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Nicolas Sarkozy engage l’Etat pour la moitié de l’or du monde

Publie le lundi 29 septembre 2008 par Open-Publishing
8 commentaires

de Véner

Ainsi, au détour d’une magnifique envolée lyrique, Nicolas Sarkozy a apporté la garantie de l’état français en cas de faillite bancaire. Le geste serait généreux si il avait engagé de la sorte son patrimoine personnel ainsi que celui, tout à fait confortable, de son épouse. Il ne signifie rien d’autre, bien entendu, qu’un engagement populiste et la spoliation assurée de ceux qui ont réussi à mettre quelques fonds de coté. 

Mais de quoi parlons nous au juste, et surtout, de combien parlons nous ?

La parole du président est claire : l’état apportera sa garantie en cas de faillite bancaire. Remarquons que, dans l’esprit du président, il s’agit de garantir les dépôts bancaires. Ceux-ci sont déjà garantis à hauteur de 70.000 euros par personne et par banque par le Fonds de Garantie bancaire (pour ceux qui seraient intéressés, cliquez ici , cela pourra servir un jour).

Ce « Fonds de Garantie » dispose d’une somme totale de 1.8 milliards d’euros. Or le total des « Dépôts et crédits par agents, réseaux et produits des établissements de crédit français » est de 1 390 415 000 000 euros, soit sensiblement 772 fois le montant du « Fonds de Garantie ».

Vous avez bien lu : le fonds de garantie représente 0,129458% des dépôts. Pas même le tiers d’une banale affaire Kerviel : pas de quoi aller très loin.

Récapitulons : L’état français, par l’intermédiaire de son premier magistrat, vient d’apporter sa garantie au solde (montant des dépôts bancaires moins montant du fonds de garantie) soit 1 388 615 000 000 euros, 1.3 trillions d’euros ou 9 108 717 295 550 francs pour ceux qui pourraient trouver ces nombres plus lisibles. 

Curieusement, c’est également le montant à peu de chose près de la dette de l’état français, qui vient donc de doubler, même si il s’agit (pour l’instant) d’un engagement hors bilan.

Cela représente au cours actuel 74.249 tonnes d’or, soit 2 milliards 309 millions d’onces d’or. Remarquons que, depuis que le monde est monde et que l’homme est homme, celui-ci n’a pu sortir de terre qu’environ 155 000 tonnes d’or, et que la Banque de France, pour autant qu’elle délivre les chiffres exacts, n’en détient plus que 2.658 tonnes

La moitié de l’or du monde.

Comme c’est beau, comme c’est grand, comme c’est généreux la France.

Mais aussi quelle Chutzpah au moment où les plus puissantes banques s’effondrent comme de vulgaires châteaux de cartes et qu’absolument personne ne peut avoir la moindre idée où l’avalanche va s’arrêter. Pour autant que l’on sache, à la vitesse où la Réserve Fédérale américaine swappe ses bons du trésor contre des actifs sans valeur, la FED elle-même pourrait être mise en péril, sauf à monétiser à tour de bras et détruire le dollar. Les fabricants de planches à billets se frottent déjà les mains.

Face à cet engagement, le gouvernement français n’a plus que deux choix possibles :

1. Le gouvernement nationalise immédiatement le système bancaire. En effet, à partir du moment où l’état garantit le passif des banques, il serait suicidaire de sa part de ne pas immédiatement prendre en main la gestion de leurs actifs, sauf à générer un aléa moral infini, c’est-à-dire de laisser le système bancaire perpétuer ses turpitudes étant certain de se mettre les profits dans la poche en laissant les éventuelles pertes à l’état,

 
2.  Le gouvernement laisse le système bancaire continuer tel quel en assumant l’intégralité des risques : comme il vient d’être expliqué, cela constituera une énorme incitation aux banques d’investir dans des actifs et activités de plus en plus risqués, puisqu’elles n’auront pas à en assumer le risque. Les effets à terme seront rien moins que catastrophiques.

