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Le gouvernement confirme sa politique de privatisation des Services Publics

Publie le jeudi 2 septembre 2004 par Open-Publishing
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C’est par la presse que les salariés, et les organisations syndicales et même les administrateurs ont appris la vente par le gouvernement de 9,5 % du capital de France Télécom rendant ainsi minoritaire l’Etat dans le capital de l’entreprise (41 % au terme de l’opération).

Cette décision scandaleuse est en phase avec les choix politiques libéraux du gouvernement : privatisation des entreprises publiques et cadeaux au patronat. Cette opération exclusivement financière aux dires même du gouvernement va renflouer les caisses de l’Etat à hauteur de 4,5 Milliards d’€uros.

Cet argent ne servira ni au développement du droit à la communication sur l’ensemble du territoire ni à l’emploi ni au progrès social, mais à financer sur fond de chantage aux délocalisations une nouvelle baisse des charges sociales notamment pour les grands groupes, tel Vivendi, (4 Milliards d’€uros d’exonération d’impôts annoncés hier), alors que les profits explosent.

La situation de l’emploi dans le pays démontre que de tels choix qui n’ont rien de novateurs n’ont jamais fait la preuve de leur efficacité, mais ont au contraire contribué à l’approfondissement de la fracture sociale. La direction de France Télécom n’est pas en reste, en délocalisant des centres d’appels à l’étranger, en suppriment 14.500 emplois dans le groupe en 2004 dont 8.800 en France, en envisageant d’accorder à une poignée de cadres dirigeants des stocks option à hauteur de 2 Milliards d’€uros, en supprimant des activités et services dans tous le pays.

La CGT dénonce et combat cette logique. Aux Télécom comme dans toutes les professions elle déploie toute son énergie pour démontrer que d’autres choix sont possibles et indispensables.

La mobilisation des personnels avec leurs organisations syndicales et de l’opinion publique, pour la réappropriation publique totale de France Télécom et plus largement pour une appropriation publique des activités du secteur des Télécom est plus que jamais d’actualité.

La Fédération CGT des salariés du secteur des Activités Postales et Télécommunications appelle sans attendre le personnel à se réunir et à agir pour ses revendications, pour la défense de l’emploi pour l’amélioration des garanties collectives et pour le service public. Elle organise une semaine d’initiatives du 13 au 17 septembre en ce sens.

Messages

  • "La CGT dénonce cette logique (de privatisation tous azimuts)".

    Bien.

    La "combat"-t-elle ?

    Il y a un an, alors que 2 millions de travailleurs sont descendus dans la rue, la CGT a TOUT fait pour empêcher le développement du mouvement en une grève généralisée.

    Le 10 juin 2003, nous sommes des centaines à avoir vu le service d’ordre de la CGT protéger les CRS de la colère des manifestants, colère notamment exacerbée parce qu’ils avaient compris qu’entre le 13 et le 25 mai 2003, la CGT les avait baladés.

    La CGT n’a même pas repris le slogan "37,5 pour TOUS".

    Elle a proposé contre les attaques de Douste une mobilisation si TARDIVE que rien ne fut possible.

    N’attendons plus que la CGT nous le suggère pour nous mobiliser !

    Et surtout ne nous laissons plus balader par un syndicat désormais membre de la consensuelle confédération européenne des syndicats, qui se voit en partenaire du patronat.