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Le coup de colère d’André Gérin : Il faut une thérapie de Choc

Publie le lundi 24 mars 2008 par Open-Publishing
36 commentaires

Déclaration
Le PCF a besoin d’une thérapie de choc :
Le coup de colère de André Gerin

Les résultats de ces dernières élections municipales et cantonales ont un goût amer.

Autant ils donnent des raisons d’espérer en l’avenir du PCF, autant ils sont marqués par la politique de soumission au Parti socialiste. Autant les communistes dans leur diversité ont su prendre des initiatives, souvent originales, mener des batailles formidables pour faire entendre leur voix et obtenir des résultats, autant l’équipe dirigeante s’est enfermée dans une vision ringarde d’union de sommet.

Il y a un fossé, une fracture entre les communistes et leurs dirigeants, entre le communisme de terrain et le discours national.

La perte du département de Seine St Denis est le résultat direct d’une politique nationale déconnectée des réalités et des souffrances populaires, le résultat d’une stratégie d’échec qui ne date pas d’hier. Nous privilégions les institutions au détriment des classes populaires d’où notre difficulté à élaborer des réponses adaptées aux aspirations du peuple. Quelles solutions proposons-nous face à l’insécurité et aux violences quotidiennes, face aux difficultés croissantes de l’existence sociale, face à la paupérisation, la précarité, le pourrissement social, moral, culturel ?

Ce contexte a nourri le vote FN que nous avons sous-estimé et banalisé depuis les années 1980, en refusant de reconnaître qu’il peut être choisi par les électeurs communistes comme un vote de protestation et de sanction.

Aujourd’hui, l’abstention populaire a atteint des records historiques jamais vus depuis la guerre. Un Français sur deux ne participe plus aux scrutins. Une fracture civique et politique relègue massivement les milieux populaires, à l’instar de ce qui se passe aux Etats-Unis. La ségrégation sociale et spatiale se double d’une ségrégation électorale.

Cette grève des urnes, cette abstention protestataire doit interpeller directement le PCF, sous peine de disparition. La première des raisons d’être de notre parti, c’est de faire émerger les classes populaires dans le champ politique. Or les ouvriers, les employés se sont détachés du PCF. La mésentente entre le parti et les classes populaires a pris les allures d’un gouffre géant. Des millions de gens ont envoyé un message de protestation aux dirigeants nationaux.

Dans ces conditions, proposer une « union de la gauche innovante », au moment où le clivage droite/gauche se réactualise, c’est faire une gigantesque marche arrière jusqu’aux années 1960, c’est proposer une réponse ringarde qui revient à acter l’hégémonie du PS et placer un PCF affaibli en position supplétive. La direction propose tout simplement de nous aligner, alors qu’un espace considérable existe pour une gauche authentique avec un PCF en situation de rebondir.

Nous devons couper le cordon ombilical avec le Parti socialiste

S’il est une leçon à tirer de ces élections, c’est bien que l’union se construit sur le terrain avec les acteurs de la vie citoyenne et non pas dans un tête-à-tête au sommet entre des appareils qui nous a conduits, ni plus ni moins, à être dépendant de la bipolarisation de la vie politique française car le mode d’élection du président de la République au suffrage universel est mortifère pour les partis politiques. Cette stratégie est sans issue. Surtout, elle est en contradiction avec les potentiels, les énergies communistes, les rassemblements fiers d’être communistes, ces militants ouverts qui surprennent par leur volonté d’exister.

Nous devons travailler à une union du peuple de France avec le PCF en coupant le cordon ombilical avec le PS, tout en refusant une ligne « antisocialistes » improductive. Devenons majeurs en nous adressant directement au peuple de gauche sans dépendre des logiques de sommet et d’appareil.

Les succès obtenus sont à mettre à l’actif des communistes, des militants, des élus. Mais on reste amer devant la posture de l’équipe de Fabien qui a plombé la dynamique portée dans les villes et les départements. Une direction absente dans l’affrontement politique national, prête à justifier n’importe quel accord pour avoir des élus à tout prix, à n’importe quel prix. Une direction qui poursuit l’effacement de l’identité communiste devant le PS : gauche plurielle avec Jospin, pour les régionales de 1998, les régionales de 2004, refus de mener les présidentielles sous l’étiquette PCF.

Continuer à claironner « la gauche, la gauche, la gauche », tenir un meeting aux côtés de François Hollande, avant le premier tour, avec un PS qui cherche à nous trucider chaque fois qu’il en a l’occasion, c’est vraiment donner des verges pour se faire fouetter.

Oui, l’origine de nos difficultés est bien dans notre décrochage avec les classes populaires, le monde du travail et intellectuel. Notre direction nationale est en rupture avec le peuple de France, son discours politique est décalé, déconnecté de la France profonde. Ce sont les communistes qui ont sauvé l’honneur du PCF, notamment avec des milliers de « petits » candidats qui ont fait des centaines et des milliers de voix aux quatre coins de la France, dans des municipalités ou des cantons où ils n’avaient aucune chance d’être élus. Ils ont fait la preuve que la signification du vote communiste était loin d’être éteinte.

Nous devons être pugnaces pour reconquérir le terrain perdu

Avec 20 villes de plus de 30 000 habitants perdues en 2001, nous avons payé cash notre alignement sur la politique de Jospin. En 2008, Dieppe reconquise a sauvé l’honneur, mais 9 anciennes villes communistes sur 20 seront dirigées par le Parti socialiste. Pourquoi pas par nous ? Avons-nous tout fait pour ? A quel moment la direction s’est-elle donné les moyens de les reconquérir ?

