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"Etre Français c’est être révolutionnaire"

Publie le mardi 8 décembre 2009 par Open-Publishing
19 commentaires

Le célèbre joueur de foot Eric Cantona a expliqué lors d’une conférence de presse dans les murs de la fondation Abbé Pierre que pour lui être français ce n’est pas "chanter la Marseillaise" ou "lire la Lettre de Guy Môquet", mais d’abord être "révolutionnaire" face à un "système" qui contraint notamment des gens à vivre "dans la rue".

"Etre français est-ce que c’est devoir parler français, chanter la Marseillaise, lire la lettre de Guy Môquet ? ça c’est être con !", a-t-il précisé lorsqu’on l’a interrogé sur le débat sur l’identité nationale

"Je ne dis pas que chanter la Marseillaise c’est être con, mais bâtir tout (l’identité, ndlr) sur ça...", a-t-il ajouté en précisant bien que le débat sur l’identité nationale avait un aspect électoraliste. Selon lui les politiques "balancent ce débat avant les élections. Tout le monde en a conscience mais (...) on leur sert la soupe car c’est ce qu’ils veulent", a-t-il dit. "Donc arrêtons d’en parler, et parlons de choses beaucoup plus sérieuses et beaucoup plus graves".

"Etre français c’est être révolutionnaire, d’abord (...) On ne peut pas accepter tout ce qui se passe", a ajouté ce petit-fils d’immigrés espagnols et italiens. Il a ajouté que face aux injustices il fallait que les français réveillent leurs "vieux démons" révolutionnaires.

Messages

  • Il ne finira donc jamais de m’étonner. Moi je trouve ce mec très bien.

    "Looking for Eric".

    Être révolutionnaire (y’a pas de diplôme) c’est au quotidien, dans son quotidien qu’on l’exprime. Un rêve, un but, un idéal à la portée de chacun.

    De part son attitude sur le terrain, dans la vie, son existentialisme très personnel, font considèrer cet homme, non comme une star mais comme un camarade.

    Pas besoin de petit coup de main au destin pour cela. (voir sa déclaration au sujet de l’attitude de T. Henry après le match).

    On a tous quelque chose de Canto. On sait d’ou on vient on sait ce qu’on veut pas et on le dit. Cantona suit ses chemins la tête haute et avec une morale qui l’honore.

    Une bonne Révolution, quelques têtes qui tombent nous remettront sur nos jambes.

    C’est du courage de dire cela aujourd’hui. Le dire dans ce lieu (Fondation Abbé Pierre) n’est d’ailleurs pas neutre en soit.

  • Belle définition Soyons français, soyons révolutionnaires

  • "Etre français c’est être révolutionnaire, d’abord (...) On ne peut pas accepter tout ce qui se passe".Il faut bien reconnaitre qu’il n’y a plus de français !!!!!!!momo11

    • Bien vu !

      Mais ce n’est quand même pas un problème de nationalité : il est bien connu que les peuples ne penchent pas naturellement et massivement vers les révolutions. Ni même vers la démocratie.

      Pour en revenir à Cantona, je ne sais pas s’il est révolutionnaire, mais c’est sans aucun doute un personnage atypique compte tenu du milieu dans lequel il a évolué (qui ne brille ni par son ouverture d’esprit ni par son sens critique). Je ne vois pas pourquoi ça en écoeure certains. Et puis, arriver à placer un scénario à Ken Loach comme l’a fait Canto.... même Domenech n’en est pas capable !!!!

  • Il n’est sûrement pas parfait, Canto. Mais la formule est belle. Ce mec là je l’apprécie de plus en plus.

  • Eric CANTONA (petit fils d’immigrés espagnols et italiens). Un monsieur avec un grand coeur, qui prend tout simplement la défense des "petites gens" qui pense (c’est ce que je crois en tout cas) qu’un autre monde est possible. Nous avons besoin de REBELLES contre ce capitalisme qui détruit les hommes et notre planète. Il s’agit aussi d’une forme de résistance, contre ce que nous ne voulons SURTOUT pas.
    Il faut effectivement se réveiller, nous réveiller. L’Amérique Latine est en train de le faire, et comment !! Même si tout ne peut être parfait. Quand même..
    "Soyons réalistes, exigeons l’impossible" (CHE GUEVARA).

