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Sous-préfet limogé à SAINTES (video)

Publie le dimanche 23 mars 2008 par Open-Publishing
23 commentaires


De Gaulle sur Israel

Le sous-préfet de SAINTES (17) vient d’être démis de ses fonctions pour avoir publié sur internet un article critiquant la politique colonialiste d’Israël.

Voici l’article en cause :


Quand le lobby pro-israélien se déchaîne contre l’ONU

de Bruno Guigue
jeudi 13 mars 2008

Dans sa rubrique "Point de vue" du 27 février 2008, "Le Monde" a généreusement offert ses colonnes à un texte d’une hystérie verbale et d’une mauvaise foi insondables. Les accusations qu’il profère à l’égard du conseil des droits de l’homme de l’ONU sont si mensongères que même la liste des signataires ne tempère qu’à peine notre stupéfaction : Pascal Bruckner, Alain Finkielkraut, Claude Lanzmann, Elie Wiesel, Pierre-André Taguieff, Frédéric Encel .. On peut facilement compléter la liste tant l’omniprésence des intellectuels organiques du lobby pro-israélien nous est devenue familière.

Le titre sans nuances de cette prose haineuse est déjà tout un programme : « L’ONU contre les droits de l’homme ». Dès les premières lignes, on peut y lire cet appel angoissé : « L’année 2008 verra-t-elle simultanément le soixantième anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme par l’ONU et la destruction de ses principes par la même ONU ? Tout porte à le redouter, tant depuis un certain nombre d’années, par ses dérives, l’ONU s’est caricaturée ». Inévitablement le lecteur non averti s’alarme : l’organisation internationale serait-elle brusquement devenue suicidaire ?

Mais par bonheur la suite nous éclaire aussitôt sur les préoccupations profondes de nos signataires : « A Durban, en Afrique du Sud, s’est tenue en 2001 la conférence mondiale contre le racisme, à l’initiative des Nations-Unies. C’est au nom des droits des peuples que furent scandés des « mort à l’Amérique ! » et « mort à Israël ! » et c’est au nom du relativisme culturel qu’on fit silence sur les discriminations et violences commises contre les femmes ».

Quel rapport entre la géopolitique du Moyen-Orient, manifestement en cause dans les appels à combattre les Etats-Unis et Israël, et l’oppression des femmes que viendrait cautionner le « relativisme culturel » ? Probablement aucun. Mais amalgamer les deux sujets présente l’intérêt polémique de suggérer une pernicieuse concurrence entre les victimes : vous qui condamnez Israël et l’Amérique, vous ne dites rien de la souffrance des femmes opprimées dans les pays musulmans. C’est une antienne dont la rhétorique lobbyiste est coutumière : elle permet de détourner le lecteur occidental de la critique de la politique américaine ou israélienne en fixant son attention sur un problème interne des sociétés moyen-orientales.

Ce rapprochement polémique entre les deux sujets, pourtant, est particulièrement cocasse. L’Arabie saoudite, où le port du voile est obligatoire et les femmes interdites de conduite automobile, est l’alliée historique des Etats-Unis dans la région. Le régime obscurantiste des talibans, lui, a vu le jour sous les auspices d’une CIA qui a prêté ses camps d’entraînement sur le sol américain aux combattants du mollah Omar. En revanche, l’Irak et la Syrie baasistes, plus proches de la norme occidentale en matière de condition féminine, n’eurent pas droit aux mêmes égards. Le premier a été pulvérisé sous les bombes US, la seconde est rangée dans la catégorie des « Etats voyous ». Mais peu importe : les partisans de la politique américaine au Moyen-Orient se croient fondés à donner des leçons en matière d’émancipation féminine.
S’agissant de l’ONU, en outre, on ne s’étonnera guère d’un tel ressentiment de la part des porte-parole du néoconservatisme à la française. Car les résolutions du conseil des droits de l’homme, comme hier les déclarations de l’assemblée générale, ont osé mettre en cause la répression israélienne en Palestine occupée. Les 47 Etats élus par leurs pairs au CDH bénéficient de l’égalité de vote. La sensibilité qui s’y exprime reflète donc une opinion majoritaire qui n’a aucune raison de cautionner l’occupation militaire des territoires arabes. Que les thuriféraires d’Israël, cependant, se rassurent : ces résolutions demeurent symboliques à défaut d’être exécutoires. Mais ce n’est pas suffisant. Il leur faut aussi en stigmatiser le principe par un usage grossier de la calomnie.

C’est à quoi s’emploient rageusement les signataires. « Par sa mécanique interne, les coalitions et les alliances qui s’y constituent, les discours qui s’y tiennent, les textes qui s’y négocient et la terminologie utilisée anéantissent la liberté d’expression, légitiment l’oppression des femmes et stigmatisent les démocraties occidentales .. Le CDH est devenu une machine de guerre idéologique à l’encontre de ses principes fondateurs. Ignorée des grands médias, jour après jour, session après session, résolution après résolution, une rhétorique politique est forgée pour légitimer les passages à l’acte et les violences de demain ».