Sur les 9 villes de 20 000 habitants perdues en 2001, 3, Firminy, Fourmies et Portes-lès-Valence ont été reprises par le PCF, mais 4 seront dirigées par le PS. Pourquoi ? Et n’oublions pas la perte de Drancy, donnée à la droite pour convenance politicienne d’un dirigeant du PCF.

En 2001, rappelons-nous les gains par le PCF de Sevran, et surtout d’Arles, malgré l’accord national PC/PS. Quant à Tulle, ce fut la cerise sur le gâteau. La direction du PCF a accepté que François Hollande soit la tête de liste dans cette ville historiquement communiste.

En 2008, n’oublions pas Le Havre que nous aurions pu gagner si le PS n’avait pas tout fait pour nous empêcher coûte que coûte de diriger cette ville avec Daniel Paul. Prenons le temps de regarder de près ce qui s’est passé à Nîmes, Corbeil, Sète et Romilly, que nous pouvions regagner.

Les communistes ont mal avec les pertes de Calais, Aubervilliers, Montreuil, Pierrefitte, Denain. Pour ma part, je ne veux pas avaler ces pertes. Je veux comprendre les raisons locales mais aussi les raisons politiques de fond, en lien avec notre stratégie nationale. Surtout nous devons prendre l’engagement solennel de tout faire pour reconquérir ces villes en 2014 et prendre les dispositions d’organisation pour y parvenir. Non ! Nous ne voulons plus rééditer ce scénario sinistre où des villes communistes deviennent socialistes en passant par l’antichambre de la droite.

Nous devons prendre l’engagement solennel de reconquérir la Seine Saint-Denis, en 2011, de présenter des listes communistes aux élections régionales, en 2010, de reconquérir les villes perdues en 2001. Cessons d’être timorés face au suffrage universel et de nous comporter comme si celui-ci devait nous être fatalement défavorable.

Se contenter de dire, vis-à-vis du PS : « Pas d’attitude de revanche » revient à passer l’éponge, à accepter les coups de jarnac et cette pratique si détestable qui consiste à se faire épauler par la droite pour battre les communistes.

Mais la direction espère-t-elle, peut-être, ainsi, escamoter sa responsabilité dans le fait que nous ayons rejoint, dès le premier tour, des listes avec le Modem ou des UMP masqués comme ce fut le cas à Grenoble ou à Marseille. Le Modem désormais présent à gauche et à droite dans des villes et des départements est loin d’être en échec. Sa politique de recomposition est à l’œuvre. Et il faudrait regarder de près les listes de Gérard Collomb, à Lyon. A gauche jusqu’où ? De quelle gauche parlons-nous ?

Nous devons porter ces questions sur la place publique, nationale et ainsi nous démarquer, nous différencier des politiques de droite menées par le PS, à l’exemple de Guerini dans le département des Bouches-du-Rhône qui fait la chasse aux pauvres. A défaut, nous risquons de cautionner à notre insu une recomposition qui vise à écarter du champ politique la perspective d’un changement de société. Nous ne devons pas minimiser les dangers que notre marginalisation fait courir à notre peuple, visant à le borner au seul horizon du capitalisme. Il y en a marre de notre attitude nationale molle et de faire le dos rond quand on parle du PS.

Un examen approfondi, ville par ville, est nécessaire, tout comme l’analyse du déclin progressif de l’audience nationale du PCF depuis un quart de siècle, tombée au plus bas aux présidentielles de 2007 (1,93 %).

Les dirigeants du PCF n’ont rien compris à la nouvelle donne économique, sociale, culturelle, spirituelle, urbaine de la « banlieue ».

Où est l’analyse des émeutes de 2005 ? Ils sont incapables d’intégrer à leurs raisonnements les réalités auxquelles sont confrontées les classes populaires, à produire des réflexions théoriques débouchant sur des stratégies de territoire.

Il y a un vide politique, stratégique à un moment où l’évolution de la société capitaliste appelle de construire un nouveau modèle d’alliance entre la classe ouvrière et les couches intellectuelles et une nouvelle conception géopolitique.

Analysons ce que sont et ce que vivent les classes moyennes, y compris les patrons de PME/PMI. Prenons en compte le fait que l’érosion du pouvoir d’achat touche toutes les catégories de salariés, même les plus élevées tandis qu’elle épargne toutes les catégories de spéculateurs, même les plus petits. Imaginons une nouvelle alliance avec toutes les catégories de la population victimes de la précarité, de la grande pauvreté. Montrons toujours plus et mieux que les soubresauts de notre société sont le fait de la domination sans partage d’un capitalisme cynique et sans pitié.

La direction du PCF utilise les mêmes schémas que dans les années 1960 et 1970, des outils totalement dépassés par les évolutions de la société, de l’économie et des territoires. Notre discours est tellement large et imprécis que nous finissons par être totalement creux et dénués de sens politique.

Surmontons cette impuissance politique et intellectuelle pour affronter les nouvelles conditions de la mondialisation de l’économie, des mutations qui affectent des territoires régionaux, la prédominance des services sur l’industrie, le découpage lieux de travail et résidence, la mobilité, l’instabilité résidentielle et de nouvelles attentes sociales en matière de qualité de vie, de bien-être alors même que le lieu de vie devient inhumain, voire invivable. Comment éviter la transformation de villes populaires en ghettos sociaux, ghettos de la misère ?

