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CGT- bourse : "Il n’y avait pas de bonne solution à une mauvaise occupation."

Publie le lundi 29 juin 2009 par Open-Publishing
7 commentaires

de Boadicée, Isolda, Suetone et Prasutagos (militants CGT)


1. L’intervention d’un trentaine de militants de la CGT de Paris
pour mettre fin par la force à l’occupation de la Bourse du Travail a
ému ou scandalisé beaucoup de personnes dont certains camarades.

Mais elle a reçu aussi le soutien, a posteriori, de bon nombre d’entre
nous, pour des raisons qui ne tiennent pas au fait, couramment avancé
et d’une simplicité confondante, que tous les adhérents de la CGT
seraient "des racistes, des fascistes, des collabos" et on en passe.

Face à l’immédiat déferlement de haine médiatique de la presse
bourgeoise, (qui ne s’était jamais intéressée autant aux sans papiers
avant mercredi, trop heureuse de pouvoir lyncher du cégétiste à bon
compte), ce qui est surprenant, dans une soi disant démocratie comme la
notre, c’est le procès à charge qui a été instruit contre la CGT 75, au
prix, parfois, d’arguments fantaisistes ou douteux, (voire , de
mensonges éhontés, comme le fait que les camarades auraient tabassé
femmes et enfants, massacrés la dizaine de personnes qui s’opposait à
être délogées, à coups de barres de fer etc...), sans que la parole des
premiers concernés soit même tout simplement écoutée et prise en
compte...

Un esprit objectif ne pourrait qu’être étonné par le fait que des
journalistes, arrivés sans aucun doute après l’intervention (ils
n’avaient pas été conviés à une conférence de presse, et pour cause),
aient entendu principalement et avant tout la parole de représentants
de la CSP 75 et aient retraduit, purement et simplement, leur seule
version des faits et donc, des éléments qu’aucun d’eux n’avait pu
vérifier...

A peine certains ont il pris, plus de 24 heures après, la
précaution de rapporter les propos d’une des responsables de l’UD qui
démentait formellement les accusations de "tabassage en règle" à coups
de soi disant "barres de fer", ou d’atteintes portées, soi disant, à
des femmes et des enfants.

On peut comprendre (même si on ne les partage pas), comme beaucoup d’entre nous, la tonalité
principalement morale et sentimentale des reproches adressés à la CGT,
lorsqu’ils sont fait de bonne foi et sans arrière pensée politique. On
n’est pas des animaux quand
même....

Force est de constater cependant que bon nombre de
commentaires et d’attaques ne viennent pas de cette "bonne foi
humaniste politiquement neutre".

2. Aussi, nous poserons une question, simple, avant de donner plus largement notre
point de vue, une question à laquelle à ce jour il n’y a JAMAIS eu de
réponse claire et nette :

Quel
était le sens, quel était l’objectif, et quels ont été les résultats de
cette occupation de la Bourse du travail POUR LES SANS PAPIERS ?

Suite à cette question, il y en a deux autres, simples également :

- fallait-il laisser continuer cette occupation indéfiniment ? Oui ou Non ?

-
si non, quelle méthode fallait-il donc employer pour déloger une
occupation dont nous ne voulions plus, et qui n’avait pas l’intention
de céder à nos demandes gracieuses ?

3. On peut dire que le "secret", la "surprise", la "force",
la "violence" (toute
relative si on tient compte de la méthode et du fait que les camarades
ne sont pas tombés à bras raccourcis armés jusqu’aux dents sur des
agneaux prêts à
se laisser égorger...) "c’est mal".

Très bien. Et puis ensuite ?

Oh, loin de nous l’idée de
défendre cette action par la pure revendication de la propriété privée.

Mais voilà.

Que fait-on quand on est confrontés à une action
organisée ou récupérée par un groupuscule dans le mouvement (dont les
motivations politiques , souvent teintées de cette philosophie
particulière et détestable qu’est le négrisme, restent bien troubles) 

pour vous faire
manifestement suer, vous ridiculiser, vous paralyser, et freiner par
divers moyens les actions que vous pouvez mener PAR EXEMPLE sur les
sans papiers ?

Que faut-on quand un groupe essaie manifestement,
de faire pression sur un autre groupe, auquel il n’appartient pas, pour
le contraindre à prendre des décisions qu’il ne veut pas prendre ?

