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Honduras : suivi de la répression vendredi 27/dimanche 29

Publie le dimanche 29 novembre 2009 par Open-Publishing

Avec décalage horaire, le suivi des événements dans les rues honduriennes, depuis vendredi 27 à ce dimanche matin, jour des élections.

Aux dernières nouvelles ce ne sont plus uniquement les entreprises privées liées au putsch qui convoquent leur employés aux élections, mais c’est également le gouvernement de facto qui directement oblige les fonctionnaires des services publics à aller voter, l’armée est également mise à contribution pour obliger les populations des quartiers populaires à aller voter.

Dans le monde entier seuls 6 pays reconnaissent ces élections entachées d’irrégularités grossières et dont la majorité des candidats s’est désistée au cours des dernières semaines (il n’en reste plus que 2), les Etats-Unis (promoteur de l’accord San José), Israël (premier pays a avoir reconnu le putsch), le Panama, la Colombie, le Pérou et le Costa Rica (auteur et médiateur de l’accord San José). Confirmant les déclarations faites dès octobre par le mouvement de résistance ces élections ne servent plus maintenant qu’à légitimer un coup d’Etat.

Bravo au Président Obama, Prix Nobel de la Paix, belle entrée en matière !!
En Amérique Latine, les USA renouent donc avec les pires pratiques de Nixon et de Reagan, une première pour un "démocrate". Ce qui n’augure rien de bon dans la région, pour rappel le Vénézuela et la Bolivie craignent des actions belliqueuses en provenance du territoire colombien, où sept bases étasuniennes doivent voir le jour.
Pour rappel également le gouvernement colombien est en prise avec les affaires des déplacés (4 millions de personnes déplacées de force par l’armée) et des "faux positifs", civils prétendument engagés pour un travail et retrouvés morts grimés en FARC, assassinés par l’armée. L’enquête officieuse sur ces exactions de l’Etat avance péniblement mais tout le gouvernement Uribe est sur la sellette, l’enquête officielle est quasi inexistante.

Dans ce contexte, plusieurs pays de l’Unasur et de l’OEA dont l’Argentine se disent réservés quant à la continuité de la paix en Amérique du Sud. Les membres de l’Alba eux sont plus catégoriques puisqu’ils estiment que les Etats-Unis désirent les écraser, l’Alba représentant une menace face au néolibéralisme nord-américain.

Dimanche 29 septembre :

06:00 (12:00 GMT)
Le Nicaragua a fermé ses postes frontières d’El Espino, de Guasaule et de Las Manos à 06h00 (12h00 GMT), a annoncé le porte-parole de la police nationale du Honduras Orlin Cerrato lors d’une conférence de presse, ajoutant que le Salvador fera de même vers midi (18h00 GMT).

03:00 (09:00 GMT)
Des rafales de coups de feu et des détonations à la sortie de Olancho, à la hauteur de Cerro Grande. Les détonations se calment dans la zone de l’aéroport.

01:00 (07:00 GMT)
Des coups de feu et des détonations sont entendus dans la zone de l’aéroport, de Pedregal t de San Francisco de Tegucigalpa.
Marcos Cortés et Gustavo Adolfo Cortés dans Cortes ont été arrêtés. Il y a aussi des arrestations à Copán.

Samedi 28 Novembre

23:00 - 00:00 (05:00 - 06:00 GMT)
Des rapports de répressions et de captures arrivent de divers points du pays...
Les perqusitions et les arrestations dans Tegucigalpa continuent. A Radio Gualcho, des voisins de Reparto dénoncent des exactions commises par les forces de l’ordre en cherchant des jeunes hommes, en fracassant une porte et en faisant le coup de feu. Dimanche 12:05

A Danli les forces armées perquisitionnent la maison de Victor Corrales, confirmé par Andres Pavón à Radio Gualcho : ils ont démoli la porte ils ont tiré des coups de feu ils ont arrêté le fils et les autres. Pavón a un enregistrement de cela car ils ont communiqué avec lui depuis la maison avant d’être arrêtés. Ils sont membres de la résistance.

Il y a quelques minutes on rapporte à Gualala, de Santa Barbara des compagnons de la résistance se sont réfugiés à cause des menaces latentes des forces répressives contre eux et leurs familles. Guadalupe Carney suit le siège de la communauté.
Des explosion d’engins ont été entendus dans plusieurs endroits de San Pedro Sula.