Les conditions existent pour que le PCF rebondisse

Après ces élections municipales et cantonales, l’enjeu à long terme est la régénération, la renaissance de l’identité communiste sur la base d’un projet à définir, sur la base d’une alliance à trouver qui ne soit pas seulement électorale, orientée vers les partis, mais aussi et surtout des rassemblements politiques entre les catégories sociales.

La stratégie actuelle du PCF, loin d’être un point d’appui, le transforme en une force supplétive du PS. Elle le ballote entre la gauche réformiste et l’extrême gauche.

Je refuse d’être un allié faible, de ne plus envisager le PCF que dans un déclin irréversible. Les conditions existent pour que le PCF rebondisse comme le montrent les 9 % des voix obtenues au niveau national. Il n’y a aucune fatalité à notre perte d’influence.

Les résultats des présidentielles de 2007 et de 2002 nous obligent à une totale remise en cause des équipes qui se succèdent place du colonel Fabien et qui ont poursuivi une même stratégie, nous conduisant dans le mur. Nous devons changer d’époque et accepter les divergences au sein de la direction du PCF, refuser la pensée unique.

Les pratiques, les expériences des communistes, des militants et des élus dans maints endroits sont des preuves palpables qui montrent que le renouveau est possible et qui indiquent le chemin de la reconquête. Au nom de quelle logique, ce qui est valable au plan local ne le serait pas au plan national ?

On l’a testé aux régionales de 2004 dans le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie et la région Centre, mais nous avons ignoré ces expériences pour justifier toujours et encore notre effacement devant le PS. Nous avons banalisé des résultats réalisés au nom du PCF et du rassemblement parce qu’ils faisaient désordre dans le décor.

Comment marquer notre différence à l’égard d’un PS qui penche pour le Blairisme et se sent les coudées franches avec une direction du PCF sur la défensive ? Cette question est névralgique pour reprendre le combat en vue du changement de société et du renversement révolutionnaire du capitalisme, ce mode de production qui a fait son temps.

L’abandon de ce combat est à l’origine de nos difficultés. Nous n’avons pas voulu renouveler, revisiter, revivifier notre identité communiste pour incarner un autre avenir, une modernité révolutionnaire au cœur des défis de civilisation. Un PCF autonome, ouvert, rassemblé, capable de voler de ses propres ailes.

La direction nationale doit rendre son mandat

Plus que jamais nous avons besoin d’une thérapie de choc pour préparer un vrai congrès d’élaboration politique.

Il est grand temps de remettre les choses à plat, de rompre avec les stratégies des précédents congrès qui nous ont conduits au déclin et à la marginalisation politique. Sans quoi, nous risquons d’apparaître franchement ridicules à affirmer que nous sommes le troisième parti de France.

Nous devons affirmer notre volonté de conquérir le pouvoir, notre prétention à diriger la France, certes pas dans l’isolement mais tout au contraire en construisant une véritable alternative solide et durable avec le peuple de France, uni avec ses classes populaires et ses forces sociales.

 Je crois toujours que la consultation des communistes doit être organisée par référendum afin qu’ils se prononcent sur la pertinence de garder un parti politique qui s’appelle PCF.

 Je souhaite la mise en place d’une direction provisoire pour préparer le congrès, représentative de la pluralité des opinions.

 Je suis favorable à l’élection des dirigeants au suffrage universel, par les adhérents à tous les niveaux pendant le congrès et sa préparation.

Messages

  • Du y-a qu’à :

    Nous devons prendre l’engagement solennel de reconquérir la Seine Saint-Denis, en 2011, de présenter des listes communistes aux élections régionales, en 2010, de reconquérir les villes perdues en 2001. Cessons d’être timorés face au suffrage universel et de nous comporter comme si celui-ci devait nous être fatalement défavorable.

    Du faut qu’on :

    Je refuse d’être un allié faible, de ne plus envisager le PCF que dans un déclin irréversible. Les conditions existent pour que le PCF rebondisse comme le montrent les 9 % des voix obtenues au niveau national. Il n’y a aucune fatalité à notre perte d’influence.

    Des vérités :

    Aujourd’hui, l’abstention populaire a atteint des records historiques jamais vus depuis la guerre. Un Français sur deux ne participe plus aux scrutins. Une fracture civique et politique relègue massivement les milieux populaires, à l’instar de ce qui se passe aux Etats-Unis. La ségrégation sociale et spatiale se double d’une ségrégation électorale.

    Des contres vérités :

    Ce contexte a nourri le vote FN que nous avons sous-estimé et banalisé depuis les années 1980, en refusant de reconnaître qu’il peut être choisi par les électeurs communistes comme un vote de protestation et de sanction.

    Une critique sommaire :

    La direction du PCF utilise les mêmes schémas que dans les années 1960 et 1970, des outils totalement dépassés par les évolutions de la société, de l’économie et des territoires. Notre discours est tellement large et imprécis que nous finissons par être totalement creux et dénués de sens politique.

    Gérin n’est pas content, il a raison mais il n’est pas beaucoup plus précis que le reste de la direction sur la therapie à administrer au malade. Les diatribes antisocialistes ne veulent rien dire si on ne parle pas d’exploitation, de lutte de classes, des capitalistes, de leurs intérêts et de ceux des prolos que les communistes doivent, systématiquement, privilégier.

    CN46400

    • Je sui d’accord avec toi.

      En ce moment, des camarades essaient de réfléchir pour
      organiser des Assises du Communisme du 21éme siècle ! Dans
      un esprit de tolérance mais aussi de détermination. CE QUI NOUS
      REUNIT CE SONT NOS FONDATIONS ET NOTAMMENT LE MARXISME !
      Non pas comme une religion mais justement pour lier les théories
      qui peuvent et doivent être plurielles aux réalités de la lutte des
      classes ! Je crois que si André GERIN s’inscrivait dans cette démarche
      collective, il pourrait nous apporter de fortes contributions à ses
      expériences d’élu !

