Accueil > "Ni nucléaire, ni effet de serre" / "Don’t nuke the (...)

"Ni nucléaire, ni effet de serre" / "Don’t nuke the climate" : Des actions partout en France le 12/12/09

Publie le lundi 7 septembre 2009 par Open-Publishing
3 commentaires

"Ni nucléaire, ni effet de serre" / "Don’t nuke the climate" :
Des actions partout en France le samedi 12 décembre 2009

 Pendant la conférence mondiale de Copenhague sur le climat, les citoyens rappelleront que le nucléaire est une terrible menace pour la planète

 Il faut dénoncer les dirigeants de certains pays, dont la France, qui prétendent de façon absurde que le nucléaire est une option pour "sauver" la planète

 Un site web spécifique pour une campagne internationale :
http://www.dont-nuke-the-climate.org

La prochaine conférence annuelle des Nations unies sur le changement climatique, qui se tiendra du 7 au 18 décembre à Copenhague, revêt une importance particulière car des accords doivent y être signés pour sauver la planète du changement climatique. A cette occasion, les dirigeants de certains pays, comme le président français Sarkozy, vont faire preuve du plus grand cynisme en essayant de promouvoir l’industrie nucléaire comme option "écologique".

Or, le nucléaire condamne l’avenir de la planète du fait des risques qu’il impose et des graves contaminations qu’il occasionne, à cause des déchets radioactifs qu’il produit, mais aussi parce qu’il contribue au réchauffement climatique :

 La filière nucléaire émet des quantités non négligeables - et croissantes - de gaz à effet de serre.
 Le nucléaire ne permet pas de récupérer la chaleur dégagée lors de la production d’électricité. Il impose donc de produire de l’énergie supplémentaire pour nos besoins en chaleur. Produire électricité et chaleur en co-génération permet d’émettre 7 fois moins de gaz à effet de serre qu’un système énergétique nucléarisé.
 Pour un euro investi, l’efficacité énergétique et certaines énergies renouvelables sont jusqu’à 11 fois plus performantes que le nucléaire pour réduire les gaz à effet de serre. (*)

Par ailleurs, l’Agence Internationale de l’Energie reconnait que la contribution du nucléaire à la réduction des émissions de CO2 serait d’à peine 6 % pour un coût d’au moins 1 000 milliards d’euros... contre 54 % pour les économies d’énergie et 21 % pour les énergies renouvelables, à un coût très inférieur

D’autre part, l’option "nucléaire + chauffage électrique", imposée en France soi-disant pour éviter la consommation de fuel et de charbon, a prouvé son absurdité : dès qu’il fait froid, la consommation électrique est telle que le parc nucléaire français (pourtant surdimensionné) est dépassé. Du coup, ce sont des centrales au charbon, françaises et étrangères, qui alimentent les chauffages électriques. Au final, cette option absurde produit des déchets radioactifs ET de grandes quantités de co2…

Enfin, c’est en réalité le réchauffement climatique qui s’attaque au nucléaire et non l’inverse : plus il fait chaud, moins les réacteurs nucléaires sont opérationnels : 1/4 du parc nucléaire français a dû être arrêté en 2003 à cause de la canicule estivale... qui est amenée à se reproduire de plus en plus souvent. En outre, le nucléaire consomme 25 000 fois plus d’eau par kWh produit que les énergies éolienne et solaire.

Aussi, comme l’an dernier à la même époque (*), des actions décentralisées auront lieu partout en France, et même au-delà, sur le thème "Ni nucléaire, ni effet de serre". D’ores et déjà, réservez dans vos agendas la date du samedi 12 décembre 2009. Des informations précises (en particulier heure et lieu des rassemblements) seront diffusées sous peu et consultables sur http://www.dont-nuke-the-climate.org

Simultanément, le Réseau "Sortir du nucléaire" et des dizaines de grandes associations du monde entier vont animer une campagne internationale "Don’t nuke the climate" qui comprendra des actions fortes, à Copenhague même, pendant la conférence mondiale sur le climat.

(*) Voir les actions de l’an dernier :
http://www.ninucleaire-nieffetdeser...

Lien permanent vers ce communiqué :
http://www.sortirdunucleaire.org/ac...

