Licenciement à Libération :
Les salariés appelés à voter sur une grève
Les salariés de Libération sont appelés à se prononcer jeudi sur une grève pour le lendemain afin d’exiger l’arrêt de tout départ contraint, après qu’une salariée a reçu une lettre de licenciement, a indiqué mardi à l’AFP Fatima Bramhi (CGT), à l’issue d’une assemblée générale. La direction de Libération n’a pas pu être jointe immédiatement pour une réaction.
"L’intersyndicale va soumettre jeudi au vote des salariés une grève pour a journée de vendredi", a déclaré Mme Bramhi, selon qui l’assemblée générale a rassemblé une cinquantaine de personnes.
Dans le cadre d’un plan d’économies, la direction a annoncé sa intention de procéder à 8 ou 9 suppression de postes en 2009, sous la forme de départs négociés, selon les syndicats. Mais une secrétaire de rédaction a reçu une lettre de licenciement, ce qui correspond à un départ contraint.
Selon Mme Bramhi, la salariée qui fait l’objet de cette procédure de licenciement a entamé une grève de la faim dans le hall du journal. Les salariés de Libération ont déjà observé un débrayage de trois heures lundi pour exiger l’arrêt de tout licenciement contraint.
Motion votée en ag
A LA DIRECTION
Les difficultés économiques auxquelles est confronté le journal mettent en cause son existence, nous en sommes conscients. Cependant des pratiques inédites, en particulier une politique de licenciements arbitraires et contraints, mettent aujourd’hui en cause ses raisons même d’exister.
L’engagement, l’honnêteté et la solidarité forment le socle sur lequel s’est bâti ce journal. Comment l’équipe de Libération pourrait-elle rester soudée et déterminée pour affronter les défis du moment si en son sein elle tolérait des pratiques qu’elle réprouve à longueur d’articles ?
Nous appelons la direction à revenir sur sa décision. Faute de quoi nous voterons la grève jeudi. Pleinement conscients qu’une non-parution serait dommageable, mais pleinement conscients surtout qu’un renoncement de notre part à nos principes serait plus grave encore.
Enfin, la rédaction de notre désaccord sur le motif de licenciement pourrait faire
l’objet d’une formulation qui justifierait un accord transactionnel entre nous.
Cet accord est ouvert à la signature de l’ensemble des organisations syndicales
affiliées à la Filpac-CGT jusqu’à dimanche 22 février 2009, 17 heures, au plus tard.
Il est, bien entendu, soumis à l’approbation de Florence Cousin.
(...)
Avec stupeur, la direction de « Libération » constate qu’une petite minorité syndicale extérieure à l’entreprise a bloqué par la force la parution du journal pour imposer la réintégration d’une salariée, alors même qu’un accord avait été signé par la direction à l’issue de négociations avec la fédération CGT du Livre.
Cette petite minorité appartient pour l’essentiel au syndicat des Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne, qui ne sont pas concernées par un conflit interne à « Libération », et qui sont chargées de distribuer les titres à égalité.
(...)
Libération n’a pas été distribué ce week-end, sauf dans quelques villes du sud-est de la France. Une petite minorité syndicale extérieure à l’entreprise a bloqué par la force la parution du journal pour imposer la réintégration d’une salariée, alors même qu’un accord avait été signé par la direction de Libération à l’issue de négociations avec la fédération CGT du Livre, après de multiples discussions et tentatives de compromis avec la salariée.
Cette petite minorité appartient pour l’essentiel au syndicat des Nouvelles messageries de la presse parisienne, qui ne sont pas concernées par un conflit interne à Libération, et qui sont chargées de distribuer les titres à égalité. Cette action de force est scandaleuse et remet en question le principe même de la liberté de publier.
(...)
conclusion personnelle
Merci aux camarades qui ne laissent pas faire des méthodes indignes et qui soutiennent Florence dans son combat !
lire aussi : Nous ne laisserons pas crever "Fleur" de Libé !
quand une partie de la CGT renonce à leurs principes
remarque : tous les articles sont de la Filpac
1° épisode : on dénonce les méthodes de la direction, et on soutient Florence
2° épisode : on soutient toujours Florence
3° épisode : on renonce "aux principes", on lâche Florence, et on négocie son licenciement contre sa volonté
4° épisode : on isole Florence, tout le monde piétine ses principes, sauf le SNJ-CGT
Libération du 21
Libération du 22
conclusion personnelle
Merci aux camarades qui ne laissent pas faire des méthodes indignes et qui soutiennent Florence dans son combat !