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Martin Hirsch veut légaliser l’esclavagisme caritatif

Publie le mercredi 6 août 2008 par Open-Publishing
19 commentaires

L’ancien président d’Emmaüs France, devenu Haut commissaire aux solidarités actives du gouvernement Sarkozy, demande la consécration officielle du statut des compagnons d’Emmaüs. Pour ce faire, une disposition législative sera présentée au Parlement cet automne à l’occasion de l’examen du texte instaurant le non moins charitable RSA...

Pourquoi une telle requête ? Explications.

Qu’est-ce qu’un « compagnon d’Emmaüs » ?

Leur statut est particulier au mouvement fondé en 1949 par l’abbé Pierre. Dans son principe, les compagnons vivent de leur travail sans être salariés au sein d’une communauté qui pratique l’accueil inconditionnel. Anciens hébergés ou venant d’autres communautés, ils sont logés, nourris, et reçoivent une allocation. En contrepartie, ils assurent l’accueil et la logistique des centres d’hébergement d’urgence et accueils de jour de l’association, ainsi que diverses opérations ponctuelles. Un statut que l’on peut effectivement qualifier, sans être péjoratif, de "bâtard".

Travailleur solidaire, mais sans salaire

Sur le site de la communauté Emmaüs d’Angoulême, on peut lire : « Souvent meurtris par la vie et ses aléas, les compagnons rejoignent la communauté pour redonner un sens à leur vie, tout en prenant part à la dynamique d’Emmaüs : "Servir premier le plus souffrant". A Emmaüs, les compagnons ne sont pas isolés. S’ils sont contraints d’accepter les règles de vie communautaire, chacun est à la fois soutenu par le groupe et aidé par l’équipe d’encadrement. Les compagnons sont considérés comme des travailleurs solidaires. Ils bénéficient des prestations de la Sécurité Sociale. [...] Ils perçoivent une allocation hebdomadaire et des allocations vacances. De par le statut de compagnon, ils ne peuvent pas prétendre à d’autres revenus (RMI, Assedic). La communauté cotise à l’URSSAF pour la retraite des compagnons. »

... Est-ce cette forme de servage que Martin Hirsch veut consacrer ?

Une initiative tout à fait dérangeante

Il est vrai qu’aujourd’hui le tissu associatif a pris le relais des hospices et de leurs bonnes sœurs. Cependant, nous déplorons que Martin Hirsch souhaite avantager un mouvement qui est d’origine religieuse alors que la France est une République laïque.

Ensuite, nous nous interrogeons sur le fondement de cette proposition. La confusion des genres fait qu’actuellement, on assiste à une exploitation éhontée de la générosité citoyenne par la République elle-même et à l’inexorable substitution du rôle des pouvoirs publics par le monde associatif. Conséquence de son désengagement massif sur les questions sociales, l’Etat se décharge sur le bénévolat, la fiscalité ou la précarité subventionnée auprès de nombreuses associations qui, pour survivre, instrumentalisent parfois la charité par le biais des people.

Au nom du « toujours mieux que rien », le misérabilisme regorge d’effets pervers. Nous avons vu les Restos du Cœur se mobiliser pour défendre les contrats aidés, que l’association utilise abondamment alors qu’ils maintiennent ceux qu’elle emploie dans la précarité et la pauvreté… qu’elle est censée combattre. Chez Emmaüs, c’est pire : les compagnons — des pauvres au service des pauvres — sont une armée de réserve inépuisable qu’il s’agit, maintenant, d’officialiser.