21:20 (03:20 GMT)
Des compagnons dans les banlieues Kennedy et Pedregal dénoncent : que la police arrêtent des gens SANS ORDRES DE CAPTURE grâce à "l’état d’urgence". Ils emmènent les gens arrêtés.

20:30 (02:30 GMT)
Radio Globo informe que plus de 200 militaires encerclent la communauté rurale Guadalupe Carnegie, à Colomb, cette communauté s’est maintenue en permanence en résistance.

19:00 (01:00 GMT)
Une intervention combinée de l’armée et de la police a encerclé la maison du prof. Martha Silva résidante dans le secteur 3 de la banlieue El Sitio en face du rond-point. La professeure est une dirigeante de la résistance à la Conia et heureusement elle ne se trouvait pas là au moment de l’attaque.

18:00 (00:00 GMT)
La COFADEH informe de la perquisition des logements de membres d’organisations populaires à Santa Barbara.

A Gualala, département de Santa Barbara, les logements des jeunes hommes Alexander Trejo et Leonel Arturo Enamorado, leaders de l’Organisation Démocratique Populaire de Gualala, ont été la cible d’une perquisition par la Police Nationale Préventive sans aucun ordre judiciaire, elle a intimidé et menacé leurs parents ; zctuellement la police maintient les habitations sous surveillance. L’action a obligé plus de 20 jeunes hommes de l’organisation de jeunesse, à abandonner la communauté. [Note complète plus bas]

16:00 (22:00 GMT)
Des messages se rendent compte de la persecution de huit membres du front de résistance de lutte contre le coup dans la banlieue Kennedy. Lundi ces collègues ont été arrêtés, tandis qu’ils affichaient une information juste et pertinente à propos du boycott électoral. On nous informe que ce sont des personnes qui ont sympathisé avec le front et ont appuyé le projet de la quatrième urne.

15:00 (21:00 GMT)
Santa Rosa de Copán. L’armée occupe l’Institut Hondurien Oecuménique de Services dans la communauté IHNESCO que dirige le Père Fausto Milla.

14:39 (20:39 GMT)
Dans le quartier Guamilito, de SPS, il y a quinze minutes, une bombe a éclaté dans un bus de la route numéro 2, entre le coin de Sitramedhys et le Centre de Droits des Femmes, CDM.
Le bus est passé juste en face du CDM et en ensuite on a vu circuler des patrouilles de la police nationale et un camion de l’armée en face du Sitramedhys.

14:07 (20:07 GMT)
On viens de nous communique à la dernière minute que le réseau COMAI à Siguatepeque a été pris d’assaut par des militaires, fichage, perquisition, des abus. Les bureaux étaient ouverts quand les militaires ont fait leur entrée, par la salle à manger et par la cave. Le personnel du réseau COMAI, est toujours à l’intérieur.

Vendredi 27 novembre :

Ángel Fabricio Salgado Hernández (32 ans) résidant dans la banlieue Travesía, a été gravement blessé par un tir à la tête après avoir percuté les clôtures de béton disposées par les militaires dans la rue, du fait du manque d’éclairage et de signalisation le jeune homme avait embouti sa voiture dans la barrière. Il a été immédiatment victime d’un tir dans la tête de la part des soldats qui gardent le périmètre de l’État-Major [Le fait est dénoncé plus bas]

La militarisation de la banlieue La Paz dans la municipalité de La Lima, Cortés, a occasioné angoisse et incertitude, hier vendredi à 20:30 (une heure locale) plus de 300 militaires, des policiers et des agents d’investigation ammenés par 4 camions militaires et deux bus ont investi cette banlieue en intimidant la population.
Une demi-heure avant le Front de Résistance organisait une activité culturel dans le centre social, où des dizaines de citadins discutaient de leur refus du coup d’État et des actions répressives du régime de facto.

Durant plus d’une heure, les policiers et les militaires, fusil à une main, ont marché par groupes de 15, en rôdant dans toute la banlieue, avec une attitude agressive et intimidatrice, même avec les gens qui jouaient un match de football sur le terrain communal.