    • "Ce contexte a nourri le vote FN que nous avons sous-estimé et banalisé depuis les années 1980, en refusant de reconnaître qu’il peut être choisi par les électeurs communistes comme un vote de protestation et de sanction."

      Ce n’est pas une contre-vérité.

      Je connais personnellement des gens qui l’ont fait et aussi des personnes que j’ai réussi à dissuader de le faire, difficilement, mais avec beaucoup d’arguments.

      Quelqu’un qui apprécie l’analyse de A. G.

    • Le vote FN, en 2002, des socialistes l’ont fait aussi, sinon Le P. n’aurait jamais été élu en deuxième position au premier tour.

      Y’a de quoi se secouer, et pour le PCF, et pour la marge à gauche du PS, et pour la gauche de la gauche incluant LO et LCR.

      Il faut se rassembler, tout le monde en a conscience, mais autour de qui et de quoi ?

      La direction actuelle du PC s’éloigne de la base en refusant les conséquences du NON au TCE, et en continuant des alliances contre nature.

      Seuls les militants qui ne sont pas des girouettes continuent leur combat.

      En attendant une direction moins subjective.

    • C’est pas parcequ’un quidam déclame : "J’étais communiste et je vote FN" que c’est une vérité et encore moins qu’on peut généraliser. Aucune étude sérieuse n’a jamais étayé cette affirmation aberrante, contradictoire avec toute la culture développée par le PCF depuis toujours, qui est à la base de la formation politique de cet électorat !

      En fait, à l’électorat d’extrème droite traditionnel, s’est aggloméré sur Le Pen, l’électorat "populaire"de droite classique, qui revient maintenant au bercail (Le Havre, Calais..). L’électorat de gauche, plutôt socialiste, a toujours été extrèmement minoritaire au FN.

      CN46400

    • Ce vieux stalinien, ami du facho Raoult ???
      Qu’est-ce qu’une caricature pareille fait encore au PC !

      http://marxisme.over-blog.com/

    • Des contres vérités :

      Cne contexte a nourri le vote FN que nous avons sous-estimé et banalisé depuis les années 1980, en refusant de reconnaître qu’il peut être choisi par les électeurs communistes comme un vote de protestation et de sanction.

      Mon cher camarade, même si les transvasements n’ont pas été automatiques,le fait d’avoir été le principal parti de la classe ouvriere qui s’est ensuite dépoertée vers la droite et le vote FN pour une bonne part veut biendire qu’il y a eu des électeurs passés du PC au FN.....

      Sur ce point la, andré Gérin me semble avoir en bonne partie raison..

      IlROsso...

    • Désolé, mais il faut regarder les résultats électoraux de Le Pen et de l’extrême-droite depuis Tixier-Vignancourt, précédant le Pen.

      Vous verrez que lorsque la droite classique est rassurante, sans excès sécuritaires, elle garde son électorat. Lorsque le PS est réellement à gauche, il garde son électorat de gauche. Dans ces conditions, l’exrême-droite obtient de 5 à 10% maximum. Et pour avoir été absente sur certains terrains, éducation nationale, emploi, économie du Nord, il est reconnu que la gauche de Mitterrand puis de Jospin a favorisé la montée de l’extrême-droite.

      Ne vous en déplaise.

      Je n’ai pas le mépris des gens de gauche et du PC au point de ne pas croire ce qu’ils acceptent de discuter.

    • Ceux qui ont voté une à deux fois FN, ne sont pas nécessairement passé au FN. Ce sont des votes sanction, c’est-à-dire que, dès que les programmes et les alliances redeviennent de gauche, ils votent de nouveau à gauche.

    • C’est pas ce que disent les études sérieuses (sondages sortie des urnes depuis 85). Le Pen c’est de l’extrème droite (2 ou 3 % de l’électorat) + de la droite classique (ouvrière surtout) qui revient au bercail actuellement (Sarko, Le Havre, Calais...) + un brin de l’électorat de gauche peu politisé (PS surtout). L’électorat PC a, toujours, été le plus politisé de tous et qui plus est sur l’antiracisme, contre les guerre coloniales etc.. ce qui le vaccine contre la dérive FN. Ce qui ne veut pas dire imperméabilité totale mais plus faible que tous les autres.

      D’ailleurs, si Mitterand a favorisé Le Pen, c’est bien pour diviser la droite, pas pour l’alimenter avec des électeurs de gauche !

      CN46400

    • Il ya eu et il y a toujours un vote ouvrier (travailleur manuel) important de droite, qui n’empéchait nullement le PC d’être en tête sur cet électorat. Maintenant cet partie n’est pas chez Le Pen, mais au PS ! Ce qui, pour le reconquérir, suppose un autre argumentaire que pour gagner celui de droite, égaré, lui, un temps, chez Le Pen.

      C’est pour cela que je m’accroche sur cette fausse idée de la dérive PC vers FN. Pour regagner sur le PS il faut parler de classe, d’intérêts de classe, pas de nationalisme ou de racisme.

      CN46400

    • 2002 : Où était passé l’électorat du candidat de la droite classique ? (Chirac=19%...)

      CN46400

  • tout cela est triste et ne nous intéresse meme plus ...dans le temps on attendait le congrès du PCF aujourd’hui tout le monde s’en fout ou quasi ...
    Les libéraux gagnent toujours quand on les approches de trop près voir Lula au Brésil etc ...
    Encore un effort pour redevenir antilibéral...