Exploitation de la misère et gestion de l’exclusion

Car leur statut est non seulement marginal — ils sont pour l’instant une centaine — et exceptionnel, mais surtout contraire au principe qui suppose que tout travail mérite salaire (d’autant plus que c’est sur la base du salaire que se fixent les droits ultérieurs au chômage, par exemple, en imaginant qu’on ne fasse pas carrière chez Emmaüs). N’étaient-ce pas les esclaves qui recevaient accueil inconditionnel en échange de leur travail non rémunéré ? Ces compagnons, dont l’étiquette d’« accidentés de la vie » a fait le lit de leur volontariat, ne sont-ils pas maintenus dans un état de grande dépendance vis-à-vis d’une « communauté » qui leur assure le gîte, le couvert… et l’argent de poche ?

Là est le danger : au lieu d’exiger l’accès aux mêmes droits fondamentaux pour tous, le projet de Martin Hirsch consiste, sous couvert de bienfait, à les catégoriser. De cette manière, chacun est un statut avant que d’être citoyen : du coup, il n’y a plus à s’occuper du citoyen. Reconnus par une loi, ces compagnons resteront des exclus de la citoyenneté, tout en ayant la fierté et l’illusion de s’en sortir sans elle.

Nous ne sommes pas sûrs que cette dérive, d’une grande perversité, était la volonté de l’abbé Pierre. Comme pour le RSA, véritable pis-aller social qui institutionnalise le sous-emploi et l’assistanat alors que, pour en finir avec la pauvreté et l’exclusion, il faut exiger de vrais emplois, de vrais salaires et de vrais droits pour tous, la reconnaissance légale des compagnons d’Emmaüs les enferme dans leur statut et entérine, plus que jamais, le désistement de l’Etat sur ces questions.

http://www.actuchomage.org/modules....

Messages

  • Le but de Hirsh n’est pas de sortir les pauvres de leur aliénation, mais bien de les y maintenir. Le capitalisme a un besoin vital de pauvres pour garder la main sur les salariés et se garantir une main d’oeuvre docile. L’énarque Hirsh est cynique certes, mais tout a fait dans son rôle de gardien de troupeau.
    Il est temps de foutre en l’air ce système et ceux qui l’ entretiennent. Sinon ce sont eux qui auront notre peau !

  • Si mes informations sont exactes, un compagnon demaus "gagnerait" 700 euros par mois. Cest un peu ce que gagne une personne, dans le cadre dun contrat "aide emploi"... Ce quil y a dinteressant dans les activites des "compagnons", cest ladequation de leurs travaux, bien souvent recyclage et revente de produits usages, est letat pitoyable de la France post-industrielle.

    Du fait des delocalisations et de la decentralisation du budget, la plupart des regions sont sinistrees et ne peuvent meme plus payer deux ans de Rmi a une personne sans ressource !

    Dans la region ou jhabite, la Drome, les retraites sont obliges de vendre les choses accumulees par une vie de travail, sur des marches informels comme les vide-greniers, pour survivre... Pousser les jeunes chomeurs longue duree a devenir compagnon dEmaus doit plaire a de nombreux conseillers generaux...

    Se decharger de la corvee de laide sociale sur une entreprise religieuse a toujours ete le reve des liberaux. Si la nation ou letat semble, dapres la propagande, en voie de pauperisation, ce nest pas le cas de la societe Emaus, elle possedrait, parait-il, le plus grand parc immobilier de la region parisienne.

    Les ravages du liberalisme economique, en France, permet a des sectes un avenir radieux.

    Himalove

    • 700 euros !! tu as fais rire toute la communauté Emmaus de Norges la ville pres de Dijon. il s’agit de 43 euros par semaine pour les Compagnons (esclave sans droits pour 10heures de travail par jour) Il y a aussi les salariés d’emmaus qui eux sont tres largement payé puisque encadrant. Le directeur de la Communauté vient de s’offrir une tres belle toyota Prius.

    • Mea culpa, Ghalem.

      Je ne suis pas chiffonnier dEmmaus mais "client" du depot dEmmaus dEtoile, pres de Valence; je ne sais donc pas exactement le "salaire" de chacun... A ce que jai cru comprendre en observant et discutant avec les compagnons qui y travaillent, il y a differents statuts chez les chiffonniers.

