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Appel de Rennes II

Publie le mardi 3 février 2009 par Open-Publishing
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Appel de Rennes 2

Crise du capitalisme, chômage, faillites.
Délocalisations : des capitaux, des entreprises et donc des salariés.
Précarité=règle.
La Terre qui subit les excès de l’idéologie croissanciste : nature,
espèces, corps humain, tout est atteint, nucléaire, OGM, pesticides.
Un gouvernement Sarkozy qui ressemble de plus en plus fatidiquement au
gouvernement Laval de 1933 : répressions, propagande, contrôle, casse
du droit du travail, suppression des acquis du CNR.
Le pouvoir qui donne 430 milliards pour sauver les banques, assurances
et autres organismes financier, alors que le déficit public justifie
toutes les mesures libérales.

C’est l’heure.

à l’heure, où notre société se fait de plus en plus individualiste,
triste et dépressive... et à l’heure où l’on se vante d’expulser 30000
étrangers par an,
à l’heure où l’on met des écolos baba cool en prison au nom de
l’antiterrorisme... et à l’heure où les médias, plus que jamais, sont
les laquais du pouvoir,

Nous autres, appelons à la lutte. Tous ensemble : Lycéens,
maternelles, Guadeloupéens. Chômeurs, sans-papiers, fonctionnaires.
Palestiniens, Grecs, Bretons. Convergeons.

**

Nous, étudiants de Rennes 2, réunis ce lundi 2 février en assemblée
générale, 1500 personnes, lançons cet appel. Refusons la loi LRU
instaurée par le plan de Bologne, comme le refusent les Italiens,
Espagnols, Allemands, Européens mobilisés. Vendre le savoir au marché
financier, le voilà leur plan. Or, privatiser, c’est toujours
privilégier les élites, il suffit d’ouvrir les yeux pour le voir.
Nous revendiquons :
— en premier lieu, un plan massif pour l’Université (embauche
d’enseignants-chercheurs, augmentations des bourses, modernisation des
locaux, etc.)
— en second lieu, l’abrogation de la LRU et du plan de Bologne
— l’abandon du projet de réforme des enseignants-chercheurs
— l’abandon du projet de masterisation du métier d’enseignant

Enfin, en tant qu’étudiants mais aussi en tant que citoyens en lutte,
nous portons ce mot d’ordre simple et bref :
SMIC à 1500€, augmentation de 300€ de tous les revenus, baisse
généralisée du temps de travail (32 heures par semaine, et moins).

Nous exprimons notre soutien combatif à toutes les autres luttes en
cours contre la politique actuelle : soutien aux
enseignants-chercheurs, aux lycéens et aux mouvements de lutte contre
la casse de l’éducation ; soutien aux sans-papiers ; soutien aux
grévistes de la Guadeloupe ; et enfin, soutien aux nombreuses luttes
locales en cours.

Nous appelons l’ensemble des université françaises à se mettre en
grève avec blocage et occupation, à créer des liens avec les luttes
qui s’organisent autour d’elles, à créer leurs propres médias, pour un
convergence par le débat et l’action commune, et pour la satisfaction
des revendications. Dans ce but, nous appelons à et organisons une
coordination nationale du mouvement, les samedi 7 et dimanche 8
février prochain à Rennes.

**

Appel : Gr-rêve, blocage — de l’économie, occupation, nous avons
commencé. Chaque changement dans ce cours normal des choses crée cette
solidarité, ouvre cette parole, casse ce quotidien morose et filant
auquel nous sommes habitués. Les regards se croisent enfin, les
bouches s’ouvrent ; les gestes de partage se multiplient. Nous sortons
des cases, les pions se révoltent. Nous savons maintenant que ce n’est
qu’une question de temps. Agir est notre seul but. Blocages, grèves,
occupations, ce n’est qu’un début.

Contre la policiarisation ambiente, n’ayons qu’un seul mot d’ordre, la lutte.

L’AG étudiante de Rennes 2, réunie le 2 février

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