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Lueur d’espoir pour les grévistes de la faim à GRDF

Publie le mardi 29 décembre 2009 par Open-Publishing
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La direction régionale de GRDF reçoit cet après-midi l’intersyndicale, alors que deux syndicalistes de SUD-Energie entrent dans leur 16e jour de grève de la faim pour réclamer la réintégration de Nordine Mahroug, injustement licencié à leurs yeux.

Paris, lundi 28 décembre 2009. René-Michel Millambourg campe toujours face au siège social de GDF.

Cela ressemble à une lumière au bout du tunnel. Hier, la direction régionale de GRDF (la filiale distribution de GDF) a annoncé qu’elle rencontrerait cet après-midi à 16 heures une délégation de l’intersyndicale (CGT-SUD-CFTC-CFDT-FO), pour trouver une issue à la grève de la faim que suivent deux responsables de SUD-Energie, Yann Cochin et René-Michel Millambourg, depuis le 14 décembre, rue Pétrelle et face au siège social de GDF (Paris 9e).

Enjeu des discussions : la réintégration de Nordine Mahroug, agent gazier du site de la rue Pétrelle licencié pour « faute professionnelle » le 14 décembre. Selon René-Michel Millambourg, qui l’a défendu au conseil de discipline, « son dossier est monté de toutes pièces ». Le licenciement de Nordine Mahroug, père de deux enfants, implique la perte du logement qu’il habite. Ce cas, qui rappelle celui de Rodolphe Barres, à Toulouse, est lié selon les syndicats à une vague de sanctions qui toucherait près de 240 agents, impliqués à des degrés divers dans la grève d’avril-mai à ERDF-GRDF.

Paris, lundi 28 décembre 2009. Yann Cochin au 15e jour de sa grève de la faim.

Outre la réintégration de Nordine Mahroug, Yann Cochin et René-Michel Millambourg réclament « la levée des sanctions » à l’encontre des grévistes du printemps dernier. Mais le déblocage de la situation pourrait être permis par la réintégration de Nordine, que la direction muterait dans une autre structure du groupe en Ile-de-France.

Le temps est désormais compté et les deux grévistes mettent leur santé en péril. Yann Cochin m’a semblé, lundi 28 décembre, nettement affaibli. Un autre gréviste de la faim a arrêté le mouvement. Aujourd’hui, la direction fait un geste d’ouverture, mais rendez-vous est pris demain matin au tribunal de grande instance de Paris, car elle assigne toujours en justice les grévistes de la faim afin qu’ils soient expulsés du local de la rue Pétrelle. Ce qui fait douter René-Michel Millambourg quant à l’issue de la réunion.

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