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Un local de la CGT pris pour cible après l’expulsion des sans-papiers de la Bourse du travail

Publie le mardi 7 juillet 2009 par Open-Publishing
10 commentaires

Le local de la CGT à Paris, dans le XIVe arrondissement, a été saccagé, et la vitrine endommagée durant la nuit du 2 au 3 juillet 2009. Le mot "expulseurs" a été inscrit sur le mur du local.

La semaine dernière, le 24 juin, des centaines de sans-papiers qui occupaient depuis juin 2008 un local de la CGT, rue Charlot dans le IIIe arrondissement de Paris, avaient été expulsés par le service de sécurité du syndicat accompagné des forces de l’ordre.

Cette expulsion avait suscité de vives protestations

http://www.citizenside.com/fr/photo...

Messages

  • les milices de la CSP 75 ont frappé ?

    Chez les antisyndicats et anticommunistes primaires, les petits bourgeois en pleine crise de nerf et les culs bénits et autres grenouilles de bénitiers se font sans cesse une bonne conscience en théâtralisant leurs sentiments et leurs émotions à quatre sous.

    • non, ce n’est pas la CSP75.

      Pas la peine de mettre de l’huile sur le feu d’une situation déjà bien embrouillée.

      L’unité des travailleurs doit aussi se faire avec les plus précaires des précaires que sont les Sans Papiers.

      A l’heure où ce gouvernement tente de mettre à bas bon nombre de droits de la classe ouvrière, au plus grand profit des capitalistes, toute division parmi nous est une grave erreur.

      Reconstruisons l’unité

    • Qu est ce qui te permet d’affirmer que "ce n’est pas la CSP 75" ??

      De même qu’on ne peut pas affirmer "c’est la CSP 75"....!!!

      Vous étiez toutes et tous en général bien plus prompts à vous répandre sur la CGT 75, sans aucun recul,sans AUCUNE PREUVE, avec une haine ahurissante, et à prendre fait et cause aveuglément pour la CSP 75 sur la seule foi des dires mensongers et calomnieux de cette dernière (que c’était calomnieux, la suite des évènements l’aura prouvé si besoin)....

      Alors, pas de leçon de morale sur ce qu ’on doit faire ou pas , écrire ou pas, dire o u pas, merci.

      On ne nous ferme pas la bouche avec des incantations soudaines à l’unité pour les travailleurs sans papiers, merci aussi.

      Car elle était où votre demande d’unité pendant ces 14 derniers mois ? Et ces derniers jours ?

      Notre combat pour et avec les sans papiers n’a jamais attendu ni la CSP 75 (ni la CGT d’ailleurs) ni personne, mais nous revendiquons aussi le droit de dire librement et par tous moyens, que cette fois, la campagne qui a été menée à charge exclusivement contre la CGT 75, y compris avec l’aide de mbs de la cgt elle même, a été immonde, et ça, on est un certain nombre à ne pas être prêts de l’oublier, crois moi et à attendre au minimum des excuses publiques.

      Se faire traiter de fasciste de raciste d’ennemi du peuple de traître à la cause, parce qu’on a soutenu cette évacuation on en peut plus légitime et que nous n’avons jamais eu de "proximité idéologique" avec les fondateurs négristes des CSP, alors que pour certain-e-s d’entre nous la bataille pour les sans pap est uen bataille aussi ancienen que leur engagement politique dans le mouvement communiste, pardon mais c’est un peu resté en travers de la gorge.

      Alors maintenant c’est bien gentil de venir dire "paix et amour réconciliation travaillons tous ensemble tous ensemble pour les sans papiers" quand on n’a même pas fait son mea culpa sur les saloperies qui ont été écrites ici ou ailleurs sur la CGT75.

