Accueil > Honduras. « Ces élections sont illégales »

Honduras. « Ces élections sont illégales »

Publie le lundi 30 novembre 2009 par Open-Publishing

Par Willy Meyer Pleite, député européen, groupe de la Gauche unitaire européenne, Membre de la Commission des Affaires étrangères

Au groupe de la Gauche unitaire européenne-Gauche Verte nordique (GUE-GVN), nous avons soutenu, depuis le coup d’État du 28 juin, que les élections de dimanche sont un acte illégal, puisqu’elles auront lieu dans un contexte de violation des libertés et de la démocratie. En conséquence, ces élections, comme tout acte du gouvernement putschiste de Micheletti, doivent être considérées comme illégales. Donc, nous ne pouvons pas en reconnaître les résultats, comme l’a indiqué l’Organisation des États américains (OEA).

Lors du dernier débat au Parlement européen, le 11 novembre, la Commission européenne a dit clairement qu’elle n’enverrait pas d’observateurs pour les élections. Notre groupe se félicite de cette décision parce, selon l’accord de San José-Tegucigalpa, les conditions pour célébrer des élections légitimes sont le retour du président élu du Honduras, José Manuel Zelaya, et le rétablissement de l’ordre démocratique et constitutionnel dans le pays.

Le groupe du Parti populaire européen (droite, en France l’UMP – NDLR) a décidé d’envoyer des observateurs à des élections organisées par un putschiste sans aucune garantie démocratique, à un moment où le président Zelaya est toujours réfugié à l’ambassade du Brésil. Ce sont précisément ces députés du Parti populaire, avec d’autres députés libéraux et de droite, qui ont empêché une condamnation par le Parlement européen du coup d’État au Honduras. Le Parlement européen est la seule institution européenne et internationale qui ne l’a pas encore condamné, tranchant avec la décision des Nations unies, de l’Organisation des États américains, de la Commission et du Conseil européens.

Le coup d’État au Honduras et la tenue de ces élections créent un dangereux précédent en Amérique latine et nous rappellent le passé. La communauté internationale a une grande responsabilité  : elle doit rester ferme et ne pas reconnaître ces élections, puisque agir de la sorte impliquerait une légitimation de ce genre de faits.

Http://www.humanite.fr/2009-11-28_I...