      Certains sont des "volontaires", retraites bien souvent, qui ne sont pas du tout remuneres et ne vivent pas en communaute, sur place.

      Dautres y sont "payes", nourris, loges, blanchis. Les 43 euros quils toucheraient par semaine seraient, me semble-t-il, un pecule dont la modicite sexpliquerait par le fait que la direction ne souhaite pas quils quittent facilement la secte.

      Jai note beaucoup de gens de lEurope de lest parmi eux, quelques africains, des anglosaxons et des SDF francais que je connais... Emmaus semble une entreprise tres mondialisee qui a aboli les frontieres et parle une foule de langues... Jai note egalement que le personnel changeait souvent ; ce qui me donne a penser quils ny sont pas tres heureux a Etoile ou que le sejour a Emmaus est simplement une etape pour eux...

      Il serait interessant que les compagnons intervenant sur le forum nous expliquent pourquoi ils "appartiennent" a Emmaus et pourquoi ils y restent.

      Himalove

    • Je suis moi-même compagnon ou plutôt communautaire d’une association Emmaüs quelque part et cela depuis + de 20 ans...
      Personnellement je touche 49 € pour +/- 47 heures de travail par semaine...
      Congés annuels à 35€ / jour (1050€ pour 30 jours)...
      Cotisation pour ma retraite à l’URSSAF...
      Cotisation Assurance Maladie + Couverture sociale CMU...
      etc... etc... etc...
      Ceci représente le côté vitrine, médiatique et folklorique de la vilaine bête !
      "EMMAUS, ASSOCIATION A BUT NON LUCRATIF" ???
      J’ai la tête sur les épaules, et j’ai toujours su et compris que je travaillais pour des merchantis dont les seuls buts sont de faire du résultat, du chiffre, tout en préservant leur emploi et surtout ne pas s’engager dans le processus de la réinsertion, laquelle serait synonyme de suicide pour ces gens qui exploitent allègrement la manne des sans-abris, des démunis qui agrémentent nos rues.
      "ON NE TUE PAS LA POULE AUX OEUFS D’OR", tant qu’il y aura de la misère, il y aura de la main-d’oeuvre disponible et "Si t’es pas content, retourne à la rue"
      expression générique de la majorité des Communautés Emmaüs en France...
      Je termine là ! J’aurai trop à dire sur cette dérive, cette arnaque...

    • J’espère que la couleur de sa voiture est assortie à son costume de PDG !
      Cette attitude fait injure à l’Abbé Pierre et démontre bien le comportement vénal et sans état d’âme de beaucoup de responsables qui sont profilés comme des travailleurs anti-sociaux et se réjouissent du désengagement de l’Etat sur la misère, le chômage, le pouvoir d’achat,etc en France.
      N’oublions pas qu’un responsable n’est qu’un simple salarié employé par Emmaüs France, embauché sur des critères psychologiques, qui doivent correspondrent avec certains critères ou préjugés sociaux communautaires ;
      alors ne demandons pas la lune !
      Leur incapacité et leur incompétence sont les synonymes de leur portrait.

    • bonjour.

      moi meme je suis compagnon d emmaus de norges je suis tout a fait d accord avec vous
      que le proprietaire de la toyota prius insulte les compagnons et frappe les plus faibles et qui detourne de l argent des ventes etc ...... et que la communaute nous demande 150 euro pour la solidaritée quand nous recevons les primes pour l emploi car je ne pense pa que eux donne 150 euro de leur salaire le probleme tout les responsables se couvre les un et les autres
      voila ca que jai a dire sur cette communaute
      donc je pense qu il fo faire bouger les choses.
      bien sur je ne peut pa donner mon identiter si nom j aurai des probleme
      merci a vous de soutenir la cause de l abbe pierre

  • et si on demandait leur avis au compagnon ? je ne suis pas sûr que ceux de Lescar , par exemple , soient tout à fait d’accord que l’on parle à leur place .