Symptôme d’une psychose paranoïaque ou monument de la démonologie occidentale : on hésite sur le diagnostic. La seule certitude, c’est que ce réquisitoire contre des forfaits inexistants témoigne d’une inventivité hors du commun. Le conseil des droits de l’homme de l’ONU voudrait « anéantir la liberté d’expression » ? On se demande bien pourquoi et comment. Mais nos interrogations demeurent sans réponse. Nos polémistes annoncent « la mise à mort de l’universalité des droits » par l’ONU elle-même, mais cette mort annoncée reste nimbée de mystère. Aucune citation des résolutions du CDH ne vient étayer cette accusation, et les détracteurs de l’ONU condamnent ses idées supposées avec une violence inversement proportionnelle aux preuves de ce qu’ils avancent. Visiblement, ils préfèrent parler à sa place en procédant directement au commentaire de ce qu’elle est censée avoir dit.

En guise de citations, on doit alors se contenter des propos résumés au style indirect, sans guillemets, qu’aurait tenus M. Doudou Diène, rapporteur spécial sur le racisme, la discrimination raciale et la xénophobie auprès de l’ONU. L’intellectuel sénégalais aurait ainsi déclaré qu’« énoncer une critique contre le port de la burqa constitue une agression raciste, que la laïcité est ancrée dans une culture esclavagiste et colonialiste, et que la loi française contre le port des signes religieux à l’école participe du racisme antimusulman ». Seul problème : ces citations sont introuvables. Si chacun de ces énoncés soulève évidemment des objections, encore faut-il qu’il ait été formulé. Une polémique grossière sur des citations qui n’en sont pas : le procédé condamne ses auteurs.

Au demeurant, les seules citations que les idéologues publiés par « Le Monde » auraient dû produire à l’appui de leur propre thèse sont celles du CDH lui-même. Mais ils se gardèrent bien de le faire. Livrant leur interprétation tendancieuse en lieu et place de la pensée d’autrui, ils pérorent gravement en prenant leur fantasme pour la réalité : « La confusion est à son comble, affirment-ils, quand est dénoncée comme une attitude raciste toute critique de la religion ». Mais d’où vient cette idée ? Qui l’a émise ? Nul ne le sait. N’importe qui, en revanche, peut vérifier ce qu’a énoncé le CDH sur la question religieuse. Il suffit de consulter les compte-rendus officiels des six sessions réunies depuis sa création en juin 2006.

Le 30 mars 2007, le CDH a ainsi adopté une résolution « sur la lutte contre la diffamation des religions ». Ce texte nuancé insiste sur « le droit de chacun à la liberté d’expression, qui devrait s’exercer de façon responsable et peut donc être soumis à de restrictions, prescrites par la loi et nécessaires pour le respect des droits ou de la réputation d’autrui, la protection de la sécurité nationale, de la santé ou de la morale publiques, et le respect des religions et des convictions ». Sur le plan des principes, ce texte ne diffère guère du droit positif en vigueur dans la plupart des pays, les Etats occidentaux ayant eux aussi entouré l’exercice de la liberté d’expression de certaines limites juridiques. En France, la reconnaissance de la liberté d’expression n’entraîne aucun droit à diffamer son voisin, toute forme d’injure manifestant une discrimination raciale ou religieuse est punie par la loi, et certaines dispositions législatives ont même eu pour effet d’énoncer une vérité officielle sur des faits historiques.

Naturellement, la teneur de cette résolution du CDH n’est pas indifférente au contexte politique lié à la « guerre contre le terrorisme » menée tambour battant par Washington. « Le Conseil se déclare préoccupé par les images stéréotypées négatives des religions et par les manifestations d’intolérance et de discrimination en matière de religion ou de conviction. Il se déclare en outre profondément préoccupé par les tentatives visant à associer l’islam avec le terrorisme, la violence et les violations des droits de l’homme. Il note avec une vive inquiétude l’intensification de la campagne de diffamation des religions, et la désignation des minorités musulmanes selon des caractéristiques ethniques et religieuses depuis les événements tragiques du 11 septembre 2001 ».

L’adoption de ce texte s’est heurtée à l’opposition des pays occidentaux, mis en minorité lors du vote final. Aucun d’entre eux n’y a vu, toutefois, le danger mortel pour la civilisation universelle que dénoncent les signataires de notre pamphlet antionusien. Au nom de l’Union européenne, la représentante de l’Allemagne « a fait remarquer que, comme l’a établi le rapport de M. Doudou Diène, la discrimination fondée sur la religion ne concerne pas uniquement l’islam, mais également le judaïsme, le christianisme et des religions et croyances venues d’Asie, ainsi que des personnes sans religion. Elle a également souligné qu’il est problématique de séparer la discrimination fondée sur la religion des autres formes de discrimination. Elle a aussi jugé l’utilisation du concept de diffamation contre-productive, préconisant plutôt un texte axé sur la liberté de religion ou de conviction ».