  • le combat de classe passe par la lutte contre le système capitaliste ; mais également contre les partis qui portent a bout de bras le système ; la droite bien sur ;mais aussi le PS . sur la forme le ps continue a faire illusion ; avec la complicité du pcf dans son alliance systématique avec celui-ci . en cela A Gérin a raison il est temps de rompre avec les stratégies des précédents congrès qui mènent tout droit a la disparition du pcf . ce qui laisserait le champ libre a la bipolarisation politique française ;( a l’américaine ) dont le grand vainqueur serait le capitalisme ;qui disposerait de deux pièces interchangeables pour le même système ; permettant a celui-ci de continuer de jouer les illusionnistes du changement ; face au mécontentement engendré par sa politique néfaste . sam 82 .

    • je pense qu’il y a confusion, on mélange militants du pcf qui n’ont pas voté FN et des gens qui votaient PCF et qui eux pour une part ont voté FN par dépit !

      Sur la question du mal vivre notamment dans les cités populaires le pc est passé complètement à coté .

      Les bobos pc et les permanents qui ne vivent pas, les pisses dans les escaliers , les chiens dangereux,le trafic de came en bas de chez eux,les bagarres , les gosses emmerdés parce qu’ils travaillent bien à l’école, les insultes sexistes, homophobes , la monté des religions n’ont rien compris au film ou ne veulent pas le voir !

      Le meilleurs exemple , c’est bien le vote sarko aux dernières élection, sans les salariés il n’aurait jamais fait autant de voix !

      Ouvrez les yeux camarades , il faut regagner les salariés et remettre le curseur sur le social à la place du sociétal.

      Le racisme c’est considérer, que que les personnes issus de l’émigration sont toutes des oies blanches , continuer dans la compassion et le religieux , c’est aller droit dans le mur !

      Agir contre le capitalisme avec tout le monde , c’est le rôle des communiste, mais dans la clarté , nous sommes contre l’excision, les systèmes féodaux, les castres,nous ne croyons pas aux grigris, nous sommes opposés à la polygamie etc..

      Il ne faut pas laisser à De Villiers et aux populistes, la seule parole ces sujets, eux ils dénoncent les pauvres, sans analyser les causes.

      Nous nous devons aider au vivre ensemble, mais sans démagogie et en nommant clairement l’ennemi commun, l’exploitation capitaliste !

    • Tout à fait d’accord avec toi, camarade. Le PCF creuse sa propre tombe en refusant de voir le peuple et les problèmes tels qu’ils sont pour se réfugier dans un monde idéal.

      Malhereusement, je suis bien pessimiste sur les possibilités que ton discours soit entendu. La gauche qui passe du droitdelhommisme au sanspapiérisme est particulièrement mal armée pour regarder la réalité en face.

    • "Sur la question du mal vivre notamment dans les cités populaires le pc est passé complètement à coté .
      Les bobos pc et les permanents qui ne vivent pas, les pisses dans les escaliers , les chiens dangereux,le trafic de came en bas de chez eux,les bagarres , les gosses emmerdés parce qu’ils travaillent bien à l’école, les insultes sexistes, homophobes , la monté des religions n’ont rien compris au film ou ne veulent pas le voir !
      "

      Bah dis donc c’est bien bien raciste ton petit exposé plein de sous entendus merdiques sur les banlieues, leurs pbs, ce que devrait faire o u pas le Pc pour être "au niveau" du FN etc. Je comprends que tu souffres de ce quotidien et que la souffrance rend aveugle ou bête ou les deux, mais quand même....

      Quand je pense qu’il y a des camarades pour dire "d’accord" à ça ! Je me dis qu’on es toi net qu’on voit que ça fait un bail en effet qu’on fait plus de formation et d’information.

      C’est "races et religions" qui sont à l’origine de tout ces pbs (réels ) que tu décris des banlieues ? Ce serait pas plutôt "capitalisme, misère sociale et racisme" justement ?!!!

      Hallucinant.

      LL

  • Bonjour camarade.

    Si je puis me permettre, il me semble que tu prends le problème "à l’envers". Ce n’est pas "parce que nous avons délaissé le monde du travail" que nous en sommes là.

    C’est à cause d’un vide et d’un contre-travail idéologique que nous avons déserté le monde du travail et qu’ensuite cette désertion s’est fait payer dans les urnes.

    Mais il ne faut pas prendre les conséquences pour les causes.

    Je partage ton analyse sur les communistes et le vote FN. Mais je crois aussi que nous nourrissons surtout un gros bataillon d’abstentionnistes.

    Sans doute ce que tu pointes du doigt dans la direction actuelle est juste. Mais nous ne devons pas faire l’impasse sur le pourquoi nous en sommes là d’un point "institutionnel".

    C’est aussi une conséquence directe de ce même vide idéologique.

    Et cela vient de bien plus loin que Robert Hue lui-même. Il n’a été qu’un virage amorcé avant lui. D’ailleurs, c’est bien Georges Marchais qui nous a "amené" Hue ,non ? De la même manière que ce n’est pas un hasard si c’est Chirac qui nous a amené Sarkozy.

    Il y a dans le "Monde Diplo" de Mars une excellente analyse du "tournant libéral" dans la droite française qui explique bien cela et une jolie phrase qui dit "avant au RPR, le bleu de travail côtoyait le vison sur les chaises des congrès", avec le "tournant libéral" pris par Chirac fin 80, c’est fini.