Compte tenu de la profondeur habituelle de la réflexion du chef de l’état en exercice, il semble d’ores et déjà acquis que la seconde solution sera choisie.

Alan Greenspan, interrogé un jour par un sénateur qui lui demandait si l’état américain pourrait assurer ses engagements en matière de versement des retraites, avait répondu ceci avec une candeur étonnante : « Sénateur, je peux vous garantir que les retraites seront bien payées. » 

Puis, après un léger temps de réflexion, il avait continué en ces termes : « en revanche, ce que je ne peux pas vous garantir, c’est le pouvoir d’achat qu’auront ces retraites au moment où nous les verserons ».

Nicolas Sarkozy aurait du ajouter à titre de précaution : « je vous garantis vos dépôts, mais je ne veux plus être le président du pouvoir d’achat ».

Signé Véner

 http://www.24hgold.com/viewarticle....

Messages

  • Creer les bases d’une société mondiale a buts non lucratifs :

    Plus de 50 milliards d’Euros en interet de la dette dans le budget 2009 de l’Etat Français,pour un moratoire mondial des interets des dettes publiques !!!! :

    TOUS DEVANT LES BANQUES

    Mondialement, rassemblons nous devant les banques pour l’abolition des intérêts bancaires. Les taux d’intérêts, un privilège accordé autrefois par les rois aux banquiers… mais jamais abolis !!!

    TOUS DEVANT LES BANQUES

    chaque samedi à 17 heures

    Dans chaque ville, choisir une banque dont l’emplacement favorise un rassemblement

    A Nantes, place Royale à partir du samedi 27 septembre

    Exigeons une loi donnant aux Etats le droit de contrôler les Banques Centrales

    Pour une monnaie de service public, sans intérêts privés, une monnaie d’intérêt général

    La réserve d’or mondiale, une pépite dans un océan de monnaies électroniques. Et pourtant, sur 15 ans et pour 5% d’intérêts, nous payons le double de la somme empruntée. Une somme d’argent qui est créée en quelques secondes sur ordinateur par le banquier !!! 92% de monnaie électronique (8% de billets et pièces)…

    Non à la monnaie à intérêts qui spécule sur le travail des producteurs.

    Au nom de leurs seuls intérêts, les banquiers accordent ou non des prêts : ils exercent ainsi un droit de vie ou de mort sur les entreprises, les particuliers et les Etats. (exemple, financement d’armes au détriment de logements, d’écoles, d’hôpitaux…)

    Il faut une monnaie émise en quantité équivalente aux seuls biens et services produits.

    Dans la réalité, ce sont les biens et services que nous produisons qui garantissent l’usage de la monnaie, et non l’inverse !!! Le conditionnement des revenus à l’emploi appauvrit les peuples, (exemple :des stocks de nourriture sont massivement détruits par pénurie de monnaie…) Et pourtant, réserves de matières premières, d’énergie et main-d’œuvre, sont bien là, prêtes à être utilisées pour satisfaire les droits fondamentaux à la vie. Il faut une monnaie d’intérêt général, au service des producteurs et des consommateurs.

    Le remplacement massif des hommes par les machines exige un revenu d’existence dissocié de l’emploi.

    Le temps de travail de chacun sera considérablement réduit. La monnaie sera créée en fonction de productions respectant l’environnement et le droit à la vie, santé, logement, éducation…

    Cessons de privatiser les profits et de socialiser les pertes…

    Que les Etats civilisent les banquiers dont le devoir est de respecter l’intérêt général.

