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Régionales : une alliance apparaît improbable entre NPA, PCF et Parti de gauche

Publie le jeudi 12 novembre 2009 par Open-Publishing
9 commentaires

Sylvia Zappi - Le Monde

La réunion "unitaire" sur les régionales entre le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), le PCF, le Parti de gauche et les autres formations de la gauche radicale, mardi 10 novembre, sera celle de "la dernière chance". Olivier Besancenot résumait ainsi les possibilités d’un accord sur des listes communes à la fin du conseil politique national de son organisation qui se tenait samedi 7 et dimanche 8 novembre.

Le NPA est prêt à retourner à la table des négociations, mais a posé ses conditions pour toute alliance : pas question de participer à des exécutifs régionaux "dominés par le PS et/ou les Verts qui appliquent une politique libérale". Le porte-parole du NPA a tenu à rappeler sa "volonté d’aboutir à un accord unitaire". Il semble pourtant que son organisation soit prête à partir seule aux régionales mais ne claque pas pour l’instant la porte pour éviter d’endosser la responsabilité de la rupture des négociations.

Les conditions posées, votées à une large majorité dimanche (66 % des cadres du NPA), sont telles qu’elles ne peuvent être acceptées ni par le PCF ni par les amis de Jean-Luc Mélenchon. Les partenaires du Front de gauche estiment en effet qu’ils ont fait une "offre" où les conditions de listes communes sont claires. Le texte qu’ils ont proposé précise que les listes présentées seraient "différentes de celles présentées par le PS et Europe Ecologie". Qu’elles ont pour objectif de fusionner avec celles du PS et des Verts pour battre la droite, mais en excluant le MoDem. Et que, si "les conditions en sont créées" –c’est-à-dire si ses principales propositions politiques sont reprises–, elles pourraient participer aux exécutifs régionaux avec le reste de la gauche.

"FUSIONS DÉMOCRATIQUES"

Ce n’est pas assez "indépendant" du PS pour les amis d’Olivier Besancenot qui veulent, eux, qu’aucune alliance ne puisse être faite au second tour et que des "fusions démocratiques" se mettent en place pour "battre la droite". En clair, le NPA veut des élus pour constituer la nouvelle "opposition de gauche" dans les conseils régionaux. Des élus "qui restent libres dans leur vote", martèle M.Besancenot.

La barre est décidément trop haute pour le reste de la gauche radicale qui, elle, entend peser au second tour. "Semaine après semaine, le NPA nous répète toujours la même chose. Leur position est une fin de non-recevoir à la proposition d’unité pour des majorités et une politique de gauche dans les régions", estime Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF.

Même analyse du côté du Parti de gauche : "Un accord sur de telles conditions n’est pas possible. Vouloir en rajouter sur les exigences, c’est vouloir une alliance sur ses propres bases", assure Eric Coquerel, secrétaire national. La réunion de mardi risque de tourner rapidement au dialogue de sourds. Le NPA prévoit de consulter ses militants sur sa stratégie électorale, début décembre, une fois les négociations terminées.

http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/11/09/regionales-une-alliance-apparait-improbable-entre-npa-pcf-et-parti-de-gauche_1264481_823448.html

Messages

  • "Semaine après semaine, le NPA nous répète toujours la même chose. Leur position est une fin de non-recevoir à la proposition d’unité pour des majorités et une politique de gauche dans les régions"

    Non, la position du NPA est une volonté d’avoir quelques garanties vis à vis d’une co gestion des régions avec le PS et son alilié du moment, le MODEM. 

    Faisons le bilan de la gestion des régions et des villes gérées par le PS, le PC et le PdG

    • c’est sûr qu’on aurait du mal à faire le bilan des régions gérées par le NPA,

      comment s’en sortirait-il avec des budgets diminués et des directives incontournables ??

      quand aux articles de Zappi on sait ce qu’ils valent aussi !! mais ils servent bien à certains pour entretenir la division.

    • Hélas, je ne veux pas le croire car je connais des copains au NPA qui veulent vraiment que les choses changent et que nous travaillions ensemble. Je sais qu’ils veulent battre la droite bien sûr mais que nous soyions aussi en mesure de peser fortement à gauche et que nous tirions tout ce petit monde qui regardent plus à droite qu’à gauche, à gauche pour de vrais changements.

      Mais je reste hélas encore persuadé qu’au niveau des dirigeants du NPA ils préférent leur argument d’opposant systématique à une démarche positive normalement dévolue à tous les partis politiques : avoir l’ambition d’accéder au pouvoir politique pour changer les choses !

      Que sommes nous en tant que parti politique si nous allons devant les électeurs pour leur dire "je serai contre" ! On change quoi ainsi ?

      Revoyons les européennes...ça n’a pas suffit... il en faut une deuxième couche !

