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Un Mittal, des mythos, des Colombiens, un Colombo !

Publie le mercredi 9 avril 2008 par Open-Publishing

Petit rappel :

 7 janvier : la CFDT s’inquiète de rumeurs persistantes sur une fermeture partielle (aciérie et train à billettes) du site ArcelorMittal de Gandrange (Moselle), et craint 700 suppressions d’emplois sur 1.000.

 16 janvier : la direction confirme la fermeture partielle, la suppression de 595 emplois et le reclassement possible d’environ 400 salariés au Luxembourg et à Florange (Moselle). Le secrétaire d’Etat aux Entreprises, Hervé Novelli, réclame un plan de revitalisation local.

 25 janvier : le Premier ministre, François Fillon, affirme que le gouvernement ne se résigne pas aux suppressions d’emplois.

 4 février : en visite à Gandrange, Nicolas Sarkozy promet des investissements de l’Etat dans le site, avec ou sans son maintien dans le giron d’ArcelorMittal.

 30 mars : Christine Lagarde affirme que l’objectif essentiel est de "sauvegarder les emplois".

 4 avril : ArcelorMittal rejette les plans alternatifs et confirme 575 suppressions d’emplois.

Ils s’y sont pourtant mis à plusieurs pour promettre la sauvegarde des emplois. Cette promesse ne sera pas tenue : les 575 licenciements prévus sur les 1.108 salariés seront appliqués, et l’aciérie fermera ses portes comme annoncé par Mittal.
Pourquoi Nicolas Sarkozy n’a pas pu faire céder Mittal ?Tout simplement parce que les incantations n’ont jamais fait plier le réel. Derrière le volontarisme des discours, il n’y avait ni plan ni solution de reprise crédible.

Et comme il est mythomane à fond, il persiste et signe avec l’affaire d’ingrid Bétancourt :

Paris a décidé mardi soir le retour de l’avion médicalisé et de tous les émissaires envoyés la semaine dernière à Bogota. Quelques heures avant les Farc avaient qualifié « d’irrecevable » la mission humanitaire envoyée par Paris pour secourir l’otage franco-colombienne Ingrid Betancourt.
Le secrétariat de l’état-major central des Farc a affirmé dans une première réaction officielle, publiée mardi par l’Agence bolivarienne de presse (proche de la guérilla), que la mission française n’était « pas le résultat d’une concertation.
« Nous n’agissons pas sous l’influence du chantage, ni sous l’impulsion de campagnes médiatiques. »

Dans la vie, tant économique que politique et humanitaire, les leaders doivent savoir évaluer les objectifs et leur ordre de priorité en fonction des moyens concrets réellement disponibles. Vu sous cet angle, les leaders français de la mission humanitaire hispano-franco-suisse ont lamentablement échoué.

Et on pourrait en citer d’autres de cas de mythomanie gouvernementale ; ces deux-ci n’étant que du jour …

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