Que ce débat témoigne d’une différence de sensibilité sur les questions religieuses entre pays membres de l’organisation de la conférence islamique (OCI) et pays occidentaux est une évidence. Cela méritait une réflexion sur la sécularisation relative des sociétés concernées et la référence, explicite dans les pays musulmans, à des valeurs religieuses. Mais cette réflexion n’effleura même pas l’esprit de nos intrépides signataires qui, faute d’avoir lu les textes auxquels ils font vaguement allusion, en dénaturent volontairement la signification. Refusant de discuter rationnellement les arguments de l’autre, on préfère le stigmatiser en imaginant une dramaturgie grossière mettant en scène des personnages réels. Ce théâtre de marionnettes, du coup, tient lieu d’argumentaire.

C’est ainsi que nos signataires s’en prennent violemment à Mme Louise Arbour, haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU. « Elle a participé à une conférence à Téhéran consacrée aux droits de l’homme et à la diversité culturelle, dénoncent-ils. Portant le voile, comme la loi de la république islamique l’exige, la haut-commissaire a été le témoin passif de l’énoncé de principes à venir, ainsi résumés : offense aux valeurs religieuses considérée comme raciste. Bien pire, dès le lendemain de cette visite, vingt et un Iraniens, dont plusieurs mineurs, furent pendus en public. C’est en sa présence que le président Ahmadinejad a renouvelé son appel à la destruction d’Israël ».

Encore une fois, l’art de l’amalgame intellectuel atteint des sommets. Mêlant tout et son contraire, le texte publié par « Le Monde » mise sur la confuse indignation du lecteur en anesthésiant au passage son jugement critique. Louise Arbour portait le voile à Téhéran, soit. Mais aurait-elle pu, en Israël, organiser une réunion pendant le shabbat ? Les régimes religieux ont des exigences que n’ont pas les autres. On peut le déplorer, mais ils sont chez eux. L’offense à la religion, dans certains pays, est considérée comme une forme de racisme. Faut-il que nous allions les convaincre du contraire, et de quelle manière ? La peine de mort, enfin, est cruellement appliquée en Iran. Mais les aspects odieux du régime de Téhéran ne le résument pas pour autant, et le régime saoudien n’a rien à lui envier. Surtout pas l’amitié des Etats-Unis, où un président texan a été élu sur sa réputation d’exécuteur intraitable des criminels supposés. Sans parler d’Israël, seul Etat au monde dont les snipers abattent des fillettes à la sortie des écoles.

Les diatribes iraniennes contre l’Etat hébreu relèvent, elles, d’un affrontement géopolitique dont l’un des principaux paramètres est l’attitude d’Israël lui-même. S’il avait appliqué la peine de mort aux civils palestiniens avec davantage de discernement depuis soixante ans, il n’aurait pas suscité un tel rejet de la part de ses voisins proches ou éloignés. Sous occupation militaire, amputés d’une partie de leur territoire, ou régulièrement bombardés par son aviation, ces derniers ont d’excellentes raisons de le détester. Mais peu importe. Décidés à instruire à charge contre Mme Arbour pour son séjour à Téhéran, nos polémistes incriminent « son silence et sa passivité », qu’elle aurait justifiés par « le respect de la loi iranienne et le souci de ne pas offenser ses hôtes ».

« Charbonnier est maître chez soi, commentent-ils. C’est le docteur Goebbels qui utilisait cet argument d’opportunité, à la tribune de la Société des nations en 1933, pour se soustraire à toute critique d’une institution internationale impuissante ». On croit rêver. Car, analogie pour analogie, frappante est la ressemblance entre le Reich qui s’assied sur la SDN en 1933 et l’Etat hébreu qui bafoue le droit international depuis 1967. Comme son lointain prédécesseur, Israël, lui aussi, se « soustrait à toute critique d’une institution internationale impuissante ». Et s’il le fait, c’est pour mieux conquérir « son espace vital, de la mer au Jourdain », selon la belle formule employée par Effi Eitam, ministre d’Ariel Sharon, en 2002.

« Les grands crimes politiques ont toujours eu besoin de mots pour se légitimer. La parole annonce le passage à l’acte », philosophent nos signataires. Ils n’ont pas tort : le 29 février, le vice-ministre israélien de la Défense Matan Vilnaï a brandi la menace d’une « shoah » contre les Palestiniens avant de lancer à Gaza la sanglante opération qui fit 110 victimes palestiniennes en une semaine. Quitte à enfreindre un tabou religieux, l’Etat hébreu, manifestement, a franchi un cap sémantique avant de déchaîner sa puissance militaire : il est passé « de la parole à l’acte ».

Mais le meilleur a été gardé pour la fin. « Les idéologies totalitaires avaient remplacé les religions. Leurs crimes, les promesses non tenues d’avenir radieux ont ouvert grande la porte au retour de Dieu en politique. Le 11 septembre 2001, quelques jours après la fin de la conférence de Durban, c’est bien au nom de Dieu que le plus grand crime terroriste de l’histoire fut commis ». Lier dans une même trame le 11 septembre 2001 et les résolutions du CDH, il fallait oser. Il est vrai que nous avons affaire à des spécialistes.