Messages

  • Le nucléaire est à ce point considéré comme écologique qu’il existe, aux pieds des centrales de Cruas ( 07), des serres où sont produits des légumes certifiés AB !
    Ajoutons que ces sympathiques propriétaires pratiquent de pseudo licenciement économique. et vous aurez l’alliance écoeurante du capitalisme et de " l"écologie"....L’entreprise s’appelle granulatex . Ardéchois : mobilisez-vous contre ces dérives.
    C. Vallier

  • Le texte suivant est extrait d’une liste de discussion publique [rezo-debat] du réseau sortir du nucléaire (voir les listes) :

    Lors de l’AG du réseau "Sortir du Nucléaire" cette année, on a vu pas mal de gens qui avaient vraiment peur du réchauffement climatique, peur à tel point qu’ils semblaient avoir plus peur du réchauffement climatique que du nucléaire...

    En intro, un article du Point, publié le 11/03/2008 :

    . Quand la terre se refroidit

    Canada : quatre mètres de neige à Montréal cette semaine, hauteur tellement exceptionnelle que même au Québec, pourtant habitué aux grands froids, les avions ont été détournés. Chine : Pékin, mais surtout Shanghai ont connu leur hiver le plus froid depuis cent ans au point que les victimes d’hypothermie se sont multipliées. Moyen-Orient : la neige est tombée sur Bagdad, un phénomène jusqu’à présent jamais observé, depuis qu’existent les relevés climatiques dans ce pays. Sibérie : le thermomètre est descendu à moins 60, ce qui, même dans ces étendues glacées, est exceptionnel. Et ce n’est pas tout : Le Minnesota, la Floride, le Mexique, la Grèce, l’Iran, le Chili, et même l’Australie ont pulvérisé cette année leurs records de froid... Fi donc des adeptes de la pensée unique scientifique et autres ayatollahs de l’écologie démontrant à grand renfort de banquise fondant comme un glaçon dans un verre de whisky que la terre court un danger imminent du fait de son réchauffement. Même si on ne peut exclure que la tendance à très long terme nous amène à des changements erratiques du climat, la planète vient, c’est un fait, de connaître en 2007 son hiver le plus froid depuis longtemps. Et ce n’est pas faire appel à l’esprit de contradiction, péché mignon des journalistes, que d’avancer ce constat.

    Les quatre principaux observatoires scientifiques relevant en continu les températures aux quatre coins du globe, dont le Britannique Hadley et trois laboratoires de la NASA sont formels : l’année 2007 restera globalement l’une des plus froides depuis un siècle.

    Certes, la décrue de température par rapport aux années précédentes paraît bien faible : 0, 65 à 0,75 degré de moins. Mais, il s’agit bien sûr d’une moyenne mondiale. Et cette simple diminution de moins d’un degré suffit à compenser sur une seule année les hausses de température mesurées depuis cent ans. Le plus paradoxal est que les scientifiques espèrent que le refroidissement va maintenant s’inverser et la chaleur revenir. Car le froid, quand il persiste, est bien plus dommageable pour notre vie de tous les jours qu’une augmentation modérée de la température.

    Michel Colomès

    Alors, ca se refroidit ou ca se rechauffe ?

    1. Le CO2 n’est pas un polluant

    Je ne pense pas, je *constate* qu’il y a un décalage énorme entre le monde scientifique et le monde politico-médiatique.

    Le monde scientifique est particulièrement polémique, des centaines de chercheurs de part le monde, des climatologues, ayant participé aux revues du GIEC ou pas, ces chercheurs nuancent voire contredisent les conclusions du GIEC. Donc, débat, incertitude, bref, la science quoi.

    Et de l’autre côté, le monde politico-médiatique : lui est certain, assuré, ferme, convaincu que c’est l’homme qui est la cause de ce réchauffement, que c’est grave, qu’on y joue notre peau, et qu’il faut donc d’urgence faire des économies de CO2.

    Certains diront : ce décalage est inhérent aux deux mondes. Certes mais quand on est pris dans une dépression en mer, soit on est sur le pont pour naviguer contre et ca dure un jour, soit on s’installe dans la cabine, et ca dure trois jours. Ce décalage a été utilisé au XXè siècle pour l’amiante, le plomb dans l’essence, le DDT dans l’agriculture, le nucléaire, les pesticides, et maintenant, les OGMs, les Nanos.

    En décembre 2007 en France, un décrêt paraît en toute naïveté : maintenant, on a un crédit d’impôts de 2000 euros si l’on achète une voiture suivant le seul critère de ces émissions de CO2. Ca a l’air de rien, mais c’est un évènement majeur pour moi ! Ca veut dire que le bon sens n’est toujours pas aux commandes : car personne n’est capable de dire quels bénéfices on obtiendra à faire ceci. Ce qui est certain par contre, c’est que ca va relancer les ventes de voitures neuves.

