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Bolivie : Evo Morales annonce un Sommet Climatique Alternatif pour avril 2010

Publie le samedi 26 décembre 2009 par Open-Publishing
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Après l’échec du Sommet de Copenhague, où les pays participants n’ont pas su définir un accord afin de compenser le changement climatique, le président de la Bolivie a annoncé un Sommet Alternatif. Qui devrait être organisé en Bolivie en avril 2010. Particularité principale par rapport aux sommets mondiaux habituels les chefs d’états et les représentations officielles ne seront pas conviés, seuls des groupes d’experts d’universitaires et les mouvements sociaux y seront représentés.

Cette décision fait suite aux déclarations de Morales lors du Sommet de Conpenhague où il avait déclaré “Comme il n’y a pas d’accord et que de profondes différences idéologiques se maintiennent sur le choix du meilleur chemin pour affronter les menaces qui pèsent sur le monde, c’est précisément les peuples qui se mobilisent qui doivent fixer les politiques que l’on doit développer”.
[Cf. "Un référendum mondial doit définir les politiques pour préserver la planète et sauver l’humanité"]

La Bolivie impulsera un changement dans les politiques qui menacent l’humanité et la planète
Par Adalid Cabrera Lemuz, ABI, 25 décembre, 2009.

La défense de la vie, de l’humanité et des droits de la Terre-mère ne sera possible qu’avec le changement de la politique mondiale afin d’empêcher que le réchauffement globale menace la survie sur la planète, a déclaré mercredi le président Evo Morales Ayma.

Dans une conférence de presse au le Palais du Gouvernement, le Chef d’État a dit qu’avec cet objectif la Bolivie doit “prendre l’initiative de convoquer un Sommet Mondial des Peuples sur le Changement climatique pour la défense de l’humanité, de la vie et de la planète” pour qu’il ai lieu en avril prochain.

Il a noté sa conviction que l’échec du conclave présidentiel de Copenhague, est dû au fait que les nations industrialisées ont seulement choisi d’analyser les effets du changement climatique et non pas les causes.

“Les causes du réchauffement global de la planète vient de l’industrialisation illimitée et déraisonnable promu par les grandes puissances qui ont contaminé l’atmosphère et mettent en danger la vie des êtres vivants, et pas seulement des humains”, a-t-il souligné.

Il a regretté que certains des présidents de ces nations “préfèrent opter pour l’argent et les gains et non pour la défense de la vie”. “Il est nécessaire que les gouvernants choisissent de contribuer à la vie pour sauver l’humanité et non pour la tuer”, a-t-il remarqué.

Le Chef d’État bolivien a rejeté de manière ferme le fait que la Bolivie, le Venezuela et la Chine aient été les responsables de l’échec du Sommet de Copenhague. Il a fait remarqué qu’au contraire, leurs représentants ont défendu la nécessité que les nations changent de posture pour défendre la Terre-mère.

“Il faut que le monde et ses représentants aient une vision claire pour identifier les vrais dangers qui menacent le survie sur la planète et pour adopter des mesures contre la contamination environnementale et le changement climatique”, a-t-il ajouté.

Morales a dit que les pays industrialisés considèrent, par exemple, qu’il est encore possible d’avoir une élévation de la température globale de deux degrés centigrades sans avoir de conséquences mesurables.

Il a indiqué qu’actuellement nous sommes à 0,7 degrés centigrades au dessus de la normale et l’ont constate déjà des problèmes et des catastrophes qui questionnent la survie sur la planète, comme la fonte des glaciers et d’autres phénomènes climatiques.

“Une élévation de la température mondiale de deux degrés centigrades serait une menace pour la survie du monde, à tel point que les eaux des océans monterons jusqu’à provoquer la disparition d’îles où vivent des êtres humains”, a-t-il souligné.

Le Président bolivien a expliqué qu’au Sommet Mondial des Peuples sur le Changement climatique qui aura lieu en Bolivie, ce ne seront pas les présidents des pays intéressés et préoccupés de cela qui seront invités, mais des experts, des académiciens et des représentants des organisations sociales.
“L’objectif est d’obtenir une position de consensus pour la soumettre au prochain Sommet sur le Changement climatique qui se déroulera en décembre 2010 au Mexique”, a dit le Chef d’État.

Il a dit qu’il est grand temps que les nations industrialisées se convainquent de l’importance de la Terre-mère pour la vie des humains.
“Les Droits de la Terre-mère sont plus importants que nos propres Droits de l’homme”, a-t-il dit, après avoir fait remarquer que la Terre peut vivre sans l’homme, mais pas le contraire.

Il a mis l’accent sur la décision de l’ONU d’approuver la Résolution qui promeut l’harmonie avec la nature, ce qu’il a qualifié comme un pas important pour que la communauté internationale approuve finalement la “Déclaration Universelle des Droits de la Terre-mère”.

Il a souligné qu’un premier pas a été fait avec la Déclaration Internationale les Droits des Peuples Indigènes, qui sont les principales vigies des ressources naturelles qui permettent à l’humanité de vivre.

Morales a précisé qu’au Sommet Mondial des Peuples seront définis les propositions qui seront présentée en décembre prochain au Mexique avec l’intention de provoquer un changement dans les politiques actuelles qui, loin de résoudre le problème du changement climatique, laissent la situation empirer et placent le monde au bord de l’abîme.

http://www.primitivi.org/spip.php?a...

Messages

  • Echec et victoire à Copenhague
    Mercredi, décembre 23, 2009

    Pour nous, qui sommes revenus de Copenhagen pleins d’espoir et d’énergie, c’était étrange de se rendre compte que beaucoup de ceux et celles qui ont suivi l’affaire de loin l’on vécu comme une catastrophe. / Olivier, de la Caravane du Commerce au Climat

    Pourtant, c’était évident depuis un moment qu’il y aurait « au mieux » un accord sur de fausses (quoique très profitables) solutions. Les analystes critiques, comme des savants de pointe comme James Hansen, disaient déjà que No Deal serait mieux que leur Bad Deal. Finalement le deal proposé était si mauvais qu’il était impossible de l’imposer (le soi-disant Accord de Copenhague n’a pas été accepté par toutes les parties).

    Dégoûtés par la cupidité et irresponsabilité totale des puissants, beaucoup ne se rendent pas compte que cette farce tragique – et l’action unitaire de différents réseaux de base – a ouvert un nouvel espace politique dans lequel de vraies solutions ont une chance.

    Alors que j’écris, arrive l’invitation de Evo Morales à un sommet mondial des mouvements sociaux sur le changement climatique. L’espace grandit. Comme disait un des slogans à Copenhague « Who’s summit ? Our summit ! »

    Reclaiming Power à Copenhague

    Un pas décisif vers un mouvement global pour la justice climatique

    On dit souvent que la révolution française a commencé quand une partie du clergé et de la petite noblesse a déserté leurs assemblées respectives, convoquées par le roi, pour se joindre à l’assemblée du peuple, le tiers état.

    Si ce qui s’est passé à Copenhague se communique, peut-être que la manifestation Reclaim Power du 16 décembre et son Assemblée Populaire sera le point de départ de quelque chose d’aussi important.......

    http://infosud.tele.free.fr/?p=1126