« Retour de Dieu en politique », disent-ils. Nos intellectuels savent de quoi ils parlent : Israël n’est-il pas l’Etat confessionnel par excellence ? « Si la revendication d’un coin de terre est légitime, affirmait Theodor Herzl, alors tous les peuples qui croient en la Bible se doivent de reconnaître le droit des juifs ». Bibliquement établie, la légitimité d’un Etat juif en Palestine va de soi : le texte sacré tient lieu de titre de propriété. Pour les sionistes religieux, le retour des juifs en Eretz Israël est inscrit dans le récit de l’Alliance lui-même. Prendre possession de la terre que Dieu a donnée aux juifs fait partie du plan divin, et ce serait le contrarier que de renoncer à cette offrande.

Du coup, aucun compromis n’est possible avec les Arabes. En 1947, le grand rabbin de Palestine martelait le statut théologique du futur Etat juif : « C’est notre forte conviction que personne, ni individu, ni pouvoir institué, n’a le droit d’altérer le statut de la Palestine qui a été établi par droit divin ». Chef du parti national-religieux, le général Effi Eitam expliquait à son tour en 2002 : « Nous sommes seuls au monde à entretenir un dialogue avec Dieu en tant que peuple. Un Etat réellement juif aura pour fondement le territoire, de la mer au Jourdain, qui constitue l’espace vital du peuple juif ». Au moins, c’est limpide.

Rien d’étonnant, par conséquent, à ce que le lobby pro-israélien exècre l’ONU : son appétence pour le droit international est inversement proportionnelle à son engouement pour le droit divin. Il est vrai que l’un est infiniment plus favorable au Grand Israël que l’autre. Percuter les résolutions de l’ONU avec la Thora relève de l’exploit intellectuel et du prodige politique : Israël l’a fait. Pour nos signataires, « c’est au nom de Dieu que le plus grand crime terroriste de l’histoire fut commis ». Ce n’est pas tout à fait faux, à condition d’inclure dans l’analyse l’Etat hébreu, cet artefact colonial bâti au forceps sur les ruines de la Palestine au nom de la Bible et de la Shoah.

A propos de terrorisme, l’Etat d’Israël, qui plus est, peut se targuer d’un palmarès hors compétition. Les odieux attentats du 11 septembre 2001 ont fait dix fois moins de victimes que le siège de Beyrouh par Tsahal en 1982. Ses admirateurs occidentaux doivent certainement s’extasier sur les prouesses d’une armée capable de tuer aussi aisément des enfants avec des missiles. Ils doivent aussi se confondre d’admiration devant les geôles israéliennes, où grâce à la loi religieuse, on s’interrompt de torturer durant le shabbat. L’Etat hébreu mérite bien ce concert de louanges que les intellectuels organiques lui décernent à longueur de colonnes. Et quelle outrecuidance, de la part de l’ONU, de vouloir fourrer son nez sale dans les affaires intérieures israéliennes !

A l’instar des pires calomnies, les accusations publiées dans « Le Monde » du 27 février se sont répandues sur la toile. Elles suscitent sur certains blogs des commentaires haineux que l’on ose à peine citer. M. Doudou Diène y est qualifié de « défenseur de la secte du pédophile fou et des adorateurs du caillou ». On y lit que « depuis les invasions musulmanes le croissant fertile est devenu le croissant stérile, et la civilisation a émigré en Occident ». Sur l’ONU, un internaute déchaîné résume à sa façon l’article publié par « Le Monde » : « l’ONU, c’est un ramassis de la racaille islamiste et tiers-mondiste ». Qu’attend-on pour supprimer l’ONU ? Ce sera encore plus simple. Islamophobie déclarée, haine du monde arabe, stupéfiante arrogance occidentale, tout y est. Opération réussie, mesdames et messieurs les intellectuels organiques.

Bruno Guigue
Diplômé de l’Ecole normale supérieure et de l’ENA
Auteur de "Proche-Orient : la guerre des mots", L’Harmattan, 2003

Source :
http://oumma.com/Quand-le-lobby-pro-israelien-se

Quand le lobby pro-israélien se déchaîne contre l’ONU

Messages

  • C’est bien qu’un sous préfet critique le sionisme.momo11

  • Effarant comme l’idéologie pro américaine nous écrase. Un sous préfet, visiblement spécialiste du Moyen Orient ne peut donner ses arguments sans être limogé.
    Le droit de réserve empêche t il à ce point la liberté d’expression ?Aurait il été prudent d’utiliser un pseudonyme ?
    Le fait de limoger ce sous préfet n’est il pas lui même un atteinte au droit de réserve ?
    Monsieur le sous préfet, vous avez toute mon estime pour votre courage.

  • tout fonctionnaire doit la fermer en ce qui concerne la chose publique,
    on ne peut pas être juge et partie

  • Curieusement, l’état et la justice qui l’accompagne, n’ont pas tenu ces propos avec Papon !!! Arguant surement du fait qu’il fallait savoir désobéir.

    Quant au pseudo, la force du texte n’aurait pas résisté au "mépris" (au sens de : ne pas prendre) des médias. Ce personnage de l’état à bien plus de courage que la multitude dont nous faisons partie.

