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comment le roi gontard président de rennes 2 se révéla nu

Publie le mardi 7 avril 2009 par Open-Publishing
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Ce lundi 6 avril 2009, les étudiants de Rennes 2 ont appliqué les mesures de rétorsions votées lors de l’Assemblée générale du 23 mars à l’encontre de Marc Gontard, président de Rennes 2 .

Ces mesures consistaient à ’’prendre en otage’’ celui qui aux yeux de l’immense majorité des étudiants (grévistes et non grévistes) jouait depuis trop longtemps la carte de la division, et de la violence physique entre étudiants et personnels, et entre étudiants tout court.

Hier, en arrivant à la fac, les personnels sont choqués par la présence visible et active d’agents de sécurité privée, ARKA sécurité, qui portent des sweat-shirt, avec imprimé dans le dos : ’’encadrement public’’ (ça ne s’invente ps...).

On apprend pendant l’AG que la présidence en prévoit 50 pour le lendemain si le blocage est voté.

A la fin de l’AG, coup de théâtre, une anti-gréviste qui avait le rôle d’assesseur (centralisation des comptages des voix de l’AG) triche et fait sauter le blocage total. Pas de bol, immédiatement, l’AG vote massivement pour un blocage ’’partiel’’, tous les jours jusqu’à l’AG suivante !

L’AG vote aussi massivement le semestre blanc (avec possibilités d’ajustement en fonction des filières et des niveaux d’étude).

L’attitude provocatrice de Marc Gontard (recours à une milice privée aux frais de la fac, appels sans cesse renouvelés à forcer les piquets, absence des lieux de parole (AG) et d’action (piquets), désinformation massive envers les médias), rend nécessaire aux yeux de tous l’application immédiate et énergique de la décision du 23 mars.

Tout de suite après l’AG plusieurs centaines d’étudiants se massent devant la présidence (en état de siège depuis deux mois), où les attendent les gros bras de la sécurité ARKA, ainsi que des personnels biatoss affublés de talkie-walkie avec oreillettes.

Ca pousse, ARKA tente une sortie, puis se fait écraser par une foule en colère.

Des slogans fusent ("ARKA casse-toi, la fac c’est pas chez toi"). On invective les personnels de Rennes 2 qui acceptent de jouer les gardes du corps d’un homme qui les méprise peut-être plus qu’il ne méprise les étudiants grévistes. On bourre dedans, un agent d’ARKA est saisi et emmené hors du tumulte par des grévistes. Il se rendra à l’évidence, et acceptera de ne plus rien faire.

Jean-Claude, un biatoss proche de la retraite est écrasé contre les portes de la présidence, il est au bord de l’asphyxie, on met en place autours de lui un cordon pour le dégager. Après avoir repris son souffle, il refuse de quitter les lieux. On le garde donc en respect à l’écart de la porte reprise par les étudiants.

Puis, de l’autre côté du bâtiment des étudiants commencent à s’attaquer à la porte principale. La masse les rejoint et la porte cède.

Les étudiants sont dans la présidence.

Seul, resté bloqué au rez-de-chaussée, Jean-Emile Gombert, vice-président droitiste de Rennes 2 est fait comme un rat.

Peu d’étudiants le connaissent, une fois identifié, on décide de le prendre lui pour "l’échanger contre Gontard".

Plusieurs heures passent. On s’interroge : ’’où est Gontard ?’’, ’’il était pas là de la journée’’, ’’il a fui par une issue de secours’’, ’’il est parti en hélicoptère’’. Les hypothèses les plus saugrenues fusent.

Arrivée en nombre de journalistes (france 3, ouest torche, france 2, tv breizh...). On apprend de source journalistique qu’il est attendu à 19h à france 3.

Vers 19h 20 un dépêche AFP tombe, gontard est bloqué au septième étage, il a appelé la presse et dit qu’il attend d’être délivré par la police.

Les discussions continuent avec le vice-président qui n’arrive pas à joindre son suzerain par téléphone.

4 revendications lui sont remises, elles concernent la validation du semestre, l’octroi d’un local permanent pour le comité de grève, le retrait des plaintes à l’encontre des grévistes et la rupture de tous les contrats passés avec les boîtes de sécurité privée.

Cahin-cahan les négociation démarrent. Le président refuse de descendre et dit craindre pour sa vie. Le dispositif de sécurité est déboussolé car Gontard refuse même de prendre une sortie dérobée, il se pense tout à fait cerné.

A l’extérieur un journaliste France 2 a la surprise de voir un agent de sécurité ARKA lui demander les rushs de ses vidéos, il l’envoie sur les roses et l’invite à appeler la rédaction nationale de France 2. L ’insolent déguerpit.

A 21h la réponse de Gontard redescend : non, non, non, non,non, cinq fois non en lettres rouges sur la feuille des revendications transmises par les grévistes.

A 21h15, on quitte les lieux, avec la certitude que le mouvement a passé désormais un cap, la lutte pour les exams est engagée.

La suite dans les autres villes.

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