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Réponse des imbéciles heureux aux guignols inutiles

Publie le lundi 4 janvier 2010 par Open-Publishing
9 commentaires

“En canvi, nosaltres, els treballadors, com sigui que amb una Catalunya independent no hi perdríem res, ans al contrari, hi guayariem molt, la independència de la nostra terra no ens fa por.” Salvador Seguí (Madrid 1919)

Mise au point sur l’article « Ma patrie c’est le monde, ma famille l’humanité ! » (paru dans Anarchosyndicalisme ! n°115° )http://anarsonore.free.fr/spip.php?mot291

Une fois n’est pas coutume, les copains* gardiens du dogme A.I.T.iste (CNt-AIT) nous pondent une analyse des plus pointilleuses sur la question des peuples et des langues. Difficile de réfuter leur pensée tant elle s’appuie sur une parfaite connaissance du sujet, étayée par un foisonnement d’exemples (l’échange vécu dans le métro toulousain). Nous ne rentrerons pas dans un débat (sans fin) avec la puissance intellectuelle A.I.Tiste, mais nous mettrons quelques pendules a l’heure de ces amis de la Libre Pensée.

Les copains* nous apprennent donc que la défense des langues minorisées est en fait un agent du nationalisme français, que les défenseurs de l’occitan sont des reliquats du pétainisme, qu’à travers la défense de la langue d’òc nous renforçons le racisme en France. Nous y apprenons aussi que les occitanophones s’adressent en occitan aux bons francophones mais aussi aux arabes, roumains, russes etc. Bien sûr tout cela est d’une absurdité à dormir debout, mais encore faut-il connaître l’Histoire, pas l’officielle, celle de la République, mais l’autre, la populaire. Les copains ont oublié que ce que vivent les immigrés, c’est à dire le difficile apprentissage de la langue française, des millions d’occitans l’ont connu avant eux. Des générations ont été obligées de parler une langue étrangère à leur famille (le français). Nous pouvons imaginer les traumatismes que cela a pu engendrer. Mes pour les copains, tout cela n’a pas d’importance car ce n’était pas des extra-hexagonaux, ils pouvaient donc allègrement supporter cela. La question linguistique est compliquée car elle a impliqué un rejet violent de la langue chez les peuples minorisés d’Hexagone. C’est d’autant plus honteux de voir caricaturer ou nier l’existence même de ces langues. Il ne viendrait pas à l’idée de dire que l’arabe, le russe, le roumain sont des patois, même de la part d’A.I.Tiste convaincus.

Pour nous autres occitans et occitanophones (il y a des occitans qui ne parlent pas occitan et des occitanophones qui se sentent aussi français, aie !! cela devient trop compliqué pour l’anarA.I.Tisme), nous ne bâtissons pas notre identité face à une autre identité. Nous comprenons d’autant plus l’immigré que pour beaucoup nous nous sentons étranger dans cet état (qui nie et écrase ce que nous sommes) que le Beur de Bagatela (Bagatelle). Mais cette utilisation de l’étranger pour arriver a des fin peut louable est bien le propre des jacobins de la pire espèce, ignorant tout de l’histoire Occitane. L’Occitanie a été et sera multiculturelle, à la différence de la France, l’Occitanie s’enrichit de cela, la plus grande preuve est la production musicale occitane métissé. Beaucoup de gens du milieu occitan sont originaire d’autres contrées bien souvent fort lointaine, tout simplement parce que l’Occitanie est un pays du nord de la Méditerranée et pas du Sud de l’Europe, notion extrêmement compliqué pour les C.N.Tiste-A.I.Tiste.

Pour ce qui est des attaques aux caractères mélenchonistes ou POIstes de la CNT-AIT qui prétend que l’extrême droite se nourrit du sentiment humain d’appartenance a une communauté, nous répondrons simplement que la langue de l’Etat collaborateur et de la milice était le français et pas l’occitan. A noter que d’autres comme Georges Guingouin, un des plus grand résistant antifasciste et communiste, avaient un profond sentiment occitan. Rappelons aux petits esprits que le Limousin, premier Maquis de l’Etat français avait comme première langue l’occitan, en effet, le Maquis était constitué de paysan du limousin. L’occitan fut une grande langue de la Résistance aux côtés du français, du basque, du breton, de l’italien, du castillan, du catalan, de l’allemand etc. Salir la mémoire de tous ces gens est une des postures commune à tous les nationalistes… français.