    Un signe, c’est un signe que le mensonge et la désinformation vont se payer

  • Cet individu S/Préfet n’est révoqué que pour les médias.

    En fait il va faire l’objet d’une mutation, dans l’intérêt du service, en tant qu’Administrateur Civil, à la Direction Centrale des Renseignements Généraux au sein du Ministère de l’Intérieur........

    à moins que le Ministère préfère lui accorder une mutation dans les territoires Outre Mer avec l’avantage non négligeable d’un salaire triplé et voyages gratos

    Pauvre Administration Préfectorale..........minable !

  • Pourquoi un journaliste du service public peut-il tenir des propos racistes ( M.Finkielkraut à propos par exemple de l’équipe de football pas assez blanche à son goût ) et un fonctionnaire critiquant le terrorisme d’état serait-il contraint à un devoir de réserve ?

  • En quoi est-il plus sain que les fonctionnaires continuent à libérer leur conscience en alimentant le "canard enchaîné" ou en publiant, courageusement, sous pseudonyme ?
    Voici un homme qui énonce, très intelligemment, des vérités qu’en d’autres temps on eût appellées "gaullistes". Et il le fait sans racisme.
    La démocratie ne peut-elle supporter la franchise ? Est-il interdit de rappeller qu’Israël ne respecte aucune des résolutions de l’ONU ? Un fonctionnaire doit-il oublier que son pays, qui a voté pour la création d’Israël, est incapable d’en contrôler les dérives ?

  • voici l’article du Monde auquel répond Bruno Guigue

    L’ONU contre les droits de l’homme

    ce texte est un pamphlet/tribune de la Licra http://www.licra.org/

    Il est intéressant de remarquer que cette tribune traine dans la boue le rapporteur de l’ONU Doudou Diène, et que la conclusion de l’article de Bruno Guigue prend sa défense.

    On se souviendra que la Licra, par la voix de son président, le député UMP Patrick Gaubert, soutenait les test ADN du député de droite bien extrême Mariani, regrettant seulement qu’il soit légiféré ...

    Doudou Diène est coupable du crime de lèse Sarkozy. Serait-ce la raison du limogeage de Bruno Guigue ?

    Voici ses propos

    Nicolas Sarkozy est-il raciste ?

    Doudou Diène, rapporteur spécial de l’ONU, passe le président français au crible

    arton12907.jpgDoudou Diène, rapporteur spécial de l’ONU sur les discriminations raciales, accuse dans son rapport annuel le président français de s’être inscrit dans « une dynamique de légitimation du racisme » avec son discours de Dakar et l’adoption des tests ADN. Dans un entretien accordé à Afrik.com, il revient sur son étude sur les formes contemporaines de discriminations et la place du racisme en France.

    mardi 13 novembre 2007, par Stéphanie Plasse

    Doudou Diène, dans son rapport présenté à Washington le 9 novembre lors de l’assemblée générale des Nations unies, a pointé du doigt le discours tenu par Nicolas Sarkozy à Dakar le 26 juillet. Le Sénégalais accuse le président français d’avoir légitimé intellectuellement le racisme. Hasard ou coïncidence ? le chef de l’Etat français était à la Maison Blanche cette même semaine pour un voyage express de 24 heures. Pour Afrik.com, le rapporteur spécial de l’ONU fait le point sur l’attitude de Nicolas Sarkozy et la situation du racisme en France.

    Afrik : Quel est précisément votre rôle au sein de l’ONU ?
    Doudou Diène :
    Je suis rapporteur spécial de l’ONU sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance. Mon travail consiste à produire chaque année une étude sur le racisme dans le monde.

    Afrik : Lors de l’assemblée générale des Nations unies, vous avez accusé le président français, Nicolas Sarkozy, d’être dans une « dynamique de légitimation du racisme ». Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?
    Doudou Diène
     : En effet, il s’agit d’instrumentaliser et de légitimer intellectuellement le racisme. Je n’ai pas seulement accusé Nicolas Sarkozy. J’ai critiqué aussi les récentes déclarations du prix Nobel de médecine James Watson, qui a voulu démontrer que les Africains étaient inférieurs intellectuellement. Concernant le président français, je fais référence à son discours à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar au Sénégal, le 26 juillet. Dans ces deux cas, il est question de légitimer scientifiquement des stéréotypes historiques de construction du racisme. A noter aussi, le projet de loi français sur les tests ADN dans la procédure du regroupement familial des étrangers qui stigmatisent un peu plus l’immigré qui n’existe qu’au travers d’une politique sécuritaire.

    Afrik : Comment a réagi le représentant de la France qui a assisté à cette assemblée ?
    Doudou Diène
     : Il a jugé que mes accusations étaient infondées et irresponsables. Concernant le projet de loi sur les tests ADN, il a expliqué qu’ils n’étaient pas obligatoires pour les immigrés mais proposés sur une base volontaire. Il a ensuite affirmé la volonté de Nicolas Sarkozy de lutter contre le racisme. Je n’ai pas pensé que le président français était raciste, pour preuve il a dans son gouvernement Rama Yade, la secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et aux droits de l’Homme. Je crois juste que le discours de Dakar a blessé. Dire devant l’élite intellectuelle africaine qu’elle n’est pas entrée dans l’histoire s’inspire des écrits racistes du XVII, XVIII et XIXème siècles.