On sait bien que, depuis l’origine, tout le mouvement ouvrier,
toutes nos organisations, sont , par nature, traversées par la lutte
des classes. Pourquoi la CGT en serait-elle préservée ?

Nous avons couvert et avons participé à pas mal d’occupations
pour les régularisations des travailleurs sans papiers depuis le 15 avril 2008 - nous étions là depuis La Grande
Armée, il y a eu la Pizza Marzano, Chez Papa, combien d’agences
d’intérim ( on ne sait même plus, boulevard de Magenta, dans le 12è ...) le chantier de la rue Xaintrailles,
Fabio Lucci et dernièrement, KFC etc.

Nous sommes au regret de dire que nous n’avons plus jamais vu ou
presque - les membres de la CSP 75 y participer et apporter leur
soutien, à partir du moment où l’occupation de la Bourse a été décidée.

Il y a eu un revirement total, et on ne sait toujours pas pourquoi !

Pourtant,comme il était magnifique, ce meeting à la Bourse, comme il était beau, ce cortège du 1er mai...

Il
n’y a jamais eu non plus, un frémissement d’intersyndicalité dans la lutte (jusqu’à
l’épisode KFC parce que de nombreux salariés "en règle" commençaient à
prendre fait et cause pour leurs collègues sans -pap’).

Jamais vu non plus , sauf, là encore, à de très rares occasions, et
probablement par erreur - un seul élu des Verts qui nous versent
aujourd’hui des
seaux de merde sur la gueule (comme à leur habitude d’ailleurs). En
tout cas, pas sur les piquets CGT.

Les
Verts, dont une des représentantes nationales principales a beaucoup
moins d’états d’âme quand il s’agit d’ expulser les Roms de sa ville.

Alors là, que disent les Verts ? Que dit le NPA ( pourtant qui a son siège à Montreuil) ? Et bien rien.

Le PCF, oui, ça on l’a vu. Le NPA, sincèrement, on n’a pas
souvenir de l’avoir beaucoup croisé sur les piquets CGT. En même temps,
vu ce que ce nouveau parti s’est empressé de balancer à ce syndicat
dans son communiqué officiel ( c’est uen récidive vu ce qu’il lui a mis aux Européennes également), on voit bien qu’il y a encore un abîme
entre ce syndicat et ce parti.

Jamais
vu un seul élu PS (PS = qui signifie, on le rappelle, "Parti
SOCIALISTE" pourtant, qui
avait bien créé, si notre mémoire est bonne "Touche pas à mon pote" et
lancé le "Beur" comme nouveau produit marketing "de gauche" dans les
années 80...). Ah bien sûr et conformément à son communiqué de presse,
le Maire de Paris a reçu quelques réunions, a apporté un soutien tout
administratif aux demandes de régularisation. Oui.

Mais la participation du PS s’arrête là en ce qui concerne notre analyse.

Jamais vu Sud-Solidaires non plus - qui ont fait deux ou trois
occupations
plusieurs mois après la CGT & "Droits devant", parce qu’il fallait
vite "regagner le terrain perdu" dans l’effroyable concurrence que se
livrent toutes les organisations syndicales . Sud- Solidaires, les
"plus
révolutionnaires que moi tu meurs", membres de la CA de la Bourse, qui
aujourd’hui jouent les Ponce Pilate et se "désolidarisent" (mais
SURTOUT, défoncent la
CGT, l’occasion est trop belle - c’est de bonne guerre, mais de grâce
pas d’angélisme).

J’espère qu’ils n’auront pas l’outrecuidance d’utiliser ensuite des locaux aussi "honteusement" récupérés ? Qu’attendent-ils, également, pour offrir les leurs ?

De notre point de vue, sans que personne puisse s’en réjouir, les
camarades ont pris la décision qu’il fallait
prendre - nombreux sont ceux à même regretter qu’ils ne
l’aient pas prise de suite - de toute façon, le piège était dressé et
nous
étions tombés dedans - le fait d’avoir ainsi attendu témoigne aussi
justement d’une volonté qui a placé le dialogue et l’action pacifique
avant toutes autres considérations .

Sur le fond,nous préférons voir des travailleurs régler leurs comptes
entre eux ( on n’est toujours pas dans le monde des "Bisounours" où on s’aime
tous et on est tous beaux parce qu’on est tous prolos) que de voir des
flics entrer DANS LA BOURSE (la dernière fois c’était en 39/45 et
c’était des collabos) .

