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Les filles esclaves

Publie le lundi 27 juillet 2009 par Open-Publishing

"Le trafic sexuel est une destination marquée par la misère pour beaucoup de petites filles du sud-est asiatique". Sous cette devise, Anesvad lance, périodiquement, une campagne pour récupérer ces petites filles et pour les former afin qu’elles accèdent à un travail digne.
D’autre part, "l’exploitation sexuelle est spontanée parce que beaucoup de petites filles font n’importe quoi afin d’obtenir de l’argent. D’autres fois, il y a des groupes criminels impliqués, ou elles peuvent être les propres familles qui vendent ses descendants pour survivre. Et aussi il y a des cas où ce sont les enfants mêmes qui s’organisent et se prostituent, en créant ses propres réseaux", explique Scelle Mak, coordonnateur de l’organisation cambodgienne "Our Home".

Selon les Oeuvres Missionnaires Pontificales, les chiffres de l’exploitation infantile sont effrayants : il y a 14 millions d’orphelins à cause du sida ; la moitié des 600 millions de pauvres du monde ; 130 millions ne se présentent pas à l’école ; 180 millions souffrent de malnutrition ; 250 millions subissent une exploitation de travail, et un million de mineurs tombent dans les réseaux du commerce sexuel.

Au Maroc, plus de 600.000 petites filles sont exploitées, devant le regard complice du Gouvernement. Ghizlane, est une esclave infantile qui se lève à 6 heures du matin. Elle doit préparer les repas des enfants de la maison où elle travaille. Elle dort dans la cuisine, avec un "hifa" dans le pavé et un couvre-lit. Elle pourra s’allonger seulement à minuit. Et avec tout, elle se considérera comme contente s’ils n’abusent pas d’elle sexuellement. Ghizlane vient d’accomplir 7 ans. Cet esclavage des petites filles, c’est ce que deux organisations nord-américaines, Human Rights Watch et Domestic Child, ont dénoncé dans leurs rapports. Pour ces créatures la rémunération se limite à un peu de viande et quelque chose pour s’habiller.

La réalité vécue par les enfants marocains issus de familles citadines ou rurales défavorisées est bien éloignée de l’idéal énoncé par l’ONU. La violence, les enfants la subissent sous plusieurs formes : selon l’Organisation Internationale du Travail, le Maroc reste aux côtés de la Chine et de l’Inde "l’un des pays présentant les pires formes de travail des enfants". Leur nombre est évalué à 600.000, dont l’âge s’échelonne entre 6 et 15 ans. Les salaires se situent en dessous de toutes les normes, les heures ne sont aucunement réglementées. Les garçons occupent des emplois dans les commerces ou des entreprises. Les filles sont employées dans le textile et de nombreuses autres, entre 7 et 10 ans, recrutées dans les campagnes et littéralement achetées à des parents très pauvres, deviennent les "petites bonnes" taillables et corvéables à merci dans les familles citadines. Des tentatives pour scolariser quelques heures par semaines ces enfants travailleurs restent des exceptions. Ceux qui ne peuvent plus supporter les conditions de travail accompagnées assez souvent de brutalités commises par l’employeur, s’enfuient et vont grossir le flot des "enfants des rues" issus de familles pauvres déstructurées, enfants de mères célibataires, enfants abandonnés. Ces enfants, certains très jeunes, vivent dans l’insécurité totale de la rue, sans aucune hygiène, mal nourris, exposés à l’exploitation sexuelle dès dix ans, aux rafles de la police, emprisonnés souvent puisque le vagabondage est un délit.

Cela se passe au Royaume du Maroc, pays qui, aux yeux de l’Union Européenne, a mérité un statut avancé par rapport aux autres pays du Maghreb, et aux yeux de la France, est un exemple en matière de droits de l’homme et démocratie.

Par conséquent, personne n’a le droit de blâmer le peuple du Sahara Occidental de refuser de vivre dans un Etat où les méthodes les plus barbares sont des pratiques quotidiennes.

Diaspora Sahraouie