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Les banques dénoncent les sans-papiers et participent aux rafles.

Publie le samedi 10 octobre 2009 par Open-Publishing
13 commentaires

Yaro S. un mauritanien de 41 ans, travailleur sans-papier, a été arrêté il y a une semaine "grâce" au zèle des salariés de la Société Générale de Boulogne-Billancourt. L’employé au guichet de la banque, découvrant que la carte de séjour de l’aide cuisinier mauritanien est fausse, appelle la police avant de verrouiller les portes de l’établissement. Yaro S. (client de cette banque depuis plus de 5 ans) qui était venu pour un simple retrait de liquide, se retrouve emmené de force par des agents de police et enfermé dans centre de rétention. Il est maintenant menacé d’expulsion, alors qu’il avait déposé un dossier de régularisation par le travail, et qu’il avait rendez-vous à la préfecture au mois d’octobre.

Une intensification de la délation ?

Ce n’est pas la première affaire de ce genre. Dernièrement, il est arrivé la même mésaventure à d’autres sans-papiers, dans une boutigue Bouygue d’Evry, au Crédit Lyonnais à Aulnays-sous-Bois et dans une agence du CIC à Montrouge.

"Ce cas est symptomatique d’une tendance croissante à la délation, de la part d’employés du privé comme du public" rapporte la Cimade.
On peut en effet se poser la question, les entreprises, publiques ou privées, donnent elles des consignes aux guichets pour repérer les clients sans-papiers ? Les employés subissent ils des pressions de la part de leur direction pour faire le "sale boulot" de la police ?

Même si face à ces pratiques, la meilleure solution reste la solidarité des usagers, qui doivent absolument s’interposer si ils sont spectateur de telles scènes, il est nécessaire que les élus qui se réclament "de gauche" interviennent, tant au niveau local que national. Il est impératif que des nouvelles lois de protection des immigrés soient proposées à l’Assemblée Nationale, pour rendre illégal ce type d’interpellation. Les politiques doivent être le relais des militants et des citoyens qui luttent contre le racisme d’état et la répression !

Jules

Source : Le Parisien (8 octobre 2009)

Messages

  • Qu’attendent de bon de ces crapules de banquiers ?

    Dans les soixante-dix, quatre-vingt, lorsque les succursales étaient braquées, il déclarait toujours plus que le butin ramassé par les voleurs afin de faire payer davantage l’assurance.

    Si les gens avaient un zeste de conscience, ils fermeraient ensemble leurs comptes et retireraient tout leur argent.

    On n’a pas besoin d’eux.

  • Un sans-papiers dénoncé par son banquier

    Samedi matin dernier, Yaro S., 41 ans, Mauritanien sans papiers, se rend à sa banque pour retirer de l’argent. Il ne se doute pas qu’il risque ainsi d’être arrêté par la police et menacé d’expulsion. Car l’homme dispose depuis cinq ans d’un compte dans cette agence de la Société générale de Boulogne (Hauts-de-Seine).

    Chaque mois, son salaire d’aide-cuisinier dans un restaurant, d’environ 1 100 € y est directement versé. En ce début octobre, Yaro, a besoin d’espèces pour payer son loyer. « Au guichet, l’agent m’a demandé une pièce d’identité, raconte-t-il. J’ai donné ma carte de séjour, il m’a dit d’attendre. En fait, il appelé la police. J’ai voulu sortir mais il a bloqué les portes. »

    Une tendance à la délation

    Yaro, qui confesse que son titre est un faux, ne « comprend pas » ce qui lui est arrivé. Placé en rétention au Mesnil-Amelot, il doit être présenté aujourd’hui aux autorités consulaires de son pays, en vue d’une expulsion. En France, depuis 2002, débouté de sa demande d’asile après trois ans, il venait de déposer un dossier de régularisation par le travail. « J’avais rendez-vous en préfecture le 15 octobre », se désespère-t-il.
    « Ce cas est symptomatique d’une tendance croissante à la délation, de la part d’employés du privé comme du public », constate la Cimade, indignée « d’un zèle qui dépasse le cadre des obligations professionnelles. » Cet été, trois affaires analogues se sont succédé : pour un téléphone dans une boutique Bouygues à Evry ; un retrait de carte bleue dans une agence du Crédit lyonnais d’Aulnay-sous-Bois ; l’ouverture d’un compte dans une agence du CIC à Montrouge. Interrogée, la Société générale avance que « l’agent d’accueil a respecté l’obligation de contrôle de l’identité d’un titulaire de compte ».

