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SNCF : la CGT menace d’une grève en septembre

Publie le mercredi 18 août 2004 par Open-Publishing

La Fédération CGT des cheminots laisse planer la menace d’une "action nationale" à la SNCF en septembre, "qui pourrait prendre la forme d’une grève", pour exiger une revalorisation des salaires et des pensions, a-t-on appris mercredi auprès de l’organisation syndicale.

"Nous proposons de mettre en débat parmi les cheminots la perspective d’une action nationale pour septembre (...) dont les modalités et la date seront précisées en intersyndicale", a déclaré mercredi à l’Associated Press Didier Le Reste, secrétaire général de la Fédération CGT des cheminots, premier syndicat de la SNCF.

"Moi, je souhaite une action de haut niveau qui peut être une grève, si c’est la seule façon de faire revenir la direction autour de la table avec de nouvelles propositions sur les salaires et les pensions de retraite", a-t-il précisé.

Le 13 juillet, les fédérations syndicales de la SNCF avaient exigé, sans succès, la réouverture des négociations salariales, la direction ayant décidé de revenir sur ses dernières propositions d’augmentation après le refus de la majorité des syndicats de ratifier un accord jugé "insuffisant".

La direction a en effet décidé de n’appliquer qu’une augmentation de 1% sur l’année 2004, conformément à sa décision initiale du 13 janvier dernier. Depuis, un accord pour une revalorisation de 1,5% avait été soumis à la signature des syndicats, mais seule l’UNSA (autonomes) était prête à le ratifier.

Ce bras de fer sur les salaires intervient alors que des discussions sur la "continuité du service public" en cas de grève, sur la base du rapport remis en juillet au gouvernement par la commission Mandelkern, devraient avoir lieu en septembre entre la direction et les syndicats.

"En aucun cas nous ne permettrons à quiconque de négocier la remise en cause du droit de grève", a prévenu mercredi Didier Le Reste.

Le rapport Mandelkern, qui préconise notamment d’allonger le préavis de grève à dix jours -contre cinq actuellement- et d’obliger certains agents, notamment les conducteurs, à se déclarer individuellement gréviste 48 heures avant un mouvement social a été dénoncé par la totalité des syndicats. (AP)