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La déferlante de la colère de la jeunesse arrive de Grèce en France dans plusieurs villes.

Publie le dimanche 14 décembre 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

À la mémoire d’Alexandre Grigoropoulos...

Dans la nuit du 6 Décembre policiers ont tiré de 15 ans Alexandros Grigoropoulos de sang-froid dans le district Eksarhia d’Athènes. Depuis cette nuit, Athènes et des dizaines d’autres villes grecques ont été brûlant.

Sur la même nuit, jusqu’à 10000 personnes ont pris les rues d’Athènes sur une manifestation spontanée, la combustion et brisant les banques, les ministères et les multinationales magasins. Depuis, la tension a été de plus en plus l’escalade : les universités sont occupés, comme le sont la plupart des écoles secondaires dans le pays. Des barricades sont mises en place autour d’Athènes ; affrontements avec la police sont constants.

Le mardi, 9.12, les funérailles d’Alexandre est en cours et une grève générale est appelée pour le mercredi le 10ème - un jour les deux parties pour la mise en place.

La suite sur le blog "Émeutes et Amour"

http://emeutes.wordpress.com/about/

Lu aussi sur le site de la LCR : La répression policière systématique des mobilisations étudiantes a franchi un dramatique palier : un jeune de 15 ans, Alexis Grigoropoulos, est mort tué par un policier des « forces spéciales » alors qu’il n’y avait ni manifestation, ni jet de pierres à l’encontre des forces de police.

http://www.lcr-rouge.org/spip.php?article2812

... La déferlante de la colère de la jeunesse arrive de Grèce en France dans plusieurs villes.

 Vive l’amitie-entre-les-peuples

 Vive la transcroissance des luttes !

 Peuples-classe d’Europe unissez-vous !

Une expérience historique répétée veut que des luttes engagées dans un pays transcroissent dans un autre, puis dans un autre encore, ce qui donne des perspectives d’émancipation pour les peuples-classe de ces pays contre leurs bourgeoisies respectives. C’est là un élément de l’internationalisme prolétarien.

En l’espèce il s’agit de :

 appuyer
Le mouvement lycéen contre les réformes Darcos s’amplifie.
Des milliers de lycéens à Rennes, Nantes, Cherbourg et des tensions à Brest 11 décembre 2008

http://www.prs12.com/spip.php?article8021

 de faire connaitre :

1) l’Appel de l’AG de l’Ecole Polytechnique d’Athènes : Pour une journée mondiale de résistance le 20 décembre. (posté sur Bellaciao)

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article487

ainsi que :

2) « Nous sommes sur une poudrière »

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article488

Pour Isabelle Sommier, sociologue, la frustration des jeunes rend une explosion possible en France. Recueilli par Pascal Virot

http://www.liberation.fr/politiques/0101304927-nous-sommes-sur-une-poudriere

3) Des nouvelles de Grèce....

http://www.lcr-rouge.org/spip.php?article2827

 d’ignorer les aboiements du chien de garde de la bourgeoisie :
(je n’ai volontairement pas mis au féminin car les "chiennes de garde" sont un groupe féministe que je ne vois pas - sauf exception- soutenir Mme Morano)

Morano accuse Fabius et Dray de « quasi-incitation à la violence »

http://www.liberation.fr/politiques/0101305273-morano-accuse-fabius-et-dray-de-quasi-incitation-a-la-violence

Christian Delarue
Alter

Messages

  • la combustion et brisant les banques, les ministères et les multinationales magasins.

    ... et aussi la police conspuée.

    Notons que ces jeunes s’en prennent aux symboles du libéralisme sauvage qui ne donne aucune chance, aucune perspective à la jeunesse, quand il ne met pas sur la paille leurs parents.

    C’est donc normal que ça pète un peu partout, c’est tout de même pas la faute aux salariés maltraités et méprisés par les patrons de la Bourse s’il y a une Crise d’une telle envergure. Nous voilà arrivés à la croisée des chemins.

    Est-ce que le libéralisme est une réponse à la souffrance sociale ? NON.

    La jeunesse veut des réponses immédiates, car son horizon est bouché par la seule volonté des décideurs vils et mesquins. C’est donc normal que les parents qui ont fait ce qu’ils ont pu dans l’ éducation de leurs enfants les soutiennent dans leurs actions, car ils ont été trompés eux aussi par les pouvoirs qui se sont succédés.

    Les Français bougent à présent, c’est heureux. Pourvu que tous les peuples européens s’y mettent afin d’arracher à l’UE qu’il soit mis en place une vraie démocratie avec le respect des résultats de votes : le traité de Lisbonne est mort, "ainsi soit-il". Dehors les technocrates non élus qui n’en font qu’à leur tête, sans tenir compte de l’avis des citoyens. C’est pas une dictature européenne que nous voulons c’est une véritable démocratie avec contrôle à tous les étages de décisions par les citoyens.

    Que la police ne fasse aucun mal à notre Jeunesse. Après tout que ces policiers n’oublient pas qu’ils sont issus du peuple et non du milieu du CAC40. On ne frappe pas son père ni ses frères, ou alors on est un malade mental qu’il faut enfermer comme le préconise NS, MAM ou DATI...