      Que je sache à ce jour aucun des grands donneurs de leçons (Verts, Solidaires, PS...) n’a proposé aux sans papiers de la Bourse de les héberger...Aucune plainte pour coups et blessures sur femmes et enfants (ni sur homme d’ailleurs !!) n’a été déposée, à ma connaissance...ET POUR CAUSE !

      Et la dernière réunion incluant la CSP75 RESF et d’autres acteurs du mouvement n’a pas été une réussite et ce n’était pas la faute de la CGT 75 crois moi...

      Vous vous faites rouler camarade, ça fait mal de le dire et ça vous fera encore plus mal de vous en rendre compte tout seuls. D’ici là, admettons que nous ayons tous les deux torts mais SVP pas de leçon de morale en défense de la CSP 75, merci.

    • Qu est ce qui te permet d’affirmer que "ce n’est pas la CSP 75" ??

      Au hasard, je dirais la présomption d’innocence. :)

      (k)G.B.

    • oui, effectivement, la présomption d’innocence, à preuve du contraire (consultez la liste Pajol)

      Mais aussi la volonté farouche d’unité... et la nécessité absolue

      A part un cri de rage personnel, il me semble n’avoir rien publié depuis, ni ici, ni ailleurs.

      Il ne me semble pas avoir insulté les camarades : je m’efforce de comprendre comment on est arrivé de part et d’autre à cette extrémité qui nous éclabousse tous, qu’on le veuille ou non

      Mais, au risque de fâcher, ce qui s’est passé, ce n’est pas conforme aux valeurs que je défends, ni à ce que je tente de pratiquer au quotidien, encore moins à ce que je pense être la CGT

      Mon syndicat prendra position, la mort dans l’âme pour chacun d’entre nous : ce sera un compromis ; je m’y plierai si j’écris en tant que porte parole de mes camarades

      Respect de la résolution du 13° congrès : ça, j’en défendrai jusqu’au bout sur le principe (la pratique, je conçois que c’est difficile)

      Alors, trouvons le moyen de ne pas laisser quelque camarade -avec ou sans papiers- sur le carreau sans avoir mené bataille ensemble

    • Rappel des faits.....

      Tract de L’UD CGT DE PARIS

      Un an d’occupation de la Bourse du Travail !
      Et après ?

      Depuis plus d’un an maintenant, l’occupation de la Bourse du
      travail de Paris entrave l’activité de l’Union départementale
      et des syndicats qui y ont leur siège. Elle pose depuis le
      début, un problème sérieux à la Cgt. C’était le but de ceux qui ont
      poussé à cette opération. Mais aujourd’hui, l’opération est en train de se
      retourner contre ses initiateurs, et un certain nombre d’entre eux, comme
      nombre d’occupants, se posent maintenant d’une manière ou d’une autre la
      question de " comment s’en sortir ? " D’autant plus que cette opération globalement,
      ne bénéficie d’aucun soutien associatif, syndicaux, politiques.

      Pour notre part au niveau de l’UD Cgt 75, nous avons essayé de proposer,
      une des réponses à ce " comment en sortir ? ", mais visiblement sans
      succès. Il est vrai, qu’il faudrait que les initiateurs de l’opération admettent
      une bonne fois pour toute, qu’ils se sont totalement trompés de cible ?

      Dans une énième tentative, nous allons refaire ici une partie du film
      depuis le début de la " GRANDE GRÈVE " du 15 avril 2008.
      Précisons tout de suite pour ne pas alourdir notre propos, que nous ferons ici
      abstraction de l’influence d’individus qui, en s’empressant de soutenir cette
      action dirigée contre la Cgt, voyaient là une occasion inespérée enfin de surfer
      sur un mouvement lancé en dehors d’eux !

      Cette occupation de la Bourse est donc intervenue au lendemain de la manifestation
      du 1er mai 2008, où les travailleurs " sans-papiers " de différents
      piquets en grève, et beaucoup plus largement, avaient rejoint en masse les cortèges
      de la Cgt. Cette participation importante des travailleurs " sanspapiers
      " à ce 1er mai, faisait suite au succès du meeting du 23 avril
      que nous avions organisé dans la salle Eugène Hénaff de la Bourse,
      aujourd’hui occupée.

