Accueil > Michael Bloomberg (maire de New York) exporte ses clochards

Michael Bloomberg (maire de New York) exporte ses clochards

Publie le samedi 8 août 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

Débarquement : New York exporte ses SDF en Normandie

Par Marina Bellot, pour Rue 89, 07/08/2009

Pour faire faire des économies au contribuable, le maire « offre » des allers simple aux sans-abris pour n’importe où dans le monde.

Michael Bloomberg, maire de New York (d’abord démocrate, puis élu comme républicain, il a rendu sa carte du parti il y a deux ans), a trouvé la solution miracle pour résoudre le problème de la pauvreté dans sa ville : offrir aux SDF un billet sans retour à destination d’où ils veulent dans le monde...Dont la France. Et en l’occurence Granville, petit port de la Manche. Dont le maire n’en revient pas.

En deux ans, 550 familles ont bénéficié de ce « traitement de faveur » selon le New York Times. Destinations : cinq continents et 24 pays différents. La seule condition pour être éligible est que le candidat ait un proche qui accepte de le recueillir.

Et voilà comment une famille de cinq Américains (les deux parents et leurs trois enfants) va se retrouver à Granville, où vit un proche de la mère. Coût du voyage : 6 332 dollars incluant les cinq billets d’avion, ainsi que le train jusqu’à Granville.
Une bonne affaire pour les finances de New York. La ville est en effet légalement tenue de prendre en charge l’hébergement de ses SDF, à travers le financement du programme d’aide et de refuge des sans-abris, à hauteur de 36 000 dollars par an et par famille.

Le but est donc de faire des économies « dans l’intérêt du contribuable », selon les mots du maire, mais pour la bonne cause : ailleurs, l’herbe est bien plus verte, il serait vraiment idiot de ne pas saisir cette occasion de repartir à zéro, explique en substance Michael Bloomberg.

Son homologue de Granville, lui, trouve ça « proprement scandaleux ».
« Quel cynisme ! Quand j’ai su ça, j’ai tout de suite fait le parallèle avec les charters que l’on affrète en France pour renvoyer chez eux, au Mali ou au Sénégal, les travailleurs immigrés… C’est la marchandisation de la misère ! ».

Les Granvillais eux-mêmes sont « outrés », rapporte le maire :

« Les habitants se sentent très concernés. Ils se disent “c’est une première, mais ça peut recommencer”. Vous savez, Granville est une petite ville ouverte sur la mer et sur le monde, nous allons accueillir cette famille, et nous sommes prêts à l’aider. Ça doit être très douloureux pour eux. »

Les cinq nouveaux émigrés auraient sans doute pu plus mal tomber. Mais comment se passe l’intégration pour les autres ? Les pays d’accueil ont-ils leur mot à dire ? Le directeur-adjoint du cabinet d’Eric Besson assure qu’il n’est pas au courant :

« Pour nous, ça n’existe pas. Nous n’avons pas eu connaissance de cette affaire. Nous n’avons été contactés ni par le consulat ni par la police aux frontières. Je suis interrogatif. On va faire une enquête approfondie. »

Du côté de la police aux frontières, on n’en a « pas entendu parler ». Quant à la la préfecture de la Manche, elle n’a pas reçu de demande de titre de séjour.

Rectifié le 7/8/2009 à 17h45, Bloomberg ayant rendu sa carte du parti républicain il y a deux ans.

http://www.rue89.com/2009/08/07/debarquement-new-york-exporte-ses-sdf-en-normandie

Messages

  • Je me demande ce qu’ils savent de la France, mis à part Chirac et son NON à la guerre ( il a quand même dis amen à l’invasion de l’Afghanistan).
    Regrettable de les accueillir quand on sait qu’on manque de travail.
    Faut dire que traiter l’info, c’est lui donner le sens que l’on veut:Quel était le but de l’auteur de cette missive ? Se sentir révolté ? de la pitié ?Quand on sait que les Américains ont morflé avec les subprimes............et que cette escroquerie provient du pays de Mickey

  • Sans doute ce qui va être le plus dégueulasse de cette affaire c’est que eux on va les acceuillir, si j’ai bien compris, se sont de bons migrants ! Des pauvres diables qui ont probablement souffert du scandale des subprimes, des malheureux jeter à la rue du capitalisme qu’ils ont vénéré, beaucoup de condescendance, mais beaucoup moins pour le malien qui ne peut nourrir sa famille pour cause de sécheresse ou d’invasion de crickets ravageurs et qui sera réexpédié chez lui manu militirari et pour lequel personne n’écrira une missive afin de dénoncer le coût du charter et l’éconnomie que fait en contre partie par la France en expulsant un futur chômeur. Il est des arguments étonnants pour expliquer les expulsions dans la mesure ou l’on est dans un pays développé ou un moins dévellopé. Un expulsé reste un expulsé et demande un regard bienveillant quel qu’il soit, le fait de s’appitoyer sur le cas d’un ricain me laisse un goût amer vis à vis des milliers d’autres oubliés....