    Je crois que si nous ne faisons pas la critique (critique globale, c’est à dire ,tout sauf une séance d’auto-flagellation ) de « l’époque Thorez/Marchais », nous ne nous en sortirons pas. Il serait sans doute bien que les dirigeants et membres dirigeants de cette époque soient les premiers , sans doute à , ouvrir cette auto-critique puisqu’ils ont vécu, participé à la vie du parti à cette période. Vous savez des choses que nous ignorons peut être. Cette expérience est précieuse. Le Parti ça ne vit pas tout seul, me semble-t-il ?

    Pas une critique "humaniste" (laissons ça aux petits bourgeois de service) mais une critique, là encore , idéologique. De fond.

    Une analyse de ce qu’a signifié "communisme" à cette époque, en France, pour nous et pour le monde du travail, analyse qui ne doit pas être obérée pas des résultats électoraux, certes bien meilleurs sous Marchais que sous Hue ou MG Buffet, mais déjà en déclin annoncé.

    Il me semble qu’il y a un problème presque philosophique aussi du rapport entre communisme et politique.

    Le communisme est-il, peut il être un "objet politique" ? Si oui, comment ? N’avons nous pas sombré dans la manière capitaliste de faire de la politique ? De la concevoir ? Ne sommes nous pas tombés dans un énorme piège idéologique, qui consistait à penser (à croire plutôt) que la politique, en tant qu’arme et structures, était, en quelque sorte, "pure" du capitalisme ?

    Notre échec actuel ne provient-il pas aussi du fait que nous "ferions de la politique" " comme des capitalo" ?

    Pour le reste il m e semble que si on veut "redresser le parti" afin d’en refaire un outil efficace de lutte des classes et dans une perspective révolutionnaire, il faut travailler au fond et à la forme de la structure et ne pas avoir peur d’être "innovants" comme tu dis.

    Mais il faut aller au-delà des incantations maintenant et proposer du fond. Avant toute chose.

    Je suis convaincue qu’il y a une troisième voie ( à mon avis amorcée par le "communisme à la française" de l’époque du CNR) qui ne soit ni passéiste et nostalgique, ni "unitaro-réformiste".

    Car je crois que cette fausse opposition, ce manichéisme qui ne sert que des petites stratégies d’appareil, entre" orthodoxes" et "réformateurs", cette binarité faussement cartésienne, est aussi un écueil, que certains apprentis-sorciers manipulent à plaisir, et qu’il est de notre devoir d’éviter.

    Beaucoup de bonnes choses ont été écrites et dites dans la période de préparation de "l’avant AGE " de décembre 2007, mais elles n’ont évidemment pas été utilisées.

    On a donné aux camarades représentants une "sucette" pour se faire les dents (le faux combat sur le nom et l’existence même du parti - car il semble que c’est un faux combat, utilisé à dessein - si nous le voulons, il y aura tjs un parti communiste, même s’il s’appelait "schpoumf" et à l’heure actuelle personne n’envisage sérieusement de liquider ce parti au sens de sa disparition totale. Sa récupération, ça c’est autre chose. Sinon, pourquoi tous ces gens qui se réclament dans le parti d’une volonté de le "dissoudre", y seraient encore ?????) – non, l’objectif de cette AGE était le "mandat" à cette direction, devenue illégitime par les faits.

    Cet objectif a été atteint.

    Enfin sur la question du référendum : je suis pour que ce soit un droit des adhérents du PC et pas seulement sur la question de l’existence du PC.

    Nous devons développer des structures et des moyens en interne pour que le parti fonctionne démocratiquement et de manière révolutionnaire. Nous devons commencer par inventer, dire et FAIRE en notre sein ce que nous proposons au peuple de France. Sinon, quelle crédibilité avons-nous ?

    A savoir , une démocratie socialiste , populaire, dans un objectif communiste ,c’est à dire incluant nécessairement l’idée de révolution.

    Tout notre piège idéologique est là (ou un des pièges idéologiques) pour les communistes : comment "gérer" la transition entre capitalisme, socialisme, et révolution, sans sombrer dans le réformisme ni abandonner l’idéal révolutionnaire ? Lénine a fait la révolution sans PC, Castro aussi, ça pose une sacrée question sur le rôle, les objectifs et les moyens d’un PC....

    La Louve


    La source de l’article est ici, pour info :
    http://www.andregerin.com/index02.html

    • je suis ok la louve, je voulais juste pointer (trop) rapidement , quelques sujets qui me tienne à cœur , et sur lesquelles il était interdit de causer durant ces derniers temps !
      je suis fils d’immigrés, je connais les danger du communautarisme , je ne supporte plus la démagogie de certains camarades !

      Et il vrai que l’offensive capitaliste est sous estimé , sur le CNR je suis 100% d’accord, c’est pourquoi je ne supporte plus les fausses bonne solutions genre CMU ou les génériques ,les generiqueurs sont cotés en bourse, ne font pas de RetD, c’est une déréglementation mode discount de plus !

      Sur ces sujets aussi c’était pas de débat !

      continue la louve , moi j’essaye mais je me sens fatigué !

  • ai lu ton message "une thérapie de choc" tout à fait ok te recontacterai plus tard michèle

    • Ok pour faire un travail idéologique absolument nécessaire, mais sans nous faire trop chier et trop attendre, car la révolution se fera sans nous. Si le médecin met un siècle pour trouver le diagnostic et le remède et bien c’est le PC qui sera définitivement mort.

