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150000 emprunteurs du crédit foncier en difficulté

Publie le jeudi 24 janvier 2008 par Open-Publishing
5 commentaires

l’info : ce sont les emprunts à taux variables qui dévissent...
On ne nous le dit pas vraiment aux infos.....................................

cf rue 89
Défense des emprunteurs à taux variable : Que Choisir se fourvoie
Par ep69 (Ingénieur en informatique) 11H25 24/01/2008

Samedi 19 janvier, 7h00. Je suis garé devant la boulangerie de mon village. Elle n’ouvre jamais à l’heure. J’écoute la radio : l’UFC-Que choisir porte plainte contre le Crédit foncier au sujet de crédits à taux variables devenus trop chers pour leurs souscripteurs. Au nombre de 150000, leur taux d’emprunt serait passé de 3% à 5%, voire 6,5%.

Je suis effaré par ce nouveau dada de l’UFC-Que choisir, qui semble ne plus savoir que choisir pour défendre le pauvre consommateur. Pourquoi s’attaquer au problème des prêts à taux variables ou prêt "capés" ? Leur principe est pourtant simple, et à priori sans surprise : très bas, ils sont, pour leur majorité, indexés sur "l’Euribor 3 mois". Par définition, tous les trois mois, le taux est mis à jour. A la baisse comme à la hausse.

Dans un contexte de baisse des taux comme nous l’avons vécu jusqu’alors, pas de problème. Ce type d’emprunt est très alléchant. Imaginez : taux très bas au départ. Disons... 3%. Le banquier vous explique que vu la conjoncture, le contexte mondial, la politique de baisse générale des taux... Tout amène à penser que le taux variable est LA bonne solution, sans risque, pour emprunter et financer votre logement à bon compte.

J’ai eu l’occasion de devenir propriétaire d’un logement à deux reprises, en 1998 puis en 2001. A chaque fois, j’ai eu recours à l’emprunt. A chaque fois, la question s’est posée : quel taux choisir ? Fixe ou variable ? A chaque fois, le discours du professionnel a été le même : aucun rique avec le variable. A chaque fois, j’ai souscrit un crédit à taux fixe. Par définition plus cher. Le dernier a été souscrit à 4,75%. Les taux variables de l’époque étaient bien inférieurs. Sans commune mesure.

Pendant cette période, beaucoup ont souscrit des crédits à taux variable. 3,75%, 3%... Belle affaire en perspective. Imaginez : plus de 1,75 point d’incice par rapport à mon taux fixe ! Sur vingt-cinq ans. Je vous laisse calculer l’économie. D’autant que le principe de ce type d’emprunt est de suivre, par définition, l’indice sur lequel il a été basé. A savoir, pour ceux qui suivent, l’Euribor 3 mois, par exemple. Donc, ces souscripteurs ont vu leur taux baisser, pendant que mon taux restait... fixe. Et cher.

Mais la bise est venue. Payez maintenant.

2008. La conjoncture est devenue plus difficile : crise des subprimes, récession, crack boursier larvé et autre ralentissement de la consommation ont mis à mal l’économie. L’argent est devenu plus cher, les banques prêtent moins facilement. Bref, le contexte a changé. Et notre Euribor 3 mois est devenu fou.

150000 clients du Crédit foncier ont souscrit des crédits sûrement très intéressants. 3% variable. Ces crédits, semble-t-il, n’étaient pas "capés" : ils n’avaient pas de limite... à la baisse. Perspectives juteuses et alléchantes ! 3% variable sans limite à la baisse. Dans un contexte de baisse des taux, il aurait été vraiment farfelu de souscrire un crédit à taux fixe à 4,75% ! C’est sûr.

Je suis comme tout le monde. Au moment de souscrire un crédit, je cherche à obtenir la solution la plus crédible, qui ne mettra pas en péril les finances de mon ménage, et qui, sur la durée, me préservera des mauvaises surprises. Psychorigide ? Peut être. Prudent ? Plus surement.

Mais voilà, comme nous l’avons vu, le contexte économique a changé. Et notre Euribor 3 mois avec.
Et ce que ne voulaient surement pas voir nos 150000 emprunteurs, c’est que l’absence de limites était valable à la baisse... ainsi qu’à la hausse ! Et nous voyons aujourd’hui le Crédit foncier plafonner ces taux à 6,25%. De qui se moque-t-on ?

