infirmières et de certains profs, que les fonctionnaires sont au service de l’Etat (ou des collectivités locales) - et on ne peut nier que les profs par exemple, dans leur ensemble, ont collaboré à une politique qui dans les 20 dernières années a abouti à un affaiblissement du pourcentage de réussite universitaire des enfants de pauvres et de prolo ? (un parent d’élève pauvre reçu à la va-vite sur un trottoir par un prof (ça m’est arrivé) vit cette réalité ... Est-ce que c’est chez ces gens là qu’on va trouver une dynamique révolutionnaire ? ou vont-ils continuer à échouer douillettement à la démocratisation du "savoir" en pleurenichant sur les "parents qui ne font pas leur travail" ?
      (je tiens à souligner que je n’ai pas de haine personnelle, ni collective, mais que j’aimerais que la conscience de ces gens se réveille, car je ne nie pas la nécessité de la participation d’une "élite théoricienne" au changement.
      vieilledame@wanadoo.fr

    • Si dans les entreprises privées la lutte est si difficile c’est qu’une dictature patronale s’y est établie (bien loin d’une volonté de démocratisation) et que des forces politiques de droite et de gauche - le PS et les Verts - y ont contribué fortement. Ils ont une responsabilité immense dans le niveau de précarisation dans le niveau d’exploitation des salariés du privé.

      Et en plus il préconisent ces modernisations-libéralisations pour le public depuis longtemps. Lisez Bourdieu dans "La misère du monde" ne 1993, un bilan de 10 ans de défaite de la gauche par rapport au capital.

    • RETOUR SUR LE "GRAND REVISIONNISTE"

      Bernstein a opposé sa propre conception de la voie au socialisme à celle de Marx.

      http://www.alencontre.org/archives/09/09-08.html

      Cette dernière « donne l’image d’une armée. Elle s’élance en serpentant entre les maquis et les éboulis... Finalement, elle arrive au bord d’un gouffre profond. De l’autre côté se dresse l’attrayant but désiré : l’Etat à venir, qui ne peut être rejoint que par la mer, une mer Rouge comme certains l’ont dit. » Au contraire, la conception de Bernstein n’était pas rouge mais rose : la lutte des classes s’adoucit jusqu’à l’harmonie alors qu’un Etat bienfaiteur transforme gentiment la bourgeoisie en de bons bureaucrates. Cela ne s’est pas produit de cette façon. La social-démocratie bernsteinisée a d’abord fusillé la gauche révolutionnaire en 1919 7 et, ensuite, en rétablissant la bourgeoisie - qui ne s’était pas encore reconstituée - et les militaires au pouvoir, elle a contribué à jeter l’Allemagne dans les mains des fascistes.

      extrait de La devanture « révisionniste » Hal Draper

    • Dire que les fonctionnaires ne se mettent pas "à genoux" et luttent car ils en ont encore la possibilité ne signifie pas qu’il n’y ait pas parmi eux des fayots et des esprits étroits comme dans d’autres secteurs.

      AM