      Des centaines de travailleurs en grève, un meeting qui fait salle comble, une
      participation sans précédent à la manifestation du 1er mai, une couverture
      médiatique importante… et tout cela à l’initiative notamment de la Cgt
      Toutes celles et ceux qui sont de ce combat, tout le monde, mais aussi le gouvernement
      et en particulier le ministère de l’immigration, avaient compris
      que la Cgt avait décidé de prendre la question de la régularisation des travailleurs
      "sans-papiers" à bras le corps.

      Non pas en se contentant de brandir une décision de congrès ou une déclaration
      de principe, aussi justes soient-elles, non pas en soutenant une énième
      occupation d’église… mais en intervenant directement sur le terrain, là où se
      noue toute la contradiction entre le migrant déclaré " illégal " d’une part et la
      société française d’autre part : le terrain de l’entreprise.
      L’émigration est avant tout une émigration économique.
      Les villageois de la région de Kayes au Mali, pour ne prendre que cet exemple,
      migrent parce qu’il faut faire vivre la famille, le village. Dans le cas
      contraire, nous aurions un grand nombre de "touristes maliens" dans les restaurants
      des Champs Elysées. Mais vérification faite, ils sont derrière les fourneaux !
      Émigration économique, d’un point de vue concret et pratique pour la Cgt cela veut
      dire : des milliers de salariés embauchés dans les entreprises, avec feuilles de paye
      ou au noir, cela ne change rien à l’affaire.

      Lors des grèves de Modeluxe (91) dès octobre 2006, de Buffalo-Grill (91) en juin 2007
      et lors des luttes des travailleurs d’OSP (93) également en 2006, de Paristore (94) en
      2007, ou de la Cooperl (35) en Bretagne en 2006…, la preuve a été faite une nouvelle
      fois que les travailleurs " sans-papiers " occupaient effectivement un
      segment particulier du marché du travail, qui offrait à discrétion au patronat
      une main d’oeuvre taillable, corvéable à merci et flexible à souhait.

      Parce que sans droits. Aujourd’hui, dire cela est devenu en quelque sorte une
      banalité, mais rappelons- nous ce qui était dit et écrit à l’époque ? Comme nous avons
      l’habitude de le dire maintenant, sans que cela ne soit pour autant péjoratif, à l’époque
      nous étions d’avantage dans " l’humanitaire ", la compassion, le soutien….

      D’autre part le succès des grèves à Modeluxe, ou à Buffalo Grill avaient permis de
      valider bien avant le fameux article 40 et de la circulaire du 7 janvier 08, cette idée
      que la grève à l’entreprise est une arme tout à fait efficace pour obliger patronat et
      préfecture à régulariser les travailleurs "sans-papiers ". Arme efficace, parce que le
      travailleur " sans-papiers " dans l’entreprise fait la démonstration concrète, sur le tas
      et par la grève, qu’il est bel et bien en position de travail et bien souvent embauché
      en " toute connaissance de cause ".

      Avec la régularisation comme revendication, pour lui comme pour ses
      camarades, c’est l’exigence de continuer cette relation de travail comme
      tout un chacun au sein de l’entreprise. Et de pouvoir la continuer avec les
      mêmes droits que n’importe quel autre salarié.

      Avec le déclenchement de la " GRANDE GRÈVE " du 15 avril, la Cgt qui soutien à la
      lutte des "sans-papiers" depuis des années, de fait, s’est imposée, à partir de son terrain
      propre, à partir de l’entreprise, comme un partenaire nouveau à côté des "collectifs",
      des associations engagées sur ce sujet depuis des années.
      L’action syndicale à l’entreprise, la grève pouvait permettre la régularisation des travailleurs
      " sans-papiers " avec une sérieuse plus-value par rapport à l’occupation
      d’une église ou d’un bâtiment quelconque. Cela n’appartient pas à la Cgt, c’est un fait
      qui s’impose à tous. La société refusait de reconnaître le travailleur " sans-papiers ".

