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Réponse des occupants de montpellier III

Publie le samedi 14 mars 2009 par Open-Publishing
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Suite au courriel d’ « information » de la présidence vis-à-vis des évènements de la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 mars, ce présent courrier est envoyé dans le but d’exprimer la version des faits des personnes présentes qui, d’après nous, est plus pertinente que celle d’une présidence absente lors des faits, version relayée par les médias et les politiques qui se sont exprimés sur le sujet.

Suite à une projection-débat sur la décroissance, des divergences de point de vue sont nées mais aucun incident physique n’a alors eu lieu. En aucun cas, un groupe de soit disant « casseurs », et surtout pas une douzaine, ne s’est formé. L’amphithéâtre A était déjà tagué depuis plusieurs jours. Et, concernant les trois bris visibles sur les portes des amphis B et C, aucune personne présente lors des faits n’a connaissance de l’identité des responsables, dégradations qui ne sont pas revendiquées par les occupants. D’ailleurs, comment le ou les responsables ont-ils pu d’abord casser l’alarme incendie qui est dans l’Amphi C et avoir ensuite fracturé la porte qui permet d’y pénétrer ? De plus, il n’existe aucun « étudiants " médiateurs " élus par l’AG » et personne ne nous a informés de la sommation de la présidence de quitter les lieux. Nous ne voyons pas pourquoi le terme « rixe » est ici employé, si on se réfère à sa définition (querelle accompagnée de coups.), vu qu’il n’y a eu aucune violence lors de ladite querelle. C’est propos sont inappropriés, si ce n’est à des fins diffamatoires et mensongères, dont le but serait de diviser les gens. Nous avons été avertis de l’arrivé des forces de l’ordre par un ami, qui était hors du campus. Effrayés par le nombre massif d’agents de la B.A.C. et de la brigade d’intervention, parmi le dispositif policier, nous avons préféré quitter le campus groupés au plus vite, et ce par la sortie Nord Ouest (Vertbois), fermée comme toutes les autres. Mais les agents de la Brigade Anti Criminalité en ont empêché un certains nombre en les poursuivant et immobilisant par des coups de poings et de matraques. Les trois personnes interpellées ne refusaient pas de partir mais se sont simplement exprimées à l’encontre des abus commis par les agents de la B.A.C. et ont vu leur contestation matée par les coups, comme en témoigne la couleur de l’œil de l’une des interpellés (alors que c’est elle-même qui est accusée d’avoir « donné un coup de poing à un policier »).

Quand à l’appel de la présidence à « la reprise des activités de l’université », si il s’agit des cours, il s’agit là d’une décision qui va à l’encontre de celle de l’AG souveraine et légitime du mardi 10 mars.

Nous tenons ici à rétablir la vérité aux yeux des personnes absentes lors des évènements et qui n’ont que le point de vue d’une administration qui n’a assisté à quasi aucun des faits qu’elle avance, ainsi que l’incohérence des propos avancés, qui n’ont pour but que de masquer la vérité et de justifier la répression policière afin de briser le mouvement. Comme exemple il suffit de confronter ces deux citations issues de son courriel : « une douzaine de casseurs étrangers au mouvement a commencé à saccager les portes vitrées » et « L’université […] engagera des procédures disciplinaires contre les étudiants faisant partie des casseurs ».

Comment pouvons tolérer une telle intervention des forces de l’ordre (environ 20 agents de la brigade d’intervention, 30 agents de la B.A.C. et des maitres chiens) ordonnée par une présidence qui se dit soutenant les mouvements universitaires actuels et qui s’est fait élire en se positionnant clairement contre les interventions policières de l’an passé ? Comment pouvons-nous tolérer une telle désinformation et manipulation ? En effet il s’agit d’une procédure systématique qui consiste à stigmatiser et isoler certains individus afin de leur faire porter les conséquences logiques d’un mouvement social. Ainsi, encore une fois, nous constatons la logique étatique de criminalisation des mouvements sociaux qui sortent des sentiers autorisés car, par définition, toute contestation ne peut se contenter de s’exprimer uniquement dans les limites et les modalités imposées par les autorités. C’ est pourquoi nous exigeons le retrait de toutes les poursuites quand aux accusations à l’encontre des occupants concernés !

Les occupants exilés

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