  • Nous sommes ici / Nous sommes partout / Nous sommes une image du futur

    * http://www.youtube.com/watch?v=oZgTekSb-0I
    * http://www.boston.com/bigpicture/2008/12/2008_greek_riots.html
    * http://emeutes.wordpress.com/
    * http://www.non-fides.fr/spip.php?article132

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    DECLARATION DE L’ASSEMBLEE GENERALE DES TRAVAILLEURS INSURGES D’ATHENES
    Depuis le bâtiment libéré de la GSEE - mercredi 17 décembre 2008

    Nous déterminerons notre histoire nous-mêmes ou nous la laisserons être déterminée sans nous.

    Nous, travailleurs manuels, employés, chômeurs , intérimaires et
    précaires, natifs d’ici ou immigrés, ne sommes pas des téléspectateurs
    passifs. Depuis le meurtre d’Alexandros Grigoropoulos samedi soir,
    nous participons aux manifestations, aux affrontements avec la police,
    aux occupations du centre ville comme des alentours. Nous avons
    maintes et maintes fois dû abandonner le travail et nos obligations
    quotidiennes pour prendre les rues avec les lycéens, les étudiants et les
    autres prolétaires dans cette lutte.

    NOUS AVONS DECIDE D’OCCUPER LE BATIMENT DE LA CONFEDERATON GENERALE DES TRAVAILLEURS EN GRECE (GSEE)

    Pour le transformer en un espace de libre expression et un point de rendez-vous pour les travailleurs,

    Pour dissiper les mythes encouragés par les médias sur l’absence
    de travailleurs dans les affrontements, mythes selon lesquels la rage de ces derniers jours
    ne serait que l’œuvre de quelques 500 « cagoulés » (koukoyloforon),
    « hooligans », ou autres histoires farfelues, alors que dans les
    journaux télévisés les travailleurs sont présentés comme des victimes
    de ces affrontements, et alors que la crise capitaliste en Grèce et
    dans le monde mène à d’innombrables licenciements que les médias et
    leurs dirigeants considèrent comme un « phénomène naturel ».

    Pour démasquer le rôle honteux de la bureaucratie syndicale dans le
    travail de sape contre l’insurrection, mais aussi son rôle honteux
    en général. La Confédération Générale des Travailleurs en Grèce (GSEE)
    et toute l’intégralité de la machinerie syndicale qui la soutient
    depuis des dizaines et des dizaines d’années, sape les luttes, négocie
    notre force de travail contre des miettes, perpétue le système
    d’exploitation et d’esclavage salarié. L’attitude de la GSEE mercredi
    dernier parle d’elle même : la GSEE a annulé la manifestation des
    grévistes pourtant programmée, se rabattant précipitamment sur un bref
    rassemblement place Syntagma, tout en s’assurant simultanément
    que les participants se disperseraient très vite, de peur que le
    le virus de l’insurrection ne les infecte.

    Pour ouvrir cet espace pour la première fois, comme une
    continuation de l’ouverture sociale créée par l’insurrection elle-même,
    espace qui a été construit avec notre contribution mais dont nous avons
    été jusqu’ici exclus. Pendant toute ces années nous avons confié notre
    destin à des sauveurs de toute nature et avons fini par perdre
    notre dignité. Comme travailleurs, nous devons commencer à assumer nos
    responsabilités et cesser de faire reposer nos espoirs en des
    leaders « sages » ou en des représentants « compétents ». Nous devons
    commencer à parler de notre propre voix, nous rencontrer, discuter,
    décider et agir par nous même contre les attaques généralisées que
    nous endurons. La création de collectifs de résistance « de base » est
    la seule solution.

    Pour propager l’idée de l’auto-organisation et de la solidarité sur
    les lieux de travail, de la méthode des comités de lutte et des
    collectifs de base, et abolir les bureaucraties syndicales.

    Pendant toutes ces années nous avons gobé la misère, la résignation et
    la violence au travail. Nous nous sommes habitués à compter nos blessés
    et nos morts - les soit disant « accidents du travail ». Nous nous
    sommes habitués à ignorer que les immigrés - nos frères de classe -
    étaient tués. Nous sommes fatigués de vivre avec l’anxiété de devoir
    assurer notre salaire, de pouvoir payer nos impôts et de se garantir
    une retraite qui ressemble maintenant à un rêve lointain.

    De même que nous luttons pour ne pas abandonner nos vies dans les
    mains des patrons et des représentants syndicaux, de même nous
    n’abandonnerons pas dans les mains de l’Etat et de ses mécanismes
    juridiques les insurgés arrêtés .

    LIBERATION IMMEDIATE DES DETENUS

    RETRAIT DES CHARGES CONTRE LES INTERPELLES

    AUTO-ORGANISATION DES TRAVAILLEURS

    GREVE GENERALE

    ASSEMBLEE GENERALE DES TRAVAILLEURS DANS LES BATIMENTS LIBERES DE LA GSEE Mercredi 17 décembre à 18 heures

    L’assemblée générale des travailleurs insurgés
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