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Honduras : Zelaya veut qu’on annule la présidentielle, dénonce une "fraude"

Publie le mercredi 2 décembre 2009 par Open-Publishing
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Honduras : Zelaya veut qu’on annule la présidentielle, dénonce une "fraude"

TEGUCIGALPA - Manuel Zelaya, le président du Honduras renversé par un coup d’Etat, a appelé mardi les présidentes et présidents américains à ne pas reconnaître la présidentielle organisée dimanche dans son pays et qui constitue selon lui une "fraude électorale".

Dans une lettre à l’en-tête de la Présidence de la République, dont l’AFP a reçu une copie, M. Zelaya dénonce "un scrutin illégitime et illégal imposé par la dictature militaire avec le soutien des Etats-Unis".

Il avait appelé au boycott de l’élection.

M. Zelaya affirme dans sa lettre avoir entrepris de saisir la Cour pénale internationale "pour obtenir justice pour notre peuple et appliquer les sanctions encourues par les auteurs de haute trahison et de crimes de lèse-humanité au Honduras".

L’élection présidentielle a été remportée par le candidat du Parti national (PN, droite), Porfirio Lobo, opposant au Parti libéral (PL) dont sont issus M. Zelaya et le dirigeant du putsch qui l’a renversé le 28 juin, Roberto Micheletti.

M. Zelaya, réfugié depuis le 21 septembre dans l’ambassade du Brésil encerclée par l’armée, a qualifié le scrutin de "farce" et assuré que le chiffre officiel de la participation (60%) avait été gonflé.

Au contraire, le taux d’abstention "vérifié" a "dépassé 60% du corps électoral", affirme-t-il dans sa lettre aux dirigeants américains.

"Les élections doivent être annulées. Nous demandons le rétablissement de l’ordre démocratique", avait déclaré un peu plus tôt un de ses conseillers les plus proches, Carlos Reina, à la presse à Tegucigalpa.

Officiellement, M. Zelaya peut encore espérer être rétabli dans ses fonctions par le Congrès hondurien, qui doit siéger mercredi pour se prononcer sur son retour au pouvoir jusqu’à la fin de son mandat, le 27 janvier prochain.

Le président déchu, qui veut désormais faire prolonger son mandat de la totalité du temps de son exil depuis le coup d’Etat du 28 juin dernier, n’a toutefois le soutien que de 26 députés de sa formation, en raison du coup de barre à gauche qu’il a fait prendre à son gouvernement l’an dernier.

Le PN détient 55 sièges, ce qui lui donne un rôle clef, mais Porfirio Lobo a refusé de se prononcer sur le retour de M. Zelaya, cherchant à se démarquer des acteurs de la crise pour mieux amorcer la "réconciliation nationale".

En attendant, M. Micheletti, qui avait quitté la tête de l’Etat le temps de l’élection, doit revenir au pouvoir mercredi.

La communauté internationale est divisée sur la légitimité de l’élection.

Les Etats-Unis et l’Union européenne y voient un premier pas pour sortir de la crise, mais la majorité des pays latino-américains, Brésil et Venezuela en tête, refusent d’en reconnaître les résultats.

L’Espagne, dont la position sur l’Amérique latine est écoutée, "ne reconnaît pas les élections mais ne les ignore pas pour autant", selon son ministre des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos.

La position de l’Espagne, qui demande un "accord national", est nettement en retrait de la déclaration unilatérale de la présidence portugaise à l’issue du sommet ibéro-américain d’Estoril (Portugal), mardi. Selon ce texte, les chefs d’Etat et de gouvernement ibéro-américains ont "condamné le coup d’Etat" et jugé "fondamental" le rétablissement du président Zelaya, "démocratiquement élu".

02 décembre 2009 02h22

http://www.romandie.com/infos/News2/091202012235.s1fwchqv.asp

Messages

  • Je résume :

    Un gouvernement factieux est mis en place après un coup d’état militaire
    qui renverse un président élu

    Les putchistes ont pris le pouvoir afin de refuser un référendum constitutionnel qui, selon eux, violerait la dite constitution

    Sachant tout cela

    1) il est intolérable d’organiser des élections dans un pays ou un président est DEJA élu
    2) les putchistes sont des gens particulièrement logiques ; ils prennent par la force le pouvoir, pour contester un référendum, mais organisent des élections, dans un pays ou ils ont chasser le président légitime
    3) les USA , toujours à l’aise dans les coups bas, tout d’abord, conteste mollement ce coup d’état, pour reconnaitre par la suite une élection illégitime et illégale
    4) que dit la CEE : rien ou pas grand chose ce qui revient au même

    Les deux seuls ayant eu l’intelligence et l’honnêteté politique de dire NON sont LULA et CHAVEZ

    Sans faire un parallèle ou une comparaison hâtive, je me demande ce qu’aurais dit les USA ou la CEE si, au VENEZVUELA, CHAVEZ n’avait pas respecter le résultat de la consultation sur la réforme constitutionnelle de 2008

    Que n’aurions nous vu sur nos écrans nos grands < démocrates > criés à la dictature

    Mais là, non, tout va bien, merci