Les camarades qui ont pris cette décision, contraints et forcés par une occupation stérile et mauvaise, ont choisi la
bonne solution donc, dans la mesure où on ne pouvait plus en prendre
d’autre et tout était bloqué.

Elle était difficile. Mais elle était
nécessaire.

Hélas, face à une mauvaise occupation, il n’y avait pas de bon moyen d’y mettre fin.

Cette
action n’apporte à la CGT que des emmerdes (ceux qui y ont vu un moyen
de "redorer son blason" ont une drôle de conception du blason ou alors,
des travailleurs, qu’ils présupposent donc être tous des racistes
congénitaux ?), mais il fallait la
prendre ET la mettre en œuvre exactement de cette façon, en préservant
femmes et enfants, en faisant en sorte qu’il y ait le moins de monde
possible, et en ne faisant pas entrer les condés.

Et
c’est pour cette raison justement que l’action a été faite un mercredi
à midi.

Pour éviter les enfants. Pour éviter les femmes. Pour éviter le
grand nombre.

Il n’a été prétendu nulle part (il a même été dit le contraire, mais après tout, que vaut la parole de la CGT ?) que les
camarades qui l’ont fait, l’auraient fait en rigolant, la gaité au cœur !

Ce
n’était pas "Orange Mécanique", il faut arrêter de fantasmer et se
faire un peu "confiance" de perdre tout recul face à la presse
bourgeoise (qui ne s’est jamais autant intéressée au sort des sans
papiers que depuis deux jours...) Ou alors, on nage en pleine "haine de
soi" là ?

La CGT 75 ne s’est décernée aucun "satisfecit", n’en tire aucune
gloire, elle est profondément navrée d’avoir du en arriver là, mais où
sont les vrais responsables ?

Qui tout cela a -t -il servi,
finalement ? Certainement pas les sans papiers. Par contre, on voit bien
à qui cela a porté préjudice.

C’est troublant de constater que ce que reprochent certains
camarades, au fond, c’est de ne pas avoir fait les choses "plus
discrètement", ou pire, de ne pas avoir fait appel aux forces de
l’ordre de l’Etat de Sarkzoy !

Alors Mesdames et Messieurs les zélés contempteurs, qui nous dites :
"il fallait faire autrement" - et bien COMMENT fallait-il faire ?

4. Des camarades justifient cette occupation en disant
"l’action de l’UD CGT 75 ne respectait pas la résolution votée au 48ème
congrès de la CGT" (NB : régularisation de TOUS les sans papiers).

D’abord, nous sommes surpris que certains de ces camarades
attachent soudainement autant d’importance à des résolutions prises
lors d’un Congrès qu’ils ont eux mêmes souvent dénoncé comme étant
"truqué" ou "illégitime".

Et puis surtout, nous sommes surpris qu’on préfère s’attacher, se
crisper, de façon stérile, à la conservation intacte d’un principe
"absolu" (qui n’est nullement remis en cause et qu’il faudra réitérer
au prochain Congrès) qui ne donnait rien de positif en termes de lutte
et d’action, rien d’autre que des grands mots et de belles phrases.

Surpris qu’on ne se pose pas la question en termes d’efficacités , de victoires d’étapes. Nécessaires pour le combat plus général.

Surpris
qu’on ne tienne pas compte du fait qu’entre 2006 et maintenant, il y a
eu un énorme changement qui s’appelle Sarkozy-Hortefeux et cie.

Surpris qu’on balaie d’un revers de main les RÉSULTATS
obtenus jusqu’à présent par cette vision plus pragmatique et
"opportuniste" qui, selon nous, a ouvert des portes plus qu’elle n’en a
fermées.

- D’autres encore avancent le fait que cette occupation était justifiée
parce que (soi disant) la CGT ne voulait pas prendre de dossiers de régularisation
individuels par le travail.

A ce titre, certains ont soutenu
une vision vraiment misérabiliste de la lutte de classe, de ce que
pouvait conduire, ou pas, les sans papiers, une vision méprisante, et
raciste, au fond, des travailleurs sans papiers (comem quoi, l’enfer
est pavé de bonnes intentions). Ils les présentaient comme des
handicapés de la lutte, des gens qu’il fallait "materner" : "Ils ne
peuvent pas lutter quand ils sont isolés à leur travail ou bien ils se
feront virer".

Donc, la CGT Paris, qui n’a jamais eu vocation à se substituer au
GISTI par exemple, devait accepter, avec ses maigres moyens, TOUS les
dossiers de travailleurs sans-papiers isolés qui ne voulaient/pouvaient
pas monter une lutte dans leur boîte ?

