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L’ARGENT DETTE - Vidéo pédagogique à ne pas manquer !

Publie le samedi 25 octobre 2008 par Open-Publishing
3 commentaires

Une vidéo à ne pas manquer, qui nous décrit les artifices financiers appliqués par les banques avec la complicité des gouvernants. Ca fait froid dans le dos. Mais il ne suffit pas de regarder, il s’agirait également de revendiquer les quelques pistes qu’y sont proposés.

A l’aube d’une séquence ou nos civilisations vont devoir opérer un virage à 180°c, il serait bon d’anticiper les pénuries et la fin des ressources terrestres à bas couts, la fin de la récré a sonné !

Pour plus de débat, consulter également le site Arrèt sur Image, dont ci-dessous un article et liens associés.

Skapad.

LE FILM DE PAUL GRIGNON

Les analyses de@SI

Depuis début octobre, L’argent-dette séduit sur la toile un public hétéroclite. L’objet de ce film ? Expliquer, de manière très ludique, le mécanisme par lequel les banques privées créent "de l’argent qui n’existe pas".

Pour "café-croissant", sur Agoravox, le film de Paul Grignon est une "vidéo pédagogique incontournable" ; pour Nicolas Cori, journaliste de Libération auteur du blog "Les cordons de la bourse", "on se sent vraiment intelligent" après l’avoir visionné. L’argent-dette a également attiré l’attention de Rue89, site qui prend ses distances avec cette vidéo considérée comme "conspirationniste" et tendancieuse.

Pour y voir plus clair, @rrêtsurimages.net vous propose un parcours guidé à travers cette vidéo.
L’argent-dette est une adaptation française du film original de Paul Grignon (Money as debt), réalisée par Bankster.tv.
La vidéo de Grignon vise à expliquer l’idée suivante : dans notre système monétaire contemporain, les banques prêtent de l’argent qu’elles n’ont pas. Elles créent de l’argent à partir de promesses de remboursement, autrement dit, à partir de dettes. "Comment ce « miracle bancaire » est-il possible ?", s’interroge Grignon.

Acte 1 : Il était un vieil orfèvre

Pour expliquer ce tour de passe-passe, il faut remonter aux origines du système bancaire. La vidéo met en scène un orfèvre médiéval, dans une ville qui ressemble à Venise. La "petite allégorie historique sur les banques" est présentée pendant une dizaine de minutes (de 03’50 à 11’20). Grignon y dépeint, à grands traits, la naissance du capitalisme financier.

Attention, tout de même, soulignent les spécialistes : si la vidéo est éclairante, elle simplifie à l’extrême le processus historique de développement des banques (comme l’explique l’émission d’@rrêt sur images).

Acte 2 : Le système monétaire contemporain

L’auteur nous plonge ensuite dans l’économie d’aujourd’hui. Fondamentalement, le système mis en place grâce à la ruse du vieil orfèvre fonctionne toujours. Mais les banquiers vont réussir – avec l’appui des politiques, d’après l’auteur du film – à se débarrasser de l’étalon-or et à contourner les régulations.

Conclusion (provisoire) : la création monétaire des banques privées a pour seul borne les limites légales que voudront bien mettre en place les gouvernants.

Acte 3 : Un exemple concret

Pour mieux démontrer la toute-puissance des banques dans un tel système, Grignon prend "un exemple concret" de banque nouvellement créée. De 14’40 à 19’ 00, on suit les affaires florissantes de ses dirigeants. Dotée par ses investisseurs d’un capital de 1111,12 dollars à sa création, la banque finira par récolter des intérêts sur 100 000 dollars qu’elle n’a jamais possédés.

La vidéo insiste sur le point suivant : "Quand on signe les papiers d’un emprunt ou d’une hypothèque, la seule chose réelle est notre reconnaissance de dette. Cette reconnaissance est garantie par nos actifs, qui seront confisqués si on ne peut pas payer les remboursements."

Vrai ? Faux ? Certains économistes (dont Alexandre Delaigue, du blog Econoclaste, invité sur le plateau d’@rrêt sur images) soulignent que le prêt est un service rendu par les banques, qui permet d’acquérir des biens réels : une voiture, un logement ... La présence d’un taux d’intérêt se justifie alors par le service rendu : cette mise à disposition d’argent.

Acte 4 : En finir avec la "dette perpétuelle"

A partir de 26’ 30, Grignon avertit son public : il faudra toujours des dettes pour payer les dettes précédentes, puisque elles seules sont créatrices d’argent. Pour changer ce système destructeur, l’auteur présente une variété d’options, détaillées en partie dans la vidéo (de 37’38 à 44’05).

Sommes-nous réellement condamnés à cette "dette perpétuelle", comme le dit Grignon ?
Oui, si l’économie continue de se donner pour finalité la croissance. Pour sortir de l’engrenage de la dette perpétuelle, une solution à ses yeux : opter pour la croissance zéro, ou même la décroissance. Partisan de la décroissance, Grignon insiste sur ce point. D’autres économistes, dont la plupart des libéraux, soulignent que la dette est nécessaire à la création de richesse. Parallèlement, à leurs yeux, la croissance (le "gâteau qui grossit") permet de "remettre les compteurs à zéro" et justifie la création d’argent (tout en rendant la dette indolore).

Acte 5 : les présidents assassinés

Dans cette dernière partie, Grignon délaisse l’économie et la pédagogie. Il entend dénoncer et dévoiler. Qui, quoi ? Le "pouvoir invisible" qui nous trompe : "ce qu’on appelle démocratie et liberté sont devenus en réalité une forme ingénieuse et invisible de dictature économique."

