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Manipulations, propagande US dans la crise irakienne

Publie le mardi 29 avril 2003 par Open-Publishing

Menaces, corruption et chantage :
la diplomatie du cabinet Bush à l’œuvre
- 74 milliards pour la guerre (incluant une enveloppe destinée à la
corruption) 24-25/03/2003 W. Bush a officiellement demandé mardi au
Congrès un collectif budgétaire de 74,7 milliards de dollars pour
financer la guerre contre l’Irak et des mesures de protection contre
les
attentats aux Etats-Unis. Un chapitre du collectif est intitulé « fonds
de
soutien économique » et s’élève au total à 2,5 milliards de dollars. Il
est
destiné à récompensé les pays qui ont soutenu l’action étasunienne.
Sur ce total, la Turquie va recevoir un milliard de dollars, soit 40%.
« Un
milliard de dollars va être accordé à la Turquie sous forme de dons.
Une partie de ce montant pourra être utilisée par la Turquie pour
payer les frais financiers liés à l’obtention et à la garantie de prêts
à
la Turquie allant jusqu’à 8,5 milliards de dollars », souligne le texte
du
collectif publié par les services budgétaires de la Maison-Blanche.
Parmi les autres pays « récompensés » figurent la Jordanie (700 millions
de dollars), l’Egypte (300 millions de dollars), l’Afghanistan (254
millions
de dollars).

- Les USA menacent la Russie 13/03/2003 La Russie pourrait subir un
important préjudice économique et géopolitique si elle opposait son
veto à une résolution de l’ONU autorisant la guerre contre l’Irak, a
averti
l’ambassadeur américain à Moscou, Alexander Vershbow, dans une
interview à un quotidien russe mercredi. Un veto russe, a-t-il expliqué
en substance dans le journal Izvestia, mettrait en péril la coopération
prévue entre les deux pays dans le secteur de l’énergie, et notamment
d’importants investissements américains dans l’industrie pétrolière
russe.
Les USA menacent la France Dimanche 9 mars déjà, le secrétaire d’Etat
américain Colin Powell avait adressé des menaces à la France. « Même si
la France a été une de nos alliées pendant de nombreuses années et
restera à l’avenir une alliée, je pense qu’il pourrait y avoir des
conséquences graves sur les relations bilatérales, au moins à court
terme » en cas de veto français, avait-il prévenu.
Les USA menacent tout le monde La Maison-Blanche, pour la première
fois, a laissé entendre mercredi que les pays qui voteraient contre le
projet de résolution américano-britannique au Conseil de sécurité
pourraient voir leurs relations se dégrader avec les Etats-Unis. « Il ne
fait aucun doute que le président (Bush) serait déçu » par tout pays
qui voterait contre le texte, a prévenu l’inénarrable porte-parole de
la
Maison Blanche, Ari Fleischer. Ce dernier a refusé de citer des
exemples
de répercussions possibles sur les relations bilatérales, mais a
déclaré
dans une formule pleine de sous-entendus : « Je pense que le peuple
américain parviendra à ses propres conclusions sur ce que pense le
peuple américain de cette affaire, sur ce que pensent les membres du
Congrès de cette affaire. »
Tentative ratée de corruption de l’Inde par les USA Le premier ministre
indien, Atal Behari Vajpayee, a pressé mercredi le Conseil de sécurité
d’accorder plus de temps à l’Irak. Au Parlement, il a mis en garde
Washington contre les « conséquences désastreuses" d’une guerre
« unilatérale » sans l’aval de l’ONU. Washington venait de demander à
l’Inde, grande démocratie du Mouvement non-aligné, de ne pas trop
clamer son désaccord avec la guerre, promettant en échange un « rôle
majeur » à l ’Inde dans la reconstruction après la guerre, selon une
interview de l’ambassadeur des Etats-Unis à New Delhi, Robert
Blackwill, publiée mercredi par le Times of India.

- Nouveau chantage US sur la Turquie 03/03/2003 L’aide économique
spéciale prévue pour la Turquie est compromise par le fait que ce pays
n’a pas donné son accord sur le déploiement de forces américaines sur
son territoire, a déclaré lundi le département d’Etat. « La majeure
partie
[de cette aide] n’aura pas lieu d’être s’il n’y pas d’implication
directe »
de la Turquie dans les opérations en vue d’un possible conflit en Irak,
a
déclaré le bien nommé porte-parole du ministère américain des Affaires
étrangères, Richard Boucher.