      Les gens qui souffrent ne votent pas parce que l’offre politique ne leur convient pas.
      Ils le disent ils n’entendent pas le PC, c’est nous qui avons un problème avec notre direction qui honteusement s’acoquine avec un parti qui approuve ce système capitalisme.

      Mais vous savez les victimes de système ont tout compris eux, ils ont retenu ce que nous avons rabâché pendant des décennies concernant la lutte de classes

      Les salariés savent très bien qui les exploitent à carrefour.
      Ils savent très bien où part leurs outils de travail.
      Ils connaissent très bien ceux qui se vautrent dans le fric.

      Comment voulez vous que les gens nous comprennent lorsque d’un coté nous sommes contre l’Europe libérale et de l’autre nous nous aliénons avec le champion de la collaboration de classe ,et qui pactise avec les Versaillais....

      70% des ressources financières sont données aux régions et bien que partout les élus communistes utilise ce fric pour corriger les effets du capitalisme.

      Les enfants des grandes agglomérations se moquent des nuits blanches des paillettes et des festivités au bord de la Seine ou du canal de l’Ourq et St Martin.

      Les enfants eux souhaitent faire de la bicyclette à la campagne ?

      Les cloches de Pâques tintent et le tocsin sonne aux barricades camarades

  • il ne faut pas se voiler la face : nous sommes plus proches des socialistes que des sempiternels opositionnels que sont les groupuscules lo et lcr. le communisme aujourd’hui, c’est une politique de redistribution tout en preservant la compétitivité.
    et nombres de socialistes sont sur cet objectif. pas tous bien sur et nombres de leur leaders sont tombés dans le liberalisme. mais s’il doit y avoir une recomposition, elle doit se faire avec tout ces socialistes qui veulent une politique plus redistributrice et economiquement viable. l’heure n’est plus à la dictature du prolétariat et aux nationalisations. l’histoire nous a montré que cela ne marche pas.
    il faut que nos dirigeants aient le courage de le dire aux militants de base.
    si on peut faire un reproche à marie georges, c’est d’avoir menager la vieille garde en essayant d’avoir un discours menageant la chevre et le choux. des cadres importants comme le camarade gerin ont osé donner un coup de pied dans la fourmilliére comme par exemple sur le probléme de la securité, theme sur lequel nous nous sommes bercés d’illusions, tenant un discours angelique et coupé des réalités. oui, il faut une therapie de choc. mais pas un retour en arriére avec des slogans et mesures d’un autre temps.
    l’heure est au realisme et au pragmatisme. certains camarades auront certainement du mal à changer de vision, bloqués qu’ils sont sur des vielles lunes. mais on ne peut pretendre etre un parti de gouvernement et tenir un discours irréaliste, promettre le grand soir comme le font les trotskystes.

    • "le communisme aujourd’hui, c’est une politique de redistribution tout en préservant la compétitivité". "une politique plus redistributrice et économiquement viable". "l’heure n’est plus à la dictature du prolétariat et aux nationalisations. l’histoire nous a montré que cela ne marche pas"

      Ah bon, la sncf n’a pas marché , la secu non plus, renault ,la poste,le nucléaire, les services publiques, ce qui ne marche pas c’est quand les boites déprivatisées deviennent étatiques et ont un fonctionnement pire que le privé, sans intervention des salariés et des usagers !

      Quand aux pays de l’est , les meilleurs informaticiens, dentistes, chercheurs ,etc..ont surement été formés par l’opération du St Esprit !

      compétitif par rapport à qui à quoi ,aux enfants esclaves, aux pays sans règlementation écologique , sans droit du travail etc..

      Soyons des communistes décomplexés !

    • il ne faut pas se voiler la face : nous sommes plus proches des socialistes que des sempiternels opositionnels que sont les groupuscules lo et lcr. le communisme aujourd’hui, c’est une politique de redistribution tout en preservant la compétitivité.

      Ce message a le mérite de la clarté.

      Voici comment je vois les choses, dans les recompositions à venir (ce ne sont que des hypothèses...) :

      Il y a d’une part une partie du PS qui est devenue libérale jusqu’à l’os. N’insistons pas. Très logiquement elle cherche une alliance avec le modem.

      Il y a des gens que je qualifierais "d’authentiques réformistes", comme l’auteur du message cité, qui veut essayer d’associer économie de marché et redistribution. Ce courant recouvre une partie du PS (sa moitié gauche, pour faire court) et une partie du PCF (que j’ai du mal à quantifier, mais qui me paraît majoritaire). Il me semble qu’à terme ces gens se regrouperont.

      Et il y a ceux pour qui redistribution et économie de marché sont désormais inconciliables (contrairement à la période très particulière des 30 glorieuses), qui pensent que le réformisme (ou le néo-keynesianisme) est une utopie, et qu’un progrès un minimum conséquent de la société ne peut venir que d’une rupture, appuyée sur les luttes sociales. Ces gens là sont aujourd’hui dispersés, il y en a au PCF, il y a la LCR, il y a LO... Il me semble que ces gens devraient se regrouper. Le Nouveau parti anticapitaliste peut-il être cette maison commune ? L’avenir le dira...

      Chico

    • Un sondage sur les adhérents à 20€ du PS montre que les 2/3 voulaient, d’abord, faire carrière. C’est pas avec çà qu’on risque d’épouvanter la bourgeoisie. Par contre se demander pourquoi les prolos préfèrent voter PS que PC me parait plus prometteur à gratter.