      Par la grève et la médiatisation de la grève, les travailleurs sans papiers ont acquis
      de toute lutte leur reconnaissance.

      Cette irruption du syndicat à côté des collectifs, des associations, a été vue,
      pensons-nous, aussi en termes de rivalité, de concurrence. En tout cas, et

      En même temps, cette capacité de la Cgt au côté des travailleurs " sans-papiers " a
      créé une énorme attente afin de pouvoir peser " tous ensemble " sur le gouvernement.
      La Cgt, y compris dans ses rencontres au ministère s’est toujours
      évertuée de demander la régularisation des grévistes, tout en étant consciente
      qu’exiger leur régularisation posait la question de façon beaucoup
      plus large. Mais faudra t-il encore une fois redire que la revendication de grévistes,
      quels qu’ils soient, leur appartient et ne peut pas être généralisée sur un simple
      injonction. Avec le déclenchement de la " GRANDE GRÈVE ", nous avons franchi
      une nouvelle étape dans la lutte des " sans-papiers ", et comme il est logique dans ces
      périodes charnières, le passage ne pouvait pas se faire sans quelques grincements de
      dents, sans quelques polémiques.

      Outre les présupposés habituels (les fameux discours sur la récupération, ou alors
      l’anti-Cgtisme primaire…), les rumeurs autour de la carte syndicale qu’exigerait la
      Cgt de la part des " sans papiers " avant qu’ils ne s’engagent dans la grève, révélaient
      une certaine préoccupation de la part des collectifs sur leur devenir.
      L’irruption du CSP 75, le 2 mai 08 dans la cour de la Bourse du travail de Paris a été
      certainement de ce point de vue une tentative de réponse, à cette question.
      Ce tract est financé par les cotisations des adhérents
      Par contre, il faut noter que toute la polémique avant le 15 avril et après
      le déclenchement de la première vague, sur l’appréciation de l’article 40 et
      de la circulaire de janvier 08, a été formellement, et assez rapidement
      dépassée.

      Le CSP 75, n’hésite plus et depuis assez longtemps à se présenter comme un collectif
      de travailleurs "sans-papiers".
      Difficile de faire autrement, quand 2 500 grévistes ont revendiqué leur statut de
      travailleurs devant leur patron, devant les caméras, jusqu’y compris au sein des préfectures.
      Difficile de leur dire, qu’ils ont fait le jeu de N. Sarkozy et de sa politique d’ " immigration
      choisie " ?

      Difficile de dire aussi aux 1 500 grévistes déjà régularisés, comme aux familles au
      pays, que la Cgt les a emmenés dans le mur, dans une impasse en engageant ce mouvement
       ?Maintenant, le fait que certains de ces travailleurs régularisés grâce à la grève, aient
      été depuis licenciés, est-ce que cela retire quoique ce soit à la lutte menée ? À la stratégie
      suivie ? Nous sommes une organisation syndicale, se battre contre les licenciements,
      cela fait aussi partie de notre job, même si nous ne gagnons pas à tous les
      coups.

      Rappelons nous, déjà les polémiques sur les listes internet, en leur temps, à propos
      des camarades de la Grande Armée ou de Buffalo Grill que la Cgt était accusée d’avoir
      abandonnés à leur sort ! Et le fait que certains de ces camarades soient aujourd’hui
      licenciés, est ce que cela veut dire par principe qu’ils ne pourront plus retrouver
      du travail ? Bien sûr maintenant il y a la crise, mais elle est là pour tous les travailleurs
      dans notre pays, en Europe, comme en Afrique et ailleurs...