    Entendons-nous bien : faire des économies de CO2, c’est quasiment à 100% faire des économies de pétrole. Donc, je trouverai normal, vu que les ressources en pétrole s’amenuisent et que l’extraction du pétrole a des effets néfastes sur les populations locales, qu’on mette un crédit d’impôts sur les voitures qui consomment le moins d’essence. Mais le CO2, désolé, ce n’est pas un gaz polluant. Appelons un chat un chat.

    Je me sens personnellement solidaire de ces chercheurs qui ne supportent plus ce décalage entre leurs travaux, forcément humbles, à hypothèses variables, complexes, et ce qu’en fait le monde politico-médiatique : de la certitude, de la peur, de la vente.

    Par exemple, il y a deux rapport du GIEC : un scientifique, gros pavé, et un politique, résumé. L’information selon laquelle il y a eu dans le passé une augmentation de la température avant une augmentation de CO2 figure dans le rapport scientifique mais elle ne figure pas dans le rapport politique.

    Moi aussi, je ne supporte plus ce décalage.

    2. En quoi cela concerne le rézo ?

    J’ai assisté à l’atelier sur les scenarios de sortie à l’assemblée générale du rézo en février 2008. Au moins la moitié des participants, en entendant l’évocation des scénarios de sortie rapides, ont eu des frayeurs instinctives, des réactions négatives face à l’idée de produire de l’électricité à l’aide des fossiles.

    Ceci est la preuve que la peur du réchauffement climatique politico-médiatique est plus forte que la peur du nucléaire. J’ai failli - mais je me suis retenu - leur dire qu’il y avait dans l’immeuble en face l’AG du réseau "sortir du réchauffement climatique" et que s’ils voulaient y aller, ils n’avaient qu’à traverser la rue.

    Ceci est très grave car même à l’intérieur du réseau, pour des gens connaissant un peu le nucléaire puisqu’ils viennent à l’AG, on voit que le développement de la peur du réchauffement climatique fonctionne bien et freine considérablement les alternatives au nucléaire, quelles qu’elles soient.

    C’est très grave car au lieu de donner aux populations des indications démocratiques sur les problèmes à résoudre - par exemple consommer moins d’essence dans les transports - on introduit des calculs scientistes et technocratiques - calcul du CO2 émis dans les transports - qui n’ont d’autre conséquence que de contrôler la transition. Encore une fois, c’est la ’Science’ qui pose les problèmes, c’est la ’Science’ qui qualifie et quantifie les problèmes, et c’est donc logiquement la ’Science’ qui devrait trouver des solutions.

    Je pense désormais que le rézo ne devrait pas se positionner à la traîne en argumentant que le nucléaire ne solutionnera pas les dérèglements climatiques, mais au contraire prendre l’initiative, poser comme préalable qu’il n’y a rien de prouvé, et que seuls des solutions politiques sont capables de transformer nos sociétés pour faire face aux dérèglements climatiques observés, aux affaiblissements constatés de la biodiversité, aux déforestations, etc.

    Autrement dit, ce n’est pas parce que l’on calcule des émissions de CO2 que l’homme est plus avancé dans sa course folle contre lui-même pour sa survie ou son extinction, en tant que dernière espèce protégée auto-proclamée.

    C’est particulièrement vrai dans le domaine nucléaire, spécificité française de la technocratie scientiste qui nous oppresse : seuls des mouvements politiques et sociaux, avec des doctrines identifiées pourront aboutir à l’abandon des centrales.

    Il ne faut donc pour le réseau :
    - ne pas prendre comme hypothèse que le CO2 anthropique est la cause prouvée des dérèglements climatiques, le dire que ce n’est pas prouvé,
    - poser que les dérèglements climatiques sont une menace incertaine, tandis que le nucléaire est une menace certaine
    - qu’il est prioritaire de trouver des solutions politiques à l’organisation territoriale et énergétique de la France, de ses voisins et donc de l’Europe.

    Fred, début mai,
    membre actif de Sortir du Nucléaire.


    [Commentaire d’infonucléaire : Aucun commentaire ou réponse à cette interpellation sur la liste du réseau Sortir du nucléaire. A lire à propos du "Réchauffement climatique" :]

    La difficulté avec la question "du réchauffement climatique" est que s’opposer à sa cause plébiscitée peut être perçu comme un soutien à la pollution, ce qui est évidemment faux.