Mais les copains A.I.Tistes peuvent se réjouir : pour une fois, un de leur projet politique s’est pleinement réalisé. Nous parlons bien sûr de son projet de négation culturelle, élaboré en Espagne entre 1939 et 1975 et en France de 1793 à 2010. A la différence des copains, la langue que nous utilisons est parlée depuis des siècles dans trois Etats ; elle est donc selon les critères du dogmes A.I.Tiste, internationaliste. A moins que l’internationalisme ne puisse être que celui des nations reconnues par l’ONU ?..

Le dialogue surprenant (!) du métro toulousain exprime le profond mépris de ces gens là pour la différence culturelle. L’utilisation volontaire du mot ultra-péjoratif « patois » est bien l’expression du négationnisme de tout un pan de l’Histoire populaire de Languedoc et d’Occitanie. Le manque flagrant de connaissance sur la question, notamment sur les dialectes occitans, nous éclairent un peu plus sur la qualité de ces personnes, ignorantes, bêtes, voire méchantes**. Elles pensaient folkloriser notre culture, c’est en fait leur pensée politique qui est un folklore de bas étage.

Quelques précisions

Nous avons utilisé sciemment les termes A.I.Tisme-iste (CNT-AIT) pour différencier ces messieurs des autres personnes et groupes se revendiquant de l’anarchisme, anarcho-communistes ou libertaires, car nous savons que cette vision est minoritaire dans le courant anarchiste. Nous saluons à ce propos l’ouverture d’esprit remarquable de l’OCL, mise en valeur récemment par un article sur la question kurde et l’anarchisme.

Au sein de Libertat, nombreux sont les camarades libertaires. Il est donc possible (nécessaire ?) d’allier libération sociale et nationale. Pour finir nous citerons l’expérience communiste et libertaire la plus récente, celle du Chiapas, expérience menée avec une puissante volonté de réappropriation des « patois » mayas*** (sic). La CNT-AIT, dans une extraordinaire contradiction, n’hésite donc pas à soutenir des luttes de libération à des milliers de kilomètres, tout en méprisant celles qui se forment sous ses pieds.

*le terme copain est employer par la CNT-AIT à la place de camarade pour se différencier du terme camarade utiliser par les communistes qui sont comme nous le savons tous des affreux staliniens.

**LIBERTAT sur le Miralh-Mirail se fait recouvrir ses autocollants antifasciste par ceux de la CNT-AIT, nous n’analyserons pas ces actes car ils parlent d’eux même.

***Parmi les revendications que l’EZLN (armée zapatiste de libération nationale) rend publique le 1er mars 1994 on trouve : « toutes les langues des ethnies doivent être reconnues officiellement et être obligatoirement enseignées dans les écoles secondaires, primaires et à l’université ».
« Nous ne demandons pas la charité, nous ne demandons pas de cadeaux, nous demandons le droit de vivre avec la dignité des êtres humains, dans l’égalité et la justice » EZLN

A lire, jornades sobre anarquisme i qüestió nacional- journées sur l’anarchisme et la question nationale.texte de la CGT de Catalunya (dans l’état espagnol la CGT est le pendant de notre CNT. (version catalane, mais nous traduirons très bientôt ce texte).

http://www.tempsnoirs.lautre.net/pdf/anarquismeiquestionacional.pdf

Messages

  • adiu companh tolosan
    la route sera longue et faudra toujours expliquer les mêmes choses mais tel est notre fardeau de militant internationaliste et occitan
    fred

  • En effet, rien de neuf sur le front "anarcho-franchouillard" à la charlie hebdo qui condamnait par le mépris toute autre langue que le français à l’époque de la charte européenne des langues minoritaires.
    La FA s’aligne/ s’alignait sur le même négationnisme, à moins qu’elle n’ait révisé ses positions depuis. A l’époque elle soutenait également un état/une langue en critiquant toute tentative de dépasser l’unilinguisme français.
    En attendant la diversité linguistique s’éteint peu à peu à travers le globe et la fabuleuse expérience du linguicide étatique officiel perdure, en hexagone comme en turquie, en indonésie comme au pérou.
    If Proudhon, Bakunin, or Kropotkin saw their lands fall under colonialism, they too would have chosen anarchism as a weapon to liberate their people,’’ Kim writes, referring to the founding fathers of anarchism. Effectivement, ces 3 fondateurs de l'anarchisme, russes ou français, vivait dans des empires coloniaux. Je joins le reste de l'article, même si c'est pas du français. skip to main | skip to sidebar Feb 7, 2007 Korean Anarchists Pursuing Third Way It was only two years ago that prominent socialist and communist independence fighters like Yo Un-hyung (1886-1947) received posthumous state decorations here. As South Korea has been in an ideological war against the North since the division of the country, it took time before leftist efforts aimed at liberating the nation from the 1910-45 Japanese colonial rule became officially recognized in the South. One is tempted to think that it would have taken more time for anarchist activists to get recognition, as on the ideological spectrum anarchism is usually considered more radical than socialism or communism, which at least had respect for the party. Anarchists fight against any form of compulsory, authoritarian government. But South Korea’s school textbooks have presented prominent independence fighter Shin Chae-ho (1880-1936), a proclaimed anarchist, to be a hero. Since 2000, others such as Yu Rim (1894-1961), Park Ryol (1902-1972) and Yu Cha-myong (1891-1985) have been designated independence activists of the month by the Ministry of Patriots and Veteran Affairs. Those recognitions were barely noticed, in contrast to the heated debates that ensued when the socialist and communist independence activists were restored to honor. Reading Kim Seung-kuk’s bookKorean Anarchist : Warrior of Freedom and Liberation,’’ which was published this week, one may understand why.

