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Banques : le grand mensonge. Un éditorial explosif censuré sur le site de La Tribune.

Publie le mercredi 15 avril 2009 par Open-Publishing
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Samedi 11 avril 2009, le journal économique La Tribune publie un éditorial explosif en page 7 : « Banques : le grand mensonge ».

Cet éditorial de Philippe Mabille est tellement compromettant pour les banques qu’il n’apparaît pas sur le site internet de La Tribune. Les autres éditoriaux de Philippe Mabille sont tous sur le site de La Tribune, y compris son éditorial du mercredi 15 avril 2009, mais l’éditorial du 11 avril a été censuré.

Je recopie donc la fin de cet éditorial censuré :

« Banques : le grand mensonge.

Par un curieux retournement du destin, le climat boursier est, dans le même temps, redevenu favorable pour les banques. Un exemple frappera les esprits : le cours de la Société Générale s’est apprécié de 45 % par rapport au cours de 24,5 euros qui avait été proposé pour le plan de stock-options qui a tant scandalisé l’opinion. En déduire que la crise financière est derrière nous serait toutefois une grave erreur. Bien au contraire, le pire est encore à venir.

Le calcul est assez simple à faire : en janvier 2009, le Fonds Monétaire International prévoyait 2 200 milliards de dollars de pertes mondiales pour les bilans bancaires. Ce chiffre a été réévalué à 4 000 milliards de dollars, dont un tiers seulement a été comptabilisé. La conclusion coule de source : les banques ne disent pas la vérité sur la réalité de leur situation. Et les autorités financières sont complices de ce grand mensonge, pour éviter de créer la panique.

On le voit avec la forte tension qui règne aux Etats-Unis à propos des « stress tests » réalisés sur la solidité des banques américaines. Mentir pour la bonne cause, on retrouve là un peu le même scénario que celui du Crédit Lyonnais, où la Commission Bancaire et le Trésor avaient été accusés d’avoir fermé les yeux sur les comptes truqués de la banque publique.

Mais, cette fois, ce n’est pas une seule banque qui est en cause, mais toutes les banques mondiales en même temps. De sorte que celle qui saura masquer ses pertes le plus longtemps sortira grande gagnante du jeu de poker menteur qui va maintenant succéder au théâtre du G20. »

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