Comme si n’importe quel salarié n’était pas dans ce cas de figure ! 

Et
comment fait donc un salarié du privé, noir, jaune, rouge, ou blanc, en
situation régulière, qui n’a aucun syndicat ni aucun appui dans sa
boîte pour mener une action ou faire respecter ses droits face à un
taulier agressif et sûr de lui ? La CGT accepte-t-elle qu’il délègue son
combat à d’autres camarades d’une autre boîte en lutte ? Le droit le
permet-il ?

La CGT bien sûr a accepté les dossiers individuels quand le salarié acceptait de se battre et non pas attendait passivement que le syndicat fasse tout pour lui et à sa place.

- D’autres enfin ont tenté de justifier cette occupation par le refus de la CGT de créer (nous citons) "un syndicat de sans papiers" !

Mais encore heureux que la CGT75 a refusé cela !

L’accepter,
c’est la porte ouverte au clientèlisme, à l’effacement complet de la
lutte des classes et du caractère prolétarien qui nous lie toutes et
tous dans ce syndicat quelle que soit notre couleur et quels que soient
nos papiers !

- A la lecture de certains textes ou commentaires, il nous
apparaît que beaucoup confondent pas mal de choses enfin. La
CGT-confédération, l’UD, l’UL, le syndicat, les sections, tout ça
allègrement et se saisissent de cette affaire pour exprimer des
reproches plus généraux (et sans doute fondés et légitimes) à l’égard
de la Confédération et de Bernard Thibault. 

Il ne faut pas tout
mélanger, même si faire la part des choses est difficile et épuisant,
souvent.

A ce titre, nous sommes assez choqués par le mail que fait passer un syndicat CGT actuellement, qui mélange tout, confond revendications des militants pour une CGT de classe, et "affaire de la bourse", comme si tout était lié, comme si nécessairement, celles et ceux qui soutiennent cette opération, y compris a posteriori, étaient toutes et tous des suppôts de Bernard Thibault ou Jean Christophe Le Duigou ! C’est asburde, et par contre, il est sûr que ce type d’attaques produira l’effet inverse de celui qui est manifestement attendu, c’est à dire que probablement, il aboutira à serrer les rangs autour de la direction sortante.

Nous, nous craignons fort que toute cette polémique interne ( pour
la polémique externe, on sait ce qui la sous -tend), soit encore une
illustration de la lutte des places qui se joue quotidiennement à
certains étages de la CGT, où dénonciation de "traîtres", de
"stalinistes", de "trotskistes", de "réformistes", de
"collaborationnistes" etc appuient des combats non pas politiques, mais
partisans, pour des pouvoirs, des postes, des influences, de la part de
groupuscules, associations, ou de partis "à la gauche du PS" qui ont
perdu leur prestige et leur assise populaire (quand , tout cumulé avec
60 % d’abstention on fait moins de 15 % on doit se poser certaines
questions).

En guise de conclusion, nous nous permettons donc de reposer la question posée au début de cette prise de position :

Quel
était le sens, quel était l’objectif, et quels ont été les résultats,
pour les SANS PAPIERS, de cette occupation de la Bourse du travail ?


La Lutte aux côtés des travailleurs sans papiers continue, contre
leur exploitation, pour leur émancipation, sans misérabilisme,
angélisme, ni faux semblants.

Les vrais coupables pour nous sont
toujours et avant tout la bourgeoisie, Hortefeux, Sarkozy, la vraie
droite et la fausse gauche, l’exploitation de l’homme par l’homme, avec
ou sans papiers, le patronat.

C’est à eux qu’il faut faire rendre gorge, pas à la CGT.

Messages

  • Chers Camarades, j’ai bien lu votre intervention et je vous remercie, j’avais recu entant que responsable CGT au fin fond de ma province dans le sud tout en bas du coté de Nice un document de la CGT expliquant le ppourquoi de cette décision. Je partage l’analyse qui est faite
    A qui a profité cette ocupation je ne crois pas qu’elle ait profité au sans papier

    Je crois que nous avons du pain sur la planche pour faire avancer cette lutte pour la régularisation des travailleurs sans papier

  • Je suis bien dégoûté par cette histoire. La CSP75 a bien foutu la merde en tombant dans le piège du pouvoir qui ont voulu faire passer la cégète pour une officine de régularisation.
    Ensuite, les orgas & partis qui ont condamné la CGT sont tombés dans le panneau de la division.