    Pourquoi l’appel à la police ? Y a-t-il des consignes ? Pas de réponse. Sociologue au CNRS, Fabien Jobard (« Citoyens et délateurs », Editions Autrement, 2005) suggère : « Les organisations privées poussent à l’individualisation des responsabilités. Cet employé a peut-être juste voulu se couvrir… Sans réfléchir aux conséquences. »

    http://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/un-sans-papiers-denonce-par-son-banquier-08-10-2009-666375.php

  • La banque piège un sans-papiers

    Un Mauritanien sans papiers venu retirer de l’argent à la Société Générale, à Boulogne (Hauts-de-Seine), a été dénoncé à la police par le guichetier.

    Un employé d’une agence de la Société Générale de Boulogne (Hauts-de-Seine) a dénoncé un sans-papiers au début du mois, rapportait jeudi Le Parisien. Yaro, Mauritanien de 41 ans, disposait depuis cinq ans d’un compte dans cette agence. Son salaire d’aide cuisinier y était versé tous les mois. Le jour dit, il se présente au guichet pour y retirer de l’argent. L’employée lui demande une pièce d’identité. Réalisant que la carte de séjour du client est une fausse, elle appelle alors la police et bloque les portes pour empêcher Yaro de sortir. Contacté par leJDD.fr, le service communication de la Société Générale nie cette version de l’histoire : "Contrairement à ce qui a été parfois annoncé, les portes de l’agence n’ont jamais été bloquées, les clients pouvant d’ailleurs entrer et sortir librement."

    Depuis, l’homme a été placé en centre de rétention administrative et risque d’être expulsé, alors qu’il venait de déposer un dossier de demande de régularisation par le travail, rapporte la Cimade. L’association d’aide aux migrants, a contesté la régularité de cette arrestation en déposant un recours, qui devrait être examiné lundi devant le Tribunal administratif de Melun.
    "Interpellation déloyale"

    Initiative isolée de la salariée ou directive de l’entreprise ? Patrick Lozès, président du CRAN (Conseil représentatif des associations noires de France), demande à la banque de s’expliquer sur les conditions de cette arrestation. Des clients ont aussi interpellé la Société Générale sur internet. Celle-ci fait valoir que "tout chargé d’accueil est tenu de s’assurer que le demandeur est bien le titulaire du compte, avant de procéder à une opération de retrait". Michel Marchet, délégué national CGT à la Société Générale, qui désapprouve "tout excès de zèle", explique toutefois au Parisien que "lorsque la pièce d’identité est fausse, les employés de banque ont l’obligation de le signaler". Ouvrir un compte avec de faux papiers peut être en effet une méthode d’escroquerie ou de blanchiment.

    Mais, dans cette affaire, le client possédait un compte depuis cinq ans. Pourquoi ce contrôle inopiné ? Selon le syndicaliste, il n’y a pas eu de récente directive de la Société Générale pour encourager la traque des sans-papiers. En revanche, une directive aurait circulé "demandant à l’ensemble des agences de remettre à jour les dossiers des comptes clients", pouvant expliquer ce contrôle par l’employée. Pour leJDD.fr, la Société Générale a été plus loin dans ses explications. Précisant que l’employé était nouveau et ne connaissait donc pas les clients, la banque rouge et noire explique qu’ "au vu de la pièce présentée et du doute sur une éventuelle falsification du document (souvent difficile à déceler), l’agent a alors conduit le client dans le bureau du directeur afin qu’il s’assure de la conformité du document auprès de la Police Nationale."

    Le reste de l’affaire aurait échappé à la banque : "A cette simple demande de renseignements, la Police Nationale a dépêché une patrouille qui se trouvait à proximité. Cette intervention, très rapide (5 minutes) et complètement imprévue, s’est soldée par l’interpellation de notre client en possession de faux papiers." Et de conclure : "Nous sommes sincèrement désolés des conséquences de cette vérification pour notre client". Selon la Cimade, une affaire analogue avait eu lieu cet été dans une agence du Crédit Lyonnais à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Le sans-papiers, placé lui aussi en centre de rétention, avait été libéré par le juge de la liberté et de la détention qui avait reconnu "le côté déloyal de l’interpellation".

    http://www.lejdd.fr/Societe/Actualite/La-banque-piege-un-sans-papiers-140771/

    • sortons notre argent chaque mois de ces banques, revenons aux bonnes vieilles méthodes de l’argent en liquide

      si on est 2 millions à retirer 1000 € (pour ceux qui le peuvent) cela fait 2 OOO OOO OOO chaque mois, 24 MILLIARDS PAR AN, qui ne fructifieront pas pour les banques qui vivent de la spéculation et maintenant de la délation et on peut se passer de CB et de Chèques

      mais pourquoi personne ne le fait ?

      ALORS CHICHE !

  • Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à vouloir venir dans ce pays décadent !! Ah bon, fallait pas dire ça ? Bon...

    http://lecaennaisdechaine.over-blog.com/article-31706729.html

    GdC