      Autant que ce soit vrai, dans le journal d’AQUITAINE, 60 personnes veulent dans une déclaration s’associer au front de gauche ! Parmi elles, certaines que je connais ne peuvent être que sincères.

      Parmi mes anciens copains de boulot, ils attendent ça avec impatience et disent que c’est le seul moyen de "leur foutre le pet" si on travaille ensemble.

      C’est vrai que, sans rêver, une forte union à gauche pourrait modifier bien des données dans le camp de gauche...

      Pour l’instant et si j’ai bien entendu l’ancien chef du PS récemment, il dit vive la social démocratie et ne se gêne pas d’affirmer qu’à sa gauche les gens ne s’entendent pas ...

      Je ne peux pas croire que l’argument second tour et PS soit la vraie raison du cavalier seul du NPA ! Le nombre de rencontre avec le front de gauche avec deux pas en avant et trois pas en arrière tendrait à me prouver qu’au sein même du NPA ça ne doit pas être simple !

      Quel avenir ? Quelle perspective ? Vous y croyez à la révolution avec les armes ? Sinon comment accéder au pouvoir ?

      Pour moi je reste coco, front de gauche et j’appelle les bonnes volontés qui veulent se battre pour changer cette société à nous rejoindre.

      Un coco des Landes

    • Je suis quand même très partagé sur l’attitude a adopter...
      Le PC (dont j’ai été membre 15 ans) serait il tombé si bas, s’il n’avait pas été depuis plus de 25 ans (plan de rigueur annoncé au congrés de la CGT en juin 82 par Mauroy) la béquille de la sociale démocratie ?

    • une démarche positive normalement dévolue à tous les partis politiques : avoir l’ambition d’accéder au pouvoir politique pour changer les choses !

      Le "normalement" me gêne un peu. Un parti a pour ambition d’influer sur le cours des choses, d’accord. Mais cela passe-t-il forcément par les institutions ? Je ne pense pas. Au contraire, les institutions ne sont-elles justement pas conçues pour protéger la classe qui a le pouvoir ? Est-ce que ce n’est pas un leurre destiné à engager ceux qui veulent sincèrement changer les choses sur une voie de garage ?

      Quel avenir ? Quelle perspective ? Vous y croyez à la révolution avec les armes ? Sinon comment accéder au pouvoir ?

      Quant à la révolution : pourquoi tout de suite parler d’armes ? Une révolution, c’est une rupture, une inversion : ceux qui avaient le pouvoir ne l’ont plus, remplacés par une autre classe. ça implique donc effectivement un rapport de force, une certaine violence : ceux qui ont tout ne vont pas se laisser déposséder sans réagir, il faut qu’ils n’aient pas d’autre choix. Pour autant, il faut sortir des clichés des livres d’histoire de notre enfance : une révolution peut éventuellement se dérouler sans pavés, sans fusils et sans une femme aux seins nus brandissant un drapeau tricolore. La force d’un prolétariat mobilisé bloquant une économie est une sacrée arme, les exemples historiques ne manquent pas.

      Chico

    • c’est un vrai soucis au moment où il n’y a plus photo sur l’attitude du PS.

      La volonté maintenue du PC de ’allier politiquement et matériellement au PS est terrible.

      2002 n’a servi à rien.

      C’est reparti.

      Ils avaient une chance unique d’être indépendants du PS, la machine à corrompre, d’avoir des élus . Mais ils continuent de préférer aller au fromage.

      Terrible.

    • Agi prop :

      Avec le recul, les déformations éventuelles on peut se poser toutes les questions.
      Mais quand même, au moment, les actes ne pouvaient pas conduire à cette remarque.

      Etions nous la béquille de la social démocratie ?

      D’abord pour te rassurer contrairement à la majorité des copains de ma boîte, je n’ai pas bu le champagne en 1981 !

      Je me souviens des élections qui avaient précédé et d’un secrétaire général du pcf qui avait dit où le PCF sort renforcé des élections et on changera les choses dans ce pays où le PCF s’affaiblit et on ne changera rien ! Résultat l’électorat a parlé au lieu de 20 % des voix le PCF en a obtenu 15 !

      Malgré tout et dans l’ambiance de l’époque, le PCF accepte d’aller au gouvernement pour 4/quarantième !!

      Et pendant deux ans des petites choses avaient bougé.... Je pourrais en citer...

      Congrés de la CGT à Lille, tu as raison : Pierre Mauroy explique rien n’est plus possible sans mettre en oeuvre une politique d’austérité ! Et voilà les gestionnaires du capital reprenant le dessus !

      Qu’a fait le PCF ? joué la béquille de la social démocratie ?