Le parlement turc contrecarre les plans de guerre étasuniens.
Représailles US annoncées 02/03/2003 Après avoir grassement
monnayé son soutien à la politique guerrière étasunienne, le
gouvernement turc avait besoin de l’aval de son parlement. Il
s’agissait
d’autoriser le déploiement de 62’000 soldats américains en Turquie en
prévision de la guerre pétrolière contre Bagdad. A la surprise
générale,
et alors que 50’000 personnes manifestaient à Ankara contre le projet
étasunien, les députés turcs ont dit non. Un refus qui porte un coup
sévère aux préparatifs militaires des Etats-Unis puisqu’il remet en
question la possibilité d’une attaque massive sur le front nord de
l’Irak.
Dans une menace à l’encontre des Turcs qui, rappelons-le, craignent
qu’une guerre ne favorise la création d’un Etat kurde indépendant au
nord de l’Irak, un ancien président de la commission des Affaires
étrangères, Joseph Biden, a souligné, sur la chaîne de télévision Fox,
que ce vote allait réduire la capacité étasunienne « d’être
l’interlocuteur
entre les Kurdes et les Turcs. Ce qui m’inquiète beaucoup dans le
nord pour le lendemain, la semaine, l’année, la décennie » qui suivra
le probable conflit.
Dimanche soir, le gouvernement turc étudiait déjà la possibilité de
faire
à nouveau voter les députés...

- Corruption généralisée pour la guerre 25/02/2003 Selon USA Today,
les Etats-Unis construisent leur coalition à coup de dollars et de
faveurs. A la mi-janvier, le ministre néo-zélandais du commerce, Jim
Sutton, avait déjà accusé les Etats-Unis de faire un lobbying qui
s’apparente en fait à une corruption généralisée des pays qu’ils
veulent rallier dans leur guerre contre l’Irak.

Mensonges de Powell à l’ONU confirmés par deux inspecteurs
14/04/2003 Deux inspecteurs de l’ONU, en mission en Irak jusqu’au début
de la
guerre, ont qualifié lundi de « totalement erronées » les preuves avancées
par le secrétaire d’Etat américain Colin Powell dans son exposé sur
l’Irak, le 5 février
2003, devant le Conseil de sécurité. Dans une interview à la chaîne
publique allemande ARD, qui sera diffusée lundi soir, le Norvégien Joem
Siljeholm et un
inspecteur allemand spécialisé en informatique, souhaitant conserver
l’anonymat, ont notamment remis en cause les affirmations de M. Powell
sur l’existence de
laboratoires mobiles pour armes prohibées, installés dans des voitures
ou camions afin de les dissimuler. Les deux experts en désarmement
affirment qu’ils ont
retrouvé ces véhicules et qu’il ne s’agissait pas de camions spéciaux :
« Aucun d’entre eux n’était un camion de décontamination, même si la CIA
affirme le
contraire ». Les deux inspecteurs, chargés de vérifier les informations
des services secrets américains, ont également réfuté des informations
sur l’existence
présumée d’usines d’armes de destruction massive, évoquées par le
gouvernement américain sur la foi de la présence de systèmes de
ventilation installés sur les toits
de certains bâtiments. « Nous avons recherché d’après les photos
montrées, et il s’est avéré que cela n’avait rien à voir avec des armes
de destruction
massive », ont affirmé les deux scientififiques, qualifiant le discours
de M. Powell devant l’ONU sur l’armement irakien de « trompeur et
totalement erroné ».
Lors d’un point presse au Pentagone, le général McChrystal a confirmé
qu’aucun des tests réalisés jusque-là sur des supposées armes chimiques
découvertes par la
coalition américano-britannique ne s’est révélé positif.

 Propagande : « libération » de Bagdad mise en scène 13/04/2003 Ivan
Eland, respecté expert et directeur du Center on Peace & Liberty
Independent
institute, explique comment les Etats-Unis ont mis en scène la
destruction de la statue de Saddam, au centre de Bagdad, à une heure de
grande écoute des TV
étasuniennes alors que, en fait, l’événement a regroupé moins d’une
centaine d’Irakiens sans doute triés sur le volet. Sur une photo
aérienne des lieux, on s’aperçoit
ainsi à quel point ladite place était vide au moment des faits, et
surtout encadrée par les chars et les troupes US. Quant aux Irakiens
censés applaudir les marines
leur entrée dans Bagdad, il se trouve que l’un d’eux, photographié en
train de faire le « V » de la victoire au passage des GI, n’était autre,
semble-t-il, qu’un membre
des Forces irakiennes libres, arrivés le dimanche précédant dans les
bagages de Ahmed Chalabi, l’homme du Pentagone...
>>Lire l’article du World Socialist Web Site sur le sujet.