    Dans tout cela, il n’y a qu’un gagnant : le pouvoir. Il divise pour mieux régner, et nous, on continue à se laisser diviser. Je vais finir par croire qu’on est vraiment une bande de cons.

    (k)G.B., @SUD & NPA, et pourtant pas anti-CGT.

  • Comme FRANCE INTER qui a consacré 10 bonnes minutes pour des infos du genre " les militants CGT auraient....selon des témoins " et faire témoigner des gens douteux , et de rapporter les propos moralisateurs de trous du cul soit disant responsables de ...ou élus de mes fesses. bref pour faire passer le smilitants CGT pour des brutes épaisses et racistes.
    Je crois qu’il faudra botter le cul des journalistes pour les obliger a faire leur travail correctement.

  • Autant l’argumentaire pro-CGT était intéressant, autant ça vire au ridicule quand ça devient du pur sectarisme en mode "les autres sont tous des cons". Où était SUD ? SUD a soutenu et participé aux premières occupations d’avril 2008, dont le Charly Burdy, le Pasta Papa, ou plus récemment l’agence ManBTP. Où était le NPA ? Il était aux couleurs de la CGT lorsque celle-ci occupait les lieux de travail du côté de Massy notamment, ou des Xantrailles.

    Un texte qui finalement parle d’un sujet qu’il ne connaît pas tellement, pour justifier une intervention justifiable sur le principe, injustifiable sur la forme...

    • Autant l’argumentaire pro-CGT était intéressant, autant ça vire au ridicule quand ça devient du pur sectarisme en mode "les autres sont tous des cons".

      Et donc c’est pour ça que tu ne réponds qu’à ça !!! MDR - selon toi c’est le plus nul de l’article, mais hop hop, on ne répond qu’à ça. Marrant :-) Tu me diras, qui se sent morveux se mouche...

      A part ça, mon "camarade", si tu veux, juste on compte - ça fait mesquin ok, et ben j’assume, mais au moins, ça mettra tout le monde d’accord car j’en ai MA CLAQUE de lire et d’entendre des CONNERIES toute la sainte journée sur la CGT et les sans pap.

      1 °Les dossiers

      2°Les réguls.

      3° Les taules occupées.

      Ensuite, on en reparlera.

      Je pense que c’est toi qui n’y connais rien du tout, avec tout mon respect militant.

      LL

  • L’autre jour un sans papier s’est énervé à la bourse du travail de montreuil face à Sud, les militants ont appelé les flics et il est reparti avec les menottes ; j’ai assisté à cette scène sur le trottoir, c’était il y a un mois. Les situations sont parfois difficiles pour les militants et je crois que la durée de cette occupation témoigne que la CGT a pris le temps de dialoguer (14 mois visiblement).

    Il était préférable que la CGT fasse appel à son service d’ordre qu’à la police...

    La simple qualité de soutien aux sans papiers n’exonère pas d’une démarche responsable et je crois que la CSP 75 a tout simplement fait n’importe quoi en occupant la Cgt sur des bases revendicatives dont l’ensemble des associations se sont désolidarisées.
    S’il est toujours difficile de décomposer les problèmes, la liberté de circulation, les sans-papiers saisis en leur qualité de salarié, le respect de la vie privée et familiale, nul doute que personne n’a reproché à resf d’aider les familles sans parler des travailleurs dont beaucoup ont leur famille au pays.
    Il faut bien avancer avec des points d’appui, une régularisation aide toujours à renforcer une autre régularisation.
    Combien de familles soulagés par la régularisation de l’un de leur membre travaillant en Europe ? Pour 2000 régularisations, c’est 2000 familles dont certaines résident en France.

    Que l’on ne nous fasse pas croire que ce sont les syndicats les bourreaux alors qu’ils sont confrontés à des gestions complexes avec des moyens militants assez faibles.
    Faut-il retenir l’épisode de cette évacuation ou la formidable énergie avec laquelle ces militants ont essaimé ces conflits en Ile de France ?
    Ce n’est pas la place des services d’ordre que de faire ce travail mais ce ne l’était pas non plus de protéger les lycéens des bandes de jeunes prolétarisés.
    Sortons de l’angélisme, pourquoi la CSP 75 a t-elle créer cette situation en écoutant la Préfecture de police de Paris et bien au-delà en occupant la Cgt ?