    Un communiste (unitaire)du Front de Gauche.

    • putain merde !!! ne souille pas le nom de Guévara en l’accolant à front de gauche !
      hein quand on suit un apparactchik qui a servi le capital,qui reste sénateur,qui cherche à se faire élire le plus vite possible ,qui tend la main à un libéral écolo, on a rien à voir avec le che .

      rien

    • Bien dit ,mon gars,ne pas confondre des opportunistes à tout. prix,avec des révolutionnaires qui actent leurs discours ,pas des "messies-autodéclarés" qui louvoient dans les médias ,brouillant leurs messages ,avec des militants du pouvoir de vivre qui triment tous les jours pour le communauté.... Communauté ,communisme ,mots galvaudés ,dépréciés,insultés... "le communisme n’est pas une utopie irréalisable ,mais une utopie non réalisée...".... Continue Eric ,tu es sur la bonne voie......

    • Merci Cantona !
      Opportuniste ? Stratège ? Bobo-qui-se-donne-bonne-conscience ? Suppôt du capital ?
      Je m’en fout
      J’aime le foot
      J’aime les gens qui, à la base, ont avec le foot une conscience d’appartenir au même monde. Ceux des bas de gradins, ceux qui se retrouvent le dimanche et parlent du match au boulot...
      Je ne dis pas qu’ils sont révolutionnaires mais je pense que le foot reste un sport populaire et qu’un mec comme ça dise qu’il se sent "révolutionnaire" et bien ça facilitera mes prochaines discussions avec des footeux (ou d’autres) qui au moins verront qu’on peut tout a fait être révolutionnaire dans cette société (de merde) et que c’est même souhaitable !

  • Si ceux qui prèchent la pureté révolutionnaire pouvaient la mettre en veilleuse, les perspectives révolutionnaires s’en porteraient mieux.

    La plupart des dirigeants du PS, d’Europe écologie et certains patrons du MEDEF comme Kessler ont été de purs révolutionnaires dans leur temps, avec les résultats que l’on sait.

    Cantonna est contradictoire, donc humain. Il parle de révolution depuis les locaux d’une organisation charitable plus ou moins curetonne, et alors ? Il est intelligent, et l’argent gagné au foot ne lui a pas fait oublier ceux qui ont eu moins de chance.

    Que serait l’histoire du mouvement révolutionnaire sans les bourgeois et souvent fils et filles de bourgeois Marx, Engels, Lénine, Luxembourg, Castro, Guevarra, qui comme le disait le fils de bourgeois Bertolt Brecht pouvaient être fiers d’avoir trahi leur classe ?

    Et ils avaient bien leurs petites contradictions, eux aussi. Non ?

    Alors, Cantonna et les autres, plus ou moins connus et complètement inconnus, il faudrait savoir accepter leur part de "révolutionnaire" sans les rejeter pour leurs contradictions.

    La plupart des intervenants précédents l’ont visiblement compris, mais certains ont besoin qu’on le leur explique encore.

  • Un peu de vérite dans ce monde des mensonges !!
    Etre Français je crois c’est sentir dans sa peau la sufrance de l’autre et vouloir le changer !
    C’est je le sent se sentir une partie de l’autre et s’ engager avec !!
    ETRE REVOLUTIONAIRE en clair !!

    Voila une identite que n’est pas seulement Française mais que appartient a l’humanite entiere !!
    Cantona a raison !!!REVEILLE-NOUS !!

    Désole pour les fautes d’ort..

  • Révolution certes certes... mais serait-ce si "parano" que d’imaginer les états "capitalo-européens" réagir dans cette hypothèse "façon" "Pacte de Varsovie"... ILS ont peur mais sont prêts à Tout !!! Mais quand même "Dire les choses c’est déjà mieux que rien" (François Béranger)... Le pire c’est qu’il y a déjà tant de choses "cassées" par Sarko et ses sbires qu’il faudrait peut-être alors "Tout casser et recommencer" (encore François Béranger) ???... Pas évident de garder le moral...

