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Cellule invisible et medias collabos

Publie le vendredi 21 novembre 2008 par Open-Publishing
2 commentaires

cellule invisible

connerie visible

Libérez les prisonniers d’opinion de la prétendue "Cellule invisible" ! De l’incendie du Reichstag à l’épicerie de Tarnac, en passant par les Irlandais de Vincennes.

2008 n’est pas 1938, Sarkozy n’est pas Hitler, les gendarmes français ne sont pas les SA, ni les SS, l’UMP ne défile pas au pas de l’oie, Copé ne met pas de chemise brune.etc. nous disent les "démocrates" bien pensants de la droite a la "gauche" sociale démocrate

Mais les manipulations du pouvoir sont aussi tordues que celles de l’époque.

Et il n’y a même pas besoin d’interdire les partis (ils se ridiculisent tout seuls, de Hollande à Besancenot), les syndicats (ils font le minimum.syndical : trois journées de grève, bien séparées cette semaine), de fermer les journaux, au contraire, la propagande est gratuite (ils colportent la parole du Chef), ni d’ouvrir, sauf pour les étrangers, (pour les Français, ça viendra) de camps.

Depuis le début de cette ridicule affaire de caténaires, nous avons dit que c’était cousu de fil blanc.

On assiste à une vaste manipulation de l’opinion publique, avec la complaisante contribution volontaire de la plupart des grands médias.

Le plus fort, c’est que les articles qui paraissent, sans signature, émanant des agences de presse qui formatent l’opinion de tous et toutes, (totalitarisme "démocratique") et qui relatent "les faits", contiennent presque chaque fois quelques discrets éléments d’auto-destruction des affirmations véhiculées.

Il en va de même pour les déclarations des autorités policières et/ ou judiciaires, preuve, s’il en est besoin, du mépris dans lequel ILS tiennent les "citoyens".

Il faut croire que la camarilla qui nous "gouverne" (2 à 300 personnes à Paris, selon le président de la région Alsace, Adrien Zeller lui-même, qui l’a dit, entre quatre oreilles, à la salle blanche de la librairie Kléber à Strasbourg) compte sur le recul effarant du jugement critique, supposé formé par l’école, puis soumis au bombardement idéologique à la grosse Bertha bolloro-bouyguo-lagardérienne.

Cependant, quelques esprits, les résistants, n’ayant pas renoncé à exercer leur jugement (merci, Descartes, Kant, Hannah Arendt.) et disposant encore de la possibilité de le diffuser sur le ouèbe, (mais bientôt, on y mettra fin), en attendant, les gardiens du capital se contentent d’une sur"veille de l’opinion" : salut "camarade" DGRI ex RG, syndiqué ou pas.), quelques esprits, donc ayant quasi miraculeusement échappé au formatage, pensent encore.

Quel romancier gouvernemental, quel Ponson du Sérail a inventé la "Cellule invisible" -appellation d’origine policière contrôlée- (avec un C majuscule, s’il vous plaît !?

Chaque jour, ou presque, de nouveaux épisodes s’offrent à notre émerveillement candide. Encore !

Chaque semaine, des détails plus pittoresques s’inventent.

La possession d’un horaire de chemin de fer (bientôt dénationalisé) est une preuve de complot terroriste mondialisé.

Porter une lampe frontale (gaffe, les spéléos ou les cyclistes) vaut carte d’adhésion à Al Qaida international. Même être bi-national franco-belge est aussi louche qu’être bi ou trans ! Signe d’appartenance à une Internationale souterraine.

Creuse vielle taupe ! La DGRI surveille tes tunnels, avec l’aide du Mossad, et du FBi aie ! et, au besoin, elle les fabrique.

La "Cellule invisible" (sauf avec des lunettes médiatico-policières) a même son Feltrinelli.

Il s’appelle Eric Hazan, excellent éditeur - La fabrique - entre autres, de "L’insurrection qui vient" (en vente libre dans toutes les bonnes librairies). Robert Grossman l’avit même invité l’an dernier sous le chapiteau de la Bibliothèque idéale. (A surveiller, ce Grossmann.).

