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Les paysans de Palestine sont les descendants de l’antique Judée ! (videos)

Publie le mercredi 7 janvier 2009 par Open-Publishing
3 commentaires

Entre 1917 et nos jours, Israël a émergé en annexant 87% de la Palestine, sous le fallacieux pretexte mensonger du mythe dui juif persécuté retrouvant sa terre. Slomo Sand historien israëlien nous explique la fausseté de ces mythes qui ont permis l’annexion de terres et le massacres de la population locale, véritable héritiére des terres qu’elle occuppée.

"Paysans de Palestine descendants de l’antique Judée !"

Tout Israélien sait, sans l’ombre d’un doute, que le peuple juif existe depuis qu’il a reçu la Torah (1) dans le Sinaï, et qu’il en est le descendant direct et exclusif !Vierge, la Palestine attendait que son peuple originel vienne la faire refleurir. Car elle lui appartenait, et non à cette minorité arabe, dépourvue d’histoire, arrivée là par hasard. Justes étaient donc les guerres menées par le peuple errant pour reprendre possession de sa terre ; et criminelle l’opposition violente de la population locale. Cette conception historique constitue la base de la politique identitaire de l’État d’Israël.

D’où vient cette interprétation de l’histoire juive ? Elle est l’œuvre, depuis la seconde moitié du XIXe siècle, de talentueux reconstructeurs du passé, dont l’imagination fertile a inventé, sur la base de morceaux de mémoire religieuse, juive et chrétienne, un enchaînement généalogique continu pour le peuple juif. L’abondante historiographie du judaïsme comporte, certes, une pluralité d’approches. Mais les polémiques en son sein n’ont jamais remis en cause les conceptions essentialistes élaborées principalement à la fin du XIXe siècle et au début du XXe.

Mais voilà qu’au cours des années 1980 la terre tremble, ébranlant ces mythes fondateurs. Les découvertes de la « nouvelle archéologie » contredisent la possibilité d’un grand exode au XIIIe siècle avant notre ère. De même, Moïse n’a pas pu faire sortir les Hébreux d’Egypte et les conduire vers la « terre promise » pour la bonne raison qu’à l’époque celle-ci... était aux mains des Egyptiens. On ne trouve d’ailleurs aucune trace d’une révolte d’esclaves dans l’empire des pharaons, ni d’une conquête rapide du pays de Canaan par un élément étranger.

Il n’existe pas non plus de signe ou de souvenir du somptueux royaume de David et de Salomon. Les découvertes de la décennie écoulée montrent l’existence, à l’époque, de deux petits royaumes : Israël, le plus puissant, et Juda, la future Judée. Les habitants de cette dernière ne subirent pas non plus d’exil au VIe siècle avant notre ère : seules ses élites politiques et intellectuelles durent s’installer à Babylone. De cette rencontre décisive avec les cultes perses naîtra le monothéisme juif.

L’exil de l’an 70 de notre ère a-t-il, lui, effectivement eu lieu ? Paradoxalement, cet « événement fondateur » dans l’histoire des Juifs, d’où la diaspora tire son origine, n’a pas donné lieu au moindre ouvrage de recherche. Et pour une raison bien prosaïque : les Romains n’ont jamais exilé de peuple sur tout le flanc oriental de la Méditerranée. À l’exception des prisonniers réduits en esclavage, les habitants de Judée continuèrent de vivre sur leurs terres, même après la destruction du second temple.

Une partie d’entre eux se convertit au christianisme au IVe siècle, tandis que la grande majorité se rallia à l’islam lors de la conquête arabe au VIIe siècle. La plupart des penseurs sionistes n’en ignoraient rien : ainsi, Yitzhak Ben Zvi, futur président de l’État d’Israël, tout comme David Ben Gourion, fondateur de l’État, l’ont-ils écrit jusqu’en 1929, année de la grande révolte palestinienne. Tous deux mentionnent à plusieurs reprises le fait que les paysans de Palestine sont les descendants des habitants de l’antique Judée (2).