      Un travailleur " sans-papiers " régularisé, avec sa carte ou son récépissé est
      un travailleur à part entière. Régularisé par la grève, il s’est rangé, et de
      quelle manière au côté de ses camarades de travail qui se battent pour
      défendre leurs intérêts et pour certain, sont syndiqués. Comme d’autres
      travailleurs dans son entreprise, avec la grève il s’est émancipé jusqu’à un
      certain point des liens de dépendance, qu’il pouvait avoir vis à vis de son
      patron, y compris à son corps défendant. À plus forte raison en tant que
      " sans-papiers ". À partir, de ce moment-là, qui peut croire un instant que
      son patron va lui dérouler, comme à ses camarades avec ou sans papiers, le
      tapis rouge ? Tout est une question de rapport de force au sein de l’entreprise
      et le rôle du syndicat est de l’organiser.

      Nous l’avons toujours dit, cette lutte pour la régularisation est aussi une
      lutte pour gagner des droits, non pas des droits en soit, entre ciel et terre en
      quelque sorte, mais des droits pour que ces villageois de Kayes et d’ailleurs qui sont,
      à un moment de leur vie, obligés d’émigrer en France, d’endosser le bleu de l’ouvrier
      du bâtiment, la tenue de l’employé de restaurant ou de l’agent de nettoyage …puissent
      travailler comme tous les travailleurs.

      C’est-à-dire, aller au travail sans la peur au ventre, pouvoir bénéficier au
      moins de la même considération, des mêmes dispositions conventionnelles
      (temps de travail, salaires…) et autres dispositions légales et réglementaires
      ni plus, ni moins, que n’importe quel autre salarié de notre pays.
      Nous intervenons sur ce dossier, es qualité en quelque sorte. Et personne, qu’il ait ou
      non des papiers, ne peut nous le contester. Pour pouvoir agir concrètement, sur le
      terrain pour la régularisation, nous ne pouvons pas faire autrement que d’intervenir
      à partir de l’entreprise et du travail.

      C’est notre crédo d’organisation syndicale. Si l’opinion
      publique s’est d’ailleurs rangée majoritairement du côté des grévistes et donc
      a vu pour le coup les " sans-papiers " avec d’autres yeux, c’est qu’elle a pu toucher du
      doigt, via la médiatisation des grèves, leur surexploitation au travail parce que
      " sans-papiers ".

      Pour bien nous faire comprendre, prenons un exemple : nous n’avons jamais fait le
      reproche à RESF de prendre fait et cause pour les parents " sans-papiers " et leurs
      enfants au prétexte que les militants de RESF (dont un certain nombre sont par
      ailleurs des militants syndicaux et pour certains d’entre eux à la Cgt) ne se plaçaient
      pas sur le terrain syndical et que de ce fait oubliaient que ces parents étaient aussi
      des travailleurs ! Et fort logiquement aucune structure de la Cgt n’est allée
      occuper un local ou une permanence de RESF au motif que RESF aurait
      " oublié " dans sa campagne les travailleurs "sans-papiers" sans enfants. Le
      faire aurait été de faire le jeu du gouvernement et du patronat. Au contraire,
      RESF, comme les autres composantes du mouvement des " sans papiers ",
      ont apporté leur pierre efficace à la lutte pour la reconnaissance des droits
      des immigrés dans leur ensemble. C’est ainsi que la Cgt y contribue, à son
      niveau, avec sa position spécifique dans les entreprises.

      Ce large développement fait, l’argument qui reste pour justifier l’occupation
      de la Bourse du travail serait les travailleurs "individuels" ou isolés.

      Dés le premier jour de cette occupation (" du siège de l’UD Cgt75 ", comme le disent
      les messages sur internet), nous avons essayer d’expliquer qu’avec la coordination de
      grèves dans plusieurs entreprises sur plusieurs départements à la fois, nous avons
      obligé le gouvernement et non pas telle ou telle préfecture, à discuter pour l’ensemble
      des travailleurs "sans-papiers" en grève. Et nous avons eu l’occasion de le réaffirmer
      dans nombre de débats. Qu’à partir de là, la question de la régularisation ne se
      poserait pas simplement pour les grévistes, mais de façon plus large.