 Hans Blix confirme que les armes de destruction massive n’étaient qu’un
prétexte 09/04/2003 Alors que la première guerre de conquête du XXIe
siècle
est sur le point de se terminer au terme d’un jeu de massacre
électronique de trois semaines (et combien de morts, 10’000 ? 100’000 ?),
le chef des inspecteurs
onusiens, Hans Blix, a déclaré qu’il « est évident » que la guerre contre
l’Irak avait été « planifiée longtemps à l’avance ». La question des armes
de destruction
massive était secondaire, a-t-il affirmé dans un entretien publié
mercredi par le journal madrilène El Pais. Les membres de l’actuelle
coalition « sont devenus très
nerveux au moment même où Saddam Hussein a commencé à coopérer
réellement », a raconté Hans Blix, évoquant les pièges tendus alors par
les services de
renseignements anglo-saxons : « Le cas des contrats sur un achat présumé
par l’Irak d’uranium enrichi au Niger avait été un montage grossier.
C’est pour
cela que nous avons toujours été très prudents. » Enfin, Hans Blix a
estimé que l’Irak « aurait pu être désarmé grâce aux inspections. (...)
Cette guerre
signifie la fin du désarmement pacifique. La Corée-du-Nord a déjà
annoncé qu’elle n’accepterait pas la venue d’inspecteurs sur son sol,
sachant qu’elle
serait attaquée après. »

 Chronique rapide de de defensa.org sur une crise folle roulée jusqu’à
la nausée dans les mensonges, les montages, les faux et la spéciosité.

 C’est officiel : le rapport de la CIA sur l’achat d’uranium nigérien
était un faux ! 27/03/2003 Afin de faire croire aux Sénateurs américains,
puis au monde
entier, que Saddam Hussein avait remis en route son programme d’armement
nucléaire, les services secrets étasuniens ont produit un rapport, vers
la fin de l’année
dernière, accusant l’Irak d’avoir acheté, entre 1999 et 2001 « 500 tonnes
d’uraniumau gouvernement nigérien ». Or, ce rapport est un faux ! Le 7
mars dernier,
devant le Conseil de Sécurité, le patron de l’agence atomique l’avait
déjà suggéré à mots couverts. Sans donner le nom du pays menteur,
Mohamed El Baradei
avait ainsi déclaré que les renseignements fournis par « de nombreux
Etats » sur d’éventuels achats d’uranium par l’Irak au Niger ne lui
semblaient « pas
authentiques ». Dans son édition de lundi, l’hebdomadaire The New Yorker
démontre que deux documents du rapport au moins ont clairement été
forgés de toutes
pièces. Une lettre du président nigérien actuel, qui se référait à ses
pouvoirs selon les termes de la Constitution de 1965, alors que celle-ci
était caduque depuis
quatre ans. En outre la signature du chef de l’Etat avait été
visiblement imitée. Une autre lettre se référant à l’uranium, datée
d’octobre 2000, était censée émaner du
ministre des Affaires étrangères Alle Elhadj Habibou, qui n’occupe plus
ces fonctions depuis... 1989. Elle portait de surcroît l’en-tête du
Conseil militaire suprême
dissous en 1999.
La grossièreté des ficelles utilisées suggère toutefois que certains
barbouzes de Langley ont volontairement remis un rapport plombé à la
Maison-Blanche. Histoire
de la discréditer peut-être. On sait en effet qu’une partie des services
étasuniens rejette les délires guerriers des super-faucons du cabinet
Bush. En tout état de
cause, l’aventure démontre, s’il en était besoin, que les Etats-Unis
n’avaient stictement aucune preuve sur l’éventuelle poursuite des
programmes irakiens d’armes de
destruction massive avant de lancer leur agression.