"Tous les moyens sont bons pour construire l’ennemi intérieur. Construire l’ennemi intérieur, c’est très important pour un pouvoir qui tient en partie la route par l’inflation policière. Il faut justifier l’empilement de lois antiterroristes, qui n’ont plus rien à voir avec le droit. L’ensemble des forces antiterroristes, aujourd’hui, est énorme, avec un outillage technique extrêmement élaboré. Il faut justifier cet appareillage légal et militaire.

L’antiterrorisme n’a rien à voir avec le terrorisme. C’est un mode de gouvernement. On voit les séquelles du plan Vigipirate de Giscard (instauré en 1978, ndlr) qui continue d’être en ouvre aujourd’hui. Quand on voit dans les gares et les aéroports, les soldats en treillis et en armes, ce n’est évidemment pas destiné à dissuader d’éventuels suppôts de Ben Laden. C’est pour que la présence de gens en armes dans les gares et les aéroports nous paraisse, à nous autres, les braves gens, normale. Parce qu’un jour, ça aura son utilité.

Dans l’affaire qui défraie les journaux en ce moment, comme dans celles qui ont valu les arrestations de jeunes gens fin 2007 et début 2008, où on a trouvé des fumigènes et d’autres substances, la police a construit de toutes pièces le mouvement anarcho-autonome. Il n’existe pas. C’est une pure construction des renseignements généraux, reprise par la presse avec une docilité digne d’éloges. Avec si peu de fondement qu’en ce qui concerne les jeunes arrêtés début 2008, ils ont été obligés de les relâcher. Ça ne tenait pas la route mais ça préparait le terrain pour ce que nous vivons en ce moment."

On notera aussi que ce danger intérieur tout neuf présente bien des similitudes avec le danger extérieur, cet islamisme terroriste dont on nous rabat les oreilles depuis des années et qui fonde la politique extérieure de Nicolas Sarkozy :

L’idée que le danger menace de s’étendre, prosélytisme et propagande aidant. Dans le cas des « anarcho-autonomes », la ferme de Tarnac devient ainsi, dans la bouche du procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, « le lieu de rassemblement, d’endoctrinement, une base arrière pour les actions violentes ».

La conviction que les preuves ne sont pas indispensables et qu’on peut se jouer des règles habituelles de la justice et de la police en raison de l’urgence du danger. Dans le cas des « anarcho-autonomes », on évoque des « éléments de preuve pas encore solidifiés » pour cacher le fait qu’on n’a aucun élément tangible à leur reprocher.

Ce que rappelle Le Monde : « Aucune arme n’a été trouvée lors des perquisitions. Aucune trace ADN n’a pu être exploitée, ni aucune écoute. Il n’y a aucun témoin direct des dégradations commises contre les voies ferroviaires. L’enquête repose sur le compte rendu de la filature policière dont ont fait l’objet Julien Coupat et sa compagne, Yldune L. Le couple a été épié, à distance, dans la nuit du 7 au 8 novembre, à Dhuisy (Seine-et-Marne), tout près du lieu où un crochet en fer de forge, arrimé sur un câble, a endommagé une caténaire. »

Rien de plus. Le recours à l’image de l’hydre international, pieuvre du terrorisme comptant des relais un peu partout dans le monde. Des attaches à l’étranger qui deviennent des éléments de très forte suspicion pour le procureur Jean-Claude Marin, baratineur de première :

« S’il n’a pas été démontré par l’enquête une organisation internationale autour de ces concepts de cellule invisible, il apparaît à l’évidence des liens avec des cellules équivalentes agissant en Allemagne (.), en Grèce, en Italie. » La dématérialisation du danger, d’autant plus inquiétant qu’il est clandestin. Qu’il s’agisse des pseudo-cellules dormantes des affidés de Ben Laden ou de la « cellule invisible » de Tarnac, le pouvoir fait son miel de leur caractère fantômatique, sur lequel il peut coller à l’envie ses peurs et ses fantasmes.

Ainsi du procureur Jean-Claude Marin (il n’en rate pas une.) évoquant avec gourmandise, en conférence de presse, « cette cellule invisible qui avait pour objet la lutte armée ».