A San Pedro Sula Tirzo Tarrios et Marco Fonseca ont été arrêtés. Ils ont été capturés au moment d’entrer dans un hôtel du SPS, on les accuse de posséder 80 bombes de peinture. Soyez sûr que la peinture découverte n’a aucun rapport avec les personnes arrêtées et qu’elle se trouvait dans une pièce à laquelle ils n’avaient pas accès. Selon la procédure de la police l’arrêstation s’est produit à 19 heures. Un recours d’Exibición Personal a été posé en faveur des prisionnier vers minuit, il n’a pas été encore résolu.

NOTES COMPLÈTES

PERSÉCUTION DE JEUNES HOMMES À SANTA BARBARA

Le Comité de Parents de Détenus Disparus au Honduras, le COFADEH, continue d’enregistrer des plaintes multiples qu’il reçoit depuis les différentes régions du pays, où une atmosphère de répression, de crainte et d’incertitude croît d’heure en heure, quand la population trouve ses rues totalement militarisées et placé sous l’état d’urgence policier imposé par le régime putschiste. La police réalise des perquisitions [NDT : illégales] dans les locaux d’associations et les maisons de membres de la résistance contre le coup, et poursuit les gens qui manifestent leur mécontentement face à la situation.

A Gualala, un département de Santa Barbara, les logements des jeunes hommes Alexander Trejo y Leonel Arturo Enamorado, leaders de l’Organisation Démocratique Populaire de Gualala, ont été perquisitionnés ce jour sans ordre judiciaire par la Police Nationale Préventive, les membres de cette dernière ont intimidé et menacé leurs parents ; les habitations ont été maintenues sous surveillance. L’action a obligé plus de 20 jeunes hommes de l’organisation de jeunesse, à abandonner la communauté.

C’est la deuxième fois en moins d’une semaine, que la police occupe le logement d’Alexander Trejo, une situation qui a laissé son épouse et sa fille très choquées.

Trejo a dénoncé au COFADEH que depuis quelques jours des véhicules inconnus se garent en face de son logement et qu’aujourd’hui ils arrivaient constamment, vers la 13:30 ils ont commencé la perquisition. Quand son épouse, a demandé l’ordre de perquisition, les policiers lui ont répondu qu’ils n’avaient pas besoin de cela parce qu’ils étaient l’autorité.

Pour sa part Leonel Enamorado a informé que depuis la semaine passée durant la nuit et à l’aube, des voiture de la police se sont garées en face de son logement et les policiers ont manipulés bruyamment leur équipement afin de l’intimider.

Nous faisons part de notre préoccupation que la police agit munie d’un listing de noms des personnes participant ou soutenant la résistance, nous rappelons qu’en octobre dernier les Forces Armées avaient demandé aux conseillers municipaux des listes des personnes suspectées d’être dans la résistance.

Face à ces actes et actions, ni oublie, ni pardon
COFADEH

Tegucigalpa, le 28 novembre 2009

ONT DENONCE L’AGRESSION D’ANGEL FABRICIO HERNÁNDEZ

Ángel Fabricio Salgado Hernández, 32 ans, celui que les militaires ont tiré hier à la hauteur du parc l’Obélisque. Lieu où il y avait un barrage non signalé, non éclairé, avec des barrières bétonnées en travers de la route, et que la voiture d’Angel n’a pas pu éviter, il se trouve dans le coma entre la vie et la mort. Sa belle-soeur, Anne Elvir, dénonce sur les ondes de Radio Globo, ce qu’elle qualifie de crime, d’assassinat prémédité, il semble "(qu’)ils lui ont tiré dessus à bout portant" dit-elle, les militaires ont rapidement nettoyé la scène du crime.

Ils lui ont volé son identité, remarque-t-elle, il était parti avec ses papiers de sécurité sociale, ils les lui ont volés ; ils l’ont conduit à l’hôpital où ils prennent une partie par la personne qui porte les patients. ???

Elle dénonce aussi le fait qu’hier les militaires sont entré à l’hôpital, deux militaires se sont fait passer pour des médecins de l’Hôpital militaire. C’est incroyable, dit Anne Elvir !

Les médias pro-putschistes ne sont pas passés, pas plus que le ministère public, bien qu’Amnistie Internationale ait des données précises à propos de cet événement.
Pour le moment, dit le journaliste Felix Molina, nous ne savons quel peut être le dénouement de l’était critique d’Angel Fabricio Salgado, dont la situation délicate a été provoquée sans aucune raison, lui et ceux qui l’accompagnaient venaient de jouer au foot sur un des terrains voisins.

http://www.primitivi.org/spip.php?a...