Psycho-virus
Bush Jr., 2003 :
« We will stay in Iraq as long as necessary, not one day longer. »
Papa Bush, 1991 :
« We will stay in the Gulf for as long as necessary, but not one day
longer than it takes us to complete this mission. »

Les vingt mensonges de W. Bush 20/03/2003 Le discours de Bush passé au
crible des faits par le WSWS

 Selon un scoop de Newsweek, l’UNSCOM sait depuis 1995 que l’Irak a
détruit toutes ses armes de destruction massive ! 04/03/2003 Selon un
scoop
de Newsweek, diffusé le 24 février dernier, l’Unscom (la précédente
mission d’inspecteurs en désarmement des Nations Unies) savait depuis
1995 que l’Irak
avait détruit toutes ses armes de destruction massive, mais a dissimulé
cette information. Cette année-là, en effet, le général Hussein Kamel,
chef des armements
irakiens, le plus haut gradé des déserteurs irakiens, quitta l’Irak pour
la Jordanie et fut interrogé, le 22 août au soir à Amman, notamment par
un membre de
l’Unscom, M. Smidovich. Dans la transcription de cette rencontre,
classée « sensible » par l’Unscom, et dont Newsweek a obtenu une copie, le
général Kamel
affirme, à la page 13 de ladite retranscription, que toutes les armes de
destructions massives de l’Irak, autant chimiques que biologiques, ont
été détruites (>>lire le
document pdf, 450Ko). Rappelons que le général Kamel retourna en Irak en
1996 où il fut assassiné, ce qui semble exclure l’hypothèse d’une
opération de
désinformation menée par Bagdad. Comme le souligne de defensa.org, « les
révèlations de Newsweek impliquent le contraire de ce qui avait été
utilisé,
jusque-là, du témoignage du général Hussein Kamel ». Pour FAIR,
l’histoire de Newsweek est peut-être « la plus importante révélation de
la crise
irakienne ».

L’ONU ouvre une enquête sur l’espionnage des membres du Conseil de
Sécurité par les Etats-Unis ! 10/03/2003 Depuis début février, la NSA a
monté
une opération mahousse d’écoutes téléphoniques et de surveillance des
e-mails des membres du Conseil de Sécurité. De defensa.org fait le point
de la situation
avec un recueil d’article sur le sujet qui nous apprend que les Nations
Unies ont ouvert une enquête au plus haut niveau sur cet espionnage US,
et qu’un
Britannique a d’ores et déjà été arrêté.

Espionnage US confirmé 6/03/2003 Le Chili a opté pour les « voies
diplomatiques » afin de faire la lumière sur l’espionnage présumé par les
Etats-Unis des
délégués des pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU, appelé à se
prononcer sur la crise irakienne, a déclaré jeudi le président Ricardo
Lagos. « Le
gouvernement fait ce qu’il a à faire par les voies diplomatiques », a
déclaré M. Lagos aux journalistes, sans préciser si son gouvernement
allait protester de
manière officielle auprès de Washington. L’affaire a éclaté dimanche
avec la publication par l’hebdomadaire britannique The Observer
d’informations sur
l’interception, par les services de renseignement américains, de
conversations téléphoniques ou de messages électroniques des délégués de
pays encore « indécis »
par rapport à l’Irak.

 Grosses pressions us sur les inspecteurs pour qu’ils donnent un
prétexte à la guerre 20/02/2003 La Russie a mis en garde les Etats-Unis
contre « des
pressions » exercées sur les inspecteurs internationaux dans le but de
trouver « un prétexte » au lancement d’une opération militaire. Visant
implicitement les
Etats-Unis et la Grande-Bretagne, le ministre russe des Affaires
étrangères, Igor Ivanov, a dit avoir reçu des « informations alarmantes »
sur de « très fortes
pressions » exercées sur les inspecteurs en désarmement. Ces pressions
visent, a-t-il dit lors d’une conférence de presse, « à provoquer leur
départ d’Irak,
comme ce fut le cas en 1998, ou faire en sorte qu’ils présentent ensuite
au Conseil de sécurité un rapport qui permettrait de servir de prétexte
au
lancement d’une opération de force ». Les inspecteurs doivent pouvoir
« poursuivre leur activité de façon objective », a-t-il ajouté, soulignant
que la
communauté internationale avait besoin « d’informations fiables ». La
Russie estime qu’une seconde résolution ne se justifie pas pour
l’instant, a fortiori pour
demander le lancement d’une opération militaire.