      C’est ce qui s’est
      effectivement passé, puisque aujourd’hui, par-delà les tracasseries préfectorales (là
      aussi pas question de tapis rouge), un travailleur qui a 5 ans de présence sur le
      territoire et un an d’activité salariée est aujourd’hui régularisable. Mais
      entendons-nous bien, ces critères ne sont pas les nôtres, c’est le ministère qui les a
      imposés.

      De même pour les femmes "sans-papiers" qui travaillent dans l’aide à
      la personne. Notons que si elles n’ont pas pu faire grève, elles ont soutenu de toutes
      leurs forces le mouvement engagé depuis le 15 avril et aujourd’hui nombre d’entre
      elles sont régularisées…comme les 49 salariés " au noir " de BMS à Nanterre ont été
      régularisées grâce à leur mobilisation… Bien sûr tout cela n’est pas suffisant !

      Nous sommes un syndicat, et nous savons pertinemment que toute
      avancée à partir de grèves ne se généralise pas immédiatement,
      spontanément. Il faut remettre le couvert assez souvent et tendre
      vers un débouché politique pour gagner cette généralisation des acquis
      obtenus. L’occupation de la Bourse va à l’encontre de ce processus, puisqu’elle
      entrave l’action de la Cgt et crée des tensions et divisions qui n’ont
      pas de raison d’être.

      Ce mouvement des travailleurs "sans-papiers" ne peut pas tout régler, comme celui
      porté par RESF ou celui de l’occupation de St Bernard n’ont pas tout réglé. Il vient
      ajouter une pierre et pas des moindres aux luttes engagées sur ce thème depuis des
      années. En tout cas, il a déjà obligé le gouvernement à un certain nombre de concessions
      et pas simplement des concessions de formes, qui n’étaient pas et loin de là,
      dans la plateforme du candidat Sarkozy. Il n’a pas non plus la prétention d’amener
      à lui tout seul, le gouvernement à changer de politique en la matière. Il est partie
      prenante de l’ensemble de cette lutte, mais nous ne pouvons pas lui faire dire plus
      qu’il ne peut porter, comme essaye de le faire croire à ses adhérents la CSP 75, en
      mettant la pression sur l’UD Cgt75, une des structures de la Cgt la plus engagée
      dans cette partie de bras de fer avec le gouvernement.

      Regardons ce qui se passe sur les autres questions de la situation sociale aujourd’hui
      en France. Partout dans le pays se déroulent des luttes sur tous les fronts.

      Partout des débats parfois rudes se mènent sur les stratégies à adopter, mais il n’y
      a qu’une seule organisation en France qui a osé s’en prendre, de cette façon à une
      structure de la Cgt totalement impliquée dans le mouvement social :

      C’est la CSP 75, espérant sans doute que sa grossière provocation lancée
      dès le début de l’occupation : " Vous n’avez plus qu’à appeler la police ! " finira
      par marcher !

      Paris le 26 juin

    • je m’efforce de comprendre comment on est arrivé de part et d’autre à cette extrémité qui nous éclabousse tous, qu’on le veuille ou non

      Là Patrice, franchement, c’est pas difficile à comprendre et c’est pas la peine de "s’efforcer"....Suffit de demander à la CSP 75 pourquoi nom de dieu de bordel de merde elle aj ugé que c’était intelligent et productif d’aller nous "chier sur la tête" en occupant les locaux de la Bourse sans aucune possibilité de négociation, pendant 14 mois...Peut être que toi tu auras la réponse, nous on l’a jamais eue.

