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(video) Sahara Occidental : Meurtre à huis clos

Publie le vendredi 29 octobre 2010 par Open-Publishing

Le Maroc empêche les correspondants de TVE et TV3, du journal El Mundo et de l’Agence EFE qui sont accrédités à Rabat de se rendre au Sahara Occidental pour couvrir l’enterrement d’Elgarhi Nayem, un enfant de 14 ans, tué par un tir nourri de mitraillettes des forces marocaines sur le véhicule qui le transportait avec cinq de ses compatriotes alors qu’ils se dirigeaient vers de Gdeim Izik, un camp des manifestants pour leur apporter de la nourriture et de l’eau. Son frère ainé, Elgarhi Zuber, ancien prisonnier politique, Alaoui Lagdaf, Alaoui Salek, Daudi Ahmed et Hemdaiti Abay Ahmed Hammadi qui ont été blessés grièvement ont été hospitalisés et...isolés. Royal Air Maroc (RAM) a annulé leurs billets pour le vol AT0483 entre Casablanca et El Aaiún.

Interpelée par les Espagnols, la compagnie chérifienne réplique « quelqu’un a annulé les réservations ». Qui ? Elle refuse de donner des détails. Les journalistes pourraient se rendre à El Aaiun vendredi prochain selon les autorités qui ont décidé d’étouffer le camp de la protestation dans les territoires occupés du Sahara Occidental.

Le correspondant de la Cadena SER, dont le billet n’avait pas été annulé, s’est vu retirer sa carte d’embarquement, après avoir pu accéder à la salle d’embarquement. Comme ses collègues, il n’a pas pu suivre la « Journée de deuil national » décrétée par les sahraouis dans les camps de réfugiés et la « minute de silence » observée hier à 12 heures en la mémoire des victimes dans les Territoires sahraouis.

Ce crime crapuleux a irrité aussi des parlementaires britanniques. Dans une pétition remise à leur ministre britannique des Affaires étrangères, ils ont dénoncé les « agissements » du Maroc et fait part leurs « vives inquiétudes » sur la situation qui prévaut au Sahara occidental. « Cette mort est une tragédie.

Il est à craindre que ce n’est que le début » déclare le député Jonathan Evans. Comme ses collègues du Parlement, il suggère au Conseil de sécurité, de mettre en œuvre en urgence la surveillance des droits de l’homme au Sahara Occidental.

http://www.horizons-dz.com/monde/15044.html


Assassinat d’un enfant sahraoui, le prix de la paix ?

Hier 24 octobre, la gendarmerie royale marocaine a ouvert le feu sur une voiture 4x4 Nissan pick up de civils sahraouis qui tentaient de rejoindre les campements des exilés sahraouis, à 25 km de El Aaiun pour apporter de l’eau et de la nourriture.

Elgarhi Nayem Foidal Mohamed Sueid, un enfant de 14 ans a été tué, 7 autres personnes sont blessées et ont été transportées à l’hôpital militaire de El Aaiun, et placées sous haute surveillance. Elgarhi Zubeir (frère de l’enfant mort), Alaoui Lagdaf, Alaoui Salek, Dawdi Ahmed, Mohamed Hamoudi Rueimi, Hmeidi Edaf, Hemdaiti Abay Ahmed Hammadi. Ils ont été blessés par balle.

Depuis 1975, le Sahara Occidental est occupé par la force par le Maroc qui en est le colonisateur, en pille les ressources naturelles et refuse d’appliquer le droit international des peuples colonisés à leur autodétermination. Depuis cette date, les sahraouis vivent réfugiés en exil dans les campements proches de Tindouf avec leur république, ou sous la discrimination ou les violences de l’occupation.

Depuis 1991, la mission de l’ONU, la MINURSO est sur place pour : surveiller le cessez-le-feu, vérifier la réduction des troupes marocaines sur le territoire, (…), veiller à la libération de tous les prisonniers et détenus politiques sahraouis, (…), exécuter le programme de retour des réfugiés (Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés), (…), organiser un référendum libre et équitable et en proclamer les résultats.