    Afrik : Le discours de Dakar reflète-t-il l’image d’une France qui a du mal à assumer son passé ?
    Doudou Diène
     : Oui, la France a un véritable problème avec son passé. Ce pays n’a pas assumé la guerre d’Algérie, tout se passe comme si la décolonisation ne s’était pas produite. De plus, il y a un refus de repentance et une absence de travail de mémoire. La France a peur de la pluralité, elle est en pleine crise identitaire. Sa seule réponse à la diversité est la dépréciation.

    Afrik : Que pensez-vous des propos tenus mardi dernier, à Washington, lors du Business Council par Nicolas Sarkozy envers Condoleezza Rice la considérant comme « une Américaine venue d’ailleurs » ?
    Doudou Diène
     : Selon moi, tous les Américains viennent d’ailleurs, y compris le président des Etats-Unis George W. Bush. Il n’est pas inutile de le rappeler. L’Amérique est en avance du point de vue de la diversité culturelle. En Occident, on assiste à l’émergence d’un courant idéologique qui s’enferme sur son identité nationale rejetant toutes formes de diversités.

    http://www.afrik.com/article12907.html

    • Très opportun ce rappel.Il consolide de belle manière la pensée. Merci

      Ceci étant (à propos de Sarkozy) comparer le discourt de Dakar avec celui du 8 janvier notamment en vers l’Afrique et l’on ne comprendra pas grand chose (ou peut être trop de choses) de cette politique à l’emporte pièce, pleine de divorce, de trahison, d’opportunisme, et d’arrivisme.

      Cet homme politique a une double face comme une pièce :une image et un prix.
      L’image d’un m’as-tu vu qui roule les mécaniques à la récréation (aux US, sur un timbre poste en Israël, à l’ONU...) et le prix d’un cancre sur le banc de la classe, vendant l’or de la France lors d’un passage éclaire aux finances, et déclarant un peu plus tard que les caisses sont vides, trahissant sa classe par ailleurs, lors des municipales...

      Il ne pourra finir son mandat tant son art culinaire de la Macédoine est grand. Ce sont les siens qui sortiront cette homme (décidément venu d’ailleurs) par une porte qu’ils n’ont pas encore définie.
      Laissons les faire... Mais préparons-nous

  • Ce genre d’argument tient il jusqu’à Vichy ?
    Le sous préfet Guigue ne dit il pas uniquement la vérité ?

    *Le devoir de réserve a t il des limites ?
    Celles de la collaboration ?

  • A Revizor :

    Ne nous enflammons pas ! De nombreux fonctionnaires écrivent tous les jours de nombreuses contributions sans être le moins du monde inquiétés. Est-ce la justesse de ses propos qui touche là où ça fait mal ?

    Surtout, il n’a utilisé nulle part son titre de sous-préfet pour donner du poids à ses propos. Je viens d’aller vérifier l’article d’origine sur le site oumma.com. Il ne signe que comme "Diplômé de l’Ecole normale supérieure et de l’ENA. Auteur de "Proche-Orient : la guerre des mots", L’Harmattan, 2003" (il pourrait pantoufler chez Total ou vendre des cacahuètes).
    La parole de l’Etat n’est pas en jeu. C’est un citoyen qui parle.

    Donc on en revient à la question de départ : pourquoi la sanction ?

    Le plus drôle dans l’histoire, c’est qu’elle est totalement contre-productive. Le limogeage a donné une audience énorme à un article qui serait passé incognito dans la masse des forums (en témoigne sans doute le temps de téléchargement de la page d’accueil d’oumma.com).

    Conclusion : bravo à Bruno Guigue, et bravo à Alliot-Marie pour la pub qu’elle lui a faite !

  • Je voulais tout simplement soutenir le sous- préfet de Saintes. Il a simplement dit la vérité de ce qu il se passe au proche orient.
    quand on parle des pays arabes ou musulmans de leurs attentats ou des caricatures de Mahomet, personne n’est attaqué mais quand on parle d’Israel, là on parle de racisme !!!
    Le sous-préfet n’a affirmé que la vérité et même un échantillon de la vérité.

    Tout mes respects pour ce Monsieur.

  • Soyez juste équitable si vous voulez qu’un jour nos enfants vivent en harmonie entre eux,en fréres,sans haine.Nous vivons dés qu’il s’agit d’israel 2 poids et 2 mesures ;surtout lorsqu’on dit une vérité qui dérange.Et maintenant cette injustice remonte à un niveau d’état téllement élevé que cela fait peur.Je me sent terrorisé de voir que la libérté d’éxpréssion négative ne s’applique qu’ aux autres qui sont traités à longueur dejournée d’état térroristes et cela sans que madame H.marie ne branche ;c’est honteux et grave en meme temps.En définitif l’argent à le droit d’opprimé.

