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5/6 déc. : terres et territoires 2 journées de débat/concert à la cip

Publie le dimanche 29 novembre 2009 par Open-Publishing

Le Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte (Cspcl) organise à Paris deux journées de rencontres, débats et concerts de soutien, sur le thème « terre-territoires ».
Nous proposons de décliner ainsi ce thème :
Samedi 5 décembre
3 tables de discussion de 13h à 19h :

1)Habiter un territoire, un quartier, un village, une communauté, une
cité, le monde...

« Rien n’est moins évident dans ce monde que d’habiter. Et pourtant,
nous n’avons jamais été autant appelés à habiter un monde. N’entendez
pas là occuper un terrain ou une maison, ni même y cultiver, y
ripailler, y faire l’amour. (…). Rapidement, s’impose ce constat : on
n’habite jamais seul (…) Cela signifie que s’impose, dans l’acte
d’habiter, l’émergence d’un « nous ».
Extraits de Esquive comme le papillon, pique comme la guêpe, Editions
Chemins et ruines, 2009

2)Comment créons-nous du lien dans nos quartiers, nos villages, notre
voisinage ? Comment résistons-nous aux tentatives de nous interdire
d’habiter en nous délogeant, déplaçant, enfermant, fragmentant...?...

De la liberté de circulation à l’abolition des frontières : A l’heure
où les marchandises circulent librement, il n’y a que les hommes que
les frontières bloquent encore !

Du partage de l’espace et de la circulation dans l’espace, du
nomadisme d’un jour ou de toujours, de la solidarité locale et
internationale, des territoires sans frontières, des « papiers » et
des « sans papiers », du centre et de la périphérie, du « nous » et
des « autres »...

3)Liens, échanges, relations ville / campagne

Comment tisser les liens de nos luttes urbaines et rurales ? Comment
échapper au « marketing territorial » et aux relations touristiques ?
Comment éviter que l’on nous impose un paysage rural fantasmé ? De
quelles façons résistons-nous à la marchandisation de la terre et de
l’agriculture ?...

Dimanche 6 décembre

3 tables de discussion de 13h à 19h :

1)Des lieux pour organiser l’autonomie

De quels types d’espaces avons-nous besoin pour organiser notre
autonomie dans nos quartiers, nos villages, nos collectifs...? Des
lieux pour y faire quoi ? Quelles sont les difficultés actuelles pour
ouvrir et maintenir des espaces de lutte ? Quelles sont les
alternatives aux cadres imposés par l’État capitaliste ?...

2)Transformer les espaces du quotidien en espaces de lutte

Comment mettre en lien un espace de lutte avec son voisinage, son
quartier, sa ville ? Comment briser les logiques d’isolement entre
espaces de lutte et espaces du quotidien ?
Comment passer de lieux politiques délimités à une transformation
généralisée de nos espaces de vie ? Quel rôle ont les occupations dans
les mouvements sociaux ? Comment penser une autre géographie où la
proximité ne serait pas qu’une question de distance ? Quels rapports
collectifs pour construire quelles autonomies ?...

3)Pour un espace public d’échanges, d’expressions, de fêtes, de vie

« Même si on nous enlève nos lieux, il nous reste la rue »

Face à la main-mise de l’État sur l’espace public, comment récupérer
la rue, la place... comme espaces de tous, de vie, d’expressions, de
fêtes... ? Comment réinventer l’espace public face au découpage
autoritaire, à la zonification ?...

Ces rencontres sont prévues à la CIP (14-16, quai de Charente, 75019 Paris M° Corentin Cariou), espace qui dans les dernières années s’est converti en lieu de convergence des luttes sociales et qui se trouve aujourd’hui menacé d’expulsion par la mairie de Paris. Se rencontrer autour des problèmes de territoires, c’est aussi défendre et être solidaire de l’existence de ces lieux qui construisent l’autonomie. Nous vous invitons à suivre l’actualité de cette lutte sur le blog de la rencontre et sur leur site http://www.cip-idf.org/.

Le soir, deux concerts seront organisés :

 Samedi 5 à 20h :
 La K-Bine
 La Replik
 Los Tres Puntos

Dimanche 6 à 19h :
 Tulamort
 René Biname
 La Fraction

Entrée prix libre

Les bénéfices seront utilisés pour partie pour l’organisation des rencontres européennes des collectifs de solidarité avec les zapatistes de janvier s’il y a besoin et sinon seront reversés intégralement aux communautés zapatistes.