 Aucun lien entre Bagdad et Al-Qaïda : « une certitude » selon la DST
17/02/2003 Alors que les Etats-Unis tentent de faire croire que Saddam
Hussein et
Ben Laden sont de mèche, le directeur de la Direction de la surveillance
du territoire (DST, le contre-espionnage français), Pierre Bousquet de
Florian, a remis les
pendules à l’heure lundi soir, au cours d’une émission de télévision, en
affirmant que les services français spécialisés dans la lutte contre le
terrorisme avaient « une
certitude : il n’y a pas de lien organique entre le régime de Saddam
Hussein et Al-Qaïda. »

 Et l’on reparle de l’attentat d’Oklahoma city. Pour finir par
l’attribuer à Saddam ? 13/02/2003 Selon l’Associated press, le FBI
aurait détruit, en 1999,
des preuves liées à l’attentat d’Oklahoma City, en 1995, qui fit 168
morts. Rappelons que le FBI subit de grosses pressions depuis plusieurs
mois pour
enquêter sur un prétendu lien entre l’Irak et l’attentat d’Oklahoma
City. Rappelons aussi que peu avant l’attentat, un camion Ryder,
identique à celui utilisé pour
l’attentat, aurait été photographié dans une base militaire US, à en
croire les documents diffusés sur le site de Michaël Rivero. Rappelons
encore qu’un ponte de
la task force antiterroriste du FBI était présent, à Oklahoma City, 9
heures avant l’attentat perpétré par McVeigh, selon un reçu d’hôtel
déniché par
WorldNetDaily (janvier 2002). Rappelons enfin l’empressement du ministre
la justice étasunien Ashcroft (un ultra polymorphe : Je n’ai d’autre roi
que Jésus,
clame-t-il) à ordonner l’exécution de McVeigh, cela alors que le FBI
s’était refusé de remettre à la défense un dossier de 4000 pages qui,
selon les avocats de
McVeigh, contenait les preuves que leur client n’avait pas agi seul.

 Quand colin Powell affirmait qu’il n’y avait aucun lien entre Al-Qaïda
et l’Irak Colin Powell, le 25 octobre 2001 : « We cannot let Usama bin
Laden
pretend that he is doing it in the name of helping the Iraqi people or
the Palestinian people. He doesn’t care one whit about them. He has
never given a
dollar toward them. » (Nous ne pouvons pas laisser Oussama ben Laden
prétendre qu’il fait cela [les attentats du 11 septembre] au nom du
soutien des peuples
irakiens et palestiniens. Il n’a que faire d’eux. Il ne leur a jamais
donné un dollar.)

 Pseudo-preuves contre l’Irak : scandaleuses manipulations
américano-britanniques Mercredi 5 février dernier, Colin Powell s’était
définitivement
discrédité devant le Conseil de Sécurité de l’ONU en présentant, en
guise de preuves de la « culpabilité » de l’Irak, des photos satellite et
des enregistrements
sonores impossibles à authentifier, impossibles à situer ni dans le
temps ni dans l’espace. Bref, les fameuses preuves américaines sur la
poursuite des programmes
d’armes de destruction massive par Bagdad s’étaient résumées à une série
de spéculations et d’allégations lancées sur la base de rares documents
par nature
suspects. Au lendemain du show de Powell, l’Institut international de
recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) affirmait même que le
secrétaire d’Etat américain
avait, en fait, donné des preuves des programmes d’armement irakiens des
années 1990, et non pas des éventuels développements récents. « Je crois
que M.
Powell a donné des preuves sur les armements et les programmes
d’armement qu’avait l’Irak, mais quand je dis « avait », je crois que l’on
parle des
programmes des années 1990 », a expliqué à l’AFP Jean-Pascal Zanders,
expert au SIPRI.
C’est pourtant le poodle britannique, Tony Blair, qui décroche la palme
de la propagande dans cette affaire. En effet, le dossier présenté par
Londres dès lundi,
sensé démontrer l’existence des programmes irakiens d’armes de
destruction massive, n’était en fait qu’un plagiat d’une thèse rédigée
en 1992 par un étudiant
américain, et non le résultat des travaux des services secrets comme
l’avait affirmé le gouvernement britannique. Glen Rangwala, qui enseigne
la politique à
l’université de Cambridge, a ainsi affirmé dès jeudi que les pages 6 à
16 du rapport anglais avaient été recopiées mot pour mot à partir de la
thèse d’un de ses
étudiants, Ibrahim al-Marashi. « Y compris les erreurs grammaticales et
les fautes d’orthographe », a-t-il souligné. Naturellement, le rapport ne
faisait aucune
mention de l’auteur original. Vendredi 7, Downing Street a reconnu les
faits, mais a assuré que les informations, vieilles de 12 ans,
étaient... toujours valables.
Notons encore que lors de sa prestation devant le Conseil de sécurité de
l’ONU, Colin Powell avait loué le rapport britannique « comme une belle
étude ... qui
décrit en détail les activités de dissimulation irakiennes »...
Vraiment, on touche le fond.