      Mais, au risque de fâcher, ce qui s’est passé, ce n’est pas conforme aux valeurs que je défends, ni à ce que je tente de pratiquer au quotidien, encore moins à ce que je pense être la CGT

      Non non on ne va pas se fâcher - sincèrement j’ai plutôt une totale incompréhension pour vous qui vous faites "embringuer" dans les "combines" de la CSP...Perso moi ça n’a jamais été et ça ne sera jamais "mon truc", la CSP, les négristes et toute la bande de pseudos (et je dis bien pseudo) syndicalistes "révolutionnaires" qu’elle prétend abriter et qui œuvrent à certains endroits dans des groupuscules crypto-staliniens d’un autre âge...Dans le genre "révolutionnaire", Staline on a quand même fait mieux...

      Enfin bon, chacun sa came.

      Mais donc je dois en déduire que l’occupation de la Bourse par la CSP 75, elle, était complètement conforme à ce que tu défends et à ce que tu tentes de pratiquer au quotidien ?

      Et bien pas moi.

      Bah...Faut de tout pour faire un monde....!!!

      Peut être qu’un jour on en reparlera face à face.

      Ciao.

    • Mais donc je dois en déduire que l’occupation de la Bourse par la CSP 75, elle, était complètement conforme à ce que tu défends et à ce que tu tentes de pratiquer au quotidien ?

      Si j’approuve sans réserve la revendication de la CSP75, je n’ai jamais approuvé le moyen utilisé présentement. Cela aurait pu -du- déboucher néanmoins sur une dynamique de lutte ensemble sous d’autres formes

      C’est trop long à développer dans un commentaire.... et ce n’est qu’un point de vue personnel, distancié, sans intérêt au vu des évènements passés

      Au nom de mon syndicat, j’en reste à la revendication : 13° résolution du 48° congrès de notre CGT

    • Désolée Patrice c’est trop facile ça "je m’en lave les mains". option ponce pilate - ça ne te ressemble pas du tout et ça me surprend.Pour ne pas dire plus.

      t’étais pas d’accord avec l’occupation mais on était supposés nous la subir ad vitam sans réagir ? ou alors on faisait quoi dis moi ?

      Tu ne fais pas pourtant pas partie des gens qui votent "pour" quand ils sont "contre" ?!?

      Toi (comme d’autres camarades du N PdC que j’estime par ailleurs) vous avez bcp parlé sur les rapports CGT/ CSP à Paris, en calquant vos relations à vous avec la CSP 59 - que je ne connais pas - sans savoir, sans connaître, et pour beaucoup, sans même être jamais venus sur place ou pas plus d’une fois.

      vous ne nous avez pas du tout aidé à régler le pb car votre soutien aveugle à la CSP 75 a légitimé l’occupation ILLÉGITIME.

      Et je ne vois VRAIMENT pas ce que la 13è résolution du 48è congrès vient foutre là dedans !! Ca c’est de la supercherie idéologique ou de la déformation malhonnête de ce qui est fait par la CGT 75 !!!!!! Je te mets au défi de trouver parmi les camarades ( et j’en suis aussi) qui participent aux occupations grèves etc depuis 14 mois à Paris, pour et AVEC les sans pap, qui ne soit pas d’accord avec cette résolution !!!!!

      Pour ma part je te renvoie à un excellent papier sur le sujet que je partage quasiment de A à Z et où tout a été dit, et bien dit, je pense :

      http://bellaciao.org/fr/spip.php?article88262

      Je t’en veux bcp pour ce manque de discernement, je n’ai pas supporté que les camarades se fassent traiter de fachos alors qu’ils sont au quotidien pour bcp dans le combat des sans pap, car je pense que cela nous jouera bien des tours à l’avenir, mais je te salue quand même fraternellement et je sais qu’on continuera ce combat là ensemble.

  • Super intelligent.

    Bravo.

    Allez plutôt vous attaquer aux locaux de l’état néo-vichyste, bande de nazes.

    (k)G.B.