     "Pas de certitude scientifique sur le climat"
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/pas_de_certitude.html

     L’année la plus chaude du XXe siècle ? Réponse 1934
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/la_plus_chaude1934.jpg

     "Des fraises à Noël à Liège en 1116 et des figuiers à Cologne vers 1200...", La Recherche n°321, juin 1999.
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/LaRecherche_n321_juin1999.pdf

     "L’élevage contribue beaucoup au réchauffement climatique"
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/elevage.html

     "Vers un refroidissement de l’Europe ?", La Recherche n°295 février 1997.
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/LaRecherche_n295_fevrier97.pdf

     "Les pôles fondent-ils ?", La Recherche n°358, novembre 2002.
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/LaRecherche_n358_nov2002.pdf

     Yves Lenoir dénonce le discours catastrophiste sur l’évolution du climat, voir :
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/climat.html#ancre282402,
    voir aussi la note de lecture sur :
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/note_de_lecture_clim.html
    et la préface du livre sur :
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/preface_climat.html

     "Les prophètes de l’été carbonique", dossier Science et Vie n°827, août 1986.
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/SV_n827_aout1986_climat.pdf .

    Il faut se rappeler que 10 ans avant certains climatologues prédisaient une nouvelle aire glaciaire à cause des activité polluante de l’homme, lire :
    "Le temps change, cycle ou accident ?", Science & Vie n°708, septembre 1976.
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/SV_n708_septembre1976.pdf

     "Nucléaire : L’escroquerie du discours sur l’effet de serre"
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/escr_disc.html

    http://www.dissident-media.org/infonucleaire

    • « La difficulté avec la question "du réchauffement climatique" est que s’opposer à sa cause plébiscitée peut être perçu comme un soutien à la pollution, ce qui est évidemment faux. »

      Vous avez raison, mais il faudrait plutôt dire : « comme un soutien au droit de polluer n’importe comment »

      Parce que voilà où nous en sommes arrivés avec cette religion qu’est devenue l’éco-terrorisme, qui définit le bien et le mal : polluer c’est ...mal !

      Or, il faut avoir le courage de le rappeler aux imbéciles de tous poils : polluer c’est vivre !
      Il *faut* polluer !
      Ce monde a surgi d’une poussière d’étoiles au sein de laquelle régnait une pollution absolument dantesque et gigantesque, la vie a surgi au milieu d’une pollution phénoménale (dont, e.a. le CO2, ce gaz indispensable à la vie comme à la croissance des plantes, sur lequel nos éco-terroristes ont fait une fixation, et dont ils veulent « la peau ! »)

      La vraie question n’est pas de polluer ou de ne pas polluer (comme on l’entend braire tout le temps, dans un discours binaire omniprésent) , mais - si j’ose dire - de *bien* polluer. C’est-à-dire (ne me faites pas dre ce que je n’ai pas voulu dire) : de polluer à bon escient, le mieux possible, c’est-à-dire de la façon la plus intéressante et la moins nocive pour l’homme et pour son environnement. En considérant celui-ci globalement, en tentant d’en faire un bilan aussi précis que possible - compte tenu de l’état de nos connaissances - de tous les avantages et inconvénients de chaque alternative !

      Bref, de retrouver ce respect de l’écosystème (que l’on doit appréhender, non de façon caricaturale, mais avec une certaine humilité, sachant qu’il est infiniment complexe, que nous n’en comprenons pas tout - et qu’il faut aussi continuer à analyser sans relâche, en tenant compte des leçons que nous retenons de l’expérience. Retrouver ce sens premier de l’écologie scientifique qui est aux antipodes de nos caricatures d’écologistes actuels.

      En ce sens, un organisme comme le GIEC, ce produit de la bureaucratie onusienne, cette énorme machine à désinformer, était condamné à déserter l’écologie scientifique, et à devenir ce temple de l’écologisme politique et mystique qui ne souffre aucun débat ni aucune critique de l’extérieur. Une bureaucratie dogmatique où les rares scientifiques de valeur qui n’ont pas encore démissionné sont contraints à marcher sur des œufs et - course aux budgets oblige - s’abstenir de cracher dans la soupe (servie par la manne onusienne et eurocratique).

      Bref, un produit - parmi bien d’autres - de la pensée unique.

      Naibed,