 Alertes terroristes bidons pour maintenir la pression ? 06/01/2003
Selon des fuites aux FBI, la Maison-Blanche ferait pression sur les
agences de
renseignements pour qu’elles lancent des alertes terroristes afin de
maintenir la pression sur les Américains et garantir au président Bush
un taux de soutien élevé
parmi la population.

 « Burka CNN » pour tout le monde ! 17/12/2002 Le Pentagone évoque la mise
en place de moyens de désinformation vis-à-vis des Alliés, histoire de
façonner les opinions publiques encore réticentes à la dictature
planétaire étasunienne.

 Scandale : les USA dérobent le seul exemplaire complet de la
déclaration irakienne 10/12/2002 Les Etats-Unis ont obtenu le seul
exemplaire complet de
la déclaration de Bagdad sur ses armes de destruction massive et l’ont
immédiatement fait transporter à Washington où il se trouvait lundi,
selon des sources
diplomatiques aux Nations unies. Le porte-parole du département d’Etat,
Richard Boucher, a affirmé que les Etats-Unis avaient obtenu ce document
unique parce
qu’ils avaient... la capacité technique d’en faire des tirages rapides
dans des conditions de sécurité strictes. On croit rêver. « Ce n’est pas
exactement comme cela
que je présenterais ce qui s’est passé », a commenté sous le couvert de
l’anonymat un diplomate appartenant à un pays membre du Conseil de
sécurité. « Il n’y a
pas qu’eux qui savent se servir d’une photocopieuse », a raillé un autre
diplomate. La France et la Russie « sont particulièrement outrées par ce
tour de
passe-passe », ont indiqué plusieurs sources diplomatiques à l’AFP. Les
Irakiens ont dénoncé un racket inédit dans l’histoire des Nations Unies,
accusant
Washington de vouloir manipuler le document afin de trouver le prétexte
au déclenchement de la guerre.
Seuls trois diplomates (un Américain, un Britannique et un Colombien)
étaient présents dans la nuit de dimanche à lundi dans les locaux de la
Cocovinu pour se
faire remettre le seul exemplaire complet de la déclaration de Bagdad
sur ses armes de destruction massive, a-t-on appris de sources
concordantes.
L’ambassadeur colombien Alfonso Valdivieso, arguant de sa qualité de
président du Conseil de sécurité, s’est fait remettre, vers minuit
locale (lundi 05h00 GMT),
par Hans Blix, le directeur exécutif de la Commission de contrôle, de
vérification et d’inspection de l’Onu (Cocovinu), le document arrivé
moins de trois heures
auparavant à New York de Bagdad via Larnaca (Chypre) et Francfort. Le
diplomate colombien, selon les mêmes sources, a ensuite remis le
document au
diplomate américain, le diplomate britannique étant présenté comme « le
coordinateur du groupe des 5 membres permanents du Conseil de sécurité ».
Le document,
un peu moins de 12’000 pages, a été ensuite immédiatement acheminé à
Washington, les Etats-Unis étant censés en faire une copie à l’intention
des 4 autres
membres permanents du Conseil (Chine, France, Grande Bretagne et
Russie).