Notre société ne supporte plus le risque. Pourquoi la banque intervient-elle pour minimiser la prise de risque de sa clientèle sur des produits souscrits en toute connaissance de cause. Les onze jours de réflexion ne suffisent-ils pas ? Les clients de cet établissement sont ils des crétins ?

J’imagine la tête des pauvres emprunteurs à 6,5% à taux fixe qui voient ce tour de passe-passe. Notre société n’a plus de règles. Comment supporter ce genre de choses ? Et si les taux étaient descendus à 1,75%, le Crédit foncier serait il intervenu ?

Je ne comprends pas pourquoi Que choisir a décidé de porter plainte contre le Crédit foncier. Quel est le sens de ce combat ? Il me semblait que cette association avait pour vocation la défense du consommateur. Pas des personnes qui prenaient des risques. Car même si certaines conditions de ces fameux crédits paraissent sujet à caution, peut-on imaginer que l’on prête gratis ?...

Là, c’est la défense du n’importe quoi. J’aimerais tant que cette association se recentre sur ses fondamentaux. Tant de choses sont à faire. Pourquoi pas engager un combat sur le pouvoir d’achat. Thème à la mode, je ne doute pas que Que choisir ait mieux à faire que défendre les preneurs de risque.

A j’y pense. J’ai un PEA qui a perdu 45% de sa valeur. Peut être Que choisir peut elle faire quelque chose pour moi...

Messages

  • dans capital ce papier :
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    Au Crédit Foncier, plus on rembourse, plus on s’endette

    « On nage en plein cauchemar » soupire Nicolas Liber. Cet agent hospitalier de 29 ans fait partie des nombreux emprunteurs qui ont souscrit un prêt immobilier à taux variable auprès du Crédit Foncier. Après une première année de remboursement à un taux connu, ils découvrent les revers de leur contrat. Car entre temps, les taux de référence ont grimpé, explosant tous les mécanismes de garantie qui devaient protéger les emprunteurs.

    Le nouveau tableau d’amortissement qu’il a reçu en décembre dernier l’a laissé sans voix : même réévaluées, les mensualités qu’il verse désormais ne suffisent plus à rembourser les intérêts sur le capital, et donc le capital lui-même. Résultat : la somme restant due ne diminue pas un peu chaque mois, comme c’est normalement le cas, mais elle augmente à chaque mensualité de 32 euros. La dette se creuse au lieu d’être épongée !

    Amortissement négatif
    Plusieurs centaines de consommateurs sont dans le même cas que Nicolas, et découvrent le piège de « l’amortissement négatif ». Depuis plusieurs semaines, ils tentent de se fédérer, notamment via des forums sur Internet, pour obtenir des explications et des réparations de la part du Crédit Foncier. Car tous l’affirment : personne ne leur avait signalé cette éventualité lors de la signature du prêt. Les témoignages recueillis sur le web ressemblent souvent à celui de Nicolas : « Je me suis adressé au Crédit Social des fonctionnaires pour obtenir un prêt afin de racheter la maison de mes parents. J’avais une totale confiance dans cette enseigne qui commercialise des prêts du Crédit Foncier. Là, on m’a présenté une formule de prêt à taux variables qui répercute les évolutions des taux sur la durée du prêt, et pas sur le montant de l’échéance ».

    Séduit, Nicolas emprunte donc pour une durée initiale de trente ans, qui pourra se prolonger jusqu’à 36 ans pour absorber une éventuelle hausse des taux. En contrepartie, ses mensualités n’évolueront pas, ou peu. « Comme il était écrit dans le contrat, le taux maximum de calcul des échéances était de 5,05%. Nous étions donc confiants. D’ailleurs notre conseillère nous répétait sans arrêt qu’il n’y avait rien à craindre ».

    Beaucoup de conseillers ont en effet présenté ce taux de calcul des échéances comme la garantie supplémentaire que leur prêt était « capé » c’est-à-dire borné. Or il n’en est rien, car les contrats précisent que « ce taux utilisé, dans certains cas, pour le calcul des mensualités, ne doit pas être confondu avec le taux du prêt ». Un paragraphe, situé plus loin, explique dans un jargon bancaire particulièrement opaque le sens de cette phrase*. En résumé : le taux du prêt est complètement libre. Ou bien il se situe sous la limite de l’échéance maximale, et tout va bien, ou bien il le dépasse, et dans ce cas les mensualités ne sont plus suffisantes pour amortir le montant total du crédit. L’amortissement « s’en trouve ralenti » comme l’indique le contrat. Voire inversé.