  • le grand gagnant c’est la societe du spectacle ni plus ni moin,les perdant seront toujours les memes,ceux qui se battent tous les jours,pour un avenir meilleur,cantona ou pas.

  • C’est intéressant ça vient de Cantona, le grand révolutionnaire ! ramadan 2010

  • bravo erik
    la révolution, ce grand mot, est fait de chose simples.Bien dit.

  • Cantona sincère ? Je veux bien. Cantona révolutionnaire ? Pourquoi pas ? Mais le foot ça sert quand même bien à domestiquer et à rendre conformiste. Il serait plus crédible s’ il dénonçait l’opium du peuple avec lequel il a fait fortune.

  • Il faut sortir de l’union européenne…
    Pourquoi ? Comment ? Pour faire quoi ?

    1- Parce que la mondialisation et son prototype antidémocratique- l’union européenne-poursuivent leur spirale suicidaire.
    Leur credo : ‘libre circulation des hommes, des capitaux et des biens’ est générateur de pauvreté, de pillage économique, d’anarchie sociologique et demain de guerres civiles.
    Leurs modes d’action (bâillonnement des Peuples, suppression des frontières, délocalisations, privatisations, financiarisation, foutoir migratoire) n’ont qu’un but : casser les Peuples, détruire les Nations, étouffer les Etats.
    Cette globalisation diabolique (agrégat malsain- il faut le répéter- des internationalistes et des capitalistes) nous conduit vers une triple confrontation : le‘trou noir’ asiatique, l’embûche islamique et l’impasse écologique.

    2- Comment sortir de l’union européenne ?
    En revendiquant l’application de l’article 49A1 du Traité de Lisbonne.
    Celui-ci admet que : ‘Tout Etat membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l’Union.’.
    Naturellement les constitutionnalistes apatrides et les européistes de tous bords ne voulaient à aucun prix du 49-A1. Mais c’était contraire au droit international public. Car, conformément aux droits universels de l’Homme, le Pacte de l’ONU de 1966 sur les droits civils et politiques stipule : “les peuples ont un droit inaliénable à disposer d’eux-mêmes”.
    Ainsi (à la demande des Anglais !) les rédacteurs du traité de Lisbonne furent-ils contraints d’inclure cette procédure au texte. Cruelle pénitence pour les européistes : cet article proroge, à leur corps défendant, le ‘compromis de Luxembourg’ exigé en 1966 par De Gaulle… qui connaissait ses classiques en démocratie et en droit des peuples !
    Donc, la fin du cauchemar européen est possible : Article 49 A1.

    3-Pour faire quoi ?
    Le contraire de la mondialisation furieuse, du traité de Lisbonne et de la pensée unique !
    C’est à dire : le dialogue des civilisations dans le creuset de l’ONU, la concorde et le concours de Nations indépendantes, la coopération équitable de Peuples souverains, le parrainage- in situ ! des plus faibles d’entre-eux, les échanges de tous ordres- justes et proportionnés- engagés par des Etats démocratiques efficients.
    Repli sur soi ! disent déjà les cerveaux perclus d’idéologies.
    NON ! L’ouverture au monde et le respect des Peuples… moins la pensée unique… moins l’internationalisme… moins le capitalisme.

    Il faut sortir de l’union européenne : Article 49 A1... ou détruire la Bastille politico-intello-médiatique !

    Castelin Michel-13600 La Ciotat- 12dec09

    • Premièrement : tu ne te sens pas un peu hors sujet par rapport au cas Cantonna et à la question "qu’est-ce qu’être révolutionnaire aujourdhui ?"

      Deuxièmement : tu devrais éviter de confondre supranationalisme (main mise de grandes entreprises privées à l’échelle internationale [je résume !]) et internationalisme (nécessaire solidarité entre les peuples que, justement, les supranationaux mettent en concurrence les uns contre les autres).

      J’espère que, chez toi, l’erreur est involontaire, car, volontaire, elle fait partie de l’arsenal idéologique de l’extrème droite.

      Sinon, tu n’as pas tort sur bien des points. Si un jour, le peuple français se réveille et exige une politique économique et sociale digne de ce nom, la question de l’apprtenance à l’UE se posera.