Israël, soixante ans après sa fondation, refuse de se concevoir comme une république existant pour ses citoyens. Près d’un quart d’entre eux ne sont pas considérés comme des Juifs et, selon l’esprit de ses lois, cet État n’est pas le leur. En revanche, Israël se présente toujours comme l’État des Juifs du monde entier, même s’il ne s’agit plus de réfugiés persécutés, mais de citoyens de plein droit vivant en pleine égalité dans les pays où ils résident.

Autrement dit, une ethnocratie sans frontières justifie la sévère discrimination qu’elle pratique à l’encontre d’une partie de ses citoyens en invoquant le mythe de la nation éternelle, reconstituée pour se rassembler sur la « terre de ses ancêtres ».

Extrait de l’Historien Shlomo Sand est né en 1946 à Linz (Autriche) et a vécu les deux premières années de sa vie dans les camps de réfugiés juifs en Allemagne. En 1948, ses parents émigrent en Israël, où il a grandi.

Il professe à l’université de Tel-Aviv.


Entretien avec l’historien israélien Shlomo Sand : « Le peuple juif n’existe pas »




Shlomo Sand 2

Messages

  • On ne trouve d’ailleurs aucune trace d’une révolte d’esclaves dans l’empire des pharaons, ni d’une conquête rapide du pays de Canaan par un élément étranger.

    Et pour cause, les juifs seraient d’origine égyptienne. Ils étaient plus ou moins une élite de batisseurs (architectes, charpentiers, maçons, carreleurs, dessinateurs...) de monuments et surtout ils auraient fait partie de l’entourage du pharaon Aménophis IV qui s’était converti au monothéisme. Après sa mort, son successeur a dû renoncer au monothéisme pour adopter de nouveau le polithéisme de ses ancêtres, et ce sous la pression des prêtres. C’est pour cette raison que les juifs auraient été exilés à Canaan.

    Ce sont deux chercheurs israéliens qui ont trouvé des similitudes entre les coutumes juives qu’on peut observer encore aujourd’hui (filactères, tissu rayé posé sur la tête, à la manière de la coiffe de Toutankamon...) et les coutumes égyptiennes au temps des pharaons. Ils ont même déchiffré des hiéroglyphes relatant cet exil. Moïse daterait de cette époque.

    Par rapport au conflit actuel, il semblerait que la greffe ne prenne pas, du fait que les israéliens au pouvoir, sont plutôt d’origine azkénase venant des pays de l’Est, qui sont mal adaptés avec la cohabitation arabe, faute de ne pas les connaître, ce qui n’est pas le cas avec les juifs séfarades venant d’Espagne et du nord de l’Afrique où la cohabitation fraternelle avec les musulmans dure depuis des siècles. Et comme les azkénases sont plus nombreux que les séfarades, on peut comprendre la totale incompréhension entre les deux entités. Les musulmans et arabes sont chez eux, mais les azkénases ressemblent à une pièce rapportée qui a du mal à s’intégrer dans le paysage arabo-musulman. On dirait un remake des temps anciens comme décrit dans la bible.

    • Moi je penserais le contraire , connaissant bien le racisme, les traditions et les méthodes des anciens colons d’Afrique du Nord. Quant aux Juifs chassés d’Allemagne, les victimes de pogroms venant de nombreux pays de l’Est, ( dont les parents furent souvent rejetés en pleine tourmente antisémite par les Séfarades à cause de leur nombre et de leur pauvreté) les déportés rescapés des camps, ils ont surtout servi d’alibi aux gouvernements d’Israël pour dissimuler ou légitimer les atrocités commises pour la conquête de terres confisquées ou spoliées aux Palestiniens parmi lesquels se trouvaient d’ailleurs des Juifs originaires du coin. Peut-être que je me trompe et Je demande à en savoir plus sur la cohabitation Juifs-Musulmans dans les anciens pays colonisés du Mahgreb, qui ne m’a jamais semblée trop harmonieuse à l’exception des pauvres qui vivaient sur un relatif pied d’égalité.

    • pas inintéressant comme analyse, mais sources STP.

      Le monothéisme judaiquesemble bien plus récent que cela.

      capadoc