  • N’étaient-ce pas les esclaves qui recevaient accueil inconditionnel en échange de leur travail non rémunéré ?

    Tout dépend lesquels. Les maîtres de Rome par exemple, avaient rapidement compris qu’il leur en couterait bien moins de donner à leurs esclaves un peculium ( épargne ) pour les inciter à travailler que de les surveiller toute la journée.

  • Il faudrait que tous les bénévoles de toutes les associations cessent leur travail, au moins pour un temps.
    Ils gèrent la pénurie, ils la masquent involontairement, et permettent à Sarkozy et sa bande de sacrifier les plus faibles au profit des plus riches.

    • Bonjour

      "Il faudrait que tous les bénévoles de toutes les associations cessent leur travail, au moins pour un temps."

      Onne ! peut plus juste, les bénévoles ne sont que le reflet du manque des institutions,a leurs devoirs.

      Hyoo ;o(

    • je découvre régulièrement des sottises sur Internet, mais là...

      mon ex-beau-père a été un des fondateurs d’Emmaüs en Sarthe et c’était loin d’être un suppot du capitalisme ! le pauvre s’il comprend ce qu’on voit ici il doit se retourner dans sa tombe

      qu’il y ait des critiques à faire à la proposition Hirsch, peut-être, mais arrêtez les insanités

      quant au joyeux drille qui propose que tous les bénévoles de toutes les associations s’arrêtent sous prétexte que c’est à l’Etat de tout faire, j’en tombe de ma chaise !... recrée l’URSS camarade ! et surtout ne t’investit dans rien ! sauf dans ce qui te fournira de la tune ! mais sait-il de quoi il parle ? sait-il ce qu’est vraiment toute la réalité des structures, associatives, mutualistes, coopératives, dans lesquelles des hommes et des femmes militent "pour un monde meilleur" ? l’économie sociale sait-il ce que c’est ? pauvre pays...

  • VOUS NAVEZ PAS DE TOIT VOUS NAVEZ PAS DE TRAVAIL

    VOUS NAVEZ RIEN A MANGER VOTRE FAMILLE VOUS A LACHE REJOIGNEZ EMMAUS LA SECURITE DANS LESCLAVAGE

    La solitude et la priere peuvent vous conduire en enfer !

    H

  • Sur Emmaüs :

    Nul doute qu’individuellement, l’Abbé Pierre était un type bien, d’après ce que j’en connu.

    Mais, socialement, il a soutenu l’arme intellectuelle de toujours pour les pouvoirs, une église, en l’occurence la plus forte. Il a aussi institué la charité comme un objectif sociétal, un moyen de régler les problèmes de société.
    Sauf que la charité de Not’Maît’, elle fait pas avancer le salaire, ni les prestations, ni les structures pour les chomeurs, ni la redistribution, ni la régulation des monstrueuses aides accordées à nos amis contributeurs de l’IUMM et autres Comité des Forges.

    Donc, je suis pas pour l’institution officielle d’Emmaüs comme une sorte d’Agence coussin quand ça devient trop chaud. Pas d’instauration de la charité en lieu et place de la dynamique sociale, de l’objectif social de partager les revenus, les droits politiques, les pouvoirs.

    Sur le RSA : c’est dans la même dynamique qu’Emmaüs. Et ça n’a rien à voir avec ce que propose les gens que lisent les types comme Hirsch, par exemple Loïc Wacquant, qui propose une sorte de RSA dans son dernier bouquin.

    Mais c’est un "RSA" total. Il remplace le SMIC. Il serait accordé à tous ceux qui (veulent ?) ne peuvent plus espérer retrouver un emploi. C’est donc un salaire d’inactivité complet.

