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10 mètres de toile "égale" un habit ?

Publie le jeudi 13 mars 2008 par Open-Publishing
1 commentaire

Les chiffres parlent, parfois, mais ils n’ont pas d’idée... Elles viennent d’ailleurs.

Ce midi, France Culture, le journal, un reporter évoque Sarkozy à plusieurs reprises en ces termes : "... le Président de la République lui-même...".

Et je me dis que c’est loin d’être la première fois que j’entends la formule.
Mais ai-je vraiment besoin de connaître la quantité ? Faut-il nécessairement comptabiliser sur une année de journaux radiophoniques, télévisés, sur papier ou internet les "occurrences" ?
Ça ne peut intéresser qu’un étudiant en Master 1 de sociologie à qui on aurait donné un travail pratique sur un sujet de son choix... Et les obsédés de la statistique, qui sont légion, surtout lorsqu’elles aident à servir la soupe au pouvoir, quel qu’il soit, ou fût.

Parce que les chiffres parlent, mais uniquement sous la torture ! Il faut "faire parler les chiffres". Et c’est toujours le langage du pouvoir.

En revanche, l’examen de cette phrase — trop quotidienne pour être anodine (nous, les préhistoriques, post-historiques, hyperboréens, avons suivi Henri Lefebvre dans son désir d’une sociologie de la vie quotidienne dans le monde moderne) — sous les angles (langage géométrique) de la qualité, qu’elle soit historique, littéraire ou poétique, que nous disent-ils, ces mots ?

La réponse en est simple, sans dissertation : ils redisent le monarchisme en germes dans la Vè République, et son florissement actuel, en attendant son mûrissement, en provoquant son pourrissement, en désirant son dépassement...

Et son dépassement ne sera pas dit part les chiffres

(Ah ! la lumière de Marx à ce sujet ! Ah ! les formules mathématiques sans chiffres, de l’économie antistatistique : c’est cela, la valeur !).

Ce sont les mots qui font les Révolutions.

Les mots dépris du pouvoir précédent, souvent accaparés par le suivant, mais que le peuple importe, emporte, et transforme en poésie.

D DLE v !d B.

Messages

  • Ce sont les mots qui font les Révolutions.

    Les mots dépris du pouvoir précédent, souvent accaparés par le suivant, mais que le peuple importe, emporte, et transforme en poésie.

    Très juste. Très beau. Très fort.

    j’y pensais encore récemment au sujet d’un autre "tic" : "la théorie du complot"....

    On en reparlera c’est un débat/dialogue essentiel pour nous.

    fraternellement

    La Louve