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Rigolons un peu sur les sondages de l’après intervention de Sarkozy

Publie le samedi 7 février 2009 par Open-Publishing
1 commentaire

Aujourd’hui deux sondages ont paru sur le sentiment des Français après l’intervention de Sarkozy de Jeudi.
 Celui publié par le parisien et réalisé par l’institut CSA : 52 % ont jugé le président pas convaincant ( contre 36 % pour le contraire )

http://www.leparisien.fr/politique/exclusif-52-des-francais-pas-convaincus-par-sarkozy-07-02-2009-401779.php

 celui publié par le Figaro et qui donnent des résultats quasiment inversés avec 53 % des Français convaincus ( contre 46 % pas convaincus ). J’oubliais de préciser que que cette "enquête" a été réalisée par .... Opinion Way ( je pense que tout le monde s’en doutait )

http://www.lefigaro.fr/politique/2009/02/07/01002-20090207ARTFIG00199-face-a-la-crise-sarkozy-a-convaincu-.php

De qui se moque-t-on ?

Comment deux instituts peuvent-ils donner des résultats si différents sur le même sujet et à des questions quasiment similaires ? Comment vont-ils l’expliquer ?

Voici encore une preuve que les sondages non seulement sont une arme de manipulation de l’opinion mais qu’en plus ils sont trafiqués. En fait, ils sont dangereux pour la démocratie parce qu’ils font partie des armes à la disposition du pouvoir sans garantie d’indépendance ( il n’ y a qu’à voir qui président ces différents instituts de sondage ).

Messages

  • 53% de convaincus d’un coté (Opinion way of ump pour le Figaro) et 48% de l’autre (CSA pour le Parisien)

    Bertrand de Nantes poste (le Figaro)

    Il faut savoir lire un sondage.
    07/02/2009 à 11:25
    Rien d’étonnant à ce que les chiffres varient autant selon l’institut qui effectue ce genre de sondage.
    Tout sondage a des biais, et dans ce type de sondage, il y en a au moins 2 : d’abord l’échantillon testé, ensuite la façon dont on pose la question.

    1) Interroger les téléspectateurs (ce qui est logique, étant donné qu’il s’agit d’une émission de télé), veut dire n’interroger que les gens qui ont suivi cette émission. Or, comme dans toute émission politique, ceux qui se sentent idéologiquement proche de la personnalité invitée, vont, naturellement la suivre plus. Ils sont donc sur-représentés dans l’échantillon. Exactement de la même façon que si on interroge les clients dans une concession de Mercedes ou de Renault, on aura l’avis de gens possesseurs de ces voitures, ou en tous cas intéressés par ces marques. On va rarement dans une concession de la marque X si on considère que cette marque n’a aucun intérêt !

    2) Deuxième élément, la façon dont on pose la question. "Avez-vous trouvé Mr X convaincant ?" ne veut pas dire "Etes vous convaincu par la politique de Mr X ?". Exactement comme, pour reprendre la comparaison avec le monde automobile, on peut penser que les Mercedes sont d’excellentes voitures (la marque est convaincante)... mais n’avoir aucune envie d’en acheter une (mais moi je ne suis pas, ou pas assez, convaincu).

    Partant de là, pas la peine de s’étriper sur les chiffres. Par rapport au dispositif mis en place (3 chaines télé + 1 radio nationale), l’audience n’a rien d’extraordinaire.

    Pour le trafic de sondages, le Figaro est spécialisé : Tapez : Figaro Sondages sur un moteur de recherche.