Accueil > Voilà la question

Voilà la question

Publie le dimanche 29 mars 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

Le temps que se dissipe l’effet anesthésiant des élections présidentielles, la France se réveillant et se mobilisant, les manifestations sociales se multiplient et un véritable besoin de changement se dessine et justifie la reprise de cette action d’information et de réflexion de Citoyen Libre.

Le contexte social redynamisé en particulier par le mouvement contestataire dans l’Education nationale est propice à une ouverture de conscience.

Car pour une fois, ce ne sont pas des intérêts purement personnels, d’ordre financier ou corporatiste, qui sont au cœur du débat, mais un sentiment de responsabilité envers la jeunesse dont l’avenir semble bien compromis.

Et l’authenticité de cette mobilisation ne fait aucun doute. En effet, ni les manœuvres d’intimidation ni les sanctions financières n’ont pu altérer la détermination des plus engagés de ces "désobéisseurs" . Par leur action, les mots : désintéressement, intégrité et dignité ont repris du service.
Un texte pertinent, "Telle est la question", publié sur Réseau Informel de Réflexion sur l’Education, nous invite à visiter le problème de fond.

Le tract ci-dessus est inspiré de ce texte. Sa diffusion pourrait favoriser une prise de conscience et une réflexion généralisées sur le sens de l’existence.

Depuis l’époque des Lumières, grâce à la science et au progrès technique, les mentalités ont évolué de façon fulgurante. Les idéologies mystiques, religieuses, philosophiques, politiques et scientistes, que nous connaissons et qui continuent à nous conditionner, ont fait leur temps.

La responsabilité individuelle ne peut s’exercer qu’en ayant connaissance du sens de l’existence et paradoxalement cette question essentielle ne relève pas de la métaphysique mais du Bon Sens qui la rend accessible à la raison de tous. C’est sur cette base que la démocratie se conçoit et se structure.

Cessons de nous considérer comme des animaux évolués dont la destinée se résumerait à naître, se nourrir, dormir, se reproduire et mourir sans prendre conscience du sens de leur existence dans le contexte universel.
Pour entamer une réflexion ouverte à tous sur cette question fondamentale, à chaque mise à jour du site, nous publierons vos réactions sur le tract : Voilà la question !

Messages

  • Merci de proposer ce débat de fond qui s’impose !

  • En effet, depuis que les religions, sauf l’islam et l’évangélisme américain, sont en chute libre, du moins sous nos latitudes (sauf dans quelques pays), les gens sont "en quête de sens" et se réfugient dans un individualisme forcené, ou alors dans des sectes ...
    Une alternative non aliénante, l’humanisme laïque, qui est fondé sur l’autonomie plutôt que sur la soumission, aurait pourtant pu prendre le relais. Mais, outre le fait que les religions l’occultent, le but de la laïcité politique en France se limite à préserver (théoriquement !) l’indépendance de l’Etat de l’influence des religions. Par souci de "neutralité", l’Etat n’envisage pas actuellement de mettre en place un système éducatif, objectif et non prosélyte, qui limiterait la découverte du "fait religieux" au cours d’histoire, ET qui ferait enfin découvrir les principes, les valeurs, les fondements et les options de la laïcité philosophique, comme on la nomme en Belgique (agnosticisme, incroyance, athéisme, ...) et même l’existence d’une spiritualité laïque, (ce qui n’exclut évidemment pas le droit de lui préférer la spiritualité religieuse).
    A notre époque de pluralité croissante des cultures et des convictions, l’idéal n’est-il pas en effet que chacun puisse choisir, aussi librement et tardivement que possible, de croire ou de ne pas croire ?

  • Je voudrais faire un second commentaire.
    En effet, les neurosciences confirment que " Les idéologies mystiques, religieuses (...) continuent à nous conditionner", le plus souvent à notre insu.
    J’observe que, statistiquement, la liberté de croire ou de ne pas croire est souvent compromise, à des degrés divers, par l’imprégnation de l’éducation religieuse familiale précoce, forcément affective puisque fondée sur l’exemple et la confiance envers les parents, et confortée par l’influence d’un milieu culturel unilatéral excluant toute alternative humaniste non aliénante. L’éducation coranique en témoigne hélas à 99,99 % ... (islam = soumission).

    Richard DAWKINS estime que, du temps des premiers hominidés, le petit de l’homme n’a pu survivre que parce que l’évolution avait pourvu son cerveau tout à fait immature de gènes le rendant totalement soumis à ses parents (et donc plus tard à un dieu ), ce qui expliquerait que toutes les religions parviennent toujours à imposer la soumission à des textes « sacrés ».

    De son côté, déjà en 1966, le psychologue-chanoine Antoine VERGOTE, professeur à l’Université catholique de Louvain, avait montré qu’en l’absence d’éducation religieuse, la foi n’apparaît pas spontanément, et que la religiosité à l’âge adulte en dépend (et donc aussi la capacité d’ imaginer un "Père" protecteur, substitutif et anthropomorphique, fût-il rationnellement qualifié d’ « authentique, épuré, Présence Opérante du Tout-Autre » ...).

    D’autre part, chez le petit enfant, alors que les hippocampes (centres de la mémoire explicite) sont encore immatures, les amygdales (pas celles de la gorge mais du cerveau émotionnel ! ) sont déjà capables, dès l’âge de 2 ou 3 ans, de stocker des souvenirs inconscients (donc ceux des prières, des cérémonies, des comportements religieux des parents, ... sans doute reproduits via les neurones-miroirs du cortex pariétal inférieur).

    Enfin, des neurophysiologistes ont constaté, par IRM fonctionnelle, que le cortex préfrontal et donc aussi bien l’esprit critique que le libre-arbitre ultérieurs s’en trouvent anesthésiés, à des degrés divers, indépendamment de l’intelligence et de l’intellect, du moins dès qu’il est question de religion (ce qui expliquerait la difficulté, voire l’impossibilité, pour bien des croyants, de remettre leur foi en question et de s’ouvrir à la différence enrichissante de l’autre). Il n’est pas étonnant que certains athées, comme Richard DAWKINS, ou agnostiques comme Henri LABORIT, au risque de paraître intolérants, aient perçu l’éducation religieuse, bien qu’a priori sincère et de bonne foi, comme une malhonnêteté intellectuelle et morale ...

    • Bonjour.

      Merci pour votre réaction au tract "Voilà la question !"

      Le tract ayant été diffusé sur internet, des réactions ont été publiées sur de nombreux sites. Dans le but de les regrouper toutes et d’entamer une réflexion plus largement ouverte, je me suis permis de reprendre votre message pour le publier sur le forum VOILA LA QUESTION (http://voila.la.question.xooit.fr/index.php)

      Comme je l’indique sur ce forum, la source de votre message est clairement indiquée et, quitte à prendre le risque de donner un autre sens aux messages, la mise en forme (retraits, paragraphes, caractères mis en gras) en a été changée pour une lecture plus facile.

      J’espère que cela ne vous dérangera pas.

      Bien cordialement et peut-être à bientôt.

      Jean-Paul OZANON