  • Il n’y eu jamais beaucoup de Jean Moulin en France. Bruno Guigue nous rafraîchir par sa lucidité et son courage. Merci à lui !

    S. P. Struve

  • monsieur

    vous avais le droit de dire tous haut se que les gents pensent tout bas
    je suis entierent d’accors avec vous moi memeje pense la meme chose
    il fait arretez de tournes la tete ;et laissez faire se masacre

  • je m’aperçois que j’ai publié deux fois le même commentaire....(mille excuses)

    En complément :

    IL ne s’agit pas, dans le texte de la LICRA publié gracieusement par le Monde, de défendre le droit au blasphème, mais bien d’un brulot contre l’ONU, le CDH, l’Iran, Cuba, le Vénézuela, les non-alignés en général.... et contre Doudou Diène et de nous préparer une "guerre préventive" contre l’Iran, guerre de civilisation que Sarkozy soutient.

    Cette campagne n’est pas récente, voir sur le site de la LICRA, le "rapport" de Malka Marcovich publié sur ce site le 11/9/2007 (j’insiste pour qu’on lise ce "rapport", d’une rare violence) : il n’y est pas question de défendre un "droit au blasphème.

    http://www.licra.org/index.php ?section=detail&cur_rub=5&id=2491

    et sur la propagande qui sévit sur ce thème chez les sionistes, parmi de nombreux exemples, celui du 2/7/2007 ,
    http://vigilances.blogspot.com/2007/07/durban-onu-quizz-jeu-de-liso-8859.html

    ou le site Desinfo, où l’on décrit le HCR comme une institution antisémite.

    Les "charges" sont particulièrement violentes contre Jean Ziegler et Doudou Diène, régulièrement qualifiés d’antisémites, dans les articles ou commentaires.

    Pour les sionistes extrèmes, les non-sionistes sont antisémites par nature. Cqfd.

    Cette propagande reçoit l’imprimatur du plus haut niveau de l’Etat : il faut faire taire toute voix dissonante. Silence dans les rangs ! Quand le président Sarkozy plastronne au dîner du CRIF.... et reçoit avec les honneurs un Criminel de Guerre en exercice....

    Rappelons que Bruno Guigue ne s’est jamais exprimé sur ce sujet en tant que "fonctionnaire", mais en tant que citoyen.

    A propos d’Israël, de l’atlantisme, et de l’américaisme, on est loin de la position de De Gaulle.

    Faut-il s’en étonner ?

  • Pour envoyer un message de félicitations et de solidarité à Bruno Guigue.

    Sous-préfecture - Saintes

    Place du Synode BP 325,

    17108 Saintes Cedex

    Téléphone +33 5 46 92 37 00

    Télécopie +33 5 46 93 22 32

    Voici le lien pour écrire à Mme Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur

    http://www.interieur.gouv.fr/sections/contact/ministre/ministre

  • Excellent article, tout est dit avec la manière.

    Comme à l’armée, ou un soldat se doit de ne pas exécuter un ordre injuste, le sous-préfet est passé par dessus la réserve pour atteindre la justice. Faut-il le sanctionner pour ça ?..Non évidemment, non.
    MAM se manifeste ainsi caporalisante, mercenaire d’un gouvernement bien dans les clous du lobby pro-israëlien. Ca n’étonnera personne.

    Pour complément d’information sur la légitimité de la dénonciation de l’état Israëlien écouter l’émission de La-bas si j’y suis, sur France-Inte. Des intellectuels expliquent comment les israêliens expulsèrent à l’origine les palestiniens selon des critères sionistes qui rejoignent, naturellement, la conception bibilique qui fait des juifs "le peuple élu".

    http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1398

    Soleil Sombre

  • LE SOUS PREFET DIRAIT-IL LA VERITE ?

    Gaza - 29-06-2005

    Snipers avec des enfants dans leurs lignes de mire
    Par Chris McGreal > chris.mcgreal@guardian.co.uk

    Ce fut le tir sur Asma Mughayar qui a balayé tous les derniers doutes que j’avais sur la façon dont les soldats israéliens tuaient tant d’enfants et de civils palestiniens.
    Asma, 16 ans, et son plus jeune frère, Ahmad, ramassaient le linge sur le toit de leur maison au sud de la bande de Gaza au mois de mai l’an dernier quand ils ont été abattus par un sniper de l’armée israélienne.
    Ni l’un ni l’autre enfant n’était armé ou ne menaçait le soldat, qui a tiré, invisible, par un trou percé dans le mur d’un bloc d’appartements voisins.

    L’armée a dit qu’ils avaient sauté tous les deux sur une bombe palestinienne plantée dans le sol pour tuer des soldats. Les cadavres offraient un rapport différent.

    A la morgue de Rafah, Asma était étendue avec un seul trou de balle dans la tempe ; son frère 13 ans avait un seul impact de balle au front. Il n’y avait aucune autre blessure, certainement pas de conséquence à une explosion.