      CN46400

    • bein vu ,chico,c’est bien une recomposition social démocrate entre un ps acquis au libéralisme et une majorité du pcf social démocratisée qui est sur les rails.
      la direction fera jouer,le "serrons les rangs contre la droite et les anticommunistes" pour preserver son pouvoir
      et les adhérents remplis du culte de la direction ,du "on defend Notre parti" ,on ne discute pas dans la tempéte..etc ferons encore une fois allégeance aux elus et aux apparatchicks.

      De l’autre coté une minorité sincerement communiste c’est à dire tendus vers la réalisation de l’idée et non de la défense d’un appareil,qui cherche l’outil le plus approprié pour la lutte .

      En ce sens la proposition de la lcr d’un nouveau parti c’est à dire ,non sur les bases de la lcr et d’un reniement des uns et des autres mais bien de la possibilité de tester une réponse nouvelle apres plus d’un siecle de communisme orthodoxeallie systématiquement à la social démocratie ,en fait la droite.
      Sur la base d’un marxisme vivant d’une autonomie de classe,d’une affirmation de la primauté des luttes ,ça vaut vraiment le coup d’essayer.

      Damien

    • Soyons des communistes décomplexés !

      Pour le compte de qui : de la bourgeoisie ? ou du prolétariat ?

      CN46400

  • pour une thérapie de choc il faut un chef de choc et c’est pas au PS

    ni au PCF ni a FO ni a la LCR qu’on le trouvera en ce moment ,trop

    occupé a discuter sur le nombre de sièges a prendre ,et de place au

    soleil a s"attribuer . Pendand ce temps la mondialisation des profits et des

    crimes contre l’humanité des "petits " , les guerres de religions ,de

    l’eau,source de toutes vies avance a grands pas et fait rage .Soyez

    patiants pauvres du monde entier ,vous diminuez en nombre c’est

    satisfaisant ,diminuez doucement

    la souffrance et la mort ça rapporte GROS ,et enfin nous les riches on

    pourra respirer dans la nouvelle Jérusalem ,après avoir bien entendu

    ÉLIMINNÉ tous ceux qui nous on aidé ,cireur ,lècheur , faiseur de bonnes

    pipes

  • J’en conclu qu’il nous faut pour cela un parti qui doit rester nécessairement communiste (notamment en ce qui concerne l’appellation), cependant les 3 propositions d’André Gérin en tant que propositions de travail me conviennent, à savoir :

    a)consultation des communistes par référendum (après un large débat) afin qu’ils se prononcent sur la pertinence de garder un parti politique qui s’appelle PCF
    b) mise en place d’une direction provisoire pour préparer le congrès, représentative de la pluralité des opinions.
    c) l’élection des dirigeants au suffrage universel, par les adhérents à tous les niveaux pendant le congrès et sa préparation.
    (J’ajouterais : seraient potentiellement candidats tous les communistes à tous les niveaux ou l’on procéderait par scrutins successifs jusqu’à l’élection du collectif.)

    Je suis néanmoins persuadé que l’issue du débat sur les différentes questions stratégiques, (analyse de la phase actuelle du capitalisme, projet, alliances, structures), et sur lesquelles les communistes ne sont pas arrivés à un accord, relève fondamentalement de la pratique au sens ou celle-ci sera leur mise en expérimentation dans et par l’action.

    • 86 66 a dit :

      Soyons des communistes décomplexés !

      Si j’osais, je demanderais "le beurre et l’argent du beurre". Je ne vois pas pourquoi il ne serait pas possible d’associer de vrais services publics, avec la garantie pour tous de la sécurité sociale, de l’instruction, d’un logement décent, de l’eau, de l’électricité, du transport, de banques publiques, avec la liberté d’entreprendre, de faire, le respect total des salariés avec de vrais salaires, la garantie d’une agriculture parfaitement saine et propre, des entreprises à taille humaine, l’abandon de richesses honteusement acquises dans tous les cas et la fin de l’exploitation du Tiers-Monde et de ses richesses naturelles.

      C’est parfaitement jouable, à condition que ça vienne d’une volonté politique forte, et surtout d’un puissant contre-pouvoir qui peut et doit venir du peuple, ou en tout cas des salariés, chômeurs, retraités et de leurs familles.

    • Dépassées les Nationalisations ? Demandez si cela fait plaisir de payer 30% d’augmentation du gaz ? Pourquoi la quasi majorité des foyers veulent rester sur les tarifs "règlementés" du gaz et de l’électricité...
      A. GÉRIN, je ne le connais pas, mais il dit vrai sur nos rapports exclusifs avec le PS, qui a voté OUI à la casse de nos acquis sociaux. nous l’avons constaté dans notre région, il y a eu des "places" gagnées et d’échecs aussi, sur des magouilles de bas étage, lamentables d’opportunisme, mettant dans le désarroi des Camarades qui croyaient à "une nouvelle manière de faire de la politique", c’est à dire renouer avec les nôtres, combattre le Capitalisme : j’en fais rigoler certains avec "mes" "Comités de Vigilance" : nous sommes sollicités par des familles comme celle-ci , qui vit avec deux salaires (2 SMICS), et 400 euros par mois au final pour seulement manger et s’habiller. Car il faut payer un loyer élevé loin de la ville encore plus chère, le carburant pour les vieilles voitures, le chauffage ; les crédits...
      Nous allons nous organiser en tant que PCF pour établir une "garde" pour intervenir dans l’urgence afin de ne pas laisser seuls, ces amis, ces futurs camarades... Ce n’est pas nouveau, on l’a déjà fait, il y a longtemps mais cela paraît aujourd’hui incongru à certains Communistes, comme si c’était farfelu, extrémiste de lutter pour se sortir de la merde en désignant nos adversaires de classe... JdesP