    Information défaillante
    A la lecture du document, on peut se demander quel type de clients peut en comprendre les termes. Et même si les conseillers bancaires en connaissent bien toutes les clauses. « Je ne pense pas qu’il y ait eu de la malhonnêteté de la part des conseillers, reconnaît Nicolas, plutôt une certaine ignorance. » Alors que la souscription de produits d’épargne est désormais entourée de procédures très strictes, visant à s’assurer que le client est conscient des risques qu’il prend, les contrôles sont beaucoup moins sévères quand il s’agit d’un crédit. Tout repose sur l’argumentaire commercial du conseiller. Et quand c’est signé, c’est signé. « Tout est conforme au contrat que vous avez souscrit » a-t-on répondu à la première réclamation de Nicolas, avant de lui proposer la même solution qu’aux autres plaignants : passer à un crédit à taux fixe, sans geste commercial particulier, aux conditions du marché. « On me propose du 5,30% sur 30 ans, alors qu’une autre banque m’a proposé 5% ! s’exclame Nicolas. Que le Crédit Foncier me fasse une proposition intéressante, ou bien qu’il facilite le rachat du prêt en supprimant les indemnités sur le remboursement anticipé ! »

    Asphyxie
    Une demande partagée par les nombreux emprunteurs affolés par la tournure qu’a pris leur tableau d’amortissement. D’autant qu’il s’agit souvent de primo-accédants qui se sont tournés vers les taux variables pour réaliser de justesse leur acquisition, en restant dans les limites du seuil d’endettement. Ils frôlent désormais l’asphyxie.

    Du côté du Crédit Foncier, on donnait l’impression de vouloir gérer au mieux la crise lorsqu’elle a éclaté en octobre, se disant prêt à étudier les dossiers au cas par cas pour trouver des solutions adaptées. Les dernières déclarations sont plus laconiques : « nous avons travaillé sur le sujet, nous ferons une déclaration la semaine prochaine ». En attendant, une délégation issue du mouvement « Action, collectif des clients trompés par le Crédit Foncier » a été reçue ce vendredi au siège de l’établissement financier. Le compte-rendu de cette réunion n’a pas encore été communiqué. Ils sont nombreux à l’attendre.

    * Voici le paragraphe en question : « S’il s’avère que le capital ne peut pas être amorti à l’expiration de la durée maximale en maintenant l’échéance en cours, il sera procédé à un ajustement annuel des échéances. Les nouvelles échéances seront calculées sur cette durée maximale, en retenant le capital restant dû résultant notamment de l’application des révisions des taux trimestriels intermédiaires auquel sera appliqué le plus petit des deux taux suivants : le taux du prêt résultant de la révision ou le taux maximum servant au calcul des échéances, mentionné en première partie. Lorsque le taux maximum servant au calcul des échéances est utilisé, l’amortissement du prêt s’en trouve ralenti. »

  • Comme on est dans un monde de la "tentation", faut des gens autour pour expliquer qu’il ne faut croire au "miroir aux alouettes" !

    Je me demande dans quel état d’esprit sont les conseillers financiers qui avaient encouragé les emprunteurs à choisir le taux variable plutôt que le taux fixe. Il y a 2 ans, j’ai choisi un taux fixe à 3,50 % sachant que ça ne pouvait pas descendre plus bas, et sachant aussi, ça s’entendait déjà dans les médias, que les USA, comme ici, tout devait remonter à la hausse ! Le temps de la simulation de crédit et de l’accord définitif, mon taux était remonté de 3 à 3,5 % en l’espace d’un mois !

    Que les gens s’intéressent davantage à la politique, à ce qui se passe ici et ailleurs, et ils avanceront plus prudemment !

  • La barbarie durera aussi longtemps que nous serons à la recherche de la bonne affaire.Lul

  • la propriété c’est le vol !!
    alors que des sots se fassent avoir par les banquiers !!

    au moins il ont un toit , cher payé !