    Il peut concerner tout le monde car il repose sur la conviction de Wacquant que le système capitaliste ira de plus en plus dans le sens d’une spécialisation à outrance et une raréfaction continue des emplois "généraux" et/ou déqualiifiés, sans compter la délocalisation.

    Ce RSA Total de Wacquant est assez critiquable. Il repose sur le renoncement des politiques, des entreprises et surtout des citoyens, à l’obtention d’un travail digne et permettant de vivre, pour tous, et d’une rémunération correspondant à cet objectif.

    Mais, à côté, le truc de Hirsch, c’est une aumone, une obole de grand bourgeois.

    La solution de Hirsch, c’est la solution de ceux qui trouvent toujours une jeune-fille-à-problème, avec un enfant en-bas-âge, et qui a l’air si-gentille.

    C’est mieux que rien...Ca laisse tout empirer tranquillement, ça culpabilise toutes les jeunes-filles-à-problèmes, et ça énerve profondément tout ceux qui n’aime pas qu’on leur donne le baillon pour clore leur bouche.

    Soleil Sombre

  • Il est interessant de voir qui vient chez Emmaüs pour "profiter" de la récup ; les "brocs pro" sont très matinaux et font des razzias, après les récupérateurs eux-mêmes. Un vaste bizzeness...

  • Votre position est sans doute à nuancer, car la rue n’est pas non plus une solution.

    Ceci étant, je suis globalement OK avec votre critique. J’ai très bien connu Emmaus dans les années 60, j’ai rencontré l’abbé Pierre à l’époque ainsi qu’un très autocratique Monsieur Paul qui dirigeait les compagnons sur l’agglomération de Rouen. Son aventure s’est mal terminée. Il y a certainement beaucoup trop de dérive dans Emmaus. Des clivages, des fractions aussi que Martin Hirsch s’est employé à résoudre.

    Toutefois le virage politique pris avec le RSA et, si vos infos sont exactes, l’officialisation du statut, sont politiquement inacceptables.

    http://www.mediapart.fr/club/blog/daniel-carre/250508/combattre-la-pauvrete-le-rsa-et-apres

  • Emmaüs, une association loi 1901 ? Vous Croyez ?
    Encasernement des pauvres ! Travail obligatoire ! Payé en cigarettes !

    La mondialisation a, pour les uns, du bon.
    Quand on imagine le chiffre d’affaires de cette multinationale de la misère, on comprend que le dirigeant d’Emmaüs, le banquier Martin Hirsch, se réjouisse à l’idée que les choses ne changeront pas.

    Un pas en avant, deux mille ans en arrière.
    La reconnaissance officielle du statut spécial d’Emmaüs, c’est :
    « Ré institutionnaliser l’esclavage. »

    Un discours de maître d’esclaves
    (Voire commentaire « Laïd » Rêve et réalité)

    Ces ingrats, on leur donne du travail ! (Jusqu’à 10 heures par jour, même plus.)
     On leur donne à manger. (Trois repas par jour, c’est pas rien !)
     On leur donne un lit et un toit. (À partager entre amis dans une ambiance conviviale.)
     On leur donne des vêtements. (Des vêtements à leur taille, souvent neufs.)
     On leur offre une culture religieuse !
    Ces ingrats trouvent encore le moyen de nous voler !
    Franchement ! Il faut vraiment que nous en ayons bien besoin !

    Quand le banquier Martin Hisch aura fait reconnaître officiellement le statut spécial d’Emmaüs, on dira quoi ? Aux patrons qui voudront copier ! (Sachant qu’Emmaüs n’accepte que des gens de sexe masculin.)

    Rêve et réalité
    http://echofrance.vefblog.net

    Est-ce la personnalité du président de la République ?
    Les curés voient de la laïcité dans toutes leurs saloperies.

  • combien toucher mr martin lors de ces fonction
    pourquoi y a t il plus de salarier que de compagnons
    la logique voudrais queles personne qui y entre
    secretaire
    responsables et j en passe soi eux aussi compagnons