On est tous et toutes pas dupes face a de tels coups tordus du pouvoir en place

La farce policiaro-mediatique n’a que trop durée

On se laissera pas faire et On laissera pas faire !!!!

Messages

  • Salut, juste pour porter à votre connaissance un petit tract que nous avons fait — nous ne sommes pas de vos "amis politiques", mais… nous avons des ennemis communs ! À "modérer" sans modération, si tel est votre bon plaisir, et en attendant, bonne lecture.

    S.

    LA « CELLULE INVISIBLE »
    ou
    LA CRIMINALISATION DE LA CONTESTATION

    Chacun se souvient des actes de sabotage perpétrés contre les lignes TGV le samedi 8 novembre dernier. Et ces actes, nul ne peut les approuver, surtout pas ceux qui, comme nous, veulent que la SNCF demeure entièrement dans le giron de l’Etat et s’opposent à toute privatisation. Dire que les responsables de ces actes doivent être recherchés et punis — nous ne craignons pas de le faire — ce n’est pas approuver automatiquement la manière dont cette affaire est conduite pas les autorités.

    Le Progrès de Fécamp en date du vendredi 21 novembre présente, outre un bref rappel des faits, le texte d’un entretien avec « Mathieu M. », militant rouennais de la « mouvance anarcho-autonome », selon le jargon de la Ministre de l’Intérieur, Mme Alliot-Marie. Il n’est pas utile de dire ici que nous ne nous sentons aucune affinité de contenu politique avec les militants de cette sensibilité. Pour autant, et sans vouloir anticiper sur le déroulement ultérieur de l’enquête, il doit être clair aussi que, pour nous, le sentiment de révolte contre l’état de chose actuellement existant est une chose parfaitement saine et naturelle, et que, dans cette mesure, certaines dérives sont compréhensibles, voire moralement excusables (même si l’on conçoit aussi que ni la police, ni les tribunaux ne puisse raisonner en ces termes).

    QUI SONT LES VRAIS TERRORISTES ?

    Qui sont les vrais responsables des pires aberrations politiques des « minorités agissantes » ? Ce sont, d’une part, les gouvernants de droite et de gauche qui sont coupables des dérives qui, en liant le sort de la France à celui d’une Union Européenne, pur instrument d’une finance apatride, nous ont conduit au désastre — à la fois perte de souveraineté et dégradation des conditions matérielles d’existence du peuple français. Et ce sont, d’autre part, ceux des partis politiques qui se sont dérobés à leurs responsabilités en se refusant à ouvrir les perspectives attendues par les Français en général et par la jeunesse française en particulier. Ces gens-là ont saboté bien davantage que quelques lignes de TGV : c’est la SNCF entière, ce sont tous les services publics, c’est la vie quotidienne de tous les Français et c’est le rang même de la France dans le monde qu’ils sont en train de liquider. Sachons raison garder et reconnaissons qui sont les vrais terroristes.

    L’ENTRETIEN DU PROGRÈS AVEC « MATHIEU M. »

    « Mathieu B. » raconte, dans l’entretien publié par le Progrès de Fécamp, les circonstances de son arrestation :

    « Mathieu B. : Avec ma compagne (Tara T., arrêtée avec lui à Tarnac et qui a aussi vécu la garde à vue) […], nous avons été braqués nus par des policiers cagoulés, et menottés. Le lit de notre fils [de neuf mois] a été retourné, les pots de confiture de ma mère vidés. Cela a duré des heures, sans qu’ils ne trouvent rien de compromettant.

    Le Progrès de Fécamp : Quand avez-vous été conduits à Paris ?

    Mathieu B. : Le convoi de véhicules est parti en fin d’après-midi. Transportés à 180 km/h sur l’autoroute, nous avons dû arriver vers 20h à Paris. Je me suis retrouvé dans une cellule de 5m2 sans fenêtre, avec pour seul mobilier un banc en béton, le tout baigné d’une très faible lumière.

    Le Progrès de Fécamp : Les interrogatoires ont-il débuté tout de suite ?