    Kim is a sociology professor at Pusan National University who served as president of the Korea Sociological Association. The Seoul National University graduate, who earned his doctorate degree in the United States, is also an anarchist and the leader of the Korea Anarchist Studies Society. He believes that the pioneering paths Korean anarchists walked as a minority will guide people today, who are suffering under a government system that works like a huge machine.

    Aanarchists, who formed a third faction during Korean independence movements against Japanese colonial rule, did not leave political heirs, unlike right-or left-wingers who still spar ideologically. The word anarchism’’ has largely been forgotten. It does not seem as dangerous as it did decades ago, when there were threats of terrorist attacks. Korean anarchist independence fighters were essentially nationalists. John Crump, a late British socialist, once described them assomething of a shock’’ and atypical’’ in his paper titledAnarchism and Nationalism in East Asia.’’

    But Kim argues that anarchism and nationalism were compatible, especially in the case of Korea, the sole place to develop anarchist ideas while suffering under colonial forces. Specific historical conditions need to be considered, he writes. If Proudhon, Bakunin, or Kropotkin saw their lands fall under colonialism, they too would have chosen anarchism as a weapon to liberate their people,’’ Kim writes, referring to the founding fathers of anarchism. It is in Shin, the first of the five leading anarchists in modern Korean history presented in Kim’s six-chaptered book, that Kim observes how anarchism sprang from concern for the fettered country, as a third way against the rightist or leftist ideologies. Kim rebuffs previous historians who interpreted that Shin was not a true anarchist but rather someone who adopted anarchism as a means to nationalism. He argues that Shin, a journalist, historian and activist, would have sought for a free and equal society based on anarchism after national liberation. Yu Cha-myong, meanwhile, was a dual figure. He was the brain behind Uiyoldan, or Practice Justice Bravely Society, a radical terrorist group formed in 1919 aiming at assassinating high-ranking Japanese officials and destroying institutions. But he was also an expert in agricultural studies, and he taught students at a Chinese university until he died in 1985. Park Ryol was a nihilistic activist based in Japan. He is well-known for his alleged plan to assassinate the Japanese emperor as well as for his love for a Japanese woman, Fumiko Kaneko. But he remained largely unknown in the South because he died in the North in 1974. Yu Rim’s career was what pure anarchists could call compromising, revisionist and degenerative, as he became an elected politician after the Korean War. But, Kim argues, Yu was a pioneer, whose death in 1961 ended the anarchists’ experiments in actual politics in failure. Ha Ki-rak (1912-1997), a philosophy professor at Kyungpook National University and Keimyung University, was the last of the first-generation anarchists and godfather of the next-generation anarchists in South Korea. Aside from writing and translating, he also tried to maintain links with international anarchist society. The bookKorean Anarchists’’ consists primarily of academic papers that discuss the five anarchists’ ideas. This may come across as dry and require prior background knowledge. Kim also seems to romanticize his heroes at times.

    Overall, however, the book is an attempt to refresh the memory of an almost forgotten ideology, and its meaning for the present and future. Against the rightist and leftist arguments still dominating the South Korean political arena, it is interesting to imagine that anarchism may offer an alternative.

    Kim argues that anarchism can now empower a new social movement. The air of romance that hangs above the past’s revolutionary activists may be an extra plus.