Aujourd’hui, "presque tout le monde sur la planète est enchaîné à un dette grandissante", constate Grignon, avant de poser la question ultime : "Est-ce que tout cela serait arrivé purement par accident, ou est-ce qu’il y aurait ... conspiration ?"

La dernière citation du film défile sur fond noir et musique inquiétante : "Seuls les petits secrets ont besoin d’être protégés. Les grands sont tenus secrets par l’incrédulité du public." (McLuhan, théoricien de la communication)

Cette dernière partie de la vidéo pose plusieurs questions.

D’abord autour du ton "complotiste" de Paul Grignon. Deux des dernières citations du film sont des citations de présidents américains qui ont dénoncé le pouvoir des banques et sont "morts assassinés", précise le film. Exposer ainsi les choses laisse penser (en n’apportant aucune preuve) que leur assassinat a pu être commandité par des membres du milieu bancaire et financier.

Deuxième point qui fait débat : les connotations (supposées) antisémites de cette vidéo. Pascal Riché, sur Rue89, commente : "La représentation de la pieuvre portant ses tentacules sur le monde (voir plus bas), est inspirée d’une bien laide iconographie", explique-t-il, citant trois images où la pieuvre porte l’étoile de David ou le nom Rotschild (symboles Juifs), et étend ses tentacules sur le monde. "Le commentaire qui accompagne l’image est à l’avenant : « peu de gens savent aujourd’hui que l’histoire des Etats-Unis depuis la révolution de 1776 fut une lutte épique pour se libérer du contrôle des banques mondiales dominées par les Rothschild ». Et pendant que cette voix douce nous sussure cela, des mots défilent rapidement : « dépression, inflation, paniques bancaires, infiltrations, assassinats, possession de médias, tromperies des masses... »", note aussi Riché.

André Gunthert, chercheur en histoire visuelle à l’EHESS, réfute ce lien entre image de pieuvre et antisémitisme sur son blog, où il montre que la pieuvre a certes été associée à l’image des Juifs, mais qu’elle a également représenté la franc-maçonnerie, la puissance des Etats-Unis, ou encore la Russie bolchévique.

Autre détail : la ressemblance frappante de l’orfèvre du film avec Shylock, personnage – peu sympathique – d’usurier juif inventé par Shakespeare dans... Le marchand de Venise et incarné au cinéma par Al Pacino.

Quelques mots enfin sur Paul Grignon, l’auteur de l’Argent-dette

L’homme se présente sur son site.

Ce Canadien de 60 ans dit être devenu "suspicieux" à propos du système monétaire "en découvrant la fonction logarithmique" lors de ses études. Routard, proche de la nature, Grignon a vécu plusieurs années avec sa compagne sous une tente, sur l’île Gabriola (au large du Canada), faute de revenus suffisants pour acquérir une maison. En 1997, il s’établit comme vidéaste indépendant. Il crée son studio ("Moonfire Studio"), et produit ses premiers films.

Il édite des documentaires sur la politique étrangère des Etats-Unis, mais aussi un film plus surprenant. Grignon est l’auteur, avec William Thomas (un "journaliste alternatif"), de Chemtrails - Mystery Lines in the Sky, un film qui dénonce un complot climatique mondial. Pour Thomas et Grignon, certaines chemtrails (ces trainées laissées par les avions dans le ciel) sont des produits toxiques lâchés par les pouvoirs politiques pour enrayer le réchauffement de la planète.

En 2002, une organisation de défense des consommateurs (United Financial Consumers - UFC) commande à Grignon une vidéo sur les systèmes de prêts bancaires, qui sera diffusée lors d’un séminaire. La première version de Money as debt est née. Elle sera reprise sur le site du Canadian Action Party, un parti politique canadien qui milite pour une "réforme monétaire", puis améliorée et complétée à la demande de l’American Monetary Institute, une organisation non lucrative pour "l’étude de l’histoire, la théorie et la réforme monétaire". En 2006, la version finale de Money as debt est sur pied.

En France, elle est rapidement sous-titrée par certains internautes, avant que Bankster.tv n’en édite une version française.

Par la rédaction le 24/10/2008

Messages

  • Paul Grignon comme les commentateurs semble omettre le principal pour nous Europeens, a savoir
    l’article 104 du Traité de Maestricht qui prive les Etats de la souveraineté et creation monetaire :

    La gauche et la droite ensemble ?

    mercredi 15 octobre 2008

    Aujourd’hui, qu’est-ce qui réunit les plombiers, les docteurs en médecine, les métallos, les femmes à journées, les avocats et les éboueurs ?

    L’article 104 du traité de Maastricht ! Explications dans cette video.

    Intervention d’Etienne Chouard a Aix janvier 2008

    http://lacrisepourlesnuls.blogspot.com/2008/10/la-gauche-et-la-droite-ensemble.html

  • Ne parlez plus de pieuvres, c’est anti-sémite, ni du cousin du calmar, c’est trop louche, c’est du refoulé, comme tout autant les marins qui parlent du cousin du lièvre avec un regard effrayé du dedans....

    Il y a quelque chose de vachement louche, quelque peu anti-sémite dans le fait de parler de la crise....

    Ouais ouais....

    Vous n’êtes pas obligé de me croire....

  • Conspiration, Complot , peut importe le classement linguistique que l’on colle à cette situation financière et économique.

    Le constat à lui seule laisse présumer de la plausibilité d’un complot !

    L’ampleur du krach à l’air de surprendre mème certains chroniqueurs journalistes de ASImage.

    Il y a de mon avis une pyramide, dont une infime partie tente d’atteindre le sommet ! Pour qu’il en reste plus un ! Métaphore catastrophique qui nous rappel certains chapitre de la Génèse ou du premier testament. La tour de Babel jusqu’au plus haut des cieux !

    Waouh ! Là c’est tordu, mais à coté de ces Magnats ??????