      Non, le PCF est sorti du gouvernement ! Sorti ses ministres ! Et dans quel tohu-bohu ?

      Il eut été logique que les électeurs qui voulaient le changement et non pas l’austérité renforcent et soutiennent la position du PCF ?

      Neni ! A chaque élection, le PS renforcé, le PCF en chute libre !!!

      Et tout ce qui a suivi après que l’on soit dedans ou que l’on soit dehors c’était toujours pour perdre, les travailleurs toujours cocufiés !!!

      Dans les faits, sur le terrain que se passait-il ? Du dialogue , du redialogue partout ! Dans les entreprises beaucoup de délégués allaient rencontrer les directions en oubliant l’action ! L’UD de mon département voyait les militants monter vers Paris, et l’action ? Nada !

      J’ai vu, un ministre communiste à Langon expliquer à l’assistance intervenez si vous voulez que je fasse entendre votre point de vue !!!

      Les directions de la CGT se faisaient noyauter par des militants PS... Je les vois dans mon UL deux d’entre eux qu’on n’avait jamais vu auparavant, nous donnaient des leçons de syndicalisme ... J’étais à la FCPE...même blocage...on éteind tout ! Je sortais écoeuré de ces réunions en tant que coco...

      Et ce qui me faisait mal, des copains, de bons copains bien engagés syndicalement qui m’expliquaient que voter PS c’était moderne !!! le PC c’était vieux !!!

      Quelle misère ! Que de désillusions durant toute cette période !!!

      Est-ce qu’on est au bout ? Ho la, pas sûr dutout !

      Avec quelques autres d’autres tendances que le PCF on voudrait engager le chemin inverse, mais quel travail !

      Tout ce monde qui a perdu pied qui ne sait plus où il en est, chacun pense avoir raison seul, tout seul ! Il créé un parti politique parce qu’il a la vérité ...

      Le mouvement syndical qui a reculé...dans ses convictions ...dans l’action même si par endroit ils se font entendre...et comme par hasard, la chute du nombre de syndiqué date des environs des années 80 ...Curieusement ?

      TU vois pourquoi je suis irrité parfois quand on tient un résumé de l’histoire un peu trop raccourci. Et encore j’en passe...

      Aujourd’hui tout, absolument tout est à reconstruire si nous voulons que le monde du travail et de la création puisse un jour voir enfin un rayon de soleil .

      Je continuerai à me battre et ne céderai jamais tant qu’on n’y parviendra pas !
      J’ai essayé avec les antilibéraux. Impossible pour quantité de raisons. Aujourd’hui avec le front de gauche ? et pourquoi pas . C’est bien pour cela
      que la position des dirigeants du NPA me désole quand on mesure l’immense travail de remobilisation qu’il faudra mettre en oeuvre après trente années de mer........ !

      Un coco des Landes

    • à 90/14

      sans doute le normalement n’est-il pas à sa place . Disons qu’en termes objectifs, un parti politique a vocation à se présenter devant les électeurs sur la base d’une politique et donc si la majorité lui est accordée, à assumer ses responsabilités, ses engagements.

      Autre chose est comment, pour quoi faire ?

      Je ne crois pas qu’un parti politique puisse n’avoir pour ambition que d’influer sur le cours des choses. Le meilleur moyen est d’avoir la majorité et de décider les choses.

      Ceci dit, je partage pas mal tes conceptions de la révolution et soutiens surtout le rapport de force à établir. Mais la c’est une autre paire de manches.

      Certains internautes réclament beaucoup la grève générale et tendent à désigner des coupables, à mon sens trop facile, dans les dirigeants syndicaux, même si tout le monde n’est pas parfait.

      Quand même je suis étonné par exemple que personne n’ait pensé à rappeler ce qui s’était passé en Mai 68 parmi les intervenants...

      Le 13 mai 1968, une manif avait lieu à l’appel de seulement trois syndicats, La CGT, la CFDT, la FEN.

      Personnellement j’avais fait grève avec d’autres ce jour là. Mais le lendemain nous n’avions pas attendu la parole de Séguy, Descamps ou Marangé... Nous nous étions réunis... nous avions affiné nos revendications et continué la grève... et beaucoup d’autres avaient fait la même chose de manière parfois un peu différente.... Et c’est vrai que la il y avait véritablement un rapport de force qui nous était favorable mais alors après....quel cirque ! quelle récupération à la faveur de quelques Cohn Bendit (!!!) et autres Geismar ...

      Parmi toutes les journées d’action que nous venons de mener, il y en avait quand même quelqu’une qui avait de la force ! Pourquoi les travailleurs n’ont-ils pas continué ? Ont-ils plus ou moins de raisons qu’en 68 aujourd’hui pour agir ? Moi je pense qu’ils en ont beaucoup plus.

      A +