    By Seo Dong-shin
    Staff Reporter

    saltwall@koreatimes.co.kr
    01-26-2007 19:30

    from :
    http://blackinkorea.blogspot.com

  • Les parlers régionaux, les langues régionales, sont intéressants sur le plan culturel . Il y a une différence entre l’étude de sa langue et de sa culture régionales sur le plan culturel et ce que certains voudraient en faire, l’imposer en première langue officielle . Ces langues régionales ne doivent pas être instrumentalisées à des fins de division et d’exclusion entre Français. surtout que diviser pour mieux régner fait le jeu du gouvernement .

    Pourquoi dans un congrès ou un débat après une conférence dans un lieu public français voit-on parfois un spectateur s’adresser au conférencier en occitan ou en breton sous prétexte que ce conférencier est un gars de chez lui et le débat se poursuit en occitan ou en breton entre les deux personnages, débat transformé en un dialogue qui exclut sans le moindre respect tout le reste de l’assistance venue de toutes les régions de France et qui ne comprend pas l’occitan ou le breton.
    Maintenant j’interviens pour rappeler aux deux personnes que le français est la langue de communication entre toutes les régions de France ( la première fois , pour leur faire comprendre leur impolitesse, j’étais intervenue en alsacien)

    Et pourtant, chaque participant à la conférence possède, lui aussi, un parler régional qu’il laisse poliment au vestiaire pour être compris de tous .

    Quand elles ne sont pas entre elles, les personnes originaires d’autres régions s’efforcent de parler la langue iqui leur est commune, le français, par respect pour les autres, et reprennent ensuite, de retour chez elles, entre proches, leur parler régional .

    On dirait que certaines langues régionales, comme par exemple l’occitan et le breton, voudraient prendre le pas sur les autres. C’est absurde .

    Imaginez qu’à cette conférence, chaque participant ait lui aussi posé sa question dans son parler régional , l’un en alsacien, l’autre en patois berrichon, l’autre en breton , l’autre en ch’ti, l’autre en appelou, . Incommunicabilité totale .

    Devra-t-on demander bientôt aux étrangers qui viennent en France de comprendre, en plus du français, tous les patois, langues et parlers régionaux de France ?

    Cette volonté d’officialiser comme prioritaire pour chaque Français sa langue régionale particulière à égalité avec le français , tout comme le retour du chauvinisme masculin exacerbé autour des sports de ballon friqués, surmédiatisés , publicitaires, récupérés pour servir les multinationales, ne prédisposent pas les esprits à l’ouverture aux autres mais au repli sur sa petite communauté, son clan .

    Repli sur son clan annonciateur de bruits de bottes ? Les marchands d’armes peuvent déjà se frotter les mains .

    • Personne n’a demandé un statut de première langue officielle pour les langues régionales, en tout cas aucun organisme concerné mais simplement une co-officialisation des langues de l’état français.
      Quand à l’expression publique en langue régionale elle est effectivement inadaptée en dehors de son teritoire, mais justifiée et souhaitable sur son territoire, par contre vu l’état de ces langues aujourd’hui il est nécessaire de faire l’effort de traduire lorsque des personnes ne comprennent pas si possible en instantané (cela se pratique couramment en Catalogne sud lors de conférences internationales par exemple, bref les solutions existent toujours il s’agit d’y mettre de la bonne volonté de chaque côté.

  • Le truc, c’est que les lambertistes, qu’ils soient à la CNT AIT ou à la FA ont vachement baissé de qualité. Ils sont à la pensée ce que Barbara Cartland est à la littérature. Ils sont obligé d’inventer, de tordre la réalité de manière si grossière que cela devient un jeu d’enfant de les ridiculiser.
    Le sophisme leur tient lieu de démonstration, et la mauvaise foi de conclusion.

    J’ai pas de mal à croire qu’ils préfèreraient une fRance pisse vinaigre et totalitaire mais UNIE ET INDIVISIBLE, à une Bretagne ou une occitanie libre et socialiste.

    Nous avons eu le même genre de benêts qui préfèraient il fut un temps, recouvrir des affiches anar indépendantistes et des affiches de Fest-noz (un comble) que d’aller recouvrir les affiches d’extreme droite bretonne. ^^ Bah oui, il fallait montrer que les bretons sont des fachos et donc planquer toute trace d’antifascisme breton hein ! Logique les gars.

    Voici un lien suite à un article déjà de la CNT AIT.

    http://torrebenn.over-blog.com/article-23672624.html

    Le lambertiste est monomaniaque. Il a beau voir des anars et des antifas qui parlent breton, occitan, corse... il a décidé qu’ils étaient des illusions d’optique. ^^
    Quand on est ... on est ...