    Libérons La Monnaie Nantes-Le Pellerin

    PETITION INTERNATIONALE AUX PARLEMENTAIRES

    Nous exigeons une loi pour le droit des Etats à contrôler les Banques Centrales Pour une monnaie de service public, sans intérêts privés, une monnaie d’intérêt général nom prénom qualité email

    Renvoyer pétition et infos sur les rassemblements à :

    vidal.mothes@wanadoo.fr « 

    Liberons La Monnaie » 5, avenue Louis Vasseur, 44 000 Nantes

    Visitez le blog :

    liberonslamonnaie.blogspot.com/

    De : alain vidal

    vendredi 26 septembre 2008

    Une pratique : boycott organisé de la finance

    Une autre banque est possible

    La Banque WIR

    Réponse à la crise financière : principe de la coopérative et monnaie complémentaire

    par W. Wüthrich, Zurich

    http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=1142

    Il n’y rien d’individuel ou d’apolitique dans la proposition de banques locales alternatives vraiement cooperatives et hors de la logique capitalistique, suite au boycott spontané diffus en cours declenché par la surmediatisation de la crise financiére qui interpelle et destabilise toute la société :

    La traduction de La Banque WIR = la banque NOUS....60 000 cooperateurs anticapitalistes suisses

  • Heu... Qui pourrait rafraîchir ma mémoire ? Sarkozy a-t-il bien vendu l’or "qui dormait" (et ne servait donc à rien !!!) dans les coffres de la Banque de France ?

    • Ah oui, ça me dit quelque chose ça ! Mais il en a tellement dit, surtout des mots en l’air, c’est comme le capitalisme étasunien, c’est que du vent ! On voit tous les résultats aujourd’hui, même la Belgique procède à une nationalisation de sa première banque.

      Ma pov’ dame, mais où va le capitalisme ?

      Et Sarko, le VRP de service, qui voulait nous refourguer le capitalisme étasunien est bien ridicule aujourd’hui, et sa clique aussi. Dire qu’il prétend que le capitalisme pratiqué en France n’est pas le même que celui de Bush, c’est hallucinant ! C’est bien une bande d’incapables qui dirige notre pays. Fallait être momentanément "déneuronisé" pour avoir laissé mettre au gouvernail un tel énergumène sans lois ni foi, ni connaissances ! Il aurait été mieux au théâtre à nous faire "mourir de rire", plutôt que nous faire "mourir de faim". Les restos du coeur et autres "soupes populaires" s’inquiètent du nombre de bénéficiaires qui touchent à présent les salariés à petit revenu. Très inquiétant !

    • Bien vu, le théâtre : c’est pas les "études" que poursuivait le fils-à-papa (sans jamais les rattraper) ?

      Il est temps de remettre ces gens-là sur les planches... Ils pourraient faire de bons hallebardiers, dans un premier temps ? Quoique... Où c’en est l’affaire du lancer de nains ?

      Ceci afin qu’ils puissent goûter le luxe de vivre actuellement des baisses de subvention au théâtre - et à la culture en général. Et se satisfaire de porter des rolleix en plastique sur scène.

    • Oui, un petit stage d’un mois, ça leur ferait les pieds. Il leur manque de connaître la vraie vie des citoyens les plus mal lotis !

  • Ce qui me plaît chez les gens de droite, c’est qu’il n’hésitent pas à taxer de populiste n’importe quel homme de gauche qui dénonce leurs turpitudes.

    En l’occurence Sarko balance la plus énorme esbrouffe populiste qu’on puisse imaginer en ce siècle.
    Mais ça passe grace à la vaseline Figarobslibéparisiennoemboutisseuse de nos culs de pauvres citoyens.

    On dépasse aujourd’hui le règne du politique, de la raison, de la logique même, pour entrer dans un domaine inconnu où les pires catastrophes sont occultées par les plues innommables conneries servies sur plateau médiatique.

    Quid de la démocratie, et accessoirement de nos vies qui se rétrecissent comme peau de chagrin dans ce pillonnage de nuages discursifs débiles et de vrais catastrophes ?..

    J’en ris. Pour ne pas faire autre chose. Merce, encore trois ans et quelques ?!...C’est insupportable.

    Soleil Sombre