 La Guerre, comme prévu ! 5/12/2002 L’inénarrable porte-parole de la
Maison-Blanche, Ari Fleisher, jeudi aux journalistes : « Le président Bush
a dit que
l’Irak avait des armes de destruction massive, Tony Blair a dit que
l’Irak avait des armes de destruction massive, Donald Rumsfeld a dit que
l’Irak avait
des armes de destruction massive, Richard Butler [ancien chef de
l’Unscom qui avait donné un blanc-seing à Washington pour les frappes
sur l’Irak en 1998 au
mépris des Nations Unies] a dit qu’il en avait, les Nations unies ont
dit qu’il en avait [qui, quand ?], les experts ont dit qu’il en avait,
l’Irak a dit qu’il n’en
avait pas. C’est à vous de choisir qui vous voulez croire. La charge de
la preuve repose clairement sur Saddam Hussein. »
A ce jour, ni Bush Jr., ni Blair, ni Rumsfeld, (ne parlons pas de
Butler), ni les fameux experts n’ont apporté le moindre début de preuve
de leurs allégations. En
revanche, les preuves existent que la seconde guerre contre l’Irak est
planifiée depuis longtemps par les faucons du cabinet Bush. Pour faire
court, citons deux
rapports : le Defense Policy Guidance (DPG) 1992, puis en 2000,
Rebuilding America’s Defences (>>article >>rapport). Un autre document
daté de 2001,
émanant de l’Institut Baker cette fois, sur les défis de la politique
énergétique pour le 21e siècle, notait que l’Irak était un danger pour
la stabilité des marchés
pétroliers et préconisait, dans ses conclusions, une révision de la
politique étasunienne, vis-à-vis de l’Irak, incluant les options
militaires.

 Un groupe de barbouzes au seul service de Rumsfeld et Wolfowitz
28/10/2002 Où l’on apprend que le couple de super-faucons
Rumsfeld-Wolfowitz
(secrétaire et secrétaire-adjoint à la Défense) a constitué son propre
service de renseignement, mis en place juste après le 11 septembre, sans
doute avec la
bénédiction de Cheney. Mais alors que tous les services de renseignement
déjà existants au Département de la défense sont obligés de rendre
compte au directeur
de la CIA, le groupe mis en place par Rumsfeld-Wolfowitz ne rend compte
qu’à ces deux hommes. Sa dernière mission en date, selon l’article du
Guardian qui
révèle l’affaire, est de trouver (fabriquer ?) des liens entre Al-Qaïda
et l’Irak pour justifier la guerre tant désirée.
Wellstone assassiné ? Le World Socialist Web Site envisage un assassinat
politique du sénateur démocrate adversaire de la guerre contre l’Irak...
Alternet.org se pose aussi la question. Rappelons que Paul Wellstone, 58
ans, se situait à la gauche du parti démocrate et sa disparition
pourrait influencer l’issue
des élections législative du 5 novembre où la majorité du Sénat,
actuellement détenue par les démocrates, dépend d’un seul siège.
Anecdote intéressante, la famille
du sénateur Paul Wellstone a refusé la présence du vice-président
républicain, Dick Cheney, à une cérémonie du souvenir en l’honneur du
défunt mardi soir.

 Propaganda 28/10/2002 ABC, CBS, NBC, Fox et CNN aux ordres de
Condolezza Rice.

 anthrax : L’auteur des lettres contaminées protégé 08/07/2002 Le World
Socialist Wide Web commente un article du New York Times, dans lequel
ont
apprend que le FBI connaît l’auteur des lettres contaminées à l’anthrax
mais ne l’arrête pas. Il faut dire qu’il s’agit d’un américain, ayant de
fortes connections avec
les milieux militaires et du renseignement...

9/11 : Les manipulations de l’équipe Bush de plus en plus évidentes
09/2002 Les enquêtes au Congrès montrent de plus en plus d’indications
convaincantes
de manipulations, d’interventions et de dissimulations de
l’administration GW autour de l’attaque du 11 septembre, selon une
enquête du World Socialist Wide
Web.

 Une tragédie suspecte novembre-décembre 2001 Les attentats du 11
septembre n’en finissent plus d’apparaître comme un terrible mais simple
prétexte à la
guerre en Afghanistan, verrou de l’Asie Centrale et de ses fabuleux
gisements, et à la guerre contre le terrorisme, érigée en politique
étrangère américaine. Une
guerre décidée de longue date et dont le casus belli se devait d’être
indiscutable, définitif. Un casus belli désiré, attendu. Attendu jusqu’à
quel point ? De nombreux
éléments tendent à accréditer la thèse selon laquelle une partie au
moins des Services secrets américains « savait » ce qui allait se passer,
mais a « laisser faire » sans
s’attendre, peut-être, à un carnage d’une telle ampleur. Petit tour
d’horizon de ce qui coince dans la version officielle.