    Mathieu B. : Non, seulement le lendemain matin. J’ai répondu à des questions très précises sur ma vie, mes études, mes parents. Les policiers m’ont ensuite interrogé sur mes opinions, au sujet de Sarkozy, de livres comme L’insurrection qui vient. Ensuite, j’ai été questionné sur ma participation à la manifestation de Vichy [le 3 novembre en marge d’une réunion européenne sur l’immigration] puis sur les sabotages SNCF. J’ai raconté en détail cette soirée-là, que j’ai passée à Rouen en ville et à une fête avec des amis.

    Le Progrès de Fécamp : Avez-vous subi des atteintes physiques durant votre garde à vue ?

    Mathieu B. : Non, il s’agissait plutôt d’intimidations du genre : “On sait que tu mens” ou “tu ne reverras jamais ton fils”. À partir du jeudi, les policiers ont cessé de m’interroger sur les faits et m’ont questionné sur mes lectures, les gens croisés dans ma vie, les manifestations auxquelles j’ai participé. Ils m’ont sorti ma lampe frontale, l’adresse de mon ancien proprio… Le moindre objet insignifiant était sujet à interprétation. »

    Le Progrès de Fécamp : Avez-vous eu peur ?

    Mathieu B. : Le troisième jour a été très difficile. Je savais qu’ils n’avaient rien contre moi mais les idées s’embrouillaient dans ma tête sous l’effet de la fatigue, du manque de nourriture. La situation était si surréaliste que j’avais l’impression d’être dans Les Bronzés à Guantanamo.

    Le Progrès de Fécamp : Avez-vous compris le pourquoi de votre arrestation ?

    Mathieu B. : Je pense que l’on a payé notre activité intellectuelle et nos opinions, notre critique de la société de consommation, notre mode de vie basé sur le partage et l’entraide. Pour moi, il s’agissait d’une arrestation politique. »

    Car enfin, qui sont ces « anarcho-autonomes » que les appareils d’Etat traitent avec une brutalité qui étonne ? Un encadré du même journal en donne une description qui fait davantage sourire de leur naïveté que frémir de leur audace :

    « Vivre en communauté [NDLR : les Rouennais vivent à huit dans deux maisons], partager plutôt que vivre chacun dans son coin, faire un pas de côté vis-à-vis de rapports dominants serait potentiellement terroriste ?, s’interroge Mathieu. Nous avons une autre idée de la politique qui s’applique à notre mode de vie. Alors que tout va mal, on cherche à s’organiser localement en produisant des légumes, partageant le peu qu’on a, joyeusement. »

    Nos positions sont connues à l’égard de la gauche libertaire : pour nous, elle a pavé la route à la droite libérale en désarmant la résistance du mouvement ouvrier organisé et en contribuant à faire honte aux Français de leur identité nationale. Ces gens-là sont pour nous des ennemis sur le plan des idées.

    Mais la nocivité de ces gauchistes-là est nulle en regard du mal que nous ont fait les partis de droite et de gauche qui alternent au pouvoir et l’Union Européenne anti-nationale et anti-démocratique qu’ils ont construite. Il ne nous appartient pas de dire si les « anarcho-autonomes » ont participé ou non aux sabotages que nous condamnons — mais force est de constater que l’on veut criminaliser toute forme de contestation un peu radicale. Nous irions presque jusqu’à dire que la sévérité disproportionnée avec laquelle la main de la police et de la justice s’abat sur ce que l’on pourrait appeler d’aimables beatniks, dont le pire crime est sans doute d’être d’une candeur un peu ridicule en politique, donne à penser que le gouvernement a surtout voulu adresser un message de terreur à tous ceux qui sont mécontents d’un régime qui leur a fait tant de mal.

    Assez d’empiètement de l’Etat sur les libertés individuelles et la libre critique !

    Nous ne voulons pas d’un anti-terrorisme à la G. W. Bush en France !

    Pour un véritable retour à l’ordre, que les véritables fauteurs de désordre soient châtiés …et que l’on laisse en paix une micro-subversion sans conséquence…

    Egalité et Réconciliation
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