Depuis 20 ans bientôt, cette mission de l’ONU, dépourvue du mandat de surveillance des droits de l’homme du fait des pressions de la France, et des pays détenteurs du droit de veto au conseil de sécurité, assiste tous les jours aux exactions faites sur les Sahraouis par les autorités marocaines.

Depuis début octobre 2010, pour protester, pour résister, pour se libérer de l’oppression, les sahraouis des villes occupées du Sahara Occidental sortent vers le désert pour s’installer sous la tente. Les premières tentatives en juillet avaient été brutalement réprimées par les autorités marocaines. Cette fois ce sont plus 4000 tentes qui sont maintenant plantées vers El Aaiun. Les effectifs militaires marocains sur place sont disproportionnés. Les forces sécuritaires royales dressent des barrages et donnent la chassent aux sahraouis qui veulent rejoindre les campements, interdisent les approvisionnements en eau et nourriture.

La première revendication des exilés volontaires était simple. Ils avaient dit aux autorités locales marocaines, Wali et Chioukh, qu’ils voulaient la moitié des toutes les ressources naturelles tirées de leur terres. « Nous voulons la moitié », « Celui qui prend une sardine nous en donne la moitié, pareil pour le phosphate, le sable, le sel… », « Nous sommes nés ici, nous sommes Sahraouis, et nous vivons comme des miséreux, alors que les Marocains qui viennent ont tous les avantages et le travail… »

La réponse dans la provocation militaire marocaine avait fait évoluer les revendications. Comment faire confiance à un gouvernement qui méprise le respect du droit national comme international, qui méprise la démocratie ? C’est donc la revendication primordiale pour leur autodétermination et leur indépendance qui est maintenant celle des Sahraouis exilés sur leurs propres terres.
Cette revendication est l’objet de la mission de l’ONU sur place, et que font les casques bleus ?

Ont-ils pu approcher des campements ? Sont-ils sortis de leur hôtel entouré de l’ostensible drapeau rouge marocain ? Que peuvent-ils faire sans le mandat clair de protection des civils sahraouis ?

Que va faire Christopher Ross, envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour la décolonisation du Sahara Occidental, et en visite au Maroc. Il avait en juin adressé au groupe des amis son constat de l’absence de réelles pressions faites sur le Maroc pour qu’il respecte la bonne foi nécessaire aux négociations.

Comment le Maroc, et la France parmi les 5 amis au conseil de sécurité, vont-ils assumer leur responsabilité de la mort de cet enfant ? Combien vont-ils en supporter avant d’assumer leurs responsabilités et cesser d’entraver les efforts d’une solution pacifique du conflit ?

APSO, 25 octobre 2010.

http://ap-so.blogspot.com


Elgarhi Nayem : la mère du martyr réclame son droit de jeter un dernier regard sur son fils

La mère du martyr, Elgarhi Nayem (14 ans), Bana Hmeidi, a réclamé son droit de jeter un dernier regard sur son fils qui a été abattu dimanche par des soldats marocains prés du camp de l’indépendance, a indiqué mercredi l’Agence de presse sahraouie (SPS).

La mère du martyr a appelé dans une interview à la télévision sahraouie à l’ouverture d’une enquête par une juridiction neutre sur les circonstances de « ce crime ». Mme Bana a déclaré qu’elle avait vu son fils pour la dernière fois dimanche dernier avant d’apprendre la nouvelle de sa mort par les tirs de l’armée marocaine qui l’ont tué durant son retour au camp apportant de la nourriture. La mère de la victime a refusé les allégations marocaines « mensongères » qui affirment que les forces d’occupation ont riposté à un tir depuis le véhicule qui transportait les victimes.

La dépouille du jeune sahraoui a été enterrée par les forces d’occupation marocaines dans la ville El-Ayoun sans la présence de sa famille sur fond d’ »indignation » et de répression des citoyens sahraouis, selon le ministère des territoires occupés et de la diaspora.

http://www.donnetonavis.fr/actu/news/elgarhi-nayem-martyr-droit-sahara-occidental_2508.html