    Confronté avec cela, l’armée a changé son rapport et a prétendu qu’ils avaient été tués tous les deux par un Palestinien, bien qu’il y avait une preuve convaincante qui montrait du doigt le repaire du sniper israélien.

    Ce que les militaires n’ont pas fait, c’était de demander à ses soldats pourquoi ils ont donné un faux rapport des décès ou de parler aux parents des enfants ou aux autres témoins.

    Quand les journalistes ont fait pression sur la question, l’armée a promis une enquête complète, mais quelques semaines plus tard elle a été tranquillement abandonnée. C’est devenu la norme dans une armée qui semble estimer qu’il vaut mieux se protéger de toute responsabilité que de vivre selon son affirmation d’être "l’armée la plus morale au monde".

    Comme l’ont fait remarqué les parents de Tom Hurndall hier après la condamnation d’un sergent israélien pour l’homicide involontaire de leur fils, le soldat a été jugé seulement parce que la famille britannique a eu les ressources pour mettre assez de pression.

    Mais il n’y a eu aucune justice pour les parents des centaines d’enfants palestiniens tués par des soldats israéliens.

    Selon le groupe des Droits de l’Homme israélien, B’Tselem, l’armée a tué 1.722 civils palestiniens - plus d’un tiers d’entre eux étaient des mineurs – ainsi que 1.519 combattants, puisque l’Intifada a commencé il y a presque cinq ans ; les chiffres israéliens comparables sont 658 civils tués – dont 17% de mineurs - et 309 militaires.

    L’armée a enquêté sur seulement 90 décès palestiniens, comme d’habitude sous la pression extérieure.
    Sept soldats ont été condamnés : trois pour homicide involontaire, aucun pour meurtre.

    Le mois dernier, un tribunal militaire a condamné un soldat à 20 mois en prison pour avoir abattu un homme palestinien qui ajustait son antenne de TV, pourtant, la plus longue peine pour la mort d’un civil, et moins que ce qu’obtiennent les objecteurs de conscience israéliens pour refuser de servir dans l’armée.

    B’Tselem argue du fait que le manque de responsabilité et de règles d’engagement qui "encouragent une attitude de gâchette facile parmi des soldats" ont créé une "culture d’impunité" - une opinion soutenue par le groupe des Droits de l’Homme basé à New-York, Human Rights Watch, qui a décrit la semaine dernière que de nombreuses enquêtes des meurtres de civils comme une "imposture... qui encourage les soldats à penser qu’ils peuvent littéralement s’en tirer avec le meurtre".

    Au sud de Gaza, les meutres ont lieu dans un climat qui se résume à une forme de terreur contre la population.

    Le tir aléatoire dans Rafah et Khan Yunis a pris des centaines de vies, dont cinq enfants abattus alors qu’ils étaient assis à leurs bureaux de l’école.

    Beaucoup d’autres sont morts quand les snipers devaient savoir qui était dans leurs viseurs - enfants jouant au football, assis à l’extérieur de la maison, qui rentrent de l’école.

    Presque toujours les "enquêtes" se sont résumées à demander au soldat qui a tiré sur la gachette ce qui s’est passé - souvent ils affirment qu’il y avait un échange de tirs quand il n’y en avait aucun - et en le présentant comme un fait.

    La police militaire a lancé une enquête sur la mort d’Iman al-Hams en octobre dernier seulement après que les soldats aient rendu publiques les circonstances dans lesquelles leur commandant a vidé son arme sur la gosse de 12 ans. Il a été enregistré disant à ses hommes que la fille devrait être tuée même si elle avaient trois ans.

    Le colonel Pinhas Zuaretz était commandant au sud de Gaza il y a deux ans quand je l’ai interrogé sur le nombre de meurtres.

    Le colonel, qui a ré-écrit les règles d’engagement pour permettre aux soldats de tirer sur des enfants de 14 ans, a reconnu que les versions officielles de plusieurs meurtres étaient fausses, mais a justifié la stratégie comme étant le prix de la lutte pour la survie contre un second Holocauste.

    Peut-être cette opinion était partagée par le soldat qui a abattu trois garçons de 15 ans, Hassan Abu Zeid, Ashraf Mousa et Khaled Ghanem, car ils se sont approchés de la frontière fortifiée entre Gaza et l’Egypte en avril.

    Les militaires ont dit que les adolescents étaient des contrebandiers d’armes et donc des "terroristes", et que le soldat leur a tiré dans les jambes et qu’il les a tués seulement parce qu’ils ne se sont pas arrêtés.

    Le rapport était une fabrication. Les adolescents étaient dans "une zone interdite" mais tapaient dans un ballon.

    Leurs cadavres n’ont montré aucune preuves de blessures pour les neutraliser, seulement des tirs de gros calibre à la tête ou dans le dos.

    L’armée l’a admis tranquillement - mais qu’il n’y aurait aucune enquête.

    Source : The Guardian
    Traduction : MG pour ISM

  • Alors là, moi j’y crois pas !
    Cela doit se passer au Tibet